Burundi-Tanzanie : CBDH/VICAR dénonce un accord de transfert des détenus

Burundi-Tanzanie : CBDH/VICAR dénonce un accord de transfert des détenus

Burundi-Tanzanie : CBDH/VICAR dénonce un accord de transfert des détenus

By / CULTURE ET SOCIETE / Friday, 23 July 2021 14:29


Lors de la visite au Burundi, du 16-17 juillet 2021, de la présidente de la République unie de la Tanzanie, Samia Suluhu Hassan, le Burundi et la Tanzanie ont signé 8 accords de coopération bilatérale. Parmi ces accords, il y a le transfert des détenus.

« Nous voyons qu’il y a un agenda caché notamment qu’il y a beaucoup de réfugiés recherchés par le gouvernement du Burundi dont certains d’entre eux sont déjà arrêtés par la police tanzanienne et envoyés illégalement au Burundi », indique la Coalition Burundaise des Défenseurs des droits de l’Homme vivant dans les camps de Réfugiés (CBDH/VICAR). Cette organisation craint qu’en signant cette close, ces deux pays voudraient tout simplement légaliser des extraditions des réfugiés burundais qui s’opèrent souvent pour faire taire tous ceux qui dénoncent la violation des droits des réfugiés.

Depuis 2016, fait savoir CBDH/VICAR, les réfugiés burundais qui sont dans les camps de réfugiés en Tanzanie sont souvent victimes de disparition forcées, tueries, des arrestations arbitraires et d’autres actes de violation de leurs droits. « Parmi les victimes, il y a des opposants politiques, des défenseurs des droits de l’homme, et les ex- militaires. Cela montre qu’il y avait une collaboration sécrète entre la police tanzanienne et celle du Burundi comme la CBDH/VICAR et les autres organisations internationales n’ont cessé à le révéler. »

« Il faut le respect des conventions ratifiées »

La CBDH/VICAR condamne les arrestations arbitraires, les disparitions des réfugiés burundais qui continuent dans les camps de refugies en Tanzanie. « La CBDH/VICAR exhorte le gouvernement Tanzanien à respecter les conventions signées et ratifiées en rapport avec les réfugiés. » L’organisation demande au gouvernement burundais de dialoguer avec ses opposants tant de l’intérieur que de l’extérieur enfin que les réfugiés politiques puissent aussi rentrer au lieu de continuer à envoyer des infiltrés dans les camps de réfugiés dans le cadre de leur rapatrier par force. La CBDH/VICAR demande à la communauté internationale de suivre de près ces accords et de continuer à plaider pour que les réfugiés déjà extradés en provenance des camps de réfugiés en Tanzanie soient libérer.

Steve Baragafise/Phare Africa Bujumbura

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