L'ONU demande une meilleure coordination des armées congolaise et ougandaise en RDC

L'ONU demande une meilleure coordination des armées congolaise et ougandaise en RDC

L'ONU demande une meilleure coordination des armées congolaise et ougandaise en RDC

By / A la Une / الإثنين, 06 كانون1/ديسمبر 2021 10:41


(Agence Ecofin) - Voilà une semaine que l’armée ougandaise se trouve en territoire congolais pour traquer l’ADF, basé dans l’Est. Entrée par la chefferie de Watalinga, elle a effectué des frappes aériennes et d’artillerie, et investi le territoire de Beni dans le Nord-Kivu. Si les opérations sont approuvées par le président Tshisekedi et appuyées par les FARDC (armée congolaise), elles inquiètent quelque peu l’ONU.

Les Nations Unies se préoccupent du déroulé des opérations militaires ougandaises dans l’Est congolais. L’organisation souhaite en être informée dans les détails, afin que ses casques bleus présents sur place puissent s’adapter en fonction. Eviter les tirs amis, assurer la sécurité des civils ainsi que des travailleurs humanitaires, et veiller au respect des droits de l’homme sur le terrain, telle est le mot d’ordre de l’ONU. 

C’est dans cette optique que le commandant de la MONUSCO a rencontré mercredi le gouverneur du Nord-Kivu, le général Constant Ndima, puis, jeudi, le chef de l’UPDF (armée ougandaise), le général Wilson Mbasu Mba. Il a demandé la mise en place d’un protocole pour coordonner l’action des troupes impliquées. Cela permettrait d’éviter, ou de réduire au maximum les victimes collatérales, comme on a pu en observer par le passé.

La difficulté majeure est la capacité des rebelles de l’ADF à se fondre parmi les populations locales, et à mener une guérilla sans autre signe distinctif que leurs armes. « Il y a un risque très élevé de violation des droits de l'homme, qu'elle soit délibérée ou pas. C'est pour cela que nous appelons les Ougandais et les Congolais à tout faire pour éviter tout effet nocif vis-à-vis de la population civile » a déclaré Jean Mobert Nsenga, d’Amnesty International.

L’autre gros problème réside dans la perception de l’armée ougandaise par lesdites populations. Les deux pays partagent en effet un passé récent entaché de guerre et violences militaires, qui avaient atteint leur pic lors de la 2ème guerre du Congo, où l’Ouganda s’était affiché en belligérant, pour des raisons aussi politiques, qu’économiques et géostratégiques.

Quoi qu’il en soit, la MONUSCO peut apporter aux forces conjointes ougandaises et congolaises son expérience en matière de lutte contre les ADF, et aider au processus de pacification de la région voulu par les deux pays.

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GILBERT

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