Burundi: annonce-surprise des résultats partiels des élections présidentielles

Burundi: annonce-surprise des résultats partiels des élections présidentielles

Burundi: annonce-surprise des résultats partiels des élections présidentielles

By / A la Une / الجمعة, 22 أيار 2020 00:00


 

Brusque accélération du calendrier électoral au Burundi. Alors que les résultats étaient attendus au plus tôt ce vendredi, les électeurs ont eu la surprise d’entendre ce jeudi soir au journal télévisée, la Synergie des médias, supervisée désormais par le ministère de la Communication, annoncer les résultats d’un peu plus de 12% des communes burundaises.

Le score attribué au candidat du parti au pouvoir, le général Evariste Ndayishimiye, sur ces communes éparpillés dans tout le pays, est écrasant: près de 80%, contre moins de 20% pour son principal adversaire.

Ces résultats sont encore trop partiels à ce stade pour être vraiment significatifs, mais ils ont fait tourner le sang du principal opposant burundais, et ont été ressentis comme un véritable électrochoc par ses partisans.

« Je les rejette, ce sont des résultats fantaisistes, ils ne collent pas à la réalité », a tonné Agathon Rwasa, assurant avoir à sa disposition des « preuves » de ce qu’il avance. Il s’agit dit-il, d’une partie des procès-verbaux de dépouillement des 14 000 bureaux de vote, que son parti a pu recueillir mercredi soir, juste après le comptage des voix. Puis il a revendiqué sa victoire pour les trois scrutins en jeu il y a deux jours, malgré « les fraudes massives » orchestré par leurs adversaires dans des élections à « huis-clos », selon son parti.

Bourrage d’urnes, votes multiples, usage abusif de procurations, arrestations de plus de 200 de ses assesseurs politiques et militants entre autres: le parti CNL dénonce depuis mercredi de « très nombreuses irrégularités ».

 

Imperturbables, ni la Commission électorale nationale indépendante, ni le Cndd-FDD qui tient le pays d’une main de fer, n’ont daigné réagir jusqu’ici.

Agathon Rwasa assure qu’il saisira « le moment venu » les organes habilités à trancher le contentieux électoral, même s’il dit ne pas faire confiance à la Ceni et à la cour constitutionnelle actuelles.

RFI

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