Burundi: l’opposition dénonce un gouvernement mono-ethnique et mono-partisan

Burundi: l’opposition dénonce un gouvernement mono-ethnique et mono-partisan

Burundi: l’opposition dénonce un gouvernement mono-ethnique et mono-partisan

By / A la Une / الثلاثاء, 07 تموز/يوليو 2020 00:00


 

L’opposition en exil dénonce, dans un communiqué daté du 6 juillet, la formation à Gitega, la nouvelle capitale burundaise, d’un gouvernement « mono-ethnique » et issu « du seul parti CNDD-FDD et ses alliés ».

Cela s’est fait, selon le communiqué de la coalition d’opposition CFOR-Arusha, après la « mise en scène électorale » du 20 mai dernier. Les résultats en avaient été tellement tripatouillés que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) avait dû…retirer ses chiffres tant ils étaient invraisemblables. La CFOR-Arusha y voit un effet direct de l’élimination de l’Accord d’Arusha, qui avait mis fin à la guerre civile (1993-2005; 300.000 morts), de la nouvelle Constitution de 2018, en vigueur depuis son adoption par un référendum irrégulier, notamment parce que les opposants au texte n’avaient pas le droit de faire campagne, contrairement à ses promoteurs.

Cela s’est fait, selon le communiqué de la coalition d’opposition CFOR-Arusha, après la « mise en scène électorale » du 20 mai dernier. Les résultats en avaient été tellement tripatouillés que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) avait dû…retirer ses chiffres tant ils étaient invraisemblables. La CFOR-Arusha y voit un effet direct de l’élimination de l’Accord d’Arusha, qui avait mis fin à la guerre civile (1993-2005; 300.000 morts), de la nouvelle Constitution de 2018, en vigueur depuis son adoption par un référendum irrégulier, notamment parce que les opposants au texte n’avaient pas le droit de faire campagne, contrairement à ses promoteurs.

Tyrannie militaire

La « répression croissante » et le gouvernement militarisé sont une preuve, estime la CFOR-Arusha, que le nouveau président Evariste Ndayishimiyé « tiendra sa promesse de perpétuer la tyrannie militaire mise en place par son prédecesseur depuis 2005 ». La « récente agression militaire contre le Rwanda » – venue du Burundi, où se sont repliés les attaquants – la nuit du 27 juin, est une « preuve » que le régime burundais « continuera à être une menace pour la paix et la sécurité non seulement du Burundi mais aussi de toute la sous-région ».

La CFOR-Arusha demande donc à la communauté internationale de « sortir de sa torpeur et de prendre des mesures musclées » contre le régime militaire burundais, « y compris l’isolement diplomatique et des sanctions économiques et personnelles », afin de pousser le régime à enfin négocier avec son opposition.

La CPI doit accélérer son enquête

Elle demande aussi à la Cour pénale internationale (CPI) d' »accélérer l’enquête sur les crimes contre l’humanité en cours au Burundi depuis 2015″ pour « éviter que ses auteurs, qui sont même à la tête du nouveau gouvernement burundais » puissent jouir « d’une immunité totale et perpétuelle ».

Enfin, la coalition appelle à la constitution d’un « front de résistance citoyenne » pour réclamer le rétablissement de l’Accord d’Arusha.

La Libre Afrique

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