Un deuxième groupe de réfugiés burundais installés au Rwanda se prépare à rentrer ce jeudi 10 septembre dans le cadre de l’opération de retour volontaire organisée par le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.
L’initiative intervient à la suite d’une réunion tripartite entre le Burundi, le Rwanda et le HCR qui s’est tenue la semaine dernière. D’après le HCR, l’enregistrement volontaire des Burundais qui veulent rentrer est en cours.
“Nous avons déjà plus de 3000 Burundais qui ont déjà manifesté la volonté de rentrer pour le second round prévu ce jeudi 10 septembre si rien ne change. L’enregistrement continue. La réunion tripartite entre le Burundi, le Rwanda et le HCR a conclu que le second retour sera composé d’au moins 500 personnes. Pour le moment, nos équipes s’activent pour les vérifications individuelles de chaque réfugié”, a indiqué la chargée de la communication au niveau du HCR-Rwanda.
Les réfugiés vont s’installer provisoirement au camp de transit de Songore de la province de Ngozi (nord du Burundi) avant de rejoindre leurs communes d’origine. Ce camp de transit a une capacité d’accueil de 500 personnes.
Le HCR et le ministère rwandais en charge des réfugiés tranquillisent ceux qui ont choisi de rester. Ils rappellent que les départs sont volontaires et que ceux qui vont rester bénéficieront toujours d’une assistance humanitaire et sécuritaire.
Il s’agit d’un deuxième contingent de réfugiés burundais à retourner dans leur pays natal. Le 27 août dernier, 493 réfugiés burundais ont fait partie du tout premier contingent à retourner volontairement au pays après cinq ans d’exil au Rwanda. Ce premier groupe a été accueillis sur la frontière burundo-rwandaise de Gasenyi-Nemba (nord du Burundi). Il a passé trois jours au camp de Transit de Songore avant de rentrer chez lui.
Le Rwanda accueille actuellement près de 72.000 réfugiés burundais dont plus de 90% sont dans le seul camp de Mahama. Ils ont fui leur pays lors du déclenchement des troubles liés au troisième mandat controversé de feu Président Pierre Nkurunziza en 2015.
De 2015 à mars 2020, lorsque le Rwanda a fermé ses frontières en raison de la pandémie de COVID-19, 5922 réfugiés étaient déjà retournés volontairement au Burundi, en rendant leurs documents de statut de réfugié aux postes frontières rwandais.
Le 26 juillet 2020, une pétition prétendument signée par certains des réfugiés burundais a largement été diffusé sur les réseaux sociaux et d’autres plateformes numériques. Cette pétition a été adressée au nouveau Président du Burundi Evariste Ndayishimiye pour lui demander son soutien en vue de faciliter le rapatriement de ces réfugiés.
Les réfugiés qui souhaitent rentrer chez eux contactent les équipes de protection du HCR dans le camp de Mahama et Kigali pour obtenir des informations sur le processus de rapatriement et exprimer leur volonté de rapatrier sur une base individuelle au Burundi.
Le rapatriement est basé sur un principe de volontariat. La décision de retour est une décision individuelle et seuls les réfugiés qui prennent librement cette décision et expriment leur volonté de retourner au Burundi sont assistés.
RNA