Leur récente signature ensanglantée est renseignée dans la province de Rumonge, vers le sud du pays. Depuis lundi, des habitants des quartiers du chef-lieu de la province de Rumonge (sud-ouest du Burundi) affirment avoir aperçu et reconnus des Imbonerakure armés de fusils et en compagnie des militaires.
Alors que l'Occident tremble face au péril de la seconde vague de la pandémie de Covid-19, les Burundais prennent l'épidémie comme une simple « grippette » et craignent plutôt les Imbonerakure qui, à l'instar des sinistres Tontons macoutes en Haïti, traquent, torturent et tuent les opposants sous l'œil bienveillant des autorités.
Officiellement, seule une dizaine de personnes souffrent encore de la Covid-19 au Burundi. La pandémie a été maîtrisée à plus de 90%. Selon des sources indépendantes, l'effectif des personnes des malades de Covid pourrait osciller autour de 50 à l'échelle nationale. D'après le Ministre de la Santé et de la lutte contre le sida, les mesures d'hygiène et de distanciation sociale restent de mise en dépit de cette nette réduction de cas.
Depuis que le nouveau Chef de l'Etat a lancé une vaste campagne de dépistage de masse gratuit et volontaire, au moins 34.140 personnes ont été soumises au test et les résultats se sont révélés positifs au Coronavirus pour 473 personnes. Seules trois provinces sur 18 ne connaissent pas encore de cas de Covid-19. Il s'agit des provinces de Bururi, Mwaro et Muramvya.
Mais même sans la gravité de la COVID-19, les Burundais ne sont pas de tout repos, pour autant. Ils sont en proie à la peur panique au vu des exactions indicibles des Imbonerakure, milice officielle du parti au pouvoir.
Ils appuient et surpassent dans l'horreur les policiers qui traquent des opposants réels ou présumés. Chaque jour a son lot de leurs victimes.
Leur récente signature ensanglantée est renseignée dans la province de Rumonge, vers le sud du pays. Depuis lundi, des habitants des quartiers du chef-lieu de la province de Rumonge (sud-ouest du Burundi) affirment avoir aperçu et reconnus des Imbonerakure armés de fusils et en compagnie des militaires.
« Ils étaient venus de tous les quartiers de la ville de Rumonge. Ils ont fait un sport de masse jusqu'à 16h30 minutes, une façon de démontrer leur force. En courant, ils scandaient des chansons du parti CNDD-FDD. Après le sport, ils se sont dirigés au camp militaire de Rukinga, situé dans la même ville », disent des habitants.
Cette démonstration de force intervient après des rumeurs d'imminentes attaques rebelles dans la région.
Burundidaily