Plus de 70 présumés miliciens séparatistes ont été arrêtés dans la nuit de mercredi à jeudi à Lubumbashi, capitale de l’ex-grand Katanga minier dans le sud-est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris vendredi de source militaire. « Plus de 70 miliciens ont été interpellés dans les quartiers périphériques de Lubumbashi », a déclaré à l’AFP le major Dieudonné Ngoy, porte-parole de la 22e région militaire.
« Tous ces gens ont été trouvés nus, en pleine cérémonie afin d’acquérir leur invulnérabilité dans le but d’attaquer la ville de Lubumbashi », a-t-il indiqué, en référence aux pratiques mystiques de nombreux groupes armés en RDC.
Lubumbashi est la capitale du Haut-Katanga, riche en cobalt dont la RDC est le premier producteur mondial, et en cuivre. La province est issue du démembrement de l’ex-province du Katanga en quatre nouvelles entités en 2015.
Une milice séparatiste, les Bakata Katanga, a fait plusieurs descentes sur Lubumbashi ces derniers mois.
Le 15 avril, un policier a été tué dans l’attaque d’un site militaire par des miliciens armés.
Le 14 février, au moins onze personnes (six rebelles, quatre policiers, un civil) avaient été tuées dans l’attaque de deux sites militaires par des miliciens armés, selon le bilan des autorités.
Fin septembre, les miliciens ont tué au moins trois membres des forces de sécurité et perdu 16 hommes, lors d’une tentative d’incursion repoussée par l’armée et la police.
En 2015, les Bakata-Katanga avaient hissé le drapeau de l’ex-république du Katanga à Lubumbashi avant de se rendre à une base des Casques bleus de la Mission de l’Onu en RDC (Monusco).
Depuis, ces miliciens ont été démobilisés et cantonnés en attendant leur réinsertion dans la vie civile. Mais ils se disent abandonnés par les autorités après avoir suivi une formation dans une base de l’armée.
La Libre Afrique