Le Gouvernement ougandais a expulsé 17 Rwandais supplémentaires, dont 14 hommes et 3 femmes qui ont été incarcérés dans le pays.
Ces Rwandais sont arrivés aujourd’hui par la frontière de Kagitumba One Stop à Nyagatare vers 12h:00 à bord d’un Coaster accompagnés des responsables de l’immigration et de l’émigration de l’Ouganda. À leur arrivée au Rwanda, tous les protocoles visant à renforcer les mesures préventives contre le coronavirus ont été observés, y compris le lavage des mains et les tests de température, entre autres.
Le Rwanda a récemment reçu plus de neuf Rwandais, dont la plupart étaient des pasteurs de l’Association des Églises Pentecôtistes du Rwanda (ADEPR) en Ouganda déportés le 3 avril 2021. La plupart d’entre eux ont été détenus à Mbuya et dans d’autres centres de détention de la Direction du renseignement militaire (CMI Chieftaincy of Military Intelligence). Depuis 2017, des Rwandais ont été enlevés par le CMI ougandais les accusant d’être des espions du Rwanda.
Autrefois alliés mais en froid depuis quelques années, les deux pays voisins s’accusent mutuellement d’espionnage, d’assassinat politique et d’ingérence. Le Rwanda avait publiquement accusé l’Ouganda d’enlever des Rwandais et de soutenir des rebelles voulant renverser son gouvernement alors que l’Ouganda assure ne pas soutenir les rebelles hostiles à Kigali. Ses services ont accusé des Rwandais d’Ouganda d’espionnage et certains d’entre eux ont été arrêtés ou expulsés.
Les tensions entre le Rwanda et l’Ouganda ont provoqué la fermeture de la frontière entre les deux pays, un point de passage essentiel au commerce dans la région. Dans la foulée, le Rwanda a brusquement interdit à ses ressortissants de traverser la frontière commune, frontière également fermée aux Ougandais souhaitant exporter au Rwanda.
Plus tard, l’Angola soutenu par la RDC a lancé des médiations pour normaliser les relations entre le Rwanda et l’Ouganda, ce qui a conduit à la signature du protocole d’accord de Luanda le 21 août 2019. Malgré les efforts pour matérialiser l’accord, le CMI poursuit la détention des Rwandais dans ses locaux.
Agence Rwandaise d'Information