Le président rwandais est en visite à Paris ce lundi et mardi. Paul Kagame va participer à deux sommets distincts : un sur le Soudan et un sur les économies africaines. Il devrait également rencontrer d’anciens militaires français ayant servi au Rwanda entre 1990 et 1994. Étape supplémentaire dans le réchauffement des relations diplomatiques entre les deux pays. Une tendance vue d’un bon œil à Kigali.
Du côté d’Ibuka, la principale association de rescapés du génocide, on salue les différentes étapes franchies depuis la publication du rapport Duclert et la volonté politique des gouvernements français et rwandais.
Egide Nkuranga, président de l’association, déplore cependant le non-lieu requis le 3 mai par le parquet de Paris dans l’enquête sur l’attitude de l’armée française lors des massacres de Bisesero. « Nous espérons que ce sera discuté pendant la visite du chef de l’État rwandais à Paris », dit-il.
Paul Kagame devrait en tout cas rencontrer d’anciens militaires français ayant servi au Rwanda entre 1990 et 1994 et qui se sont, d’une manière ou d’une autre, opposés à la politique française de l’époque. Une démarche informelle, et inédite, évoquée lors de la visite de Vincent Duclert à Kigali en avril et favorisée par l’historien français.
« C’est très bien, il est temps de tourner la page », renchérit un député du FPR, le parti au pouvoir, qui voit dans cette visite une nouvelle étape dans le réchauffement des relations entre les deux pays et qui assure maintenant attendre avec impatience la venue d’Emmanuel Macron au Rwanda.
RFI