(Agence Ecofin) - Depuis 2015, l’ONU s’est assigné comme objectif d’éliminer la faim sous toutes ses formes à l’horizon 2030. Si cette ambition reste toujours à l’ordre du jour, le bout du tunnel semble encore loin.
Alors que le 15 juin marque la Journée mondiale contre la faim, l’objectif d’éradication du phénomène sous toutes ses formes d’ici 2030, fixé par l’ONU reste improbable. Si entre 2005 et 2014, le nombre de personnes touchées par la faim a été en constante baisse passant de 826 millions à 629 millions d’individus, la courbe est repartie progressivement à la hausse ces 5 dernières années.
Ainsi, depuis 2015, le nombre de personnes affectées par la faim a augmenté de 60 millions. En 2019, selon la FAO, 690 millions de personnes ont été touchées par ce fléau, dont près de 381 millions de personnes en Asie et 250 millions d’individus en Afrique.
Pour faire face à cette recrudescence, les différents organismes onusiens comme le Programme alimentaire mondial (PAM) ont renforcé leurs efforts ces deux dernières années, mais les défis sont encore nombreux.
Les phénomènes climatiques extrêmes, l’aggravation des conflits et les perturbations socio-économiques liées à la pandémie de coronavirus ont contribué à fragiliser l’accès à la nourriture pour des populations les plus défavorisées dans le monde.
Les points chauds en ce qui concerne les préoccupations sur l’insécurité alimentaire se situent dans plusieurs pays comme Madagascar, l’Ethiopie, la Syrie, le Yémen, le Burkina Faso ou encore le Soudan du Sud.
D’après les prévisions les plus pessimistes, l’année 2021 pourrait être encore difficile sur plan de la sécurité alimentaire mondiale. Concernant la situation en 2020, les observateurs attendent la publication par la FAO, de son rapport annuel sur l’Etat de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans les prochains mois.