Burundi : des organisations des journalistes demandent des enquêtes crédibles sur la disparition de Jean Bigirimana

/ Brèves Nouvelles / الجمعة, 23 تموز/يوليو 2021 14:42


« 5 ans de silence et 5 ans d'opacité des autorités. Cela ne peut plus durer, » a indiqué Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de Reporteurs sans frontières (RSF).

D’après lui, la normalisation de relations avec les médias souhaitée par le nouveau président burundais ne pourra jamais se concrétiser tant que prévaudra l'impunité. RSF continuera à se battre pour qu'une enquête sérieuse soit enfin menée afin de faire la lumière sur la disparition de Jean Bigirimana.

« Les investigations doivent être relancées, des témoins interrogés et des analyses ADN effectuées sur les deux corps retrouvés peu de temps après la disparition du journaliste. »

D’après CPJ Africa (Committee to Protect Journalists), le président Evariste Ndayishimiye a promis de protéger les droits de tous les Burundais à accéder à la justice et de respecter la liberté d’opinion.

 « Considérées au départ comme le signe de temps meilleurs, ces promesses sont restées largement lettre morte. Si le gouvernement accorde de l’importance à la réforme de la liberté de la presse, comme il le prétend, il doit démontrer cet engagement en menant enfin une enquête crédible sur la disparition de Jean Bigirimana. »

Pour CPJ Africa, une enquête crédible sur la disparition de Jean Bigirimana et l’obligation pour les personnes responsables de rendre des comptes dans le cadre de procédures équitables et transparentes pourraient démontrer que le gouvernement de Ndayishimiye est prêt à soutenir ses engagements déclarés en faveur de la liberté de la presse par des actions concrètes.

« La communauté internationale doit insister sur les garanties concernant la sécurité des journalistes, y compris les enquêtes sur la disparition de Jean Bigirimana. »

Le journaliste du Groupe de presse Iwacu, Jean Bigirimana, est porté disparu depuis le 22 juillet 2016. Il a été enlevé par les agents du Service national de renseignement (SNR) dans la zone de Bugarama en province de Muramvya. Il est parti à Bugarama sur appel d’un certain Abel Ahishakiye, natif de Bukeye. Il serait un informateur du Service national de renseignement (SNR). Ce dernier a été, à son tour, enlevé par des inconnus à bord d’un pick-up aux vitres teintées.

Steve Baragafise/Phare Africa Bujumbura

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