C'est pour la première fois que cet état de siège est proclamé en RDC depuis l'adoption de la nouvelle constitution en 2006, ce qui fait que l'on ne peut pas encore bien définir ses tenants et aboutissants, cependant cette décision intervient après des violentes manifestations qui ont eu lieu dans différentes provinces pour crier l'insécurité au nord Kivu et en ituri.

L'article 85 de la constitution de la RDC prévoit que lorsque le pays où une partie de celui-ci est buté à des difficultés sécuritaires graves et qu'elles provoquent l'interruption de fonctionnement des institutions, cette disposition peut être mise en œuvre pour atténuer la situation.

Le chef de l'État avait promis des mesures fortes pour mettre fin aux massacres des groupes armés ainsi qu'à "l'inefficacité des forces de l'ONU" et cette instauration d'état de siège peut bien en être une suite.

Cette décision prévoit entre autre le remplacement des autorités civiles par des militaires, le déploiement consistant en effectif des militaires et bien d'autres dispositions qui peuvent aller jusqu'à l'interdiction d'accès à certaines libertés indique le premier ministre après consultation par le chef de l'État, consultation qui s'est étendue aussi aux présidents des deux chambres du parlement.

Le Nord-Kivu et l'Ituri pourraient alors être dirigés par des militaires dans l'application de cette mesure d'état de siège, la publication par le chef de l'État d'une ordonnance présidentielle dans les tout prochaines heures devra bien spécifier la décision.

Dieudonné Mango