Jean Paul HABIMANA
Plus d’une centaine de personnes, en majorité des femmes et des jeunes filles, se sont rassemblées le 25 novembre à Louvain-la-Neuve pour fêter la journée internationale contre les violences faites aux femmes. D’après Orane Carin, gérante du kot à projet Angela à Louvain-la-Neuve, l’objectif est de se rassembler pour dénoncer les violences envers les femmes et donner la voix à celles qui ont peur de s’exprimer par crainte de ne pas être attendues.
Les violences envers les femmes est un combat qui prend de plus en plus d’ampleur au fil des années : « Du Mexique à l’Algérie, on passe par la France, plus de 250.000 femmes sont tuées chaque année dans le monde par leurs partenaires ou leurs membres de la famille » d’après TV5. En effet, ces dernières ont considérablement augmenté au cours de cette année. Pour cause, suite à la pandémie du Covid-19, les femmes ont été plus facilement exposées aux violences patriarcales : « cette violence patriarcale a frappé encore plus fort suite à la pandémie. Les femmes sont les premières à devoir faire face au virus » selon Orane Carin. Comment peut-on imaginer vivre avec un conjoint violent au bon milieu de la crise sanitaire ? C’est pourtant la réalité, on constate une augmentation de 20% des femmes violées en 2020.
Les meurtres conjugaux continuent également d’augmenter : il ya quelques jours que Sylvain Lefèvre a froidement abattu son ex-compagne. C’est face à ces évènements tragiques que les citoyens décident de se mobiliser chaque année à Louvain-la-Neuve et à travers le monde. En témoigne, Mme Deville, retraitée et ancienne travailleuse du planning familial à Louvain-la-Neuve : « Étant psychologue, j’ai travaillé et écouté des drames familiaux durant toute ma profession. On banalise les violences faites aux femmes et on ne les écoute pas alors que ça touche toutes les couches de la population. C’est vraiment universel. »
Malgré plusieurs lois mises en place pour protéger les femmes, cette journée internationale invite également la société à revoir son aide : « cette manifestation est un moment important, qui invite la justice et les institutions internationales à une meilleure prise en charge des femmes victimes de violences. » déclare Pauline Lanjouche, étudiante de la faculté de Droit à l’UCL.
Ainsi, si le combat prend plus d’ampleur chaque année, c’est dans l’espoir de mettre fin aux inégalités et tendre vers une société plus juste.