Burundi : Plus de 20 organisations demandent la libération de Christa Kaneza

Burundi : Plus de 20 organisations demandent la libération de Christa Kaneza

Burundi : Plus de 20 organisations demandent la libération de Christa Kaneza

By / CULTURE ET SOCIETE / الثلاثاء, 30 تشرين2/نوفمبر 2021 13:49


« Le cas de Christa Kaneza est emblématique de toutes les personnes dont les droits humains ont été violés du fait des défaillances du système judiciaire burundais », indiquent 23 organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme. C’est dans une lettre qu’elles ont envoyé au ministre burundais de la justice. Selon ces organisations, le cas de cette jeune femme souligne également le besoin urgent d'une réforme efficace pour garantir une justice indépendante, juste et équitable. « Le comportement de la police dans cette affaire soulève de sérieuses questions sur les raisons du retard
des procédures judiciaires et de l'incapacité des autorités à appliquer les décisions de justice. »

Christa Kaneza, âgée de 19 ans et mère d'un enfant d'un an, a été arrêtée le 19 janvier 2021 après le meurtre de son mari Thierry Kubwimana assassiné le 24 novembre 2020 à leur domicile sis à
Gasekebuye en Mairie de Bujumbura.

Le 1er février 2021, le Tribunal de Grande Instance de Muha à Bujumbura a ordonné la mise en liberté provisoire de Christa Kaneza, invoquant l'absence de preuves de son implication dans
l’homicide de son mari. Une décision confirmée, le 28 septembre 2021, par la Cour d'Appel de Muha à Bujumbura.  Deux mois après, elle est toujours en détention à la prison centrale de Mpimba.

Ces organisations demandent au ministre de la Justice, Domine Banyankimbona, d'appliquer sans plus attendre les décisions
de justice accordant la liberté provisoire à Christa Kaneza. « La non-application de ces décisions est un affront à l'état de droit et constitue une violation de son droit à un procès équitable garanti par
l'article 38 de la Constitution burundaise, l'article 7 de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et l'article 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel votre
pays est partie. »

Ces organisations rappellent que le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a reconnu récemment les dysfonctionnements du système judiciaire et dénoncé la corruption. « Le 6 octobre, il a promis de garantir une justice équitable et indépendante au Burundi. Si les paroles du président laissent espérer un changement, nous en attendons la matérialisation par des actions concrètes. »

Steve Baragafise|Phare Africa Bujumbura

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