« Depuis l'obtention du permis d'exploitation en date du 12 octobre 2017, il s'observe beaucoup de manquements à travers la violation de certains articles du code et règlement minier, du code des sociétés privées et à participation publique ainsi que de la convention minière », indique le ministre de l’Hydraulique, de l’Energie et des mines, Ibrahim Uwizeye.
Le ministre parle aussi des irrégularités dans les indemnisations, les travaux d'exploitation et de traitement des minerais qui n'ont pas respecté le plan d'atténuation et de réhabilitation des sites miniers, la faible production par rapport à celle qui était prévue, etc.
Le ministre Uwizeye fait savoir que même dans la convention minière signée avec le gouvernement, il y a un déséquilibre et que l'Etat propriétaire du sol et des minerais n'en tire pas de profits comme il le devrait.
« De ce qui précède, les activités d'exploitation et de traitement des minerais sur le périmètre Cimba sont provisoirement suspendues dès la signature de la présente correspondance jusqu'à ce que les deux parties s'entendent sur une convention minière basée sur le principe gagnant – gagnant. »
Le 19 mai 2021, la population avait bloqué toutes les routes menant vers les sites d’extraction des mines d’or sur les collines de Mageyo, Gakerekwa, Gafumbegeti, Mukoma, Rutorero et Muhungu de la commune de Mabayi. C’est à environs 80 kilomètres du chef-lieu de la province de Cibitoke. Les propriétaires des terrains où sont implantés les sites d’extractions sont remontés contre la société Tanganyika Mining Burundi. Ils reprochent à cette société de n’avoir pas tenu ses promesses en leur octroyant les indemnisations. Plus de 120 familles n’ont pas reçu leurs indemnisations depuis plus de 3 ans.
Dans la foulée, le ministre Ibrahim Uwizeye a suspendu provisoirement, pour les mêmes motifs, les activités de la Société African Mining Burundi qui exploite l’or et minerais associés dans le périmètre Masaka de la commune Butihinda en province Muyinga.
Steve Baragafise |Phare Africa Bujumbura
