« La Banque de la République du Burundi a été alertée de l'existence d'activités d'investissement et de commercialisation d'argent sous des formes pyramidales frauduleuses, communément appelées ‘’IKIRIMBA’’ », a indiqué la Banque centrale, ce 20 janvier 2021, dans un avis au public.
Selon elle, cette pratique consiste à collecter les fonds des investisseurs en faisant miroiter des rendements élevés à court terme et payer des rendements éphémères aux premiers souscripteurs au détriment des nouveaux adhérents.
« Dans ce nouveau type de pratiques, les derniers adhérents perdent tout leur capital.»
La BRB pointe du doigt certains agents qui utilisent les systèmes de transfert d’argent via téléphone comme Ecocash et Lumicash.
« Dans cette forme de fraude, ces agents collectent les dépôts du public en prétendant qu'ils forment des tontines alors que ce sont des systèmes pyramidaux frauduleux. Ces agents fixent le montant à payer pour le nouveau membre et le nombre de personnes à recruter pour être rémunéré à son tour et ça devient une chaîne de recrutement. »
La BRB fustige également le comportement des sociétés qualifiées de système de Ponzi qui sont des programmes d'investissement qui promettent aux investisseurs des taux de rendement élevés à court terme.
« Ces derniers versent de l'argent à un gestionnaire de portefeuille, prétendant qu'ils recevront un paiement à une date ultérieure, croyant généralement, à tort, qu'ils investissent dans un produit ou un service durable et rentable. »
D’après la Banque centrale, le cycle se poursuit jusqu'à ce que l'organisateur s'enfuie avec l'argent lorsqu'il n'y a plus de nouveaux investisseurs recrutés pour générer suffisamment de capital permettant le paiement des soi-disant dividendes.
« Ces pratiques se font généralement sur des plateformes en ligne, en utilisant les monnaies virtuelles ou crypto monnaies qui sont volatiles et illégales. »
Du coup, la BRB rappelle que toutes ces pratiques se font dans l'illégalité sans aucune autorisation des autorités compétentes et met en garde ceux qui s’adonnent à ces pratiques.
« Ils s'exposent à des sanctions pénales, légales et réglementaires parce qu'ils exercent des activités d'intermédiation financière réglementées par la Banque Centrale sans son autorisation préalable. »
Gaudence Uwineza | Phare Africa à Bujumbura