La députée Hélène Ryckmans de la Commission des Affaires générales, des Relations internationales, du Règlement et du Contrôle des communications des membres du Gouvernement au sein du parlement Fédération Wallonie-Bruxelles,a adressé, lors de la réunion de laa commission lundi 11mai, une question parlementaire au Ministre-Président de la Fédération Wallonie- Bruxelles à propos de ce que cette institution pour accompagner les élections du 20 mai 2020.
En effet, Helene Ryckmans, la campagne a lieu, non sans difficultés, notamment avec une violente répression envers la société civile, et envers le premier parti d’opposition, le Congrès National pour la Liberté (CNL), et avec des atteintes à la liberté de presse. Le 15 avril, les autorités burundaises ont informé leurs ambassades de l’impossibilité d’organiser les élections pour les Burundais vivant à l’étranger en expliquant que les mesures prises pour lutter contre le Covid-19 ne permettent pas l’organisation d’élections dans de nombreux pays. Cette décision enlève donc leur droit de vote à plusieurs milliers de Burundais dont précisément une part significative de l’opposition au parti au pouvoir le Conseil national pour la défense de la démocratie – Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD).
A cette inquiétude, le Ministre-Président Pierre-Yves Jeholet répond :
« Les élections qui doivent se tenir le 20 mai ont en effet exacerbé les tensions politiques existantes. Je puis comprendre la déception et la colère des nombreux Burundais issus de la diaspora et exclus du vote. Il s’agit là d’une décision souveraine des autorités burundaises, qu’il ne m’appartient pas de commenter. C’est dans ce contexte que WBI apporte un soutien à un consortium d’organisations de la société civile, afin de leur permettre d’organiser des missions d’observation consistant en un recensement des violations des droits humains et des libertés individuelles avant, pendant et après les différents scrutins nationaux », indique le Ministre-Président de la WBI.
La députée Ecolo Hélène Rychmans demande également au Ministre-Président la situation sur la révision de l’accord de partenariat entre les pays ACP et l’UE au titre de l’article 96 de l’Accord de Cotonou.
«Le 8 décembre 2015, des consultations ont été engagées avec le gouvernement burundais afin d’examiner les préoccupations et de trouver des moyens d’y remédier. Le dialogue a eu lieu en la présence de représentants du Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique(ACP), de l’Union africaine (UA), de la Communauté est- africaine et de l’Organisation des Nations unies (ONU). L’UE a considéré en 2016 que le gouvernement du Burundi ne respectait plus les principes essentiels du partenariat défini dans l’accord et a suspendu les appuis financiers directs fournis à l’administration burundaise, y compris les appuis budgétaires, tout en maintenant le soutien à la population, l’aide régionale et l’aide humanitaire. Pour ce qui est de la procédure dite de l’article 96 de l’Accord de Cotonou, qui est un accord de partenariat entre les pays ACP et l’Union européenne, des engagements spécifiques et concertés de la part des autorités burundaises sont toujours attendus », ajoute le Ministre-Président Jeholet.
Pour Pierre-Yves Jeholet, il s’agit spécifiquement du retour au respect des principes et valeurs démocratiques, des droits de l’Homme et de l’État de droit, sur la base des éléments essentiels de l’accord de partenariat entre les pays ACP et l’Union européenne, et des principes énoncés dans les accords d’Arusha. La situation est bien évidemment suivie de près par l’UE et ses États membres. Cela étant, des contacts à différents niveaux ont eu lieu avec des autorités burundaises, sans que ceux-ci soient de nature à amener des changements. Il est à noter qu’aucune action spécifique ne sera entreprise avant la tenue des élections présidentielles. Une décision du conseil est nécessaire, afin de sortir des mesures prises actuellement et de revenir à une situation normalisée de dialogue politique voulu par l’article 8. L’accord de partenariat entre l’Union européenne et les pays ACP, qui sera amené à remplacer l’Accord de Cotonou, devrait voir l’article 96 modifié ou remplacé. Des négociations à ce sujet sont toujours en cours.
Steve Baragafise