La rentrée scolaire des écoles françaises en Afrique « peu perturbée » par la crise sanitaire

La rentrée scolaire des écoles françaises en Afrique « peu perturbée » par la crise sanitaire

La rentrée scolaire des écoles françaises en Afrique « peu perturbée » par la crise sanitaire

By / VIE / الثلاثاء, 13 تشرين1/أكتوير 2020 10:59


La rentrée scolaire des écoles françaises en Afrique s’est effectuée « presque normalement ». Malgré la crise sanitaire liée au Covid-19, 80 % des 155 établissements que compte l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) sur le continent ont ouvert et ont pu recevoir les élèves dès la première semaine de septembre, le plus souvent en présentiel.

Depuis, « seulement » deux classes ont dû être fermées à Ouagadougou a noté l’opérateur public qui coordonne ce réseau unique au monde présent dans 139 pays et accueillant plus de 360 000 élèves (près de 109 000 en Afrique dont 37 % sont français et 42 % des nationaux). En outre, les cours dans neuf territoires (Ethiopie, Gambie, Ghana, Kenya, Mozambique, Nigeria, Ouganda, Rwanda et Zimbabwe) sont, pour le moment, totalement assurés en distanciel.

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« On s’attendait à quelque chose de bien pire mais, globalement, la rentrée s’est bien passée », explique Guillaume Cario, chef du secteur Afrique. En effet, au plus fort de la pandémie en mars et à cause du confinement, tous les établissements avaient dû fermer jusqu’à fin mai. Ce troisième trimestre chaotique faisait craindre une rentrée tout aussi difficile.

L’Agence s’attendait à une fuite des enfants d’expatriés, redoutant que les familles se réinstallent en France. Début juillet, les responsables de l’AEFE tablaient sur une baisse des effectifs de 5 % pour la rentrée. Elle devrait être finalement moins marquée et se situer autour des -2 %.

« Le continent a bien résisté »

Certes, il y a eu une diminution des inscriptions des enfants de familles expatriées, notamment dans les pays où la reprise ne peut se faire qu’en distanciel. En revanche, le nombre d’élèves des nationaux étant resté stable et l’ouverture de huit établissements ont permis de limiter la diminution des effectifs. « Cette reprise au regard de la situation en mai est excellente. C’est un peu un retour à la normale », souligne M. Cario, tout en ajoutant que cette rentrée scolaire s’avère être « peu perturbée » par la crise sanitaire.

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Car, comparée à l’Asie (et notamment en Inde) ou à l’Amérique du Sud, l’Afrique s’en sort beaucoup mieux. « Globalement, le continent a bien résisté », explique Guillaume Cario, même si, en filigrane, le coronavirus peut tout chambouler presque du jour au lendemain. La jeunesse de la population, les modes de vie et le faible taux de pathologies aggravantes a, semble-t-il, préserver le continent d’une montée en flèche de la pandémie.

Les consignes sanitaires pour le personnel de l’AEFE (146 expatriés et 862 résidents) sont celles édictées par l’Education nationale : les enseignants, par exemple, sont tenus de porter le masque en présence des élèves. Toutefois, le protocole local prévaut uniquement s’il est plus contraignant qu’en France.

Une aide de 100 millions d’euros

La plupart des enseignants ont pu passer leurs vacances en France pour « souffler », comme le raconte Guillaume Cario et ont pu rentrer en poste, parfois dans des conditions parfois difficiles. Mais selon l’Agence, aucun membre du personnel n’a été détecté positif au Covid-19.

La pandémie a eu un impact fort sur la situation économique de nombreuses familles qui se sont retrouvées « fragilisées » et, « par ricochet », cela s’est répercuté sur les établissements scolaires, a reconnu Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat à la francophonie, lors d’un point presse organisé le 15 septembre. Au pic de la crise, certains ont dû rembourser ou réduire les frais de scolarisation.

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Du coup, le gouvernement avait dû adopter un plan de soutien en débloquant au printemps dernier une aide de 100 millions d’euros : 50 millions d’euros en bourses scolaires supplémentaires pour les enfants français (avec assouplissement des critères d’attribution), et 50 millions « pour aider les familles étrangères » qui constituent les deux tiers des élèves.

En Afrique, les frais de scolarité dans les établissements de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger représentent en moyenne 4 500 euros.

Mustapha Kessous

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