Des équipes techniques du ministère des Affaires Etrangères et de l’Union européenne se sont rencontrées, ce mercredi 13 janvier 2021, pour parler de leurs relations qui s’étaient détériorées depuis 2015. Est-ce la reprise de la coopération ?
Ce mercredi 13 janvier 2020, l’équipe technique du ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement et celle de la Délégation de l'Union européenne au Burundi se sont rencontrées sous la présidence de l’assistant du patron de la diplomatie burundaise, Ferdinand Bashikako. L'objectif de la réunion était d'analyser des questions d'intérêt commun dans le cadre de la coopération entre le Burundi et l'Union européenne.
Une question taraude les esprits : vers un dégel des relations ? En 2016, l’UE avait pris des sanctions contre le Burundi notamment la suspension de son aide directe au gouvernement. Des sanctions que Gitega n’a pas digérées.
Des signes positifs depuis quelques mois
Depuis l’investiture du nouveau président, Evariste Ndayishimiye, des signes positifs de relance de la coopération se profilaient à l’horizon. Le 11 décembre 2020, le ministre burundais des Affaire Etrangères, Albert Shingiro, avait invité pour un déjeuner, l'ambassadeur de l’UE au Burundi, Claude Bochu, et tous les ambassadeurs des pays membres de l’UE.
« Lors de ce déjeuner, les deux Parties ont eu des entretiens fructueux dans un esprit d'ouverture et de confiance mutuelle sur la levée des sanctions économiques imposées au Burundi en 2015. L'objectif poursuivi étant la reprise de la Coopération bilatérale sans entrave », a indiqué le ministère burundais des Affaires Etrangères. Sur leur demande, ces ambassadeurs avaient rencontré, le 7 décembre 2020, le numéro Un burundais.
Dans leur message de vœux du nouvel an 2021, les chefs de mission de l’UE ont rappelé que l’UE et ses Etats-membres avaient, à maintes reprises, fait des gestes d’ouverture. Ils se réjouissaient que les autorités burundaises aient saisi les occasions qui se présentaient et pris des initiatives en vue du réchauffement de leurs relations avec l’UE. Les Chefs de mission ont formulé le vœu que « le climat de confiance retrouvé, de respect mutuel, de dialogue politique et de partage des valeurs puisse se traduir le plus rapidement possible, sur base d’engagements réciproques, en une normalisation graduelle et complète des relations entre le Burundi et l’Union européenne ».
Gaudence Uwineza