Un dialogue politique s’est tenu, ce mardi 2 février, entre le Burundi et l’Union Européenne (UE). L’objectif était la normalisation de leurs relations qui sont détériorées suite à la crise de 2015.
« Je me réjouis de l'esprit d'ouverture et de confiance mutuelle qui a caractérisé la reprise du dialogue politique entre le Burundi et l’Union européenne. Le dialogue s'est déroulé dans un climat constructif. Le but ultime étant de déboucher à des résultats concrets dans les meilleurs délais »
Et d’ajouter : « Les deux Parties ont en outre échangé sur les sujets d'intérêt commun et les engagements mutuels dans le cadre de la normalisation de leurs relations d'amitié et de coopération. La reprise du dialogue politique constitue une priorité partagée qui bénéficiera aux peuples burundais et européen. »
Quant à l’UE, elle parle d’un bon climat de travail et d’une nouvelle étape bienvenue et nécessaire dans la normalisation des relations UE et le Burundi.
« L’essentiel est le cheminement. Là où il y a une volonté, il y a un chemin », a indiqué Claude Bochu, ambassadeur de l'UE au Burundi.
Le gouvernement du Burundi a été représenté par Albert Shingiro, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération au Développement et l'UE au Burundi par l’ambassadeur Claude Bochu ainsi que les ambassadeurs de l’Allemagne, la Belgique, la France et les Pays Bas.
« Les deux parties ont rappelé que le Burundi et les Etats membres de l'Union Européenne sont des partenaires historiques soucieux de voir leurs liens d'amitié et de coopération se développer davantage dans un esprit de confiance et de respect mutuel pour le bénéfice de leurs peuples respectifs», peut-on lire dans un communiqué de presse final.
Selon des sources proches du dossier, les exigences de l’UE concernent la liberté d’expression, le respect des libertés publiques, la lutte contre l’impunité, la bonne gouvernance, etc. Quant au gouvernement burundais, l’arrêt de l’application de l’article 96 de l’Accord de Cotonou et la levée des sanctions à l’encontre de certaines personnalités dont le ministre de l’Intérieur, Gervais Ndirakobuca, sont les conditions sine qua non pour la normalisation des relations.
Rappelons que le président Evariste Ndayishimiye a reçu en audience, le 7 décembre dernier, ces ambassadeurs. De plus, il y avait eu ces derniers jours des rencontres entre les équipes techniques du ministère des Affaires Etrangères et celles de l’UE.
Steve Baragafise|Phare Africa Bujumbura