Le Volcan Nyiaragongo en RDC [1/4]: enseigner quand son école est détruite

Le Volcan Nyiaragongo en RDC [1/4]: enseigner quand son école est détruite

Le Volcan Nyiaragongo en RDC [1/4]: enseigner quand son école est détruite

By / A la Une / Thursday, 25 November 2021 11:04


Cette semaine, RFI vous emmène au pied du volcan Nyiragongo, dans l’est de la République démocratique du Congo. Le 22 mai dernier, il est entré en éruption, faisant quelques dizaines de morts et plus de 400 000 déplacés, selon les Nations unies. Mi-octobre, des solutions n’avaient pas encore été trouvées pour tous les sinistrés. Certains élèves n’avaient pas pu reprendre normalement le chemin de l’école. C’est le cas de l’établissement privé Patmos qui malgré tout a rouvert ses portes en octobre.

Ce colosse est situé à une vingtaine de kilomètres de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Aux portes de la ville, les habitants des quartiers engloutis par la lave construisent des murets pour redélimiter leur parcelle. Sur la roche volcanique encore chaude, des enfants s’amusent. Ils étudiaient au complexe scolaire Patmos qui a été détruit par l’éruption du volcan en mai.

À quelques rues, le directeur de cet établissement organise, tant bien que mal, la reprise des cours. Sylvain Mutumba a dû trouver une structure d’accueil puisque ses bâtiments ont été complètement détruits par la coulée de lave : « Quand l’école sera reconstruite, vous allez revenir », leur dit-il.

« Après l’éruption, ils ne sont plus que 125 écoliers »

Faute de classes disponibles, les professeurs de Patmos sont obligés de donner des cours l’après-midi. Des horaires qui ne conviennent pas à une partie des élèves qui ont abandonné leur cursus. Des difficultés que déplore Samy Kasséré. Le directeur de la discipline assure que le complexe scolaire Patmos n’a reçu presque aucune aide. « On nous avait construit des tentes que la sous-division nous avait amenées. On nous a promis d’équiper ces tentes de bancs, dès la rentrée scolaire. Malheureusement et jusqu’à présent, déplore-t-il, les tentes sont vides, il n’ y a rien et nous ne pouvons pas accueillir les enfants. »

À un kilomètre, trois tentes avec le logo Unicef ont été montées au milieu de la cour d’une école. C’est ici que le directeur est censé accueillir les élèves. Pour communiquer avec son équipe, Sylvain Mutumba utilise des talkies-walkies, autrement appelés Motorola. Mais malgré tous ces ajustements, les effectifs ont largement diminué depuis mai dernier, nous confie Sylvain Mutumba : « Et c’est sur tous les plans, enseignants et apprenants. Avant, il y avait 600 écoliers en primaire, mais cette année après l’éruption, ils ne sont plus que 125 écoliers. La plupart n’étudie même plus suite au manque de moyens. Tout cela créée de sérieux problèmes. »

Aujourd’hui, si la plupart sont rentrés chez elles, près de 30 000 personnes ont été des victimes directes de la catastrophe, selon les listes du gouvernement. Leur maison ou leurs parcelles ont été détruites par les tremblements de terre ou la coulée de lave.

RFI

Author

GILBERT

GILBERT

Please publish modules in offcanvas position.