Burundi : vers le retour à la normale sur la frontière Gatumba-Kavimvira ?

Burundi : vers le retour à la normale sur la frontière Gatumba-Kavimvira ?

Burundi : vers le retour à la normale sur la frontière Gatumba-Kavimvira ?

By / Wednesday, 01 April 2020 00:00


C’est depuis ce mercredi dans l’après-midi que la décision de retour à la normale à la frontière burundo-congolaise serait tombée.

Selon une source qui s’est confiée à la rédaction, cette reprise est faite sous une seule condition :  « Il aurait été décidé, dans une réunion qu’une grande autorité du pays aurait tenue à l’endroit d’une représentation des commerçants de la RDC, qu’aucun commerçant, qu’il soit de la RDC ou du Burundi, ne pourra faire sortir des marchandises excédant une valeur d’ une somme de 200 mille francs bu sans avoir présenté les pièces justificatives qui retracent ses activés de change sur le territoire national », indique la source.

« Cette décision viendrait soulager les commerçants de tous bords. Les commerçants de la RDC qui veulent s’approvisionner toujours à Bujumbura pourra s’y conformer. Sinon, ils pourraient le faire à partir de GOMA même si la distance est assez longue. Cette décision réduirait sans doute le flux du commerce transfrontalier observée au niveau de cette frontière », ajoute la source.  

En effet, il s’observait depuis huit jours la suspension des échanges commerciaux entre le Burundi et la RDC sur la frontière Gatumba-Kavimvira. A l’origine, les commerçants entrant se lamentaient de la lourdeur administrative exigée par les autorités burundaises sur les activités de change en monnaie locale. Cette situation avait alors renforcé la méfiance entre les peuples de deux pays. Du côté de la RDC, les habitants de ce pays avaient décidé de confisquer les camions et les marchandises en provenance du Burundi. Ils exigent que les mesures prises par le Burundi sur l’origine des devises dont ils se servent dans leurs affaires s’arrêtent.

Coté burundais, l’arrêt des échanges sur cette frontière est synonyme de perte car la République Démocratique du Congo est devenue un grand marché des produits prisés du pays dont les produits de la Brarudi, le ciment de Buceco, l’eau distillée des différentes sociétés du pays, le sucre, selon les informations en rapport largement relayées par les medias locaux. Ce commerce, qui serait effectué aussi  par les unes des plus hautes autorités du pays vise largement l’acquisition des devises qui font défaut sur le marché local. Il y a peu de jours, les commerçants qui faisaient leurs ventes de poisson sur le port de Rumonge s’étaient d’ailleurs plaints sur un media local des conditions très dures qu’ils rencontrent lors de la vente de leurs produits. Ils évoquaient essentiellement les conditions dures voire impossible d’échange du franc congolais en monnaie locale suite à la décision de la fermeture des bureaux de change.

Selon Prosper Niyoboke, économiste et enseignant à l’Université du lac Tanganyika, les dollars en provenance de la RDC  ne profitent qu’à quelques individus. Ceux-ci, sachant que les devises sont rares au Burundi, motivés ainsi par la spéculation, les apportent depuis d’autres pays particulièrement la RDC où l’économie est « dollarisée » même s’il existe une monnaie locale.

Cet universitaire rappelle que le volume de ces dollars est très petit compte tenu des besoins de tout un pays, lit-on sur la plateforme Yaga Burundi.   Pour lui, les canaux traditionnels d’entrée des devises au Burundi restent les exportations, les appuis budgétaires, les projets de développement de différentes ONG et les investissements privés. Ils peuvent être des solutions applicables pour régler ce problème.

Gaudence Uwineza

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