RDC : Félix TSHISEKEDI dans les pas de son prédécesseur Kabila ?. Analyse de Sangara Amani Didier

RDC : Félix TSHISEKEDI dans les pas de son prédécesseur Kabila ?. Analyse de Sangara Amani Didier

RDC : Félix TSHISEKEDI dans les pas de son prédécesseur Kabila ?. Analyse de Sangara Amani Didier

By / Monday, 26 October 2020 00:00


Depuis sa prestation du serment le 24 janvier 2019, on pouvait entendre de la bouche du président entrant : « déboulonnement du système dictatorial qui était en place ; la lutte contre la corruption devenue monnaie courante dans nombreux services étatiques et à laquelle sont jointes des massacres, tueries et plusieurs violations des droits humains qui sont enregistrées chaque jour au Congo-Kinshasa ; CAP pour le changement ; alternance politique ;gratuité de l’Enseignement ».

Deux ans après, aucun indicateur remarquable pour tous ces objectifs précités ci-haut, à part l’endettement de la République démocratique du Congo sans avoir de quoi rembourser, l’insécurité généralisée sur toute l’étendue de la RDC, tueries, massacres de la population de Beni sous l’œil impuissant des dirigeants et l’instabilité politique.

Et en rapport avec toutes ces situations politiques que connait la RD Congo dans un contexte de fragilité par une composition du pouvoir sortant et le pouvoir entrant ; on peut entendre du désespoir dans la bouche du président Félix TSHISEKEDI dans un message adressé à la nation le 23 octobre 2020 à la cité de l’Union Africaine.

Un cri d’alarme ou jeu politique

Faire croire au peuple congolais que c’est le FCC de Joseph Kabila qui handicape le bon processus du système politique en RDC et qu’il nécessite aujourd’hui un large consensus national, ça parait comme vouloir se justifier en attribuant les torts à quelqu’un d’autres, c’est un manque de responsabilités.

« Qui est habile à conduire les armées ne procède jamais à deux levées consécutives ni n’a besoin de trois réquisitions de grains. Ses ressources propres lui suffisent et il puise ses vivres chez l’ennemi. C’est ainsi qu’il assure la subsistance de ses troupes ».

Lorsque, à l’issue d’un engagement, on réussit à capturer dix chars adverses, il convient de récompenser le premier qui a réalisé l’exploit. Félix dans son message a fait croire à la nation congolaise son engagement dans :

  1. La restauration de la paix sur toute l’étendue de la RDC mais avec quelle armée ? Un pays dont l’armée est désemparée et traverse une crise de confiance sera victime de tentatives de subversion de la part de ses rivaux. C’est ce qu’on appelle créer le désordre dans ses rangs pour offrir la victoire à l’ennemi.
  2. La construction de la démocratie : comment construire la démocratie et pourtant la République démocratique du Congo est habituée par une escroquerie électorale depuis 2006 ?
  3. Assuré la santé et l’éducation : qu’en est-il de son programme de gratuité de l’enseignement ? Pourquoi les syndicats des Enseignants durcissent leur mouvement de grève ?
  4. La restauration de la justice : Pourquoi n’est pas commencé par les recommandations du rapport Mapping ? Est-ce que la nomination de trois juges à la cour constitutionnelle va résoudre le problème de l’affaire Minembwe où l’ethnie Tutsie vivant en RDC s’est construite une fausse identité pour avoir une nationalité forcée ?

Appel à l’Union sacrée

Même en voulant corriger les erreurs commises à Genval, Genève et Nairobi invitant ou contactant les leaders politiques hors circuit pour recueillir leurs opinions à l’effet de créer une union sacrée croyant déboucher au salut du peuple congolais, tout ceci ne résolue aucun problème. C’est un jeu de manipulation. Les contacter pourquoi faire ?

Etre victorieux dans tous les combats n’est pas le fin du fin ; soumettre l’ennemi sans croiser le fer, voilà le fin du fin. Le mieux à la guerre consiste à attaquer les plans de l’ennemi, ses alliances ensuite ses troupes. La volonté politique exige de prendre des risques, sortir de l’ordinaire et se montrer à la hauteur de la situation. Les décisions pénibles, chaque changement, chaque défi et chaque crise, exige une décision pénible et la manière dont elle est prise distingue les bons leaders des autres.

Le bon fonctionnement du pouvoir public exige des réformes institutionnelles. Pourquoi ainsi ?

Pour une démocratie rénovée pour tenter de retisser un lien de confiance entre le peuple et ses représentants mais pourraient toutefois être, tout au moins partiellement soumises au peuple par référendum.

C’est entre autre :

  • La réduction du nombre de parlementaires ;
  • L’assainissement de service de sécurité et de contrôle en refondant l’armée et créant deux catégories des militaires ;
  • Faire appel à la dissertation politique : proposition de débats contradictoires pour les candidats à la présidentielle et la limitation du mandat du président ;
  • Modifier la constitution si nécessaire ;
  • Redéfinir ou revoir la diplomatie congolaise ;
  • Organiser les élections en connaissant le corps électoral. C’est-à-dire qu’on doit procéder d’abord au recensement de la population congolaise. En RDC qui est congolais et qui ne l’est pas ?
  • Débattre sur les 7 conditions à défaut pour que les élections ne soient pas NULLES. D’ailleurs, ce qui devrait être évité pour les prochaines élections en République démocratique du Congo.

Au cas contraire, le peuple congolais ne pourra s’entendre à aucun changement souhaité; plutôt à une continuité ou une stratégie classique de cooptation de nouvelles élites pour la survie d’un régime.

Dieudonné Mango 

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