Selon le rapport de situation du ministère de la Santé de ce 14 décembre 2021, on dénombre au cours des dernières 24 heures, 180 cas de transmission communautaire et 38 cas importés (1 cas Afrique du Sud, 1 cas Congo, 1 cas Suède, 1 cas Arabie Saoudite, 11 cas RD Congo et 23 cas Tanzanie). On dénombre également 3 agents de santé testés positifs, portant à 41 agents de santé infectés.
D’après le ministère de la santé, la moyenne journalière au cours des 7 derniers jours est de 66 cas communautaires de Covid-19 contre 14 cas au cours de la même période précédente, soit une hausse journalière de 79,0%. « Globalement, on note au cours des 7 derniers jours une hausse de 377,3%. Le nombre de nouveaux cas communautaires rapportés, 463 cas, ayant été multiplié par 5 comparé aux 7 jours précédents au cours desquels 97 cas communautaires ont été rapportés. » Le ministère de la Santé trouve que cette évolution épidémiologique traduit une reprise de la circulation active du coronavirus.
Le ministère de l’Intérieur hausse le ton
« Ces derniers jours, nous observons un relâchement manifeste dans le respect strict de ces mesures, ce qui occasionne une augmentation sensible des cas positifs dans le pays que ce soit à l'intérieur du pays, dans les villes et les centres urbains. » Le ministre de l’Intérieur, Gervais Ndirakobuca, pointe du doigt les tenanciers des débits de boissons et boîtes de nuit qui, en dépit de l'interdiction d'organiser des rassemblements prise dans le cadre de la prévention, continuent à organiser de grandes manifestations qui attirent beaucoup de monde comme les karaokés et les boîtes de nuit.
Le ministre Ndirakobuca rappelle que l'observation stricte des mesures suivantes est la meilleure arme de prévention et de lutte contre cette pandémie : le lavage obligatoire des mains au savon ou à l'eau chlorée, plusieurs fois par jour, le respect strict de la suspension des karaokés, boîtes de nuit et du port obligatoire de masque dans le transport en commun, la mise en place et l'utilisation obligatoires des dispositifs de lavage devant tous les bureaux de service, tous les lieux de grands rassemblements tels que les marchés, les lieux de cultes, les écoles, et la vérification qu'ils sont correctement et régulièrement utilisés par tout le monde sans exception, l'interdiction stricte des salutations en se serrant les mains ou en s'embrassant, la distanciation physique obligatoire dans les lieux publics et de rassemblement où tout le monde doit porter un masque si possible, l'interdiction à la population les fêtes ou événements non essentiels ;
Le ministre de l’Intérieur rappelle aussi que des sanctions sévères aux personnes testées positives et qui continuent la dissémination de la pandémie par la violation de l'auto-confinement sont prévues. De plus, l’administration locale doit redoubler la surveillance communautaire pour vérifier que les personnes enrhumées, celles présentant des signes de cette maladie ou qui ont été en contact avec une personne testée positive à la COVID-19 portent un masque, s'isolent et vont se faire dépister le plus rapidement possible.
Le ministère de l'Intérieur informe les Burundais que la mesure d'interdiction des grands rassemblements, des boîtes de nuit et des karaokés reste en vigueur jusqu'à nouvel ordre et que les contrevenants s'exposent à des sanctions administratives ou pénales très sévères.
Le 6 décembre dernier, le Burundi a reçu 151.200 doses de vaccins contre la covid-19 de type Janssen. Ces vaccins sont acquis sur financement de la Banque Mondiale via la Plateforme de l'Union africaine AVAT. Toutefois, la campagne de vaccination suscite peu d’engouement chez les Burundais. Le rapport de ce 14 décembre 2021 montre qu’à peu près 3700 personnes ont déjà reçu les doses des vaccins Sinopharm et Johnson & Johnson.
Steve Baragafise|Phare Africa Bujumbura