Par Ousmane Diao, PhD Students, UCLouvain

Le Sénégal est l’une des rares pays où la lutte (‘lamb’ en wolof) dite lutte avec frappe constitue un sport traditionnel très populaire. Elle est aussi pratiquée en Gambie mais pas avec la même teneur qu’au Sénégal.

Au départ, elle était un sport amateur mais aujourd’hui elle est devenue un sport professionnel, qui attire de plus en plus de jeunes sportifs et de spectateurs. Elle est très appréciée dans les régions de Fatick (notamment l’ethnie sérère), Kaolack (centre), Kolda, Sédhiou et Ziguinchor (sud). Elle est gérée par le Comité National de Gestion de la lutte (CNG).

De manière générale, les combats s’organisent (le dimanche le plus souvent) par le choix d’un de ces promoteurs : Gaston Mbengue, Luc Nicolai, Pape Modou Fall, Aziz Ndiaye, Ndeye Ndiaye Tyson, Serigne Modou Niang, pour ne citer que les plus distingués. Celui-ci choisi deux lutteurs par sa propre volonté ou par celle des fans pour un combat de choc. On aussi, le principe du championnat appelé CLAF (Championnat de lutte avec frappe) dans lequel le promoteur regroupe plusieurs lutteurs pour des combats à élimination directe et à la fin il ne reste que deux lutteurs pour disputer une finale. Les combats télévisés sont organisés auparavant au Stade Demba Diop ou à Stade Léopold-Sédar. Mais depuis le 22 juillet 2018, il y a l’Arène national, qui est une enceinte de lutte moderne construite par le gouvernement chinois et située au niveau de la ville de Pikine.

Actuellement, le Roi des arènes se nomme, le très talentueux, Modou (Kharagne) Lô depuis sa victoire sur Eumeu Sène (Tay Shinger) le 28 juillet 2019.

La soirée du dimanche 28 juillet a sacré un nouveau Roi de l’arène sénégalaise. Face à son adversaire qui lui réussit le mieux, Kharagne Lô a sorti de nulle part un coup fatal qui a mis K-O Tay Shinger, pour se doter de la couronne royale, 13 ans après ses débuts dans la discipline.