Burundi : Quelles stratégies pour réhabiliter l’Accord d’Arusha ?

Burundi : Quelles stratégies pour réhabiliter l’Accord d’Arusha ?

Burundi : Quelles stratégies pour réhabiliter l’Accord d’Arusha ?

By / CULTURE ET SOCIETE / Saturday, 03 April 2021 09:05


Ce samedi 3 avril 2021, de 18 h à 20 h 30 (heure de Bujumbura, Bruxelles, Paris et Kigali) sur la plate-forme Zoom, le Mouvement d’actions patriotiques (MAP-BURUNDI BUHIRE) organise une seconde conférence sur l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi sous le thème : « VIOLATIONS ET CAUSES PROFONDES DE L’ECHEC DE SA MISE EN ŒUVRE EFFICACE. QUELLES SONT LES STRATÉGIES POUR SA RÉHABILITATION ? ».

« L’objectif de MAP-BURUNDI BUHIRE, en tant que mouvement politique citoyen, est de permettre aux forces vives de la Nation qui ont encore à cœur l’Accord d’Arusha et aux amis du Burundi d’échanger de vive voix sur l’importance de cet instrument politique pour la paix de tous au Burundi et d’étudier ensemble les voies moyens et pour sa réhabilitation. »

Selon MAP-BURUNDI BUHIRE, la dernière conférence sur l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation au Burundi, qu’il a organisé le 6 mars 2021, a montré que cet Accord historique est ancré dans les cœurs des Burundais et qu’il est considéré comme la clé de voûte de la paix, la sécurité et la stabilité du pendentif du pays plus d’une décennie.

« Son contenu illumine encore les sentiers sombres du Burundi contemporain. »

Les intervenants ont brossé un tableau des contours de l’environnement ayant entouré les pourparlers inter-burundais : suspicion mutuelle, visions différentes sur la guerre civile, ses causes et son objet, le travail de la médiation, les dynamiques internes, les tergiversations des uns et des autres, etc.

Des questions de subsistance

MAP-BURUNDI BUHIRE fait savoir qu’un fait saillant a émergé des échanges.

« Depuis 2005, le pouvoir issu du CNDD-FDD a cherché à mettre fin à l’Accord d’Arusha pour la paix et la Réconciliation au Burundi. C’est un secret de polichinelle. »

Les faits sont têtus : constitution du premier gouvernement qui n’a pas respecté l’esprit de l’Accord d’Arusha tel que coulé dans la constitution de 2005 ; mise au rencart de la loi portant distinction des postes politiques et techniques ; positions ambiguës sur la question de la vérité et de la réconciliation ; orientations revanchardes de la CNTB ; repolitisation des corps de défense et de sécurité, ethnicisation de l’espace politique, etc.

Selon ce mouvement politique, nombre de Burundais se pose des questions : quelles sont les preuves tangibles des principales violations de l’Accord ? Si les faits sont clairs, n’est-il pas facile de déceler les causes profondes ayant amené le CNDD-FDD à violer ostensiblement l’esprit et la lettre de l’Accord ? Le CNDD-FDD est un acteur, certes important, mais à côté de lui, il y a tous les signataires, les garants et la communauté internationale. Pourquoi n’ont-ils pas alerté sur la violation de l’Accord ? Pourquoi ne l’ont-ils pas ramené à la raison ? Est-ce que l’absence des principaux négociateurs et signataires dans la suite de la gestion de la mise en œuvre de l’Accord n’a pas ouvert le boulevard au CNDD-FDD dans son entreprise de s’écarter du prescrit de l’Accord ? Pourquoi les Burundais qui en sont les premiers bénéficiaires n’ont pas lutté pour sa mise en œuvre efficace ? Est-ce que le contenu a été effectivement vulgarisé pour constituant réellement le socle du vivre-ensemble des Burundais au-delà des élites politiques ? Quelles sont les voies et moyens de sa réhabilitation ?

Signalons que les panélistes sera Luc Rukingama, Léonce Ngendakumana, François Nyamoya, Domitille Barancira, Charles Nditije, Alphonse Rugambarara et Tatien Sibomana. Les démodeurs seront Antoine Kaburahe, fondateur du groupe de presse IWACU et Diane Nininahazwe, Journaliste à la VOA. La conférence se déroulera en français.

Steve Baragafise | Pam Bujumbura

 

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