Burundi : Plus de 40 organisations demandent le renouvellement du mandat de la Commission d’enquête sur le Burundi

Burundi : Plus de 40 organisations demandent le renouvellement du mandat de la Commission d’enquête sur le Burundi

Burundi : Plus de 40 organisations demandent le renouvellement du mandat de la Commission d’enquête sur le Burundi

/ SOCIETE / Thursday, 19 August 2021 17:49


« En l’absence d’améliorations structurelles et à la lumière d’une récente augmentation des violations des droits humains contre les personnes perçues comme des opposants au gouvernement, nous considérons qu’il n’existe aucune base ni progrès mesurable qui justifierait un abandon de l’approche actuelle ou un non-renouvellement du mandat de la Commission d’enquête des Nations unies sur le Burundi. »

C’est dans une lettre conjointe de 43 organisations nationales et internationales de défense des droits humains à l’attention des représentants permanents des Etats membres et observateurs du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies. Et cela à l’approche de la 48ème session du Conseil qui se déroule du 13 septembre au 8 octobre 2021.

Elles exhortent le conseil à poursuive son examen minutieux de la situation et son travail en faveur de la justice et de la redevabilité au Burundi.

« La résolution devrait reconnaître que malgré quelques avancées observées lors de l’année écoulée, la situation des droits humains au Burundi n’a pas changé de façon substantielle ou durable. Tous les problèmes structurels que la Commission et d’autres acteurs ont identifiés depuis 2015 restent inchangés. »

D’après ces organisations, il s’observe une augmentation des arrestations arbitraires d’opposants politiques ou de personnes perçues comme telles, ainsi que des cas de torture, de disparitions forcées et d’assassinats ciblés.

« Ce qui apparaît comme un retour en arrière par rapport aux progrès initiaux ayant suivi les élections de 2020. » 

Selon ces organisations, le gouvernement burundais devrait explicitement reconnaître les défis existants en matière de droits humains, permettre aux mécanismes indépendants de protection des droits humains d’accéder au pays, et coopérer avec eux.

D’après elles, la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme du Burundi (CNIDH) souffre d’un manque d’indépendance qui est démontré par son refus d’enquêter et de faire un rapport sur les violations politiquement motivées.

 « Elle ne peut donc pas constituer un substitut pour la Commission d’enquête des Nations unies malgré la réattribution de son statut A. »

Sur son compte Twitter, Yves Lionel Nubwacu, Conseiller technique à la présidence de la République chargé des traités et conventions bilatéraux et multilatéraux, a régit vigoureusement :

« La sortie des ONGs dites des DH est une preuve de l'existence d'une nébuleuse mercenariat qui se cache derrière les DH pour avancer leur agenda politique et perpétuer les objectifs du complot de mai 2015. J'ai la ferme conviction que les participants ne se laisseront pas duper par les discours mensongers de ceux qui, en avril 2015, ont tenté de plonger mon pays dans une guerre civile. La communauté internationale doit savoir que les Burundais sont las de cette attention intéressée. »

Steve Baragafise/Phare Africa Bujumbura


Lire l'intégralité de la lettre ouverte ici 

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Steve

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