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Après la mise en place des institutions issues des élections de 2020, l’heure est au désenchantement : le Burundi reste invariablement le mouroir qu’il n’a jamais cessé d’être sous le régime CNDD-FDD.

Et pour preuve, rien qu’au cours de cette semaine écoulée, au moins 23 personnes ont été assassinées dans le pays, selon le décompte non exhaustif de l’ONG des droits de l’homme SOS-Torture/Burundi.

«Parmi les victimes figurent huit personnes mortes calcinées dans deux incendies d’origine criminelle en provinces de Bujumbura et de Muyinga, douze corps sans vie cadavres découverts dans la forêt de la Kibira ainsi que trois personnes tuées en province Karusi, Gitega et Cankuzo», précise cette organisation dans son rapport.

Pour illustrer ce tableau sombre par des victimes clairement identifiées, cette organisation a précisé que « le corps sans vie de Gahungu Audace, 43 ans, a été découvert par des passants sur la colline Mwoya, zone et commune Buhiga en province Karusi».

En outre, ajoute SOS-Torture/Burundi, des policiers ont tué par balles Mubaraki Minani près de son domicile sur la colline Ndava au chef-lieu de la province Cankuzo.

Selon des témoins sur place, il avait d’abord été «appréhendé par la police de Cankuzo pour avoir volé un téléphone portable de la femme du procureur de la République dans cette province avant d’être abattue par cette même police lorsqu’il tentait de prendre le large».

La victime a succombé de ses blessures en cours de route vers l’hôpital de Cankuzo.

Sous ce même registre de l’horreur, SOS-Torture/Burundi a également déclaré que « des malfaiteurs non identifiés ont assassiné un homme connu sous le nom de Juvénal Banyankirubus, 47 ans, à coups de poignards et de gourdins alors qu’il rentrait à sa résidence sise colline Cishwa, zone Bugendana, province Gitega en provenance d’un bistrot».

Décidément, les élections auront été un non-événement pour le Burundais Lambda.

Les démons de la criminalité programmée hantent toujours ce pays qui a plongé dans une grave crise, émaillée de violences, depuis le dépôt de la candidature de l’ancien président Pierre Nkurunziza (RIP) en avril 2015 pour un troisième mandat qu'il a obtenu en juillet de la même année, en violation de la Constitution et de l'accord d'Arusha qui a mis fin à la guerre civile de 1993-2006, selon l'opposition, la société civile et une partie de son propre camp.

Burundi Daily


 

Il y a quelques semaines, le président rwandais Paul Kgame tendait la main au nouveau pouvoir burundais pour qu’ils « tournent la page » de cinq années de brouille. Le président burundais vient de lui répondre en lui opposant une fin de non recevoir selon le compte twitter de la présidence à Bujumbura.

Le général Evariste Ndayishimiye a répondu à son homologue rwandais selon le compte twitter de la présidence burundaise qui a publié hier vendredi des extraits d’un discours prononcé la veille dans la commune de Busoni, dans le nord-est du pays, frontalière du Rwanda.

Dans ce discours Evariste Ndayishimiye oppose une fin de non-recevoir claire et nette à Paul Kagamé en l’accusant d’être « hypocrite ». Il se base notamment sur une lettre ouverte écrite par cinq réfugiés disant agir au nom de quelque 300 autres, et qui disent être pris en otages au Rwanda. 

« Nous voulons avoir de bonnes relations avec tous les pays voisins ou les pays lointains qui accueillent des réfugiés burundais. Mais nous n’allons pas avoir de bonnes relations avec un pays qui use de malice, un pays hypocrite, qui prétend vouloir renouer de bonnes relations avec le Burundi alors qu’il met en même temps il place une grosse épine sous notre pied pour qu’on se blesse dessus.

Mais nous savons pourquoi ils ont pris en otage ces réfugiés burundais. Ils l’ont fait pour qu’ils servent de boucliers aux malfaiteurs qui ont endeuillés le Burundi en 2015. 

 

S’ils veulent réellement renouer avec le Burundi, qu’ils nous livrent ces malfaiteurs pour qu’on les juge, car les Burundais ne retrouverons pas leur tranquilité tant que responsables de la crise de 2015 [les manifestations contre le 3e mandat de Pierre Nkurunziza et leur répression NDLR] ne sont pas punis. »

Les propos d’Evariste Ndayishimiye ont été recueillis et traduits par Esdras Ndikumana, du service Afrique de RFI.

RFI



 

(BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT) - Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé, jeudi 23 juillet, à Abidjan, un prêt concessionnel de 97,675 millions de dollars au Rwanda destiné à renforcer son budget national afin d’aider le pays à atténuer les effets de la pandémie de Covid-19.

Le financement est un prêt du Fonds africain de développement, le guichet de prêt à taux concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement. Les ressources sont issues de la Facilité de réponse rapide contre le Covid-19 (CRF), un mécanisme de financement doté de 10 milliards de dollars américains mis en place par la Banque pour aider ses pays membres régionaux et le secteur privé à faire face spécifiquement à la pandémie et à ses conséquences sociales et économiques.

Le Rwanda a mis en place une riposte rapide et décisive afin de contrer les effets de la pandémie, notamment par la distanciation physique, la suspension des voyages nationaux et internationaux, le travail à distance et, le 21 mars, le confinement total du pays. Toutefois, depuis le 4 mai 2020, le gouvernement a partiellement rouvert le pays. 

Dans le cadre du programme d’appui budgétaire à la réponse à la crise du Covid-19, le gouvernement rwandais utilisera ce financement pour renforcer le système de santé afin de contenir la propagation du coronavirus, préserver la résilience économique et atténuer l’impact de la pandémie sur les couches vulnérables de la population. 

Les mesures prises dans le secteur de la santé comportent notamment le renforcement des capacités de surveillance, de prévention et de contrôle des infections, ce qui permettra aux autorités sanitaires de mieux surveiller, suivre et identifier les points chauds, d’améliorer les capacités des laboratoires à procéder aux tests de dépistage et de traiter les personnes gravement malades. Ces mesures concernent par ailleurs la communication des risques et l’engagement communautaire à l’égard de la maladie.

Le gouvernement s’emploiera à renforcer également la résilience économique par l’apurement des arriérés dus aux fournisseurs nationaux, ce qui permettra au secteur privé de continuer à investir, payer des impôts et rembourser les prêts. Par le biais d’un Fonds de relance économique (FRE), le gouvernement soutiendra les entreprises durement touchées, maintiendra l’emploi et favorisera la production nationale d’équipements médicaux, de masques, de gants et de désinfectants.

Les mesures de confinement prises par les autorités pour faire face au Covid-19, conjuguées à la baisse de la demande globale et aux perturbations des chaînes d’approvisionnement à l’échelle mondiale, ont eu des répercussions majeures sur les secteurs de l’hôtellerie, de l’éducation, des services, de l’agriculture et du commerce. Cela a entraîné des pertes de revenus et d’emplois, en particulier ceux liés aux travailleurs occasionnels, au secteur informel, y compris dans les micros, petites et moyennes entreprises, mais également pour les travailleurs mis à pied dans l’économie formelle. Cette perte de revenu menace d’aggraver la paupérisation des ménages, en particulier ceux qui vivaient à la marge de la pauvreté avant la pandémie.

Pour y faire face, le gouvernement a mis en place un programme de relance économique qui étendra les programmes de protection sociale et de soins de santé existants à ces segments vulnérables de la population.

« Nous sommes heureux de soutenir le gouvernement rwandais à travers cette opération budgétaire de réponse à la crise, qui soutiendra les efforts qu’il déploie pour contenir l’impact du Covid-19 sur la population du Rwanda et sur les ressources budgétaires du gouvernement », a déclaré Nnenna Nwabufo, directrice générale par intérim de la Banque pour l’Afrique de l’Est. « Nous sommes convaincus que le gouvernement exécutera les programmes prévus avec une grande efficacité et diligence », a-t-elle ajouté. 

Dans le pire des scénarios, le PIB réel du Rwanda devrait se contracter en 2020 de 2 %. En outre, comme 90 % de la main-d’œuvre est employée dans le secteur privé, principalement dans les petites entreprises et les entreprises informelles, les mesures de fermeture devraient entraîner une hausse marquée du chômage.

Le programme d’appui budgétaire proposé est conforme au Plan national de préparation et d’intervention ainsi qu’au Plan de relance économique du gouvernement du Rwanda. Il cadre également avec la Stratégie décennale du Groupe de la Banque africaine de développement et l’un des cinq domaines prioritaires de la Banque, les « High5 » notamment « Améliorer la qualité de vie de la population africaine ».



 

Le Rwanda a exprimé ses plus sincères condoléances aux familles des victimes et au gouvernement libanais suite à la double explosion mortelle mardi dans le port de Beyrouth.

Le gouvernement du Rwanda exprime «ses sincères condoléances au gouvernement Libanais et aux familles des victimes et souhaite un rapide rétablissement aux nombreux blessés suite à l’explosion tragique survenue mardi 4 août 2020 au port de Beyrouth », indique une note du ministère des Affaires étrangères.

Après les deux explosions qui ont dévasté la capitale libanaise, un bilan encore provisoire fait état d’au moins 113 morts et 4.000 blessés. Des dizaines de personnes sont toujours portées disparues. De premiers éléments de l’enquête montrent que ces explosions ont été causées par la combustion de 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium, stockées dans l’entrepôt du port de Beyrouth.

Le nitrate d’ammonium est une substance utilisée comme base de nombreux engrais azotés sous forme de granulés. Elle a causé plusieurs accidents industriels dont l’explosion de l’usine AZF à Toulouse au sud de la France en 2001.

Cette tragédie frappe un pays plongé depuis des mois dans une crise économique aggravée par le Covid-19, marquée par une dépréciation inédite de sa monnaie, une hyperinflation et des licenciements massifs. Plusieurs pays ont d’ores et déjà dépêché des équipes de secouristes et du matériel pour faire face à l’urgence.

RNA



 

Le Rwanda réaffirme sa disposition à fournir le soutien et l’aide nécessaires aux réfugiés burundais qui désirent rentrer volontairement dans leur pays. 

Le Rwanda a fait cette indication après que 331 réfugiés burundais du camp de Mahama au Sud-est du Rwanda aient manifesté leur désir de rentrer au bercail. Ils ont adressé une pétition au président nouvellement élu du Burundi, Evariste Ndayishimiye, pour lui demander d’entrer en contact avec le Rwanda et le HCR afin de préparer leur retour volontaire.

Le Ministère rwandais de gestion des désastres et des réfugiés a apprécié la démarche de ces réfugiés burundais et se dit prêt à faciliter leur rapatriement.

Le Rwanda réaffirme «son attachement à la protection des réfugiés sur son territoire et se tient prêt à faciliter le retour en toute sécurité et dans la dignité de ceux qui choisissent de rentrer chez eux, en collaboration avec le HCR et les gouvernements concernés », indique le dit Ministère dans un communiqué.

Le Rwanda reste par ailleurs attaché au «principe du rapatriement librement consenti en tant que solution durable pour les réfugiés, conformément au droit international et rwandais ».  

Pour rappel, le camp de réfugiés de Mahama héberge plus de 60.000 réfugiés burundais. Ils ont fui la crise déclenchée par le troisième mandat controversé de feu Pierre Nkurunziza en 2015. 

RNA

A la Une - الثلاثاء, 04 آب/أغسطس 2020 00:00

Bloqués au Rwanda, 77 congolais regagnent leur pays



 

Soixante-dix-sept congolais ont regagné leur pays   par le poste -frontalier de Ruzizi à Bukavu (Sud-Kivu), après 5 mois passés involontairement au Rwanda à la suite de la pandémie de Covid-19.

Tous étaient bloqués à Kigali au Rwanda pendant la période de l’urgence sanitaire imposée par la maladie à Coronavirus.

pour être éligible à la traversée chacun devait se munir d’un certificat médical délivré par le pays de provenance. C’est ce document qui certifie que la personne a été testée négative et que son retour au pays n’allait pas contribuer à propager la pandémie.

Selon la Radio Okapi parrainée par l’ONU qui livre cette information, ceux qui n’étaient munis du certificat sanitaire ont été carrément refoulés.

La directrice ad intérim de la Direction générale des migrations (DGM) au Sud-Kivu n’a pas pu fournir le nombre précis des Congolais à qui on a refusé de franchir la frontière.

D’autres vagues de Congolais bloqués en Belgique sont attendus incessamment et tous seront soumis au même contrôle.

RNA



 

Les Etats-Unis d’Amérique ont remis au Rwanda un don de cent ventilateurs de respiration d’une valeur d’un milliard Frw afin d’aider les patients atteints de Covid-19, selon l’Ambassadeur des Etats-Unis au Rwanda Peter Vrooman.

« Ces ventilateurs sont passés par l’Agence américaine de développement (USAID). Ils sont le résultat d’une conversation qu’ont eue au début de cette année les Président Kagame et Trump. Ces ventilateurs de marque « Zole Portable Critical Care » ont été mis au point aux USA et ils sont de pointe. Ils sont utiles en cette période de Covid-19 à travers le monde pour appuyer les patients souffrant de la détresse respiratoire. Ils ont une valeur de plus d’un milliard Frw. Des formateurs viendront des USA pour renforcer les médecins et les former dans l’utilisation de ces ventilateurs qui peuvent être utilisés aussi pour d’autres maladies », a-t-il indiqué.

Il a ajouté que les USA ont promis au Rwanda plus de dix milliards Frw dans le cadre de la lutte contre le Covid-19.

Ce don de dix milliards Frw servira à donner des soins aux patients atteints par le Covid-19, à donner des messages de sensibilisation pour éviter la propagation de la pandémie, à renforcer les capacités des laboratoires dans le test du Covid-19, à appuyer ceux qui font le suivi de l’expansion de la pandémie, toujours à des fins d’éradiquer le Covid-19.

Par le biais de USAID, les USA viennent de fournir d’autres matériels comme des produits pour se laver les mains “sanitiser et chlorine », des gans, des machines pour dépister les patients, et des sacs appropriés pour collecter les déchets.

Les USA ont aidé aussi dans la fourniture de lits pour les patients, des machines pour la conservation de l’air, pour se laver les mains, de l’eau pour la désinfection. D’autres matériels ont été reçus au Rwanda ce 29 Juillet.

USAID a aidé dans la construction des lavabos dans divers coins du pays, ainsi que dans la sensibilisation pour éviter la propagation de la pandémie.

Pour le Ministre de la Santé, Dr Daniel Ngamijne, qui a réceptionné ce don, c’est le moment de remercier vivement le Président Trump pour ce don précieux qui émane de la générosité du Peuple américain.

« C’est un don pour sauver beaucoup de vies humaines à travers tout le pays. Avant ce don, le Rwanda disposait de 87 ventilateurs de respiration. Maintenant, il atteint un nombre de 187 qui seront donnés aux hôpitaux provinciaux et régionaux, ainsi qu’aux centres de traitement de Covid-19. Maintenant d’autres malades seront secourus si par hasard la pandémie continuait à se répandre », a-t-il indiqué.

Il a promis que ce matériel sera utilisé avec soin et de manière appropriée. Il a informé que deux hôpitaux du Gouvernement et 4 centres se consacrent au traitement du Covid-19. Il a exprimé sa reconnaissance aux USA qui apportent ane contribution appréciable au Fonds Mondiale pour la santé en appuyant dans la lutte contre l’Ebola, ma malaria, la tuberculose et le VIH/Sida.

Lors d’une conférence de presse qui a suivi, le Ministre Ngamije a exhorté le Rwandais à renforcer les stratégies de lutte contre le Covid-19, surtout que ce fléau tend à faire plus de malades dans le pays.

« Rien ne dit qu’un patient du Covid-19 guérit toujours, même si jusqu’à présent le Rwanda a la chance de compter peu de morts. Ce virus tue et il faut l’éviter, en essayant de se protéger tout le temps. L’on doit garder en mémoire aussi que le Covid-19 a un coût élevé dans tous les secteurs du pays. Dans 2 à 3 semaines, l’on évaluera si les écoles peuvent commercer en Septembre. Tout dépendra du rythme de régression de la pandémie », a-t-il poursuivi.

Le Ministre Ngamije a informé que deux cent vaccins ont été mis au pont, mais que trois vaccins seulement sont avancés dans leurs stades d’expérimentation. On espère qu’un de ces vaccins qui a été mis au point par l’Université américaine de Massachussetts et qui appelé « Moderna » pourra être homologué dans six mois et distribué dans les pays.

RNA

A la Une - الأربعاء, 29 تموز/يوليو 2020 00:00

La propagation du coronavirus s'accélère en Afrique



 

La pandémie du nouveau coronavirus, qui a dans un premier temps progressé moins vite en Afrique que dans d'autres régions du monde, s'accélère désormais sur le continent.

À ce jour, l’Afrique a enregistré quelque 860.000 cas avec au moins 18.000 décès. Ces chiffres sont encore relativement faibles, comparés à ceux d'Europe ou des Etats-Unis, mais l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est dit "préoccupée" par l'accélération de la pandémie sur le continent, où les systèmes de santé publics sont généralement défaillants.

L’organisation a aussi prévenu que le pic est à venir, alors que beaucoup de pays assouplissent les restrictions pour éviter l’effondrement de leurs économies.

L'Afrique du Sud est le pays du continent le plus touché, avec au moins 459.761 cas confirmés, dont 7.257 décès. Le Nigeria est le deuxième pays le plus touché en Afrique. Le Cameroun, qui n'a pas imposé de confinement strict, est le pays d'Afrique centrale qui enregistre le plus de cas, soit 17.179.

En Afrique de l’Est, c’est Djibouti qui est en tête en nombre de cas. Le gouvernement explique ces chiffres par sa forte capacité de tester sa population et le traçage des malades.

Au Kenya, le nombre de cas a triplé en un mois pour atteindre 18.581 contaminations confirmées au total, dont 299 décès. Le président Uhuru Kenyatta a annoncé l'interdiction de la vente d'alcool dans les restaurants et la prolongation d'un mois du couvre-feu nocturne. Les écoles primaires et secondaires ne rouvriront qu'en janvier 2021.

A Madagascar, le président Andry Rajoelina vante les vertus d'un remède à base de plantes médicinales, le Covid Organics. Des doses ont été largement distribuées gratuitement dans le pays, mais le nombre de contaminations ne cesse d'augmenter.

VOA



 

La Cour suprême du Burundi a cassé l’arrêt qui condamnait à 32 ans de prison un militant des droits de l’homme arrêté en 2017 sur fond de grave crise politique, selon un arrêt parvenu à l’AFP lundi. Germain Rukuki a été condamné en 2018 à l’une des plus lourdes peines jamais infligées à un militant des droits de l’homme au Burundi, pour avoir participé à des manifestations contre la candidature controversée de l’ancien président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat en 2015.

La condamnation de M. Rukuki avait été confirmée en appel en 2019.

Mais le 30 juin, la Cour suprême a décidé, dans un jugement publié la semaine dernière, que comme Rukiki n’avait jamais comparu devant le tribunal, le verdict en appel était invalide. « Le juge d’appel a condamné un prévenu qui n’a pas été présenté en audience publique et donc sans l’avoir entendu présenter ses moyens de défense », a expliqué la Cour dans son jugement.

Germain Rukuki, ancien directeur financier d’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT) au Burundi, reste néanmoins en prison, aucune date n’ayant été fixée pour un nouveau procès en appel.

« C’est une victoire de ses avocats qui montre que la Cour d’appel n’avait pas rendu une décision indépendante, (…), nous espérons que cette fois ils vont mettre fin au calvaire de Germain Rukiki qui est le symbole de la répression des droits de l’homme au Burundi », a réagi à l’AFP Clément Boursin, chargé de l’Afrique à ACAT internationale.#

La Libre Afrique



 

Le Front commun pour le Congo (FCC) à Butembo (Nord-Kivu) demande à l’ONU d’initier un dialogue inter-Rwandais et inter-Ougandais dans ces deux pays voisins à la RDC. Cette demande est contenue dans un mémorandum remis samedi 25 juillet à l’autorité urbaine, à l’issu d’une marche de soutien aux institutions de l’Etat et la démocratie.

Dans ce document, cette plateforme estime que ces dialogues permettront de mettre fin aux soupçons de l’Ouganda et le Rwanda dans les guerres d’agression contre le Congo.

« Nous sollicitions de l’ONU à organiser comme elle avait fait avec les Congolais, un dialogue inter rwandais, un dialogue inter ougandais afin de vider une fois pour toutes les arguments qui ont toujours été à la base de la déstabilisation de notre pays », a affirmé le communicateur du FCC à Butembo, Philémon Matumo.

Le FCC Butembo dit mettre l’accent sur l’implication et la mobilisation de toute la République pour mettre fin aux massacres de Beni, « parce que les Kivutiens ont aussi droit à la paix pour donner place aux activités de développement. »

« Conscient de la convoitise dont fait l’objet le sol et le sous-sol de la RDC, le FCC ville de Butembo appelle les multinationales et le pays des vieilles démocraties à coopérer directement avec les gouvernants congolais s’ils veulent accéder aux richesses de notre pays que de passer par des pays soupçonnés pour beaucoup dans les velléités et guerres d’agression en RDC », a souhaité Philémon Matumo.

Radio Okapi

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