Ce lundi 27 avril débute au Burundi la campagne électorale pour le triple scrutin prévu le 20 mai : élections des députés et des conseillers communaux, mais également celle du président de la République. Une campagne qui s'achèvera le 17 mai.
Il affrontera notamment celui qui est présenté comme le principal opposant, Agathon Rwasa, meneur du nouveau Conseil national pour la liberté, le CNL, agréé il y a un peu plus d’un an. Il y aura également Domitien Ndayizeye, président de transition entre 2003 et 2005, aujourd’hui à la tête de la coalition Kira Burundi. Comme trois autres prétendants, sa candidature avait d’abord été rejetée par la Commission électorale (Céni), mais il a finalement eu gain de cause après un recours à la Cour consitutionnelle.
Une élection sans grand enjeu pour les observateurs
Quoi qu’il en soit, nombre d’observateurs estiment que le scrutin ne présente aucun enjeu. « Il est admis, y compris par l’opposition, que le vainqueur est déjà connu et que ce sera le candidat du CNDD-FDD », explique ainsi Thierry Vircoulon, coordinateur de l'Observatoire pour l'Afrique centrale et australe de l'Institut français des relations internationales (IFRI). « L’opposition qui va concourir à cette élection joue essentiellement un rôle de faire-valoir démocratique au régime. Et pour elle, l’enjeu est d’arracher quelques places au Parlement, de façon à avoir encore une existence, plus théorique que réelle ».
En tout cas, chacun des sept candidats retenus et leur équipe devront s’exprimer chaque jour entre 6h et 18 h. « Toute propagande en dehors de cette période est interdite », précise un décret de la Céni qui fixe le cadre de cette campagne. Alors que des opposants accusent justement le parti au pouvoir de mener campagne depuis un certain temps et la Céni de fermer les yeux.
Une campagne sous la surveillance de la société civile
De leur côté, les acteurs de la société civile sont déjà mobilisés. Après la crise politique de 2015 et l’échec du dialogue lancé sous l’égide de la Communauté d’Afrique de l’Est, six organisations ont en effet mis sur pied un projet conjoint de suivi des violations des droits de l’homme. Dans un communiqué, elles invitent les autorités à « garantir la sécurité de toute la population en cette période électorale, où les opposants sont régulièrement menacés » ainsi qu’à « respecter scrupuleusement les droits électoraux des candidats et des électeurs ».
Une campagne qui se déroulera par ailleurs sous la menace du coronavirus. Quinze cas ont officiellement été déclarés et un décès dans le pays. Et si le ministère de la Santé a adressé des recommandations – des points pour se laver les mains notamment –, aucune restriction n’a pour l'heure été annoncée concernant les meetings et réunions publiques.
RFI
D’après le communiqué du ministère de la Santé sorti ce samedi 25 avril 2020, il y a 3 nouveaux cas testés positifs, ils sont tous des personnes-contact du dernier cas rapporté ce vendredi, un stagiaire du service de chirurgie à la Clinique Prince Louis Rwagasore. Il est aujourd’hui sous suivi médical au Centre de traitement du Covid-19.
Selon ce communiqué, c’est ce vendredi 24 avril 2020, que l’équipe d’intervention rapide du ministère de la Santé publique a effectué des prélèvements de 54 personnes-contact de ce dernier cas déclaré positif au Covid-19. Cette note précise que ces 3 cas sont revenus positifs sont en bonne état de santé.
Ce communiqué indique également que la recherche et l’identification de toutes les personnes ayant été en contact avec ces derniers sont en cours. Jusqu’aujourd’hui, les prélèvements ont été effectués sur 318 personnes-contact.
Il y a eu 204 personnes prélevées sur les 5 tous premiers cas testés positifs dont 4 sont guéris et sortis du Centre de traitement du Covid-19. Pour le stagiaire de la Clinique prince Louis Rwagasore, il y a eu 60 personnes prélevées. Et pour les 3 derniers cas testés positifs au Covid-19, des prélèvements ont été effectués sur 54 personnes-contact.
Le ministère de la Santé publique a octroyé à la Ceni 2.000 kits de lavage, 3.000 savons et 75.000 masques. Il y a eu également don de 300 thermoflahs pour les partis politiques et les candidats indépendants. C’est au moment où la campagne électorale débute ce lundi 27 avril 2020.
Le ministère de la Santé publique appelle la population à rester sereine, à respecter scrupuleusement les mesures de prévention individuelles et collectives contre le Covid-19.
Iwacu
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Le vendredi 17 avril lors d’une conférence de presse, le Premier ministre Abe Shinzô a annoncé que la somme de 100 000 yens (environ 853 euros) sera versée à chaque résident au Japon, en tant que mesure économique exceptionnelle pour affronter la pandémie de coronavirus. « L’unité du peuple est plus importante que tout pour surmonter cette crise », a-t-il dit.
Le gouvernement a donc décidé de verser 100 000 yens à chaque habitant, Japonais et étranger. La population de l’Archipel est approximativement de 127 millions de personnes, dont un peu plus de 2,6 millions de résidents étrangers (chiffres du 1er janvier 2019).
S’il était tout d’abord question d’accorder une aide de 300 000 yens (environ 2 560 euros) aux foyers ayant encaissé des pertes financières importantes dues à la crise du Covid-19, le gouvernement a finalement changé de plan. « Je tiens à m’excuser profondément envers le peuple pour toute cette confusion. J’en prends la responsabilité », s’est exprimé le dirigeant japonais.
Les formalités à effectuer afin de recevoir les 100 000 yens se feront en ligne ou par la poste. Cela évite ainsi le risque de contamination en allant directement au guichet de la mairie.
Abe Shinzô a ajouté qu’il compte agir le plus rapidement possible afin de débuter la procédure. Selon un officiel du gouvernement, celle-ci se fera au plus tôt à la fin du mois de mai.
L’état d’urgence est actuellement décrété dans toutes les régions du Japon, et le nombre d’infections a dépssé les 10 000 cas.
Nippon/com
Le Bureau des investigations rwandais confirme l’arrestation, entre le 15 et le 17 avril, de trois personnes en lien avec l’affaire Byabagamba. Il s’agit de Jimmy Mugisha, d’Emmanuel Mukimbiri et de John Museminali, un proche de l’ancien colonel. John Museminali serait en effet, selon la presse locale, le mari de Rosemary Museminali, ancienne ministre des Affaires étrangères et soeur de la femme de Tom Byabagamba.
Ils sont tous les trois accusés de « complicité de tentative d’évasion d’un détenu ». Dans un communiqué publié le 9 avril dernier, l’armée assurait en effet que Tom Byabagamba était soupçonné d’avoir tenté de s’échapper de sa cellule, et annonçait enquêter pour trouver ses complices. De nouvelles accusations qualifiées de « factices » par le frère de Tom Byabagamba, David Himbara, dans un billet de blog, ce dissident du régime de Paul Kagame qui vit en exil parle d’un « signe terrible » et assure s’inquiéter pour la vie de son frère.
Depuis leur arrestation en 2014, Tom Byabagamba et son co-accusé Fred Rusagara n’ont eu de cesse de contester leur incarcération, qualifiée d’arbitraire par un groupe de travail de l’ONU. Après avoir perdu en appel en décembre 2019, il se sont tournés en février, et en dernier recours, vers la Cour de justice est-africaine (AECJ).
RFI
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que la distance est « encore longue » dans la lutte contre le coronavirus. Son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus a appelé mercredi à Genève à ne pas être « complaisant » en relâchant les efforts. Certes, la situation se stabilise et s’améliore même dans l’ouest de l’Europe, a-t-il affirmé à la presse. Mais elle se détériore en Afrique, dans une partie du continent américain et dans l’est de l’Europe.
« L’un des plus grands dangers est la complaisance », a affirmé M. Tedros. Les mesures de distanciation sociale et d’hygiène ont permis de limiter la propagation. Si elles ne sont plus suivies, « davantage de cas et davantage de décès » seront observés, a ajouté le directeur général.
La Libre Afrique
Le Président Kagame a annoncé hier que le Rwanda a fait un don d’un million de $US à l’Union Africaine (UA) pour lutter contre le COVID-19. L’annonce a été faite lors d’une réunion par ICT avec certains des Chefs d’État de l’Union africaine (UA), et les membres de l’Association des chefs d’entreprises en Afrique.
Présidée par le Président Cyril Ramaphosa d’Afrique du Sud, la rencontre a rassemblé les Chefs d’État et de Gouvernement du Rwanda, de la République démocratique du Congo, de l’Éthiopie, du Kenya, du Mali, du Sénégal, du Zimbabwe et du Président de la Commission de l’UA et les représentants du Forum des entreprises africaines.
Une partie de la contribution annoncée par le Rwanda ($US 500 000) ira au Fonds contre la pandémie COVID-19, et l’autre au Fonds africain de lutte contre les épidémies.
Le Président du Rwanda a expliqué que l’objectif principal de la contribution est de travailler ensemble pour trouver des solutions en tant que partie du continent africain pour contribuer au soutien de l’économie africaine et appuyer les activités visant à lutter contre la pandémie de COVID-19.
« Je suis simplement heureux de pouvoir travailler avec les pays riches du G20, ainsi qu’avec la communauté économique internationale. Nous devons continuer à travailler ensemble au cours des prochains mois », a-t-il indiqué.
Le Président Kagame a exhorté les dirigeants africains à ne pas se décourager face au COVID-19, mais à continuer de se concentrer sur le marché commun africain, qui devrait débuter en Juillet 2020.
Il est revenu sur l’importance du marché, expliquant qu’il s’agit d’une initiative majeure pour laquelle l’Afrique est engagée, de sorte que dès le départ, elle sera importante pour le développement de l’Afrique et aidera également l’Afrique à faire face à la crise commerciale en cours au niveau international.
« Ces opportunités commerciales internationales cruciales sont une excellente occasion de stimuler le commerce africain et d’augmenter la taille de notre continent », a-t-il déclaré.
Le Président Kagame a salué le travail du Fonds africain de gestion des catastrophes et il a salué le travail de la Commission de l’Union africaine parce qu’ils font un travail très important pour le continent africain.
Il a également remercié le Président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui est également Président en exercice de l’Union africaine, pour son rôle dans l’unification de l’Afrique et de ses partenaires dans la recherche de solutions aux problèmes causés par la pandémie de COVID-19.