Elle a toutefois souligné « que les modalités du transfert des infrastructures, du savoir-faire et des données techniques à la fin du contrat n’avaient pas été précisées dans le même contrat ».
« C’est pourquoi, et dans le strict respect des clauses du contrat qui liaient les parties, le ministère des Affaires étrangères avait proposé au consortium un arrangement spécifique transitoire, mais nous ne nous sommes pas entendus sur les termes dudit arrangement », a précisé Mme Ntumba.
« De ce fait, nous avons convenu ensemble de procéder immédiatement au transfert du patrimoine à la partie congolaise tel que prévu dans le contrat. Cette étape durera 10 jours ouvrables c’est-à-dire du 18 au 29 juin 2020. Ce qui entraine momentanément, un arrêt de la production du passeport durant cette période de transfert », a-t-elle ajouté.
Selon la ministre, un nouveau chef de projet a déjà été désigné en remplacement de celui du consortium des sociétés du groupe SEMLEX, pour superviser le transfert, faire l’état des lieux et réorganiser la gestion depuis la chaine d’approvisionnement des consommables, jusqu’à la chaine de distribution des documents officiels et imprimés de valeur ».
« A la fin du transfert, un nouveau cahier de charge sera confectionné et un appel d’offre restreint sera lancé pour l’approvisionnement des consommables (livrets de passeports, formulaires et autres intrants) ainsi que la maintenance des infrastructures et la mise à niveau des techniciens locaux », assure le communiqué.
« Ce qui aura certainement un impact positif sur le prix du passeport en faveur de tous nos compatriotes », conclut Mme Ntumba.
La présidence congolaise avait annoncé début mai que la RDC ne renouvellerait pas le contrat controversé conclu en 2015 avec Semlex pour la fourniture de passeports biométriques délivrés au prix unitaire de 185 dollars – ce qui en faisait les passeports « parmi les plus chers au monde », selon la campagne « Le Congo n’est pas à vendre » (CNPAV).
Selon une enquête de l’agence de presse britannique Reuters, seuls 65 dollars reviennent au gouvernement congolais, soit 35% du prix.
Le magazine belge Médor et Reuters avaient mis en évidence en 2017 le versement d’une partie importante des recettes générées par la vente de ces passeports à une société détenue par une proche de l’ex-président congolais Joseph Kabila, Makie Makolo Wangoi.
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La Libre Afrique