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Dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial, la Commission nationale rwandaise pour l’UNESCO a organisé à Huye du 9 au 11 juin 2021 avec le soutien technique et financier du Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO, une consultation nationale technique pour sensibiliser sur l’importance de cette Convention et élaborer une feuille de route pour la préparation du dossier d’inscription du Parc national de Nyungwe (PNN) sur la Liste du patrimoine mondial.

Le Rwanda a bénéficié d’une première assistance internationale en 2020 pour l’actualisation de sa Liste indicative ce qui a contribué à l’ajout du Parc national de Nyungwe en février 2021.

Lors de cet important atelier, les grandes lignes de la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel et son importance pour le Rwanda ont été discutées en présence de François-Xavier NGARAMBE, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Rwanda en France et Délégué permanent du Rwanda auprès de l’UNESCO et d’une vingtaine d’experts, de gestionnaires de site, de partenaires techniques et financiers, d’universitaires, de représentants des autorités politico-administratives et de la société civile.

À la suite des discussions une feuille de route a été proposée et approuvée en vue de la finalisation éventuelle de la proposition d’inscription du Parc national de Nyungwe sur la Liste du patrimoine mondial d’ici 2022.

Une visite de terrain a été également organisée au Parc national de Nyungwe afin de sensibiliser aussi bien sur le processus de proposition d’inscription du PNN sur la Liste du patrimoine mondial que sur les efforts consentis par le Rwanda en faveur de la résilience des communautés riveraines du site proposé.

Le Parc national de Nyungwe est parmi les zones forestières les plus diverses et importantes des montagnes du rift Albertin. Il est caractérisé par une large gamme d’habitats, soutenant une forte diversité de plantes (environ 200 espèces d’arbres, 100 espèces d’orchidées), des reptiles, de mammifères, d’oiseaux rares et de primates, notamment le chimpanzé (en danger) et environ 13 espèces de primates.

La plupart des espèces endémiques et menacées de ces montagnes ne sont présentes dans aucun des autres sites du patrimoine mondial. La fameuse rivière Rukarara, l’une des principales sources du Nil, prend naissance dans la forêt naturelle de Nyungwe.

« Je félicite chaleureusement le Rwanda pour le succès de cet atelier et son engagement en vue de l’inscription de son premier site sur la Liste du patrimoine mondial. L’UNESCO, avec l’appui du programme de renforcement des capacités pour l’inscription des sites du patrimoine mondial dans dix pays en Afrique financé par le Japon, s’est engagée à soutenir les efforts du Rwanda dans la préparation du dossier d’inscription du Parc national de Nyungwe sur la Liste du patrimoine mondial.» -Ernesto Ottone R. Sous-Directeur général de l’UNESCO pour la culture.

RNA



(Xinhua) -- L'Union africaine (UA) a menacé mercredi d'imposer des mesures punitives nécessaires contre les groupes armés et leurs partisans en raison des activités criminelles récurrentes dans la région des Grands Lacs africains.

Cet appel urgent a été lancé par le Conseil de paix et de sécurité de l'UA dans un communiqué publié mercredi, à l'issue de sa dernière réunion consacrée à la situation dans la région des Grands Lacs.

Le conseil "condamne fermement les crimes odieux, y compris l'exploitation et le commerce illégaux des ressources naturelles de la région, commis par les groupes armés et les forces néfastes qui sévissent dans la région", selon le communiqué de l'UA.

L'UA a affirmé sa volonté d'imposer les mesures punitives nécessaires, y compris des sanctions ciblées, contre ces groupes et tous ceux qui les soutiennent.

Le conseil a en outre encouragé les pays de la région à renforcer leur coopération afin de combattre et d'éradiquer efficacement tous les forces et groupes armés néfastes de la région, en vue de faire taire les armes en Afrique.

Il a souligné la nécessité d'adopter des approches globales et inclusives pour s'attaquer aux causes structurelles profondes des défis auxquels la région est confrontée.

Dans le même temps, le bloc panafricain a appelé la communauté internationale à continuer à soutenir les initiatives en cours mises en oeuvre par les pays de la région qui visent à éradiquer les groupes armés ainsi qu'à faire face à la situation humanitaire dans la région, qui comprend la lutte contre la pandémie de COVID-19. Fin



L'ambassadeur Emmanuel Hategeka a présenté ses lettres de créance l’accréditant en tant qu’ambassadeur non résident du Rwanda au Royaume de Bahreïn.

Le diplomate rwandais a présenté ses lettres de créance au roi de Bahreïn, Hamad bin Isa Al Khalifa, au cours d’une cérémonie qui a eu lieu le mardi 6 juillet 2021 au Palais Royal de Manama, la capitale.

S’exprimant après la cérémonie, l’Ambassadeur Hategeka a apprécié les bonnes relations existantes entre les deux pays amis et a réitéré son engagement à renforcer la coopération bilatérale dans les domaines d’intérêt commun.

« Je suis profondément honoré de présenter mes lettres de créance à Sa Majesté le roi Hamad bin Isa Al Khalifa, en tant qu’ambassadeur non-résident du Rwanda au Royaume de Bahreïn. Je suis impatient de porter nos relations à de plus hauts sommets », a-t-il déclaré.

“J’ai transmis à sa majesté les salutations chaleureuses de mon Président S.E. Paul Kagame et son intérêt à renforcer les relations bilatérales entre nos deux pays et nos peuples”, a ajouté l’Ambassadeur Hategeka.

Le diplomate rwandais a également profité de l’occasion pour souhaiter à Sa Majesté le Roi Hamad bin Isa Al Khalifa une bonne santé et un bien-être continus ainsi qu’à son pays.  

Résidant à Abu Dhabi, l’ambassadeur Emmanuel Hategeka est également l’envoyé du Rwanda aux Émirats arabes unis, au Royaume d’Arabie saoudite.  Il a été Directeur Général Adjoint du Rwanda Development Board (RDB) avant son poste d’Ambassadeur.



Le président Uhuru Kenyatta a inauguré cinq hôpitaux dans la zone métropolitaine de Nairobi, la capitale. Des établissements qui resteront ouverts 24h sur 24. Or ces cérémonies se sont tenues pendant la nuit, alors que le pays applique un couvre-feu pour limiter la propagation du Covid-19. En voyant les images, les Kényans ont vivement réagi, notamment sur les réseaux sociaux.

Les KOT ont encore frappé. Les Kényans sur Twitter n’ont pas pu s’empêcher de commenter allègrement les images d’Uhuru Kenyatta en train de couper des rubans et de visiter de nouveaux hôpitaux en pleine nuit, alors que les habitants sont censés rester chez eux à partir de 22h. « Pourquoi viole-t-il les horaires ? Il doit respecter ses directives », a réagi un internaute. « Il devrait dès demain être arrêté et présenté devant un tribunal », a commenté un autre.

Voyant la polémique enfler, le chef de l’État a même été contraint de réagir. « Nous l’avons fait la nuit pour deux raisons. D’abord nous voulions être sûrs de respecter les protocoles. Ça aurait été impossible de faire ça la journée à cause du nombre de personnes présentes. Ensuite nous avons découvert que les hôpitaux de Nairobi ouvraient à 8h et fermaient à 18h. Or si quelqu’un tombe malade plus tard, le seul hôpital accessible était l’hôpital national Kenyatta »

Avides de réseaux sociaux et très connectés, les Kényans sont connus pour être des commentateurs très réactifs sur Twitter, où ils manient souvent humour, sarcasme et ironie. Comme cet internaute qui a écrit qu’Uhuru Kenyatta « devrait maintenant lever le couvre-feu, car il voit à son tour l’importance de travailler la nuit ».

RFI



Le Rwanda enregistre neuf décès et 811 contaminations sur  4 766 échantillons, ce qui rehausse à 43 396 le nombre de contaminations; 27 837 personnes sont déjà guéries; 231 personnes se sont rétablies durant les dernières 24 heures ; les patients infectés encore sous traitement sont 15 080, dont 62 personnes encore dans un état critique, selon un communiqué du Ministère de la Santé (MINISANTE).

Le communiqué informe que jusqu’à présent 1 677 512 personnes ont été testées, tandis que jusqu’à présent, 391 970 personnes ont été vaccinées.

Le pays compte déjà 479 décès suite au COVID-19. Les cinq plus récents décès survenus hier Lundi le 05 Juillet sont quatre femmes de 82 ans à Kigali, 76 ans à Rubavu, 62 ans à Karongi, et 57 ans à Ruhango ; ainsi que cinq hommes de 79 ans, 72 ans, 52 ans, 51 ans à Kigali, et 64 ans à Rubavu.

Parmi les 811 nouveaux cas de ce Lundi 05 Juillet, 338 viennent de la Ville de Kigali ; 95 de Musanze ; 47 de Rusizi ; 38 de Kamonyi ; 33 de Rubavu ; 30 de Nyabihu ; 26 de Gicumbi ;26 de Burera ; 24 de Gakenke ; 22 de Kayonza ; 21 de Ngororero ; 19 de Muhanga ; 17 de Ngoma ; 14 de Rulindo ; 12 de Nyamagabe ; 12 de Huye ; 10 de Gatsibo ; 9 de Ruhango ; etc… Six districts n’ont pas affiché de contaminations.

Le Conseil des Ministres rappelle que les stratégies de lutte contre le COVID-19 continuent d’être rigoureusement mises en œuvre dans le pays : port des masques ; se laver les mains avec de l’eau propre et du savon ou avec du sinitiser; maintenir une distance d’un mètre entre une personne et une autre.

Les déplacements sur tout le pays sont interdits de 18h à 4h du matin. 

Agence Rwandaise d'Information



Laurent Gbagbo est arrivé à Kinshasa le vendredi 2 juillet 2021. L'ex-président ivoirien a participé ce week-end au mariage du fils de Jean-Pierre Bemba. L’ex-chef de guerre et ancien vice-président congolais s’était lié d’amitié avec Laurent Gbagbo lors de sa détention à la Cour pénale internationale (CPI). Un voyage privé au cours duquel l’Ivoirien a rencontré le président congolais Félix Tshisekedi.

Félix Tshisekedi et Laurent Gbagbo se sont rencontrés au cours de la cérémonie de mariage de Jean-Emmanuel Bemba, le fils de l'ex-chef de guerre congolais. Ils ont échangé des sourires, quelques mots, mais rien de plus. C’est à cette occasion que le président congolais a invité l’ancien chef de l’État ivoirien pour prolonger les discussions.

Une visite amicale

Finalement, la rencontre a eu lieu dimanche soir à la Cité de l’Union africaine, dans l’une des résidences officielles du chef de l’État congolais. Jean-Pierre Bemba et son épouse étaient également conviés à ces échanges privés autour d’un repas offert par le couple Tshisekedi. Très peu de choses ont filtré de cette rencontre que les proches de Félix Tshisekedi et ceux de Jean-Pierre Bemba qualifient « d’amicale ».

Retour à Abidjan le 8 juillet

En RDC, l’ancien président ivoirien bénéficie de tous les privilèges dus à son rang depuis sa descente d’avion vendredi. D’après les proches de Jean-Pierre Bemba, Laurent Gbagbo va se reposer encore quelques jours à Kinshasa et devrait quitter la capitale congolaise le 8 juillet.

RFI



Le Burundi célébrait le jeudi 1er juillet 2021  le 59ème anniversaire de son indépendance. Une occasion pour le président Évariste Ndayishimiye de déclarer en présence du premier ministre rwandais qui était parmi les invités de marque ainsi que le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra que son pays est prêt à « tourner un nouveau chapitre ».

Selon le Collectif SOS Médias Burundi qui livre cette information, l’envoyé du président Kagame a quant à lui promis « une consolidation et promotion des relations existantes d’amitié et de coopération au profit de nos deux peuples ». 

Le chef de l’État a choisi la capitale économique Bujumbura pour fêter les 59 ans d’indépendance du Burundi. Évariste Ndayishimiye n’a pas caché sa joie de voir un représentant du voisin du nord de son pays dans les cérémonies. « Je voudrais vous annoncer que c’est une grande joie pour le Burundi, je sais qu’aucun Burundais n’a un sentiment contraire parce que même nos frères du pays voisin le Rwanda sont venus s’associer à nous. Nous sommes ici avec le premier ministre rwandais Docteur Édouard Ngirente », s’est réjoui le chef de l’État burundais.

Et de poursuivre, “Nous sommes prêts à tourner un nouveau chapitre et enterrer la hache de guerre entre le Burundi et le Rwanda, et nous sommes prêts à travailler avec le Rwanda, et nous profitons de cette occasion pour vous demander, Édouard Ngirente premier ministre rwandais de remercier Paul Kagame, président du Rwanda pour vous avoir délégué dans ces cérémonies ».

Dans un bref discours, le premier ministre rwandais a indiqué qu’il s’est rendu à Bujumbura sur invitation du président burundais qu’il a tenu à remercier beaucoup.

Il a abordé dans le même sens quant à la normalisation des relations entre les deux nations sœurs de la région des grands lacs d’Afrique. 

“Je voudrais réitérer l’engagement du Rwanda à travailler avec vous Mr le président pour renforcer notre partenariat stratégique. Je suis convaincu que nous sommes tous prêts à travailler pour la consolidation et la promotion des relations existantes d’amitié et de coopération au profit de nos deux peuples”, a-t-il annoncé après avoir spécifié qu’il s’exprime au nom du président Paul Kagame.

Et de conclure, “Le moment est venu pour le Burundi et le Rwanda de s’appuyer sur les fondements solides de nos liens historique et culturel afin de parvenir à la prospérité et au développement durable”.

Depuis 2015, c’est la première visite d’une haute personnalité rwandaise au Burundi. Elle est consécutive à plusieurs rencontres et réunions téléphoniques entre les ministres de la diplomatie des deux pays et des responsables militaires et des services de renseignements depuis octobre dernier.

Collectif SOS Médias Burundi  croit savoir que le poste frontière commun de Gasenyi-Nemba (nord du Burundi) entre les deux pays devrait être rouverte très prochainement.

En juin dernier, le Burundi a rouvert sa frontière terrestre avec la RDC et la Tanzanie fermée en janvier dernier pour éviter la propagation du Covid-19 mais celle avec le Rwanda reste fermée.

Vendredi dernier, le porte-parole du gouvernement burundais Prosper Ntahorwamiye a affirmé dans une conférence publique que sa réouverture sera «dictée par l’amélioration de nos relations».  

Agence Rwandaise d'Information



(Agence Ecofin) - Quand il s’agit d’évoquer le potentiel minier de l’Afrique, les chiffres donnent le vertige et les superlatifs ne manquent pas. Pourtant, les immenses ressources minérales des sous-sols africains ne profitent que faiblement (voire pas du tout) à leurs économies. Ces dernières années, certains Etats semblent avoir compris qu’ils gagneraient beaucoup à changer la donne. Sur la longue route qu’ils auront à parcourir, il leur faudra trouver le courage et la détermination pour chasser certaines sociétés minières juniors qui se font abusivement de l’argent en spéculant durant plusieurs années sur des permis miniers qu’elles n’auront jamais les moyens, ni même parfois l’intention, de développer.

Il existe plusieurs types de compagnies dans le secteur minier. Les « géants miniers » sont ces grandes multinationales qui font partie des plus grands groupes du secteur et possèdent plusieurs opérations minières dans plusieurs juridictions. En dessous de ces champions se trouvent les compagnies minières qui ont des moyens plus modestes, mais exploitent déjà au moins un gisement minier. Puis les « jeunes pousses » qui n’ont presque ou pas de moyens financiers et qui doivent encore « séduire » les investisseurs. C’est cette dernière catégorie qui conduit généralement les premiers travaux d’exploration sur un site minier, avec de faibles chances de réussite puisque très peu de projets d’exploration aboutissent à une exploitation.

En cas de succès, ces petites entreprises doivent, soit chercher du financement pour se lancer dans l’exploitation de leur découverte, soit céder tout ou partie du projet à une compagnie plus grande ou encore se faire racheter par une société qui a les moyens et qui est intéressée par l’actif.

Si le rôle de ces juniors dans la chaine de valeur de l’industrie est important, certaines de ces entreprises n’hésitent pas à en détourner l’objectif pour s’enrichir abusivement. Elles se font octroyer des licences d’exploration dans les juridictions minières en vendant du rêve aux gouvernements et ensuite elles spéculent en bourse durant plusieurs années sur le potentiel qui leur est confié, en augmentant leurs propres valeurs en bourse.

Le secteur de l’exploration minière s’est développé en Afrique ces dernières années. Le continent réputé pour ses grandes richesses minières inexplorées attire de plus en plus de compagnies étrangères. Et le lot pullule de junior-minières.

Les sociétés minières juniors se multiplient en Afrique

Selon la base de données d’Ecofin, des centaines de permis d’exploration sont détenus par ces entreprises junior dans la plupart des juridictions minières du continent. Elles sont pour la plupart cotées sur la bourse ASX ou sur les marchés alternatifs (TSX-V à Toronto ou le marché AIM de la bourse de Londres).

Si plusieurs d’entre elles s’activent vraiment pour développer leurs projets, d’autres ne font pas grand-chose de leurs licences, sinon spéculer en bourse sur la valeur virtuelle des concessions qui leurs sont octroyées. Au Cameroun, pays souvent utilisé pour illustrer le phénomène, plusieurs entreprises étrangères ont ainsi jeté de la poudre aux yeux des dirigeants pour détenir sur une longue période des projets sans jamais les faire démarrer. Par exemple, au début des années 2000, l’américain Hydromine a promis au Cameroun un investissement d’environ 5000 milliards de francs CFA pour développer le projet de bauxite de Minim-Martap. Cela s’avèrera n’être qu’un « bluff », car la société va se révéler plus tard n’être qu’une startup sans ressources.

Face à son incapacité à trouver le financement, le gouvernement camerounais a dû, en juillet 2018, se résoudre à transférer les permis sur ce projet minier à l’Australien Canyon Resources.

Il en est pratiquement de même pour Geovic Mining, une junior américaine cotée à Toronto et à la structure complexe qui a longtemps entretenu l’espoir d’exploiter le gisement de nickel, cobalt et manganèse de Nkamouna, à l’est du Cameroun. Malgré de nombreuses années passées sur le site, le projet n’a jamais pu décoller. Un scénario qui n’est pas sans rappeler celui de Sundance, qui est resté plus de 15 ans sur le projet de minerai de fer Mbalam-Nabeba (à cheval entre le Cameroun et le Congo), a promis de faire des deux pays de grands exportateurs, mais n’y est jamais parvenu.

Pourquoi les Etats africains tardent-ils à réagir ?

Selon une enquête réalisée il y a quelques années par le géologue congolais David Beylard et publiée dans Les Afriques, la liste des juniors minières qui se font ainsi de l’argent sur le dos des pays africains est longue. Et les scénarios se ressemblent pour la plupart. Elles montrent dans les premiers mois qui suivent l’acquisition des licences un certain dynamisme et font de multiples promesses pour emballer les autorités. Quand elles commencent par marquer le pas, la première raison avancée est « l’état du marché ». Par exemple, dans le cas de Sundance Resources au Cameroun, l’entreprise évoque pour expliquer en partie son retard sur le projet Mbalam, la chute mondiale des prix des matières premières en 2015. Sauf qu’elle est arrivée dans le pays depuis 2006 et qu’elle prévoyait initialement de lancer la production de minerai de fer en 2012.

Mais si ces compagnies étrangères gardent sur une si longue période les permis sans produire la moindre once ou tonne, la faute est imputable en partie aux dirigeants africains. Ces derniers achètent trop vite et facilement les rêves vendus par des entreprises qui n’ont aucun moyen financier, certaines étant même des « coquilles vides ». C’est pourtant leur rôle de savoir qu’une entreprise junior n’a en général pas des moyens financiers pour aller en phase d’exploitation et que les projets d’exploration qui aboutissent à des opérations minières ne sont pas nombreux. Ils sont donc censés rester sur leurs gardes quand ils accordent des licences à ces petites entreprises qui n’ont aucune référence dans le secteur minier. Ils devraient se méfier quand les reports d’échéances commencent à se multiplier.

Mieux vaut tard que jamais

En mai dernier, le gouvernement éthiopien a décidé d’annuler 27 permis miniers non utilisés, et a envoyé des avertissements à trois sociétés. Quelques mois plus tôt, en décembre 2020, il révoquait 63 licences pour la même raison. Selon le ministre des Mines Takele Uma, ces licences seront réattribuées dans le cadre d’un appel d’offres international. L’objectif de l’Etat est, apprend-on, de stimuler la production minière et de faire du secteur minier un secteur clé de la réforme économique.

En août 2020, c’est au Malawi que le gouvernement a averti les compagnies détentrices de licences, mais qui ne mènent aucune opération sur le terrain, que leurs permis seront bientôt annulés. Le ministre des Mines Rashid Gaffar a indiqué que toute licence restée inutilisée pendant au moins 5 ans ou plus sera révoquée.

En Tanzanie, le gouvernement de l’ancien président John Magufuli avait pris la même décision en janvier 2019. Il prévoyait de retirer aux grandes compagnies minières les permis non encore exploités et de les attribuer aux petits exploitants.

Au Zimbabwe, le gouvernement veut « rigoureusement » appliquer une politique « utilisez-le ou perdez-le » dont le but est de forcer les entreprises à développer leurs actifs miniers et à ne pas les conserver à des fins spéculatives. Le ministre des Mines Winston Chitando a ainsi expliqué en novembre 2019 que certains investisseurs n’ont toujours pas développé des actifs d’or et de platine qu’ils détiennent depuis les années 1960. L’Etat leur demandera de justifier pourquoi ils continueraient de conserver leurs licences sur ces actifs.   

Tous ces cas traduisent un début de prise de conscience par les Etats du laxisme dont ils ont longtemps fait preuve et qui les a empêchés de tirer véritablement parti du potentiel minier de leurs sous-sols. Annuler tous ces permis inexploités, si les autorités vont au bout de leurs décisions, est un début de solution qui arrive peut-être tard, mais arrive quand même. Il faudrait aussi réfléchir sur comment investir eux-mêmes dans les premiers travaux d’exploration minière pour les mettre en meilleure position financière au moment de choisir à qui attribuer les potentiels gisements. 

A la Une - الأربعاء, 30 حزيران/يونيو 2021 06:38

Rwanda : accréditation du premier ambassadeur pakistanais



Le président Paul Kagamé a reçu les Lettres de créance du tout premier Haut-commissaire pakistanais en résidence au Rwanda, Amir Mohammad Khan.Il s’agissait d’une démarche visant à maximiser le potentiel des liens bilatéraux existants entre les deux pays.

L’hymne national pakistanais a été joué lors de l’événement avant que les Lettres de créance ne soient remises au président Kagamé.

S’adressant aux journalistes, M. Khan a souligné l’importance pour les Pakistanais de rencontrer les Rwandais et d’apprendre à les connaître et vice et versa.

« Il y a tellement de choses que nous pouvons faire ensemble », a déclaré le diplomate Amir Mohammad Khan.

Le Rwanda est décrit par les pays asiatiques comme occupant une position stratégique en Afrique, et ce en vertu de son adhésion au Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), à la Communauté d’Afrique de l’est (EAC) ainsi que des privilèges qui lui sont accordés dans le cadre de l’Africa Growth Opportunity Act (AGOA) des Etats-Unis.

« Il pourrait offrir au Pakistan une bonne occasion d’accroître ses échanges commerciaux avec l’Afrique et l’Amérique », a-t-il ajouté.

Au fil des ans, la communauté pakistanaise au Rwanda a vu son nombre augmenter, la majorité d’entre eux travaillant comme professionnels dans des ONG internationales, les Nations Unies, des entreprises privées, des bureaux de change, le secteur de l’habillement, des entreprises d’importation de riz et des concessionnaires automobiles, entre autres.

RNA

A la Une - الثلاثاء, 29 حزيران/يونيو 2021 11:22

Burundi : La surprenante aide de l’UE à la presse burundaise



Plusieurs rédactions de presse burundaises sont en émoi. En cause: le contrat qui leur est imposé par deux ONG européennes chargées par l’UE de mettre en œuvre un plan d’aide à cette presse, largement détruite par les autorités en mai 2015, dans le cadre de la répression de ceux qui s’opposaient à un troisième mandat présidentiel du président Pierre Nkurunziza, mandat interdit expressément par l’Accord de paix d’Arusha.

Outre les destructions de mai 2015, qui ont contraint de nombreux médias et journalistes à s’exiler et à travailler depuis un pays étranger, la presse survivant au Burundi doit faire face à la disparition de l’espace démocratique depuis 2015 et à une crise économique très grave qui a fait chuter leurs recettes de publicité – les annonceurs taillant dans leurs budgets – et doublé les coûts des intrants à importer, en raison de la chute du cours du franc burundais.

Un million d’euros pour la presse burundaise

En mai dernier, l’ambassadeur de l’UE au Burundi, Claude Bochu, a annoncé lors d’une conférence de presse triomphale tenue avec la ministre burundaise de la Communication et le représentant de l’organe de surveillance des médias, le CNC, que Bruxelles mettait un million d’euros sur la table pour aider les médias burundais. Le 21 mai, La Fondation Hirondelle –  une ONG suisse spécialisée dans l’information dans les pays en crise, principalement la RDCongo mais aussi la Centrafrique – a annoncé sur Facebook son premier atelier pour « renforcer les médias au Burundi », atelier « soutenu par l’Union européenne ». Bruxelles a donc choisi Hirondelle pour mener à bien ce projet.

Un choix curieux. D’abord parce que l’UE, contrairement à la procédure habituelle, n’a pas passé d’appel d’offres et que l’ONG suisse a donc été choisie arbitrairement. Pourquoi, alors que la Fondation Hirondelle est inconnue au Burundi, où elle ne peut travailler, n’étant pas agréée par les autorités?

Obligation de silence

Qu’à cela ne tienne: l’ONG suisse s’est associée à une ONG hollandaise qui est, elle, agréée, Benevolencija, dirigée par d’anciens journalistes burundais.

Onze médias ont été choisis par le tandem pour bénéficier de l’aide européenne – indépendants ou inféodés au régime semi-militaire du Burundi, comme la RTNB nationale ou Rema FM, radio du parti au pouvoir. Un vent favorable a procuré à La Libre Afrique.be un exemplaire du « contrat de partenariat » proposé par Hirondelle et Benevolencija à ces médias.

Curieusement, pour un programme chargé d’encourager la liberté de la presse, ce contrat prévoit, en son point 11 que « les parties et le partenaire acceptent et s’engagent à respecter la confidentialité de tous les documents et informations dont ils sont en possession dans le cadre de ce projet, y compris en cas de résiliation anticipée et après la fin du présent contrat ».

Qui reçoit l’argent?

Mais ce qui a suscité une vague de colère dans les onze médias sélectionnés, c’est le point soulevé dans son blog, le 15 juin dernier, par un activiste burundais exilé en France, Reynolds Butari: les médias choisis par les deux ONG se verront attribuer, selon ce contrat, au mieux, 5000 euros/media/an – soit 10 000 euros sur les deux ans que doit durer le programme – , ainsi que des manuels et leur participation à des ateliers. Dix mille euros multipliés par onze medias font 110 000 euros. Où vont les autre 890 000 euros prévus par l’UE pour les médias burundais? « Plus de 90% de l’aide a été captée par les deux ONG », accuse Reynolds Butari.

Même en ôtant du total le coût des ateliers et de la production de manuels (qui, essentiellement, existent déjà puisqu’Hirondelle est habituée à donner ce type de formation), on arrive en tout cas difficilement au total.

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