Le 13 août 2004, des hommes armés investissaient le camp de réfugiés de Gatumba, à l'ouest du Burundi, près de la frontière congolaise. Une attaque attribuée au mouvement de la rébellion hutu des Forces nationales de libération du Burundi. Elle avait fait 150 morts parmi les réfugiés banyamulenge, des Tutsis congolais originaires de la province du Sud-Kivu en RDC, qui avaient fui la guerre civile.
Képi sur la tête, masque sur le visage, Emile Mutware regarde dans son téléphone les images des événements du 13 août 2004 à Gatumba. « Je ressens la douleur. C’est vraiment triste quand on voit les images, quand on voit nos frères massacrés, quand on se rappelle de nos collègues avec qui nous avons joué ensemble au football, qui ne sont plus là aujourd’hui, et que dix-sept ans après, rien n’a été fait par la justice ni par les autorités compétentes pour rendre justice aux victimes. J’ai perdu mes amis, mes collègues d’auditoire, mon oncle maternel... »
Dix-sept ans après ce massacre, c’est toujours un sentiment d'injustice qui domine. Pour le président de la mutualité « Shikama » des Banyamulenge, Jean-Scohier Muhamiriza, si des violences se poursuivent aujourd’hui dans l’est de la RDC, c’est parce qu’il y en a eu tant d’autres qui n’ont jamais été jugées. Il espère que l’État de droit prôné par le président Félix Tshisekedi pourra s’investir dans le dossier Gatumba resté sans suite.
« On a tenté par tous les moyens de porter l’affaire devant les institutions internationales, rappelle Jean-Scohier Muhamiriza. Elles nous diront que ce n’est pas l’affaire des individus, c’est l’affaire des gouvernements. Donc c’est au gouvernement congolais de prendre l’affaire en mains et de traquer les génocidaires et de les traduire en justice. Au moment où je vous parle, il y a une guerre terrible dans les hauts plateaux, dirigée par certains officiers de l’armée congolaise. Que ces officiers soient arrêtés et traduits en justice. Nous sommes catégoriques sur ce plan-là. »
La 17e commémoration du massacre de Gatumba était aussi l'occasion pour les participants réunis à Bukavu ce vendredi 13 août de condamner la recrudescence de l’insécurité dans la partie sud de la province du Sud-Kivu.
RFI
Le mouvement rebelle burundais, basé à l’Est du Congo, réagit après que le gouvernement rwandais ait décidé, le 30 juillet dernier, de remettre au Burundi, sous la supervision du Mécanisme Conjoint de Vérification Elargi (MCVE), les 19 rebelles du RED-Tabara appréhendés sur le territoire rwandais en septembre 2020. Gitega avait jubilé et avait demandé le rapatriement des présumés putschistes.
« RED-Tabara ne peut s'empêcher d'exprimer son inquiétude sur le respect du droit international en la matière par le régime du CNDD - FDD dont les dirigeants ont fait la preuve de leur cruauté, de leur irrespect du droit et des valeurs de justice. » Peut-on lire dans un communiqué de ce mouvement rebelle. Ces 19 combattants avaient été arrêtés dans la réserve naturelle de Nyungwe le 29 septembre 2020. Les cérémonies ont eu lieu au poste frontière de Nemba-Gasenyi au nord du Burundi.
Selon le mouvement rebelle, cet épisode n'est pas inédit dans l'histoire de la résistance aux pouvoirs fascistes et « ne décourage pas le combat qu'il a entamé, déterminé à libérer le peuple burundais du joug de la tyrannie du CNDD-FDD. RED - Tabara n'entend pas commenter un acte relevant de la politique souveraine d'un Etat. »
RED - Tabara suppose que la Conférence Internationale des Pays de la Région des Grands Lacs (CIGRL), sous l'autorité de laquelle a agi le MCVE, est mieux informée et, surtout, assume pleinement sa responsabilité de garant du traitement conforme au droit international réservé aux combattants remis sous sa responsabilité au gouvernement burundais.
RED-Tabara rappelle qu'il a pris les armes pour réhabiliter l'Etat de droit et l'Accord d'Arusha qui avait mis fin à une guerre d'une décennie et réconcilié le peuple burundais avec lui- même.
« Cette lutte est un impératif national, faute d'une résolution pacifique pour le règlement de ce contentieux après l'échec de la médiation est-africaine en dépit de tous les efforts déployés par les Nations Unies, l'Union Africaine et la Communauté internationale au soutien de sa mission. La résistance continuera jusqu'à ce que l'objectif de cette lutte soit atteint. »
Lors de la 19ème session ordinaire, par visioconférence, de la Conférence des chefs d’Etats et de gouvernements de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), le président de la République, Evariste Ndayishimiye, s’était dit satisfait de la décision du Rwanda :
« Nous nous réjouissons de la décision des autorités rwandaises de remettre à la justice burundaise 19 criminels qui ont endeuillé le nord du Burundi en 2020. »
Gitega a salué « cet acte louable posé par le Rwanda et encourage Kigali à remettre les putschistes de 2015 afin qu’ils soient traduits devant la justice ».
Steve Baragafise/Phare Africa Bujumbura
« Les autorités burundaises devraient libérer immédiatement et sans conditions l’avocat Tony Germain Nkina, condamné à cinq ans d’emprisonnement en juin 2021, très probablement à cause de ses activités passées en faveur des droits humains », indiquent 6 organisations internationales de défense des droits humains à savoir Amnesty International, DefendDefenders (Projet des défenseurs des droits humains de l'Est et de la Corne de l'Afrique), Human Rights Watch, l’Initiative pour les droits humains au Burundi, Protection International Africa et TRIAL International.
Ces organisations sont convaincues que le motif probable de l’arrestation de Tony Germain Nkina est son ancienne affiliation à l’Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues (APRODH), l’une des principales organisations de défense des droits humains au Burundi jusqu’en 2015.
Tony Germain Nkina, avocat dans la province de Kayanza, a été arrêté le 13 octobre 2020 dans la commune de Kabarore, où il rendait visite à un client dans le cadre de ses activités professionnelles.
« Il a été brièvement détenu par le service de renseignement à Kayanza, puis transféré à la police, et enfin à la prison de Ngozi, où il est actuellement détenu. »
Il est accusé de collaborer avec le groupe d’opposition armé RED-Tabara (Mouvement de la résistance pour un état de droit au Burundi) et il a été inculpé pour atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat.
Dans une audience du 15 juin dernier, le Tribunal de Grande Instance de Kayanza a déclaré Tony Germain Nkina coupable de « collaboration avec les rebelles qui ont attaqué le Burundi » et l’a condamné à cinq ans d’emprisonnement et une amende d’un million de francs burundais (environ 500 dollars US). Son client, Apollinaire Hitimana, qu’il conseillait dans le cadre d’un conflit foncier et qui a été arrêté avec lui, a été déclaré coupable de complicité à la même infraction et condamné à deux ans et demi d’emprisonnement et une amende de 500 000 francs burundais. Une audience en appel est prévue le 12 août à la Cour d’appel de Ngozi. Le procureur l’a accusé, entre autres, d’être allé au Rwanda pour livrer des informations au président de l’APRODH, Pierre Claver Mbonimpa, qui vit en Europe, ainsi qu’à RED-Tabara.
« Le procureur n’a présenté aucune preuve pour justifier ces allégations. »
D’après ces organisations des droits de l’Homme, les poursuites contre Tony Germain Nkina et son emprisonnement servent de rappel inquiétant des risques qui pèsent toujours sur ceux qui faisaient partie du mouvement des droits humains au Burundi.
« Les autorités burundaises devraient démontrer leur engagement à la protection des droits humains en libérant immédiatement Tony Germain Nkina et en abandonnant les charges contre lui. Les partenaires internationaux du Burundi devraient soutenir les appels à sa libération. »
Rappelons qu’un autre défenseur des droits humains, Germain Rukuki, a été arrêté en 2017 et condamné à 32 ans d’emprisonnement en 2018 sur la base d’accusations fabriquées, liées à son travail en faveur des droits humains. Sa peine a été confirmée par la Cour d’appel en 2019, mais par la suite, la décision de la Cour d’appel a été annulée par la Cour suprême. La Cour d’appel a réduit sa peine à un an en juin 2021. Il a été libéré le même mois.
Steve Baragafise/Phare Africa Bujumbura
Les autorités burundaises devraient libérer immédiatement et sans conditions l’avocat Tony Germain Nkina, condamné à cinq ans d’emprisonnement en juin 2021, très probablement à cause de ses activités passées en faveur des droits humains, ont déclaré aujourd’hui six organisations internationales de défense des droits humains.
Les organisations – Amnesty International, DefendDefenders (Projet des défenseurs des droits humains de l’Est et de la Corne de l’Afrique), Human Rights Watch, l’Initiative pour les droits humains au Burundi, Protection International Africa et TRIAL International – sont convaincues que le motif probable de l’arrestation de Tony Germain Nkina est son ancienne affiliation à l’Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues (APRODH), l’une des principales organisations de défense des droits humains au Burundi jusqu’en 2015.
Les poursuites contre Tony Germain Nkina et son emprisonnement servent de rappel inquiétant des risques qui pèsent toujours sur ceux qui faisaient partie du mouvement des droits humains au Burundi, autrefois très dynamique. Les autorités burundaises devraient démontrer leur engagement à la protection des droits humains en libérant immédiatement Tony Germain Nkina et en abandonnant les charges contre lui. Les partenaires internationaux du Burundi devraient soutenir les appels à sa libération.
Tony Germain Nkina, avocat dans la province de Kayanza dans le nord du Burundi, a été arrêté le 13 octobre 2020 dans la commune de Kabarore, où il rendait visite à un client dans le cadre de ses activités professionnelles. Il a été brièvement détenu par le service de renseignement à Kayanza, puis transféré à la police, et enfin à la prison de Ngozi, où il est actuellement détenu.
Le mois d’octobre 2020 a été une période tendue à Kayanza suite à des attaques par un groupe armé dans les semaines précédentes, lors desquelles plusieurs personnes ont été tuées ou enlevées. Tony Germain Nkina visitait Kabarore, l’une des localités affectées, peu de temps après ces attaques. Les autorités l’ont accusé de collaborer avec le groupe d’opposition armé RED-Tabara (Mouvement de la résistance pour un état de droit au Burundi), auquel elles attribuent ces attaques, et l’ont inculpé pour atteinte à la sûreté intérieure de l’État.
Le 15 juin, le tribunal de grande instance de Kayanza a déclaré Tony Germain Nkina coupable de “collaboration avec les rebelles qui ont attaqué le Burundi” et l’a condamné à cinq ans d’emprisonnement et une amende d’un million de francs burundais (environ 500 dollars US). Son client, Apollinaire Hitimana, qu’il conseillait dans le cadre d’un conflit foncier et qui a été arrêté avec lui, a été déclaré coupable de complicité à la même infraction et condamné à deux ans et demi d’emprisonnement et une amende de 500 000 francs burundais. Une audience en appel est prévue le 12 août à la cour d’appel de Ngozi.
Tony Germain Nkina était le représentant de l’APRODH à Kayanza jusqu’à ce que l’organisation soit suspendue par le gouvernement en 2015 dans le contexte d’une répression généralisée contre la société civile, suite à un mouvement d’opposition à la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat controversé. Tony Germain Nkina n’a pas travaillé pour l’APRODH ni pour aucune autre organisation de la société civile burundaise depuis six ans. Il est un avocat bien connu à Kayanza et membre du barreau de Gitega. Toutefois, les autorités à Kayanza pourraient toujours l’associer à l’APRODH, tout particulièrement parce qu’il conduisait son ancienne moto de l’APRODH le jour de son arrestation.
Le procureur l’a accusé, entre autres, d’être allé au Rwanda pour livrer des informations au président de l’APRODH, Pierre Claver Mbonimpa, qui vit en Europe, ainsi qu’à RED-Tabara. Le procureur n’a présenté aucune preuve pour justifier ces allégations.
Tony Germain Nkina serait le seul ancien membre d’une organisation des droits humains actuellement emprisonné au Burundi. Deux autres défenseurs des droits humains ont été libérés plus tôt en 2021.
Contexte
L’APRODH était l’une des organisations de défense des droits humains les plus actives et les mieux connues au Burundi. Pierre Claver Mbonimpa a échappé de justesse à une tentative d’assassinat en 2015 avec des blessures qui auraient pu être fatales. Le fils et le gendre de Pierre Claver Mbonimpa ont tous les deux été abattus en 2015.
Le représentant de l’APRODH dans la province de Gitega, Nestor Nibitanga, a été arrêté en 2017 et condamné en 2018 à cinq ans d’emprisonnement pour des infractions similaires à celles formulées contre Tony Germain Nkina. Il a été libéré en avril 2021 dans le cadre d’une mesure de grâce accordée à plus de 5 000 prisonniers par le président Évariste Ndayishimiye.
Un autre défenseur des droits humains, Germain Rukuki, a été arrêté en 2017 et condamné à 32 ans d’emprisonnement en 2018 sur la base d’accusations fabriquées, liées à son travail en faveur des droits humains. Sa peine a été confirmée par la Cour d’appel en 2019, mais par la suite, la décision de la Cour d’appel a été annulée par la Cour suprême. La Cour d’appel a réduit sa peine à un an en juin 2021. Il a été libéré le même mois.
Les organisations de la société civile et les médias au Burundi ont été parmi les premières cibles de la répression gouvernementale en 2015. Le gouvernement a suspendu ou radié la plupart des organisations de défense des droits humains et médias indépendants et les a contraintes à l’exil. Malgré certaines ouvertures de la part du président Ndayishimiye envers les médias en 2021, le gouvernement burundais continue de considérer avec suspicion le travail en faveur des droits humains, et de sévères restrictions aux droits humains, notamment à la liberté d’expression, sont toujours en place.
La plupart des organisations indépendantes de défense des droits humains n’ont pas pu reprendre leurs activités au Burundi, surtout que les autorités burundaises ont émis des mandats d’arrêt à l’encontre de plusieurs de leurs principaux membres en exil. Douze défenseurs des droits humains et journalistes étaient parmi un groupe de trente-quatre personnes condamnées à l’emprisonnement à perpétuité, en l’absence des accusés, en juin 2020. Ils étaient accusés d’implication dans une tentative de coup d’état en mai 2015. Le jugement de la Cour suprême n’a été rendu public qu’en février 2021
(Xinhua) -- Le chanteur de la République démocratique du Congo (RDC) Fally Ipupa a été nommé ambassadeur national de l'UNICEF en RDC en marge de la Semaine mondiale de l'allaitement maternel.
Selon un communiqué publié mardi par l'UNICEF, l'artiste musicien rejoint ainsi les centaines d'artistes, d'athlètes et de personnalités à travers le monde qui mettent leur talent au service de la promotion des droits de l'enfant.
"En endossant ce nouveau rôle d'ambassadeur national, Fally Ipupa prêtera sa voix et son talent pour que chaque enfant congolais jouisse pleinement de tous ses droits", a déclaré Edouard Beigbeder, représentant de l'UNICEF en RDC.
Depuis 2017, Fally Ipupa est engagé aux côtés de l'UNICEF pour la lutte contre la malnutrition qui touche chaque année 10 millions d'enfants à travers la RDC. En tant qu'ambassadeur national, l'artiste continuera à donner de la voix pour promouvoir, protéger et soutenir les pratiques d'alimentation du nourrisson et de l'enfant.
"Je connais les problèmes et les attentes des enfants et de la population et j'espère avoir assez d'énergie pour continuer à apporter mon aide à ces enfants", a déclaré Fally Ipupa, ajoutant : " Chaque enfant a le droit d'avoir le meilleur départ possible dans la vie puisque les 1.000 premiers jours ont des effets à long terme sur son avenir".
La Semaine de l'allaitement maternel est l'occasion de rappeler que le lait maternel est le seul aliment et la seule boisson dont un nourrisson ait besoin pendant ses six premiers mois.
Emmanuel Abayisenga, un réfugié rwandais arrivé en France en 2012, s’est rendu ce lundi 09 août à la police et a reconnu avoir tué un prêtre de 60 ans qui l’hébergeait dans sa communauté religieuse. Le père Olivier Maire, âgé de 60 ans et membre de la communauté religieuse des Montfortains à Saint-Laurent-sur-Sèvre, accueillait ce réfugié rwandais depuis l’année dernière. Le père Olivier Maire a été assassiné “victime de sa générosité”, selon l’épiscopat de Rennes.
Après qu’Emmanuel Abayisenga se soit présenté à la police, des agents se seraient alors rendus dans la commune. Les agents ont alors découvert le corps sans vie du prêtre sur les lieux. Le père Olivier Maire est décédé après avoir reçu des coups, d’après la police qui écarte a priori une attaque terroriste. L’autopsie permettra de préciser les causes de la mort.
Emmanuel Abayisenga est également accusé d’avoir mis le feu à la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes l’année dernière. Bénévole à la cathédrale de Nantes, Emmanuel Abayisenga avait avoué avoir mis le feu à la cathédrale de Nantes, en juillet 2020. La veille de l’incendie du 18 juillet, il était chargé d’enfermer la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul, qui date du XVe siècle.
Emmanuel Abayisenga avait été mis en examen puis incarcéré pendant plusieurs mois avant d’être remis en liberté sous contrôle judiciaire au mois de juin dernier, dans l’attente de son procès pour l’incendie de la cathédrale de Nantes. Le réfugié rwandais était sorti le 29 juillet de l’hôpital où il avait été en soins psychiatriques pendant un mois, a-t-on indiqué de source policière.
RFI
(Agence Ecofin) - Depuis le meurtre de Georges Floyd aux États-Unis, la condition des personnes afro-descendantes est davantage mise en lumière. À l'ONU, les choses avancent également.
Les Afro-descendants disposent désormais d'un forum permanent aux Nations Unies. L'annonce a été faite ce mardi 3 août 2021 par l'instance onusienne. L’Assemblée générale des Nations Unies a décidé à l'unanimité de ses 193 membres de créer un organe consultatif de 10 membres pour les personnes afro-descendantes. Cette plateforme collaborera avec le Conseil des droits de l'homme basé à Genève en vue d'améliorer la vie de ces personnes.
« Au terme d'années de délibérations, l'Assemblée générale des Nations Unies a créé lundi une nouvelle plateforme destinée à améliorer la vie des personnes d'ascendance africaine, qui souffrent depuis des siècles des méfaits du racisme, de la discrimination raciale et de l'héritage de l'esclavage dans le monde entier » indique le communiqué des Nations Unies.
L'objectif est d'aboutir à « une déclaration des Nations Unies sur la promotion et le plein respect des droits des personnes d'ascendance africaine » qui constitue un premier pas vers un engagement juridique international. Le lancement de la Décennie internationale des personnes d'ascendance africaine (2015-2024) a marqué le début des discussions sur les conditions de cette plateforme.
Cette instance permanente est née peu après la création par le Conseil des droits de l'homme d'un groupe d'experts chargé d'enquêter sur le racisme systémique dans les activités de police à l'encontre des personnes d'origine africaine et dans la foulée d'un rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH). Dans ce rapport qui faisait suite au meurtre de George Floyd par la police américaine en 2020, la Haut-Commissaire Michelle Bachelet soulignait « les inégalités croissantes et la marginalisation socio-économique et politique brutale auxquelles sont confrontés les Africains et les personnes d'ascendance africaine dans de nombreux pays ».
Ce forum aura la charge de lutter contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée à travers des conseils d'experts et des recommandations au Conseil des droits de l'homme, aux principales commissions de l'Assemblée et aux diverses entités des Nations unies travaillant sur les questions liées à la discrimination raciale.
« Il cherchera notamment à faire progresser la pleine inclusion politique, économique et sociale des personnes d'ascendance africaine dans les sociétés dans lesquelles elles vivent - en tant que citoyens égaux, sans discrimination, et jouissant des mêmes droits de l'homme - et contribuera à l'élaboration d'une déclaration des Nations Unies sur les droits des personnes d'ascendance africaine » explique la note d'information des Nations Unies.
La première session du Forum permanent des personnes d'ascendance africaine aura lieu en 2022. Cinq des 10 membres seront désignés par les gouvernements puis élus par l'Assemblée générale. Les cinq autres seront nommés par le Conseil des droits de l'homme. Ils siégeront en alternance entre Genève et New York.
L’Ougandaise Peruth Chemutai a remporté la troisième médaille d'or de l'histoire de l'Ouganda, la première depuis 2012, avant le doublé kényan sur le 800 mètres masculin. En lutte, un Égyptien a décroché le bronze. Belle moisson pour l'Afrique ce mercredi 4 août aux Jeux olympiques de Tokyo.
200 mètres masculin
Le Libérien Joseph Fahnbulleh a participé à la finale du 200 mètres et s’est classé à la 5e place en battant le record national (19 sec.98). C'est le Canadien Andre De Grasse qui a remporté l'or.
800 mètres masculin
Le Kényan Emmanuel Korir est devenu champion olympique du 800 m en 1 min 45 sec 06 en devançant son compatriote Ferguson Rotich (1:45.23). Le Polonais Patryk Dobek a pris la troisième place en 1 min 45 sec 39. Aucun des trois athlètes n'était monté sur un podium olympique auparavant.
3000 mètres steeple féminin
L’Ougandaise Peruth Chemutai a remporté le troisième titre olympique de son pays, le premier depuis 2012. La jeune athlète a devancé l'Américaine Courtney Frerichs et la Kényane Hyvin Kiyeng.
À 22 ans, l’Ougandaise apporte à son pays une troisième médaille aux JO de Tokyo, après l’argent de Joshua Cheptegei et le bronze de Jacob Kiplimo sur le 10 000 mètres la semaine dernière.
La grande favorite, la Kényane Beatrice Chepkoech, détentrice du record du monde et championne du monde en titre, a explosé et terminé 7e. Les Ethiopiennes Mekides Abebe et Zerfe Wondemagegn se classent 4e et 8e.
L’Égyptien Mohamed Ibrahim Elsayed a remporté la médaille de bronze en lutte gréco-romaine chez les moins de 57 kilos. Il a battu aux points le Russe Arten Surkov après avoir perdu sa demi-finale et apporte à son pays une troisième médaille.
Son compatriote Mohamed Metwally s’est lui incliné lors du combat pour la médaille de bronze des moins de 87 kilos, contre l’Allemand Denis Maksymilian Kudla.
À l’épreuve du Park, la Sud-Africaine Melissa Williams n’a pu prendre part à la finale avec une note de 8,30 en qualifications. Les huit finalistes ont toutes dépassé 40.
C’est la Japonaise Yosozumi qui a été sacrée championne olympique avec une note de 60,09.
La Sud-Africaine Michelle Weber termine 21e à plus de sept minutes de la Brésilienne Ana Marcela Cunha, médaillée d’or. L’Algérienne Souad Nefissa Cherouati se classe 25e et dernière.
Les deux égyptiens engagés dans la finale de l’épreuve des sauts d’obstacles terminent loin du Top 10. Mouda Zayada avec Galanthos SHK et Nayel Nassar avec Igor van de Wittemoere finissent 19 et 24e sur 30 concurrents.
1500 mètres féminin
La Kényane championne olympique en titre Faith Kipyegon et l’Éthiopienne Freweyni Gebreezibeher ont réalisé les meilleures chrono des demi-finales et tenteront d’empêcher la Néerlandaise Sifan Hassan de réaliser le triplé 1500, 5000, 10 000 mètres vendredi.
Elles seront accompagnées de l’Ougandaise Winnie Nanyondo, en finale.
Cela ne passe pas en revanche pour l’Ethiopienne Lemlem Hailu et la Kényane Edinah Jebitok.
Lancer de javelot masculin
Aucun athlète africain ne s’est qualifié pour la finale. L’Égyptien Ihab Abdelrahman (81,92m), le Sud-Africain Rocco van Rooyen (77,41m) et le Kényan Julius Yego (77,34m) ne sont pas parvenus à prendre l’une des trois premières places directement qualificatives. Il fallait dépasser les 82 mètres pour être repêché.
Gréco-romaine
Après avoir perdu en quarts de finale dans la catégorie des moins de 87 kilos hier, l’Algérien Bachir Sid Azara s’est incliné en match de repêchage contre le Serbe Datunashvili, ce mercredi.
Libre
Son compatriote Fateh Benferdjallah et le Nigérian Ekerekeme Agiomor ont eux, été éliminés dès le premier tour dans la catégorie des moins de 86 kilos.
Pas plus de réussite pour le Bissau-guinéen Diamantino Iuna Fafe et un autre algérien Abdelhak Kherbache, chez les moins de 57 kilos.
La Guinéenne Fatoumata Yarie Camara, la Tunisienne Siwar Bouseta et la Nigériane Odunayo Folasade Adekuoroye n’ont elles aussi pas réussi à passer le cap des huitièmes de finale dans la même catégorie de poids.
Aucun africain n’est parvenu à obtenir son ticket pour les demi-finales de sa catégorie ce mercredi : l’Égyptien Momen Mahran en Kayak monoplace 200 mètres, sa compatriote Samaa Ahmed et l’Algérienne Amira Kheris sur 500 mètres, et la Nigériane Ayomide Emmanuel Bello en Canoë monoplace 200 mètres.
La Sud-Africaine Erin Sterkenburg n'a pas réussi à se qualifier pour la finale. Elle a toujours terminé parmi les trois dernières des trois épreuves (bloc, difficulté, vitesse). Elle est d'ailleurs tombée lors de la vitesse.
Dans l’épreuve du keirin, la Sud-Africaine Charlene du Preez a été éliminée et n’a pas pu accéder aux quarts de finale.
RFI
Les Présidents Paul Kagame et Faustin-Archange Touadéra ont supervisé la signature de quatre Accords de coopération dont celui de construire une armée professionnelle en RCA (République Centrafricaine).
Ces signatures ont eu lieu aujourd’hui à Kigali au Rwanda où le Président Centrafricain effectue une visite officielle de quatre jours dans le but de remercier le Rwanda pour son appui au maintien de la sécurité en RCA, mais aussi pour s’inspirer du programme de reconstruction économique, de résilience, de réconciliation et d’unité nationale.
Les quatre Accords signés portent sur l’armée et la police, les mines, le transport, ainsi l’assistance et la coopération en matière de planification.
Le Président Touadera est arrivé à Kigali ce Jeudi à 11 de l’avant-midi. Il s’est entretenu avec son homologue rwandais, et ils ont tenu une conférence de presse à 13h.
«Notre visite ici à Kigali est une opportunité de construire une relation stable, ainsi que d’échanger des vues sur nos intérêts communs aux niveaux international et international », a-t-il indiqué.
Il a rappelé que la RCA n’était pas en sécurité depuis son arrivée au pouvoir en 2016, car elle compte encore environ 14 groupes armés. Bien que son gouvernement ait conclu des accords de paix avec les partis, cela n’a pas empêché l’ancien président François Bozizé de les utiliser l’an dernier pour empêcher des élections et déstabiliser les instances dirigeantes du pays.
Touadéra a exprimé sa gratitude au Rwanda pour sa contribution à la Force de Maintien de la Paix des Nations Unies en RCA (MINUSCA). Il s’est réjoui des Accords qui viennent d’être conclus avec le Rwanda.
Il a également salué l’aide humanitaire fournie par Rwandair. Il a exhorté les Rwandais à investir dans son pays. Le président centrafricain dit être venu remercier son « Frère » Président Kagame pour les diverses aides que les Rwandais apportent à son pays en termes de développement économique et de sécurité durable.
Pour sa part, le Président Kagame a déclaré que l’Accord entre les deux pays est important pour l’aide d’urgence en attendant l’aide de l’ONU qui arrive avec un retard.
« Je sais pertinemment que la MINUSCA ne voulait pas que des groupes armés s’emparent de la Ville de Bangui. Mais la MINUSCA ne serait pas intervenue rapidement à cause des longues procédures au sein des hautes instances onusiennes », a-t-il fait remarquer en faisant allusion au contingent rwandais non membre de la MINUSCA, qui est intervenu pour sécuriser les élections en RCA.
Le Président Touadéra passera quatre jours au Rwanda. Il visitera diverses institutions et régions du Rwanda, dont le Musée d’Histoire Libération du Rwanda situé dans l’enceinte du Parlement, ainsi que le Village Modèle de Kinigi dans le district de Musanze.
Le Président centrafricain Faustin-Archange Touadéra arrive au Rwanda jeudi 5 août 2021 pour une visite d’Etat et devrait s’entretenir avec son hôte le Président Paul Kagame. À l’issue d’un tête-à-tête entre les deux chefs d’Etat, plusieurs accords bilatéraux dans les domaines économiques et stratégiques seront signés.
Le Rwanda est l’un des partenaires clés de la RCA, très impliqué dans la formation des militaires des Forces armées centrafricaines (FACA), sans compter l’importante présence de ses soldats dans les contingents des casques bleus de la mission onusienne en Centrafrique. Le Président rwandais Paul Kagame avait effectué une visite d’Etat le 15 octobre 2019 en RCA au cours de laquelle il avait rencontré les ressortissants et militaires rwandais.
En février de cette année, la ministre centrafricaine des Affaires étrangères Sylvie Baïpo Temon a effectué une visite de travail au Rwanda au cours de laquelle les deux pays se sont engagés à établir un partenariat étroit pour continuer à soutenir les efforts visant à sécuriser la RCA et à conduire son peuple vers le développement durable.
Le Rwanda est l’un des principaux contributeurs de troupes à la MINUSCA (Mission des Nations Unies pour la Stabilisation de la Centre-Afrique). Dans le cadre d’un accord bilatéral de défense, le Rwanda avait envoyé en décembre 2020 une «force de protection » en Centrafrique, où ses soldats servant sous mandat onusien avaient été “pris pour cible par les rebelles” de l’ex-président François Bozizé qui menaçaient de prendre la capitale et d’empêcher la tenue des élections présidentielles et législatives.
L’armée rwandaise a commencé cette semaine le déploiement d’un bataillon d’infanterie supplémentaire de 750 militaires à la MINUSCA. Le contingent rwandais de la MINUSCA est notamment chargé de la sécurité du Président centrafricain Faustin-Archange Touadéra et de la protection du palais présidentiel.
En avril de cette année, des membres de la Fédération du secteur privé (PSF) se sont rendus dans la capitale de la RCA, Bangui, à la recherche d’opportunités d’investissement dans divers secteurs. Les investisseurs rwandais devraient bénéficier d’incitations telles que des exonérations fiscales pouvant aller jusqu’à 10 ans s’ils investissent dans les zones rurales et trois ans s’ils investissent dans les zones urbaines. La compagnie nationale rwandaise RwandAir opère des vols vers Bangui.
RNA