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Le parti CNDD-FDD au pouvoir au Burundi a célébré le samedi 28 août 2021 la journée dédiée à sa jeunesse Imbonerakure. Elle est nommée « Imbonerakure Day ». Plusieurs délégations des missions diplomatiques avaient été représentées à Gasorwe, en province de Muyinga (nord-est du Burundi). 

Selon le Collectif SOS Médias Burundi qui livre cette information, la présence d’un représentant du Rwanda a surpris plus d’un. Le chef de l’État burundais Evariste Ndayishimiye en a profité pour rassurer sur la renormalisation des relations entre son pays et son voisin du nord.

Les cérémonies marquant la journée dédiée aux jeunes du parti CNDD-FDD, Imbonerakure, a été marquée par des démonstrations para-militaires de cette jeunesse. Durant plus de deux heures, des jeunes Imbonerakure ont défilé devant les hauts dignitaires du pays. Arrivés devant eux, ils faisaient un salut militaire.

Dans son discours, le président de la République burundaise a remercié les missions diplomatiques qui étaient sur place, avec un accent particulier pour celle du Rwanda. « …,allez dire aux Rwandais, qu’on ne leur veut pas du mal. Allez leur dire que les Burundais, sommes gentils. D’ailleurs le Rwanda est en train de changer de cap. Il est entrain de découvrir de lui-même la réalité des choses », a dit M. Ndayishimiye.

À la fin de son discours, il y est revenu. « …, Le Rwanda connaît bien l’origine de notre conflit. S’il y mettait toute son énergie, même demain les relations pourraient reprendre ».

Les pays représentés par des jeunes des partis au pouvoir durant cette journée sont le Nigeria, le Botswana, le Zimbabwe, l’Afrique du Sud, le Tchad, la Tanzanie, le Kenya, la RDC, le Congo Brazzaville ainsi que la Namibie.

Agence Rwandaise d'Information



La Ville de Kigali a commencé à installer des bancs publics dans des jardins et des espaces publics désignés pour être utilisés par le public pendant ses loisirs.

«Nous commençons avec 75 bancs publics dans 33 zones identifiées comme le jardin Rwandex, Imbuga City Walk (ancienne Car Free Zone ou Zone sans voiture au centre-ville) entre autres. C’est un projet en cours et le public est prié de les utiliser correctement et de garder la zone propre», indique la Maire de Kigali via tweeter.  

Cette initiative «s’inscrit dans la logique de faire de Kigali une ville verte, propre et vivable», selon les autorités de capitale rwandaise. Ce mobilier va assurer une double fonction indissociable : offrir un instant de pose pour les passants et créer du lien social, puisqu’on s’y assoit à plusieurs. Il contribue également à embellir l’espace public.

Le banc doit répondre à de nombreux usages : se reposer durant un parcours, faire une pause déjeuner, attendre le bus, contempler le paysage. Disposé judicieusement, il permet tout et propose un service sans limite de durée.

Le banc public invite à s’installer, il suggère l’hospitalité. Il offre une halte pour le corps fatigué, un arrêt pour la personne à mobilité réduite, une pause pour la personne âgée à laquelle il permet de sortir de chez elle et de voir du monde, un refuge pour les amoureux, un terrain de jeux pour les adolescents qui traînent dans la ville.

Le banc cristallise la rencontre entre les personnes, il est un repère familier et parfois quotidien, un point fixe pour les rendez-vous. Confortables, beaux, entretenus et sûrs, les bancs sont des objets de plaisir qui offrent la possibilité à chacun de s’asseoir pour contempler la lumière de la ville, et tout simplement prendre le temps de vivre.

Selon le nouveau plan directeur de la ville, 6 % des terres de Kigali ont été réservés à des activités  récréatives : des ronds-points, parcs d’attractions, projets touristiques, lieux de sports de plein air et de sites pittoresques.



Le président de la République Evariste Ndayishimiye a rencontré, ce mardi 24 août 2021 à Bujumbura, les membres de la magistrature burundaise. Une rencontre qui a tourné à une mise en accusation.

Devant le ministre de la Justice, les magistrats, les notaires, les membres du barreau, les cadres et hauts cadres œuvrant dans le domaine de la justice, les magistrats des différentes cours et tribunaux et autres fonctionnaires œuvrant dans ce domaine, le chef de l’Etat a égrené moult maux qui gangrènent l’appareil judiciaire.

Corruption, violation des droits humains, un frein au développement du pays, … le président Ndayishimiye n’y est pas allé par le dos de la cuillère.

 « Partout où je passe, ce sont des pleurs de la population. Je me suis dit qu’avant de pleurer devant elle, laisse-moi aller pleurer devant ces juges, s’ils restent de marbre, je vais jeter l’éponge. Vous n’éprouvez vraiment pas de pitié quand vous me voyez pleurer devant vous alors que vous m’appelez père de la nation ? Je reçois plus de mille plaintes par jour et après analyse je les trouve fondées », a déploré le président Ndayishimiye.

Selon le président Ndayishimiye, les investisseurs ont boycotté le Burundi à cause de cette justice corrompue.

« Vous avez mijoté des stratégies pour voler leur argent. Ils ne trouvent nulle part où se plaindre. Quel étranger peut investir dans un pays sans justice, où on vole son argent sans qu’il puisse être rétabli dans ses droits. »

Le président Ndayishimiye se demande comment le pays peut se développer.

« Comment allez-vous avoir des véhicules de fonction et des immeubles servant de cours et tribunaux au moment où vous ne voulez pas que le pays se développe. Aucun développement n’est possible dans un pays sans justice. Il ne peut pas avoir de paix. »

 Selon le président de la République, cette injustice est à l’origine de nombreux cas de justice populaire, de violation de droits humains. Et de les inviter à lire le préambule de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et il le cite car selon lui, les magistrats ne lisent pas : « (…) Considérant qu’il est essentiel que les droits de l’homme soient protégés par un régime de droit pour que l’homme ne soit pas contraint à la révolte contre la tyrannie et l’oppression. (…) » Il s’en lave les mains et promet de traquer les auteurs de ces violations. « C’est honteux ce qui se passe dans ce pays. »

Les Burundais adorent le discours mais…

Une partie des Burundais ont salué les remontrances du numéro Un burundais à l’encontre du 3ème pouvoir. D’autres ont parlé de larmes de crocodile vu que le Cndd-Fdd est au pouvoir depuis plus de 15 ans. D’après eux, des actions s’imposent.   

« Tant que des promotions de juristes resteront médiocres et que des promotions sont données suivant le militantisme, la situation restera la même. Tant que les chefs de service, chargés du management des juridictions et qui assurent la discipline, sont choisis suivant les partis politiques, on n’est pas encore sorti de l’auberge », confie un magistrat de Bujumbura.

D’après lui, l’impunité, la corruption, l’ingérence des généraux et responsables politiques sont légion dans la magistrature. « Le président le sait. La solution est simple. C’est l’indépendance de la magistrature par la séparation des pouvoirs et la mise en œuvre des recommandations issues des États généraux de la justice. »

Le Collectif des Avocats pour la Défense des Victimes de Crimes de Droit International commis au Burundi (CAVIB), se réjouit aussi du discours du président de la République mais l’exhorte à tenir compte des préoccupations des juges et magistrats qui ont reconnu que les mauvaises décisions de la justice sont en grande partie causées par l’immixtion du pouvoir exécutif, via des puissants officiers généraux de l’armée et de la police ainsi que des dirigeants du parti au pouvoir. « Les réformes à intervenir doivent tenir compte donc de tous ces paramètres en s’attaquant aux racines de ces maux. Les 12 millions de burundais pleurent de l’impunité couplée de corruption qui mine la société burundaise depuis longtemps. »

Face à cette lecture commune qui se dessine, poursuit le CAVIB, les personnes qui ont osé dénoncer ces machinations ont été étiquetées d’être des ennemis du pays jusqu’à être poursuivies en justice via une parodie de justice et actuellement, elles méritent d’être réhabilitées afin qu’elles continuent à contribuer au retour du Burundi sur les rails de l’Etat de droit, de la justice et de la démocratie.

Le CAVIB espère que ce changement de discours rimera avec la prise des décisions conséquentes étant entendu que le président de la République est le magistrat suprême qui doit garantir l’indépendance du pouvoir judicaire en opérant des changements requis.

« Le CAVIB appelle le Chef de l’Etat à dépasser le stade des lamentations et à prendre ce défi immense à bras le corps pour mettre fin à l’impunité chronique et à l’injustice qui ont toujours été à la base des crises cycliques qu’a connues le Burundi. »

Le CAVIB interpelle le président Ndayishimiye de sortir de son mutisme pour recourir au pouvoir lui conféré par les articles 96, 108 et 214 de la Constitution en exigeant des enquêtes exhaustives sur la corruption au sein de l’appareil judiciaire. « Ces enquêtes approfondies permettraient de ne pas mettre tous les juges et magistrats dans le même panier et de châtier sérieusement les juges corrompus et leurs puissants complices. »

Gaudence Uwineza | Phare Africa Bujumbura

 


Pour prolonger votre lecture sur la corruption des magistrats au Burundi, nous vous proposons cette interview de 2016 faite avec Hilaire Urinkuru, magistrat américain d'origine burundaise à la sortie de son livre « La cause de l’impunité au Burundi : La lâcheté des magistrats ». A retrouver sur www.arib.info en cliquant sur ce lien 

A la Une - الثلاثاء, 24 آب/أغسطس 2021 12:23

L’ancien président tchadien Hissène Habré est mort



L’ex-chef d’État tchadien est décédé ce mardi 24 août à l'âge de 79 ans. Il avait été hospitalisé fin août à Dakar, au Sénégal – où il purgeait sa peine de prison à perpétuité – après avoir contracté le Covid-19.

« Monsieur Hissène Habré est décédé. C’est une bien triste nouvelle pour sa famille, pour beaucoup de Tchadiens, et nous compatissons à cette mort. Hissène Habré a dirigé le Tchad; même si on n’est pas partisan de la manière dont il a dirigé le Tchad, devant la mort, nous nous inclinons », a déclaré à RFI Abderaman Koulamallah, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement du Tchad. 

Hissène Habré était en détention « au niveau du Cap Manuel, il y a de cela quelques jours », détaille à RFI le ministre de la Justice sénégalais Maître Malick Sall. C'est sa femme qui a fait part de son état fiévreux : « Elle a donc demandé qu’il soit évacué dans une clinique de première catégorie à Dakar », ajoute-t-il. 

« L’administration n’était pas forcément pour, mais finalement, comme c’était pour des raisons de santé, on lui a accordé cette requête et c’est malheureusement au niveau de cette clinique-là qu’il a attrapé le Covid-19. Le chef de l’État a donné des instructions fermes immédiatement au directeur de l’hôpital, et à son médecin personnel pour qu’il soit évacué à l’hôpital principal. C’est là que nous avons notre meilleur plateau médical au Sénégal, et donc il a été pris en charge immédiatement à ce niveau-là. C’est à l’hôpital principal qu’il est décédé », raconte-t-il.

Concernant les autorités sénégalaises, le président a présenter ses condoléances à la famille et « a fait tout ce qui était en son pouvoir pour qu’Hissène Habré soit traité dans la dignité et qu’on tienne compte de son rang d’ancien chef de l’État », a conclu le garde des Sceaux. 

Condamné à perpétuité

Ses années de pouvoir sont marquées par de nombreux crimes. Une commission d'enquête, après sa chute, parle de quelque 40 000 morts. Hissène Habré est condamné à perpétuité en mai 2016 à Dakar par les Chambres africaines extraordinaires. Il est reconnu coupable de crimes contre l'humanité, viols, exécutions, esclavage et enlèvement. Une condamnation confirmée en appel un an plus tard. Il purgeait, depuis, sa peine au Sénégal, où il est décédé.

« Le gouvernement tchadien n’a pas particulièrement d’obstacles aujourd’hui contre un ancien président décédé. Nous exprimons à sa famille toutes nos condoléances. Il restera pour toujours un ancien président du Tchad. Tout Tchadien qui a dirigé le pays, quels que soient ses torts, restera dans la mémoire historique des Tchadiens. Ce n’est pas aujourd’hui le lieu de polémiquer sur sa gouvernance, sur le procès qu’il a eu. Nous nous exprimons de manière tout à fait officielle mais de manière réservée, et nous ne voulons pas en rajouter », a-t-il déclaré. 

Une enfance dans le désert

Membre de l'ethnie pastorale touboue, Hissène Habré est né en 1942 à Faya Largeau, dans le nord du pays, et a grandi dans le désert du Djourab. Après l'indépendance en 1960, il est nommé sous-préfet par le président Tombalbaye. Cette même année, il part pour la France où il réalise un long parcours scolaire. Il passe notamment par l'Institut d'études politiques. 

En 1972, il rentre au pays. Rapidement, il fonde une rébellion qui se fait connaître par l'enlèvement d'Occidentaux, notamment la chercheuse Françoise Claustre. Le 4 avril 1975, le commandant français Galopin, venu négocier pour la libération d'otages français, est torturé et exécuté.

Dans les conflits de l'époque, il se pose en défenseur de l'intégrité du Tchad face aux appétits libyens. Habré est nommé Premier ministre en 1978, mais très vite les luttes intertchadiennes reprennent. Il renverse le président le 7 juin 1982. Il reste à la tête de l'État tchadien durant près de huit années avant d'être renversé à son tour en 1990 par Idriss Déby.

Lors de son arrivée au pouvoir, Hissène Habré a trouvé un pays divisé par une longue guerre civile. Le premier chantier auquel il s’est attelé est la remise en route d’une administration. Pari qu’il a réussi non sans commettre des crimes pendant les opérations de pacification du pays. Il va ensuite instaurer une dictature encadrée par une police politique, ce qui lui a valu sa condamnation en appel en 2017 à Dakar au Sénégal.  

RFI

A la Une - الإثنين, 23 آب/أغسطس 2021 11:26

Rwanda : l’avocat belge de Paul Rusesabagina expulsé du pays



L’avocat de l’ancien hôtelier dont l’histoire a inspiré le film « Hôtel Rwanda » et qui attend le verdict de son procès pour « terrorisme », a été expulsé samedi soir du Rwanda pour « avoir enfreint la loi sur l’immigration ».

Les autorités rwandaises reprochent à l’avocat Vincent Lurquin, arrivé lundi dans le pays avec un visa touristique, de s’être présenté vendredi à une audience d’un tribunal de Kigali « pour représenter Paul Rusesabagina en portant un uniforme d’avocat », alors que « son visa lui permettait de visiter le pays (…) mais pas de travailler », a expliqué à l’AFP Regis Gatarayiha, chef de la Direction générale de l’Immigration et de l’Emigration du Rwanda. Il a été expulsé par avion vers 20h40 heure locale (18H40 GMT) et « est désormais interdit d’entrer au Rwanda », a-t-il précisé.

Vincent Lurquin est l’avocat de Paul Rusesabagina en Belgique – pays où il réside et dont il possède la nationalité – mais ne le défendait pas officiellement lors du procès qui s’est tenu de février à juillet à Kigali pour son soutien présumé au Front de libération nationale (FLN), groupe rebelle accusé d’attaques meurtrières au Rwanda. Il est défendu par une avocate rwandaise.

La prison à vie a été requise contre l’ancien directeur de l’Hôtel des Mille Collines à Kigali, aujourd’hui âgé de 67 ans, rendu célèbre en 2004 par le film « Hôtel Rwanda » qui raconte comment il a sauvé plus de 1 000 personnes au cours du génocide de 1994. Ce virulent opposant au président Paul Kagame est visé par neuf chefs d’accusation, dont celui de « terrorisme ».

« Depuis un an, il n’a pas pu faire le choix de son avocat, c’est un droit élémentaire », avait fustigé vendredi à Kigali l’avocat bruxellois, en déplorant s’être vu refuser l’accès à la prison où Paul Rusesabagina est détenu dans l’attente du verdict.

« Comportement tordu »

La date de l’annonce du verdict, initialement prévue vendredi, a été fixée au 20 septembre, a annoncé le tribunal lors de l’audience à laquelle s’est rendu Vincent Lurquin.

Le Barreau du Rwanda avait condamné sur Twitter le fait qu’il se soit rendu à l’audience « en tant qu’avocat, en robe d’avocat, alors qu’il n’est pas membre du Barreau du Rwanda et qu’il n’est pas autorisé à exercer au Rwanda » et l’avait sommé « d’expliquer son comportement ».« Il a violé l’article 279 du code pénal qui criminalise le fait de porter un uniforme dans l’intention de tromper le public. C’est la même chose qu’une personne qui porte un uniforme de médecin ou de soldat de manière trompeuse », avait déclaré à l’AFP le président du Barreau, Julien Kavaruganda.

La porte-parole du gouvernement, Yolande Makolo, avait également dénoncé un « comportement tordu », « une violation flagrante des règles de la pratique juridique au Rwanda », tandis qu’un conseiller du président Paul Kagame, Mauro de Lorenzo, a fustigé une « tactique de communication minable pour détourner l’attention sur lui parce qu’il sait que son “client” est coupable ».

Paul Rusesabagina a participé à la fondation en 2017 du Mouvement rwandais pour le changement démocratique (MRCD), dont le FLN est considéré comme le bras armé. Mais il nie toute implication dans des attaques menées par ce groupe en 2018 et 2019, qui ont fait neuf morts.

Procès « politique »

Paul Rusesabagina et sa défense ont boycotté les audiences depuis mars, protestant contre un procès « politique » rendu possible par son « enlèvement » et contre la violation de ses droits à la défense. Ses avocats et ses proches ont régulièrement dénoncé l’impossibilité de le rencontrer depuis son arrestation dans des conditions troubles à Kigali en août 2020.

Vivant en exil depuis 1996 aux États-Unis et en Belgique, il a été arrêté à la descente d’un avion qu’il pensait être à destination du Burundi. Le gouvernement rwandais a admis avoir « facilité le voyage » vers Kigali, mais affirmé que l’arrestation était « légale » et que « ses droits n’ont jamais été violés ».

Ce procès a suscité de nombreuses réactions internationales: les États-Unis, qui lui ont décerné la médaille présidentielle de la liberté en 2005, le Parlement européen et la Belgique ont exprimé leurs préoccupations sur les conditions de son arrestation et l’équité du procès.

La famille et les proches de Paul Rusesabagina ont dénoncé un procès qui a été « un spectacle mis en place par le gouvernement rwandais pour faire taire un critique et refroidir toute dissidence future », selon la Fondation Hôtel Rwanda qui le soutient.

AFP



Les autorités rwandaises ont procédé le vendredi 20 août à la remise aux autorités burundaises de deux jeunes Burundais soupçonnés de criminalité.

Selon le journal burundais Iwacu qui livre cette information, ces présumés malfaiteurs ont été arrêtés à Bugarama sur le territoire rwandais. Il s’agit de Jux Gahimbare, 26 ans et Gérard Ruvuzimana, 32 ans. D’après les autorités rwandaises, ils étaient en possession de 4.000 dollars USD, 8.000.000 BIF, 205 francs rwandais et 500 francs congolais.

Cette opération a été effectuée au poste-frontière de Ruhwa, dans la région de Rusizi frontalière de la province Cibitoke à l’ouest du Burundi. La remise de ces deux individus aux autorités burundaises s’est faite sous la supervision du Mécanisme Conjoint de Vérification Elargi (MCVE) de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL).

Depuis un moment, Kigali multiplie les gestes de réchauffement de ses relations avec le Burundi. Cette action intervient trois semaines après la remise de 19 personnes soupçonnées d’être à l’origine d’une attaque meurtrière perpétrée dans le nord du pays en septembre 2020 et qui s’étaient repliées vers le Rwanda via la forêt de Nyungwe avant d’être arrêtées.

A l’occasion de la fête des semailles organisées au Rwanda, vendredi 6 août, le gouverneur de la province Kayanza et son homologue de la province du sud Rwanda se sont rencontrés à la frontière de Kabarore-Nshili. Le gouverneur burundais a remis à son homologue rwandais sept jeunes hommes en situation irrégulière arrêtés au Burundi ainsi qu’une vache qui avait traversé la frontière après avoir échappé aux bergers.

Agence Rwandaise d'Information



Le verdict attendu vendredi dans le procès pour « terrorisme » de Paul Rusesabagina, ancien hôtelier dont l’histoire a inspiré le film « Hotel Rwanda », sera annoncé à une date ultérieure, a annoncé mercredi l’autorité judiciaire rwandaise. « La Chambre de la Haute Cour pour les crimes internationaux et transfrontaliers informe le public que le jugement dans l’affaire de M. Paul Rusesabagina et des coaccusés ne sera pas rendu vendredi prochain comme prévu », a déclaré l’instance sur son compte Twitter officiel.

« Une autre date sera communiquée aux justiciables ce vendredi 20 août 2021 », ajoute-t-elle.

Paul Rusesabagina a été rendu célèbre par le film « Hotel Rwanda » qui raconte comment cet ancien directeur de l’hôtel des Mille Collines à Kigali, un Hutu modéré, a sauvé plus de 1.000 personnes au cours du génocide de 1994 qui a fait 800.000 morts, principalement des Tutsi.

Aujourd’hui âgé de 67 ans, ce virulent opposant au président Kagame a été jugé à Kigali de février à juillet, avec une vingtaine d’autres personnes, pour son soutien présumé au Front de libération nationale (FLN), groupe rebelle accusé d’avoir mené des attaques meurtrières au Rwanda. Il est visé par neuf chefs d’accusation, dont celui de « terrorisme ».

La prison à vie a été requise contre lui.

Paul Rusesabagina a participé à la fondation en 2017 du Mouvement rwandais pour le changement démocratique (MRCD), dont le FLN est considéré comme le bras armé. Mais il nie toute implication dans des attaques menées par ce groupe en 2018 et 2019, qui ont fait neuf morts.

Rusesabagina et ses avocats ont boycotté les audiences depuis mars, dénonçant un procès « politique » rendu possible par son « enlèvement » organisé par les autorités rwandaises, ainsi que des mauvais traitements en détention.

Il vivait en exil depuis 1996 aux Etats-Unis et en Belgique, pays dont il a obtenu la nationalité. Il a été arrêté en août 2020 au Rwanda dans des circonstances troubles, à la descente d’un avion qu’il pensait être à destination du Burundi.

Le gouvernement rwandais a admis avoir « facilité le voyage » vers Kigali, mais affirmé que l’arrestation était « légale » et que « ses droits n’ont jamais été violés ».

Les Etats-Unis, qui lui ont décerné la médaille présidentielle de la liberté en 2005, le Parlement européen et la Belgique, dont il est ressortissant, ont exprimé leurs préoccupations sur les conditions de son arrestation et l’équité du procès.

La Libre Afrique

A la Une - الخميس, 19 آب/أغسطس 2021 10:59

L'Ouganda se dit prêt à accueillir des réfugiés afghans



De Kaboul à Kampala, ils sont séparés par plus de 5 000 kilomètres, mais l’Ouganda se dit prêt à accueillir des réfugiés de l’Afghanistan, dont le pays est passé sous le contrôle des talibans ce week-end. Consulté par les États-Unis, le président Yoweri Museveni a exprimé la « disponibilité » de l’Ouganda à héberger temporairement des personnes touchées par la crise actuelle, selon un communiqué publié mardi, et ce, en raison de « la longue histoire et tradition d’accueil du pays ». Cet accueil éventuel nécessite toutefois un certain nombre de garanties, explique Henry Oryem-Okello, le ministre des Affaires étrangères ougandais.

RFI



La lutte contre l’exploitation minière illégale s’intensifie en République Démocratique du Congo (RDC). C’est dans ce contexte que Greenpeace Afrique, via un communiqué de presse publié le 11 août 2021 à Kinshasa a soutenu que l’initiative de la société civile est réunie au sein du regroupement des 205 ONG qui exigent le retrait du permis minier de la société chinoise Kimia Mining situé au sein de la réserve de faune à okapis, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.

« Après la fausse bonne nouvelle sur le parc national de Salonga – retiré de la liste du patrimoine mondial en danger le mois dernier – voici que le réel fait son retour », a dit, dans le communiqué, Irène Wabiwa Betoko, cheffe de projet de Greenpeace Afrique pour la forêt du bassin du Congo. « Ce bradage des forêts par les ministres censés les protéger doit cesser pour le bien des communautés forestières, de la nature et du climat », a-t-elle poursuivi.

Cette réserve, située dans la province de l’Ituri au Nord-Est de la République Démocratique du Congo, abrite des espèces menacées de primates et d’oiseaux, et environ 5 000 okapis sur les 30 000 vivant à l’état sauvage et menacés de disparition sans une bonne conservation de la nature, souligne le communiqué rendu public Par raphaël Mavambu et Irène Wabiwa Betoko.

L’autorisation des activités minières de Kimia viole, entre autres, l’article 25 de la loi n० 14-003 du 11 février 2014 relative à la conservation de la nature qui stipule que « toute activité incompatible avec les objectifs de la conservation est interdite dans les aires protégées. Sous réserve des dérogations prévues par la présente loi, est nul tout droit accordé dans les limites des aires protégées et leurs zones tampon », lit-on dans le texte de Greenpeace Afrique.

L’ONG de défense de l’environnement soutient pleinement les demandes formulées par ces 205 ONG et demande au Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde d’y apporter une attention urgente. Greenpeace Afrique a demandé enfin à la ministre des Mines, Antoinette N’samba Kalambayi de se conformer aux textes légaux sur la conservation de la nature et de retirer immédiatement l’autorisation d’exploitation minière de Kimia Mining.

Moctar FICOU / VivAfrik



Le Collectif des avocats pour la défense des victimes de crimes de droit international commis au Burundi (CAVIB) constate une persistance très aigue des cas de disparitions forcées ainsi que la déliquescence d’un Etat de droit reflétant une impunité totale à l’égard des préposées de l'Etat impliqués dans ces crimes de disparitions forcées.

« Le CAVIB en partenariat avec la Télévision Renaissance lancent conjointement une campagne de 5 jours inhérente à la sensibilisation de la population burundaise quant aux règles internationales pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées. »

Cette campagne débutera du 16 jusqu’au 20 août 2021. Elle a pour but de conscientiser la population burundaise sur l’importance de connaitre les règles internationales ainsi que la procédure à suivre pour lutter contre les disparitions forcées.

« Cette campagne permettra d’exploiter, durant une semaine, la convention internationale de la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées ainsi que d’autres règles internationales y relatives. »

Les partenaires de cette campagne de sensibilisation appellent les Burundais à rejeter l’obscurantisme ambiant « qui est enseigné par ceux qui redoutent d’être confrontés à l’obligation de redevabilité et à continuer à défendre leurs droits pour prendre en main leur destinée au lieu de se laisser berner par un prosélytisme politique ayant pour but d’hypnotiser tout le monde dans un mutisme stérile. » 

Steve Baragafise|Phare Africa Bujumbura

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