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Le Ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Biruta, a rencontré son homologue burundais Albert Shingiro en marge de la 76e Assemblée générale des Nations Unies  qui a lieu à New York, aux États-Unis.

Les deux responsables «ont échangé sur les relations bilatérales entre nos deux pays, ainsi que sur le chemin vers la normalisation », a indiqué la diplomatie rwandaise  sur Twitter. Et selon le Ministère burundais des Affaires étrangères, cette rencontre bilatérale était axée «sur l’état du processus de normalisation des relations bilatérales entre leurs pays ».

Les relations entre le Rwanda et le Burundi ont été glaciales pendant la majeure partie des six dernières années, mais les deux parties ont récemment décidé d’améliorer leurs relations avec une série de réunions bilatérales de haut niveau entre des responsables politiques, militaires et de sécurité.

En juillet, le Premier Ministre Edouard Ngirente a dirigé une délégation rwandaise au Burundi pour les célébrations du 59e jour de l’indépendance du pays, tandis que les chefs du renseignement militaire des deux pays ont eu des entretiens sur la coopération sécuritaire transfrontalière. Dans le cadre des efforts continus pour aider à améliorer les relations, le Rwanda a également remis au Burundi 19 combattants arrêtés après avoir traversé le Rwanda.

Depuis 2015, les deux pays s’accusent mutuellement de soutenir des groupes hostiles à leur gouvernement réciproques. Le Burundi demandait même au Rwanda de lui livrer ceux qu’il accuse d’avoir participé de près ou de loin à la tentative de putsch manqué de 2015. Des militaires mais aussi des opposants politiques, des journalistes et des membres de la société civile.

Le Dr Biruta et Amb Shingiro (à droite) lors de leurs entretiens bilatéraux  

Rwanda/ Coopération

Rencontre à New York entre les chefs de la diplomatie du Rwanda et du Burundi

Kigali, 23 Sept. (ARI) – Le Ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Biruta, a rencontré son homologue burundais Albert Shingiro en marge de la 76e Assemblée générale des Nations Unies  qui a lieu à New York, aux États-Unis.

Les deux responsables «ont échangé sur les relations bilatérales entre nos deux pays, ainsi que sur le chemin vers la normalisation », a indiqué la diplomatie rwandaise  sur Twitter. Et selon le Ministère burundais des Affaires étrangères, cette rencontre bilatérale était axée «sur l’état du processus de normalisation des relations bilatérales entre leurs pays ».

Les relations entre le Rwanda et le Burundi ont été glaciales pendant la majeure partie des six dernières années, mais les deux parties ont récemment décidé d’améliorer leurs relations avec une série de réunions bilatérales de haut niveau entre des responsables politiques, militaires et de sécurité.

En juillet, le Premier Ministre Edouard Ngirente a dirigé une délégation rwandaise au Burundi pour les célébrations du 59e jour de l’indépendance du pays, tandis que les chefs du renseignement militaire des deux pays ont eu des entretiens sur la coopération sécuritaire transfrontalière. Dans le cadre des efforts continus pour aider à améliorer les relations, le Rwanda a également remis au Burundi 19 combattants arrêtés après avoir traversé le Rwanda.

Depuis 2015, les deux pays s’accusent mutuellement de soutenir des groupes hostiles à leur gouvernement réciproques. Le Burundi demandait même au Rwanda de lui livrer ceux qu’il accuse d’avoir participé de près ou de loin à la tentative de putsch manqué de 2015. Des militaires mais aussi des opposants politiques, des journalistes et des membres de la société civile.

Pour sa part, le Rwanda accusait le Burundi d’héberger sur sol les rebelles des FDLR(Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) qui cherchent à conquérir le pouvoir par la force au Rwanda au départ des pays voisins. L’arrivée au pouvoir de l’actuel Président burundais Evariste Ndayishimiye, réputé plus mesuré que son prédécesseur Pierre Nkurunziza, avait suscité des espoirs d’ouverture.Pour sa part, le Rwanda accusait le Burundi d’héberger sur sol les rebelles des FDLR(Forces Démocratiques de Libération du Rwanda) qui cherchent à conquérir le pouvoir par la force au Rwanda au départ des pays voisins. L’arrivée au pouvoir de l’actuel Président burundais Evariste Ndayishimiye, réputé plus mesuré que son prédécesseur Pierre Nkurunziza, avait suscité des espoirs d’ouverture. 

RNA



Les Mondiaux de cyclisme s'achèvent ce dimanche 26 septembre à Louvain, en Belgique, où, vendredi, le Comité directeur de l'Union cycliste internationale (UCI), a annoncé l'attribution de l'édition 2025 de la compétition, au Rwanda, premier pays africain à accueillir cet événement. Un honneur et des défis forcément pour le pays des Mille Collines. Pour les évoquer, le président de la Fédération rwandaise de cyclisme, Abdallah Murenzi, est l'invité de Thomas de Saint-Léger.

RFI



Une rencontre entre le ministre rwandais des Affaires étrangères et son homologue belge a été annulée. Vincent Biruta et Sophie Wilmès devaient se voir à New York cette semaine en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. Suite aux commentaires de la cheffe de la diplomatie belge après la condamnation à 25 ans de prison de Paul Rusesabagina, l'opposant rwandais qui vivait en exil et qui avait acquis la nationalité belge, Kigali a décidé d'annuler.

Quand Paul Rusesabagina a été reconnu coupable lundi d'avoir formé et financé un groupe armé responsable d'attaques meurtrières au Rwanda, la ministre belge des Affaires étrangères a réagi en déclarant qu'il n'avait pas bénéficié d'un procès juste et équitable. Le communiqué de Sophie Wilmès ajoute alors : « ces éléments remettent de facto en cause le procès et le verdict »

Kigali a répondu ce mardi en affirmant que « cette déclaration reflète le mépris dont fait preuve le gouvernement du Royaume de Belgique envers le système judiciaire rwandais depuis le début de ce procès. Les victimes du groupe FLN ont autant le droit à la justice que Paul Rusesabagina et ses co-accusés ». Et d'ajouter que pour cette raison, la rencontre entre les deux ministres prévue cette semaine n'aurait pas lieu. 

Le ministère rwandais des Affaires étrangères déclare rester prêt toutefois à accueillir la ministre belge à l'avenir pour poursuivre le dialogue. 

Le cabinet de Sophie Wilmès, quant à lui, indiquait mardi que « la position de la Belgique (dans ce dossier, ndlr) ne peut être une surprise », pointant que son analyse était partagée par les États-Unis. Washington a fait part lundi de sa préoccupation après la condamnation à 25 ans de prison de Paul Rusesabagina qui détient aussi un permis de résidence permanente aux États-Unis.

RFI

A la Une - الثلاثاء, 21 أيلول/سبتمبر 2021 10:19

Rwanda: Rusesabagina condamné à 25 ans



Paul Rusesabagina, 67 ans, a été reconnu lundi coupable de terrorisme par la Haute Cour de Kigali pour les crimes internationaux et transfrontaliers, qui l’a condamné à 25 ans de prison; le parquet avait demandé la réclusion à perpétuité. L’ancien directeur de l’hôtel Mille Collines dans la capitale rwandaise, dont Hollywood avait fait un héros du génocide, était poursuivi avec 20 autres membres d’un mouvement politico-militaire qu’il dirigeait et qui a attaqué des civils au Rwanda en 2018 et 2019, faisant neuf morts au total et d’importantes destructions matérielles. La Belgique estime que le condamné n’a pas bénéficié d’un procès juste et équitable « particulièrement en ce qui concerne les droits de la défense ».

Paul Rusesabagina avait accédé à la notoriété internationale grâce au film hollywoodien “Hôtel Rwanda”, qui lui taille sur mesures un rôle de héros protégeant les Tutsis persécutés durant le génocide de 1994 (un million de morts), rôle contesté par des rescapés.

Des fonds pour des groupes armés meurtriers

Cette notoriété lui a permis de récolter, au nom de la Hotel Rwanda Rusesabagina Foundation,  d’importants fonds pour son mouvement d’opposition MRCD, une coalition créée “en décembre 2016”, unissant des mouvements politiques et deux groupes armés. L’un, le CNRD, est une dissidence des FDLR, un mouvement armé issu des génocidaires rwandais de 1994 qui a mis l’est du Congo à feu et à sang. L’autre, membre du MRCD depuis 2018, est le FLN, dont le chef, Callixte Nsabimana, dit “Sankara”, est devenu vice-président de la coalition et sera arrêté en avril 2019.

Interrogé à Bruxelles par La Libre Afrique.be sur le pacifisme qu’il revendiquait alors qu’il était allié avec des groupes armés, Rusesabagina avait répondu: “Les réfugiés ont le droit de se défendre pour ne pas être comme un mouton”.

Selon les échanges de mails produits par l’accusation, Paul Rusesabagina connaissait parfaitement l’usage des financements qu’il envoyait au FLN, basé à l’est du Congo. Il en recevait des rapports sur leurs activités armées, sur leurs pertes et celles de l’adversaire et leur envoyait des fonds. Rusesabagina a aussi envoyé des fonds aux FDLR. Des témoins de l’accusation ont indiqué que le Rwando-Belge avait cherché un bras armé à son mouvement afin d’être en position de force pour négocier avec Kigali.

Revendication des attaques terroristes

Par ailleurs, l’accusation a évoqué l’appel de Paul Rusesabagina, le 30 avril 2019, reprenant celui du FLN: le groupe armé avait revendiqué le 21 mars deux attaques meurtrières à Nyamagabe et Nyaruguru pour dissuader touristes étrangers et Rwandais d’emprunter la route de la forêt de Nyungwe, désormais “zone rouge”. L’accusé estime qu’il ne peut être accusé de terrorisme puisqu’il n’a jamais participé à une attaque.

Procès irrégulier pour cause de “rapt”

Depuis le 24 mars, Paul Rusesabagina ne se présente plus aux audiences, pour protester contre le fait que le tribunal a rejeté sa demande de report de six mois du procès.

Jusque-là, sa défense avait plaidé l’incapacité de la Haute Cour à juger le Rwandais naturalisé Belge qu’est Rusesagabina. En vain puisque la Belgique elle-même juge des accusés de terrorisme étrangers.

Ses avocats ont aussi estimé le procès irrégulier parce que l’accusé a été arrêté, à la mi-2020, par les autorités rwandaises, à la suite d’un “rapt”. Paul Rusesabagina a été trahi par un pasteur burundo-belge qu’il avait contacté comme intermédiaire avec le régime militaire du Burundi voisin afin d’obtenir le droit d’en faire une base arrière pour ses combattants, la base congolaise devenant de plus en plus incertaine. Le pasteur – qui aurait été choqué par les revendications des attaques terroristes par Rusesabagina – en avait informé Kigali et avait emmené Paul Rusesabagina, à bord d’un vol privé loué par l’Etat rwandais, ”à Bujumbura”  – en réalité à Kigali, où le Rwando-Belge avait été arrêté.

Les procureurs ont soutenu lors du procès qu’il n’y avait pas rapt puisque il n’y avait eu ni violence ni coercition.

Lundi, la cour a « conclu que le rôle de Rusesabagina dans la création du FLN, la fourniture de fonds aux rebelles et l’achat de moyens de communication pour les rebelles constituent tous le crime de commission de terrorisme ».

Les autres condamnations

Alors que la lecture du jugement a pris une bonne part de la journée, on relève, parmi les autres condamnations, celle de Callixte Nsabimana, dit « Sankara », commandant du groupe armé FLN et son porte-parole, qui avait revendiqué les attaques de 2018, à 20 ans de prison. Il avait plaidé coupable pour la plupart des accusations.

Un autre porte-parole du FLN, Herman Nsengimana, se voit infliger 5 ans de détention.

AFP



(Xinhua) -- Le nombre de nouveaux projets d'investissement enregistrés en Tanzanie entre mars et août 2021 est passé à 133, pour une valeur totale d'environ 2,98 milliards de dollars américains, a déclaré dimanche un haut responsable.

Gerson Msigwa, porte-parole en chef du gouvernement tanzanien, a indiqué que les nouveaux projets d'investissement enregistrés par le Centre des investissements de Tanzanie (TIC) devraient permettre de créer 29.709 emplois.

Le responsable a attribué la hausse des projets d'investissement enregistrés en 2021 aux réformes massives lancées par l'administration de la présidente Samia Suluhu Hassan, qui visent notamment à rendre l'environnement commercial plus propice aux investissements.

Malgré la pandémie de COVID-19, qui a touché les économies du monde entier, le TIC a continué à enregistrer de nouveaux investissements à la fois locaux et étrangers dans l'agriculture, la construction, le commerce, l'énergie, les infrastructures, la finance, les ressources humaines, l'industrie, les transports et le tourisme, a ajouté le porte-parole.

A la Une - السبت, 18 أيلول/سبتمبر 2021 11:22

Génocide au Rwanda: un homme mis en examen à Paris



Un homme né au Rwanda en 1949, soupçonné d’être impliqué dans le génocide des Tutsi, a été mis en examen jeudi par un juge d’instruction parisien notamment pour « génocide » et « crimes contre l’humanité », a indiqué le parquet national antiterroriste (PNAT). Visé par une information judiciaire ouverte en 2009, Isaak Kamali a été placé sous contrôle judiciaire.

Selon le communiqué du PNAT, qui confirme une information du Parisien, il lui est reproché « son implication dans le génocide des Tutsi commis en 1994 au Rwanda, notamment sur le ressort de la préfecture de Gitarama ».

Contacté par l’AFP, son avocat n’a pas souhaité faire de commentaires.

Selon le PNAT, qui suit aussi les dossiers de crimes contre l’humanité, il a contesté les faits qui lui sont reprochés lors de son interrogatoire de première comparution devant le juge d’instruction.

Le septuagénaire, naturalisé français, réside près de Troyes (Aube), a-t-on appris de source proche du dossier.

« C’est une surprise tellement le dossier est ancien », a réagi auprès de l’AFP Alain Gauthier, cofondateur du Collectif des parties civiles du Rwanda (CPCR), qui avait porté plainte en février 2009 contre lui.

« Est-ce que suite aux promesses d’Emmanuel Macron » de poursuivre les génocidaires réfugiés en France, « les choses vont s’accélérer ? », s’est-il interrogé. « Nous ne pouvons que nous réjouir de cette nouvelle, même si nous sommes loin de la cour d’assises ».

Isaac Kamali avait été condamné par contumace en 2003 par un tribunal rwandais à la peine de mort, mais cette peine a ensuite été « anéantie » en raison de changements dans la loi rwandaise, selon la plainte de la CPCR consultée par l’AFP.

Il est toutefois ensuite resté dans le viseur de la justice rwandaise.

En 2008, il avait été arrêté à l’aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle alors qu’il rentrait des Etats-Unis et Kigali avait réclamé son extradition, une demande rejetée par la justice française.

AFP

A la Une - السبت, 18 أيلول/سبتمبر 2021 10:56

Le Président rwandais nomme un nouveau Ministre de la Justice



Le Président rwandais Paul Kagame a nommé ce vendredi 17 septembre le Dr Emmanuel Ugirashebuja Ministre de la Justice.

Le Dr Emmanuel Ugirashebuja remplace Johnston Busingye qui occupait ce poste depuis 2013 et qui vient d’être nommé Ambassadeur du Rwanda en Grande-Bretagne.

Le Dr Emmanuel Ugirashebuja fut doyen de la faculté de droit à l’Université du Rwanda et président de la Cour de Justice de la Communauté d’Afrique de l’Est dont les membres sont le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda, le Kenya, la Tanzanie et le Soudan du Sud. 

La nomination du Dr Emmanuel Ugirashebuja au poste de Ministre de la Justice a été annoncée par un communiqué signé par le Premier Ministre Edouard Ngirente.

A la Une - الخميس, 16 أيلول/سبتمبر 2021 11:18

RDC : Marche de Lamuka réprimée avant d’avoir débuté



Des images que l’on pensait appartenir résolument au passé sont revenues dans l’actualité ce mercredi 15 septembre à Kinshasa, à l’occasion de la marche organisée par Lamuka sous la conduite de Martin Fayulu.

Dès avant la mise en marche de cette manifestation, les forces de l’ordre sont intervenues avec des tirs de gaz lacrymogène et des pluies de coups pour bloquer notamment le véhicule du candidat malheureux à la présidentielle et le séquestrer à l’intérieur de l’habitacle. Des faits qui se sont produits dans la commune de Masina où la tension était palpable. Les manifestants répliquant aux tirs des grenades lacrymogène des forces de l’ordre par des jets de pierre.

Martin Fayulu pris pour cible par des forces de l’ordre lors d’une manifestation qui se veut pacifiste, cela rappelle le mandat précédent. L’ère tshisekediste marche-t-elle dans les pas de celle de son prédécesseur malgré le divorce acté entre les deux camps en novembre dernier ?
Cette fois, plus question pour le nouveau pouvoir de se décharger de la responsabilité des faits sur un éventuel partenaire.

La Libre Afrique

A la Une - الخميس, 16 أيلول/سبتمبر 2021 10:55

Pourquoi les coups d'État reviennent-ils en Afrique ?



Cette tendance indésirable peut-elle être inversée ? Oui, mais alors que les condamnations internationales des coups d'État en Guinée et ailleurs sont cruciales en tant que moyens de dissuasion pour d'autres accapareurs de pouvoir potentiels, les seuls acteurs qui ont vraiment le pouvoir d'inverser cette tendance inquiétante sont les dirigeants africains eux-mêmes.Ce sont eux les responsables sur le terrain et c'est leur réponse à ces récents événements qui sera déterminante. Ils doivent raviver la conviction que la démocratie peut apporter aux Africains.

En un laps d'un peu plus d'un an, l'Afrique de l'Ouest à elle seule vient de connaitre trois coups d'État réussis (deux au Mali et un cette semaine en Guinée), une tentative de coup d'État infructueuse au Niger et un transfert de pouvoir militaire arbitraire au Tchad suite à l'assassinat de son président.

Ces prises de pouvoir par force menacent un renversement du processus de démocratisation que l'Afrique avait entamé au cours des deux dernières décennies et un retour à l'ère des coups d'État comme norme.

Selon une étude, l'Afrique subsaharienne a connu 80 coups d'État réussis et 108 tentatives de coup d'État ratées entre 1956 et 2001, soit une moyenne de quatre par an. Ce chiffre a diminué de moitié entre cette date et 2019, pendant que la plupart des nations africaines se tournaient vers la démocratie. Seulement voila que mode d'accession au pouvoir reprenne le dessus. Mais pourquoi?

Autre époque, mêmes problèmes

Au cours des premières décennies postcoloniales, lorsque les coups d'État étaient endémiques, les dirigeants africains qui prenaient le pouvoir par coup d'État ont pratiquement toujours avancé les mêmes raisons pour justifier renverser des gouvernements : corruption, mauvaise gestion, pauvreté.

Le chef du groupe militaire qui vient de prendre le pouvoir en Guinée, le colonel Mamady Doumbouya, s'est fait l'écho de ces justifications, citant "la pauvreté et la corruption endémique" comme raisons du renversement du président Alpha Condé, qui venait de fêter sa 83ème année de naissance. Les soldats qui ont mené un coup d'État au Mali voisin l'année dernière ont affirmé que le « vol » et la « mauvaise gouvernance » ont motivé leurs actions. De même, les généraux soudanais et zimbabwéens qui ont renversé Omar al-Bashir en 2019 et Robert Mugabe en 2017 respectivement, ont déployé des arguments similaires.

En outre, 72% pensent que les citoyens ordinaires « risquent des représailles ou d'autres conséquences négatives » s'ils signalent la corruption aux autorités, signe que les Africains pensent que leurs institutions publiques ne sont pas seulement des participants, mais des défenseurs actifs des systèmes corrompus.

Bien que éculées, ces justifications résonnent encore aujourd'hui auprès de nombreux peuples Africains pour la simple raison qu'elles continuent de dépeindre avec précision la réalité de leurs pays. De plus, dans de nombreux pays, les gens ont le sentiment que ces problèmes s'aggravent.

Le réseau de recherche Afrobaromètre a mené des enquêtes dans 19 pays africains qui ont montré que 6 africains sur 10 affirmaient que la corruption augmentait dans leur pays (le chiffre était de 63% en Guinée) tandis que 2 sur 3 déclaraient que leurs gouvernements faisaient un mauvais travail pour la combattre.

En outre, 72% pensent que les citoyens ordinaires « risquent des représailles ou d'autres conséquences négatives » s'ils signalent la corruption aux autorités, signe que les Africains pensent que leurs institutions publiques ne sont pas seulement des participants, mais des défenseurs actifs des systèmes corrompus.

En matière de pauvreté, une situation déjà tragique a été aggravée par les coups portés aux économies fragiles de l'Afrique par la pandémie de coronavirus.

Une personne sur trois est désormais au chômage au Nigeria, la plus grande économie d'Afrique de l'Ouest. Il en va de même pour l'Afrique du Sud, la nation africaine la plus industrialisée. On estime maintenant que le nombre de personnes extrêmement pauvres en Afrique subsaharienne a franchi la barre des 500 millions, soit la moitié de la population.

Un autre pays victime de pauvreté et qui a connu une tentative de coup d'Etat est le Burundi. Malgré les dénis émanant du sommet de l'Etat, la pauvreté s'est aggravée pour atteindre des proportions catastrophiques. Le pays vient désormais en tête des pays les plus pauvres du monde.

Ceci dans le continent le plus jeune du monde avec une moyenne d'âge de 20 ans et une population en croissance plus rapide que partout ailleurs, intensifiant encore une concurrence déjà féroce pour des ressources très limitées.

Ces conditions créent des conditions fertiles pour des coups d'État et une acceptance populaire, surtout pour les jeunes Africains de plus en plus désespérés et en manque de patience avec leurs dirigeants corrompus pour accueillir des putschistes promettant un changement radical. C'est que l'on vient de voir dans les rues de Guinée après le coup d'Etat. Certains Guinéens exaltés embrassaient même les soldats.

Mais comme pour les coups d'État des années 1970-80, ces scènes de joie seront probablement de courte durée, a déclare Joseph Sany, vice-président de l'Africa Center à l'Institute of Peace des États-Unis. "La réaction initiale de ce que vous voyez dans les rues sera de la joie, mais très bientôt, les gens demanderont des mesures, des solutions concrètes aux problèmes réels du pays... et je ne suis pas sûr que l'armée sera en mesure de répondre aux attentes, à la prestation de services de base, de libertés, etc».

Menace pour les acquis démocratiques

Ce qui est clair, c'est que ces coups d'État constituent une menace sérieuse pour les gains démocratiques, si faibles soient-ils, que les pays africains ont réalisés au cours des dernières décennies. De façon inquiétante, les recherches montrent que de nombreux Africains cessent de plus en plus de croire que les élections peuvent produire les dirigeants qu'ils veulent.

Des enquêtes menées dans 19 pays africains en 2019/20 ont montré que seulement 4 africains sur 10 (42 %) pensent désormais que les élections fonctionnent bien pour garantir que « les députés reflètent les points de vue des électeurs » et pour « permettre aux électeurs de terminer les mandats des dirigeants non performants ».

En d'autres termes, moins de la moitié pensent que les élections garantissent la représentativité et la responsabilité, ingrédients clés des démocraties fonctionnelles.

Dans 11 pays où les gens sont interrogés régulièrement depuis 2008, la croyance que les élections permettent aux électeurs d'éliminer les dirigeants non performants a chuté de 11% parmi les citoyens. Ce n'est pas que les Africains ne veulent plus choisir leurs dirigeants via les élections, c'est simplement que beaucoup pensent maintenant que leurs systèmes politiques sont truqués.

Des dirigeants comme Alpha Condé font partie du problème. La seule raison pour laquelle il était encore au pouvoir jusqu'au coup d'État était qu'il avait conçu des changements constitutionnels en 2020 pour se permettre de briguer un troisième mandat, une pratique courante par plusieurs dirigeants sur le continent noir, de l'Ougandais Yoweri Museveni à Alassane Ouattara en Côte d 'Ivoire.

L'Union africaine condamne à juste titre le coup d'État en Guinée, mais sa réponse à de tels abus constitutionnels est restée muette.

Ces deux poids deux mesures et ces conspirations d'élite perçues créent l'environnement parfait pour que de jeunes officiers de cape et d'épée comme Doumbouya, 41 ans, interviennent et promettent de sauver la situation.

« Si le peuple est écrasé par ses élites, c'est à l'armée de rendre sa liberté au peuple », a déclaré le nouveau dirigeant guinéen, citant l'ancien président ghanéen Jerry Rawlings qui a lui-même mené deux coups d'État.

Ce n'est peut-être pas un hasard si Doumbouya a cité le fougueux Rawlings, qui a été très efficace pour exprimer la colère que les Ghanéens ressentaient envers leurs élites politiques lorsqu'il a dirigé des juntes militaires dans les années 1980. Les citoyens désespérés vivant dans des systèmes politiques qu'ils croient souvent à juste titre truqués peuvent facilement être séduits par une rhétorique anti-élite et anti-corruption associée à la promesse d'un nouveau système.

Nous devrions, malheureusement, nous préparer à l'éventualité de nouveaux coups d'État en Afrique dans les années à venir. Ils ne sont pas à prévoir dans les pays riches dotés d'institutions solides comme l'Afrique du Sud, le Ghana ou le Botswana, mais dans les États les plus pauvres et les plus fragiles. Tout comme le Mali, le Burundi, le Niger, le Tchad et maintenant la Guinée où des coups d'État et des tentatives de coup d'État ont eu lieu récemment.

Quinze des vingt pays en tête de l'indice des États fragiles 2021 sont en Afrique, y compris des pays comme le Cameroun, la République centrafricaine, la Somalie, le Soudan du Sud, le Burundi, ainsi que des nations plus importantes comme la République démocratique du Congo, l'Éthiopie (qui connaît de violents conflits internes depuis près de à un an maintenant) et le Nigeria, le pays le plus peuplé d'Afrique.

Cette probabilité croissante de coups d'État rendra l'Afrique en général moins prévisible et moins stable, un point négatif pour les investisseurs qui pourrait finir par aggraver la situation économique.

Cette tendance indésirable peut-elle être inversée ? Oui, mais alors que les condamnations internationales des coups d'État en Guinée et ailleurs sont cruciales en tant que moyens de dissuasion pour d'autres accapareurs de pouvoir potentiels, les seuls acteurs qui ont vraiment le pouvoir d'inverser cette tendance inquiétante sont les dirigeants africains eux-mêmes.

Ce sont eux les responsables sur le terrain et c'est leur réponse à ces récents événements qui sera déterminante. Ils doivent raviver la conviction que la démocratie peut apporter aux Africains. Mais si les problèmes encore invoqués pour justifier les coups d'État continuent de s'aggraver dans les démocraties africaines d'aujourd'hui, alors la tentation d'essayer autre chose continuera d'être dangereusement séduisante, tant pour les putschistes que pour les citoyens.

Burundi Daily

A la Une - الإثنين, 13 أيلول/سبتمبر 2021 10:23

La construction de la voie ferrée Isaka-Kigali est imminente



Le Ministre des Infrastructures, Claver Gatete, a déclaré que la construction d’un chemin de fer reliant les villes d’Isaka en Tanzanie et de Kigali au Rwanda devrait commencer dans un proche avenir.

Le Ministre Claver Gatete a révélé dans un point de presse que presque toutes les discussions et l’étude de faisabilité ont été finalisées. « Nous avons franchi deux étapes majeures ouvrant la voie à la mise en œuvre. La première consiste à répondre à toutes les exigences pour commencer la construction du chemin de fer. La seconde consiste à faire une étude de projet holistique avant la construction. En fait, nous avons terminé tous les préparatifs de base », a-t-il déclaré. 

«La tâche restante est de travailler avec la Banque Africaine de Développement qui nous a aidés à concevoir l’étude du projet afin que nous puissions discuter des sources de fonds pour construire le chemin de fer, considérer combien nous avons et ce dont nous avons besoin, ainsi que de déterminer comment ils peuvent être utilisés au mieux. C’est ce dont nous discutons », a-t-il ajouté.

L’homme d’Etat rwandais a révélé que les dates d’une réunion des parties prenantes pour finaliser les discussions sur la source des fonds doivent être confirmées dans un proche avenir. “Les travaux de construction commenceront juste après le règlement de ce problème”, a-t-il déclaré.

Des études préliminaires ont révélé que le projet coûterait 3,6 milliards de dollars US aux deux pays, à raison de 2,3 milliards de dollars pour la Tanzanie et 1,3 milliard de dollars pour le Rwanda. 

Le Rwanda et la Tanzanie ont entamé des discussions pour la construction du chemin de fer Isaka-Kigali en 2000.  Les accords pour la construction du chemin de fer long de 532 Km ont été signés le 9 mars 2018. Le chemin de fer du côté du Rwanda fera 138 km, le reste des 394 étant du côté de la Tanzanie. Il est prévu que le chemin de fer soit étendu à la RDC, une fois la demande du pays approuvée.

La construction de cette voie ferrée doit permettre de favoriser les échanges commerciaux entre la Tanzanie et le Rwanda, pays enclavé qui ne dispose pas de la moindre voie ferrée. Elle s’inscrit dans un projet plus large de développement et de rénovation du rail en Tanzanie à partir du port de Dar es Salaam (capitale économique de la Tanzanie), sur l’océan Indien.

Dans le même temps, elle doit également concurrencer un projet similaire entrepris au Kenya, qui a pour but de relier le port de Mombasa, le plus important d’Afrique de l’Est, à l’Ouganda et au Rwanda, notamment.

RNA

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