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A la Une - السبت, 11 أيلول/سبتمبر 2021 09:59

Rwanda: le Président Kagame a dirigé le Haut Conseil de RDF



Le Président Kagame, Chef Suprême de l’Armée Rwandaise de Défense (RDF) a dirigé ce jeudi 09 septembre 2021 le Haut Conseil de RDF.

La réunion se tient au moment où la sécurité du Rwanda est au beaucoup fixe sur tous les plans. La rénion s’est tenue dans le respect des règles de lutte contre la Covid-19.

C’est la première réunion organisée depuis que les mille soldats et policiers rwandais ont été envoyés combattre les terroristes dans la province mozambicaine de Cabo Delgado.

Tous les points qui étaient occupés par les terroristes ont été libérés. La guerre a débuté en juillet 2021 et s’est durcie en septembre 2021 quand Mocimboa da Praia été libéré.

RDF est à l’avant-garde pour assurer la sécurité des Rwandais et dans des activités du développement économique utiles pour la population.

C’est dans la réunion du Haut Conseil de RDF que sont prises des décisions importantes. Y prennent par divers hauts responsables de RDF dont le Ministre de la Défense, le Chef d’Etat-Major, les Hauts Officiers, le PS du Ministre de la Défense, les commandant des divisions, les commandants des Ecoles et des hôpitaux militaires et divers autres responsables de l’armée.

RNA

A la Une - الخميس, 09 أيلول/سبتمبر 2021 11:36

RDC : Epidémie de méningite dans le nord-est de la RDC: 129 décès



Une épidémie de méningite a été déclarée dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), où 129 décès ont été enregistrés, a indiqué mercredi le bureau de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en Afrique.

« La République démocratique du Congo a déclaré une flambée épidémique de méningite dans la province de la Tshopo, dans le nord-est du pays, où 261 cas suspects et 129 décès (létalité de 50%) au total ont été notifiés à la date du 7 septembre 2021« , note l’OMS dans un communiqué.

Défi majeur de santé publique

Selon l’organisation onusienne, « des tests de confirmation menés par l’Institut Pasteur de Paris ont détecté Neisseria meningitidis – une des bactéries causant la méningite la plus fréquente et qui peut potentiellement provoquer de vastes épidémies« .

« La méningite est une infection sérieuse et un défi majeur de santé publique. Nous agissons rapidement, en mobilisant médicaments et expertise, pour soutenir le gouvernement afin de contrôler la flambée aussi vite que possible« , a déclaré la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Matshidiso Moeti.

Riposte à Banalia et Kisangani

Cette flambée épidémique survient dans la région de Banalia. Un comité de riposte y a été mis en place ainsi qu’à Kisangani, capitale provinciale de la Tshopo, selon le communiqué. « Plusieurs patients reçoivent déjà un traitement à domicile et d’autres au sein des formations sanitaires de la zone de santé de Banalia », note-t-on par ailleurs.

La méningite se transmet par les gouttelettes de sécrétions respiratoires ou pharyngées des personnes infectées. Un contact étroit et prolongé ou la cohabitation étroite avec une personne infectée facilite la propagation de la maladie.C’est une maladie difficile à détecter car ses premiers symptômes, comme les maux de tête ou la fièvre, sont similaires à ceux d’autres maladies courantes.

Elle laisse souvent des séquelles irréversibles, dont la surdité et un retard mental chez les enfants.

Selon le bureau Afrique de l’OMS, plus de 1,6 million de personnes (âgées de 1 à 29 ans) ont été vaccinées lors d’une campagne de vaccination de masse en 2016 dans la province de la Tshopo, qui se situe dans la ceinture africaine de méningite s’étirant sur tout le continent du Sénégal à l’Éthiopie, et traversant 26 pays.

AFP



Dans son communiqué publié ce 6 septembre, le Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie (MSD) note que, malgré les discours du président Evariste Ndayishimiye appelant les réfugiés à rentrer, ces derniers ne sont pas rentrés en masse.

 « Il devrait se poser la question. Le parti MSD n'a cessé de rappeler que le retour des réfugiés dans leur pays est conditionné par l'instauration d'un environnement sécurisant. Les réfugiés n'ont pas fui du vent mais des menaces concrètes dont la source est bien connue : le Service national de renseignement, la police, l'administration locale, les Imbonerakure. Ce sont ces instruments du pouvoir qui ont provoqué un afflux de réfugiés dans les pays voisins et lointains. »

Pour le MSD, le président de la République devrait être conséquent et joindre l’acte à la parole.

« C'est lui qui doit prendre les mesures qui s'imposent pour créer les conditions de retour des réfugiés. Les récents propos menaçants contre des journalistes qualifiés d'ennemis du pays sont révélateurs de son incohérence et de l'absence d'une politique rassurante pour les réfugiés. »

Et cette formation politique de se poser une question : « Si des journalistes en exil sont traités de la sorte par le président de la République en personne, quel réfugié serait tenté de rentrer dans cet environnement ? »  

Le parti d’Alexis Sinduhije pense que le retour de quelques personnalités du CNDD-FDD qui étaient tombées en disgrâce, ou de certains autres qui s'apprêtent à le faire, n'est pas un signe d'une quelconque évolution.

« Ce ne sont que des membres d'une même famille politique ou apparentés qui rentrent après l'avoir négocié avec leurs anciens congénères ou partenaires de circonstance afin de reprendre possession de leurs biens abandonnés. »

Le parti MSD constate qu'il n'existe aucune politique visant à rassurer la grande masse des réfugiés, et ne peut se satisfaire de discours d'un président de la République qui ne s'accompagnent d'aucune décision concrète à cet effet.

Steve Baragafise/Phare Africa Bujumbura



Dans les prochains jours, la Tanzanie enverra au Burundi des centaines de réfugiés venus pour s'enquérir sur la situation des autres ex-réfugiés qui ont déjà regagné leur pays. Les réfugiés-témoins retourneront ensuite en Tanzanie pour convaincre les autres à rentrer « volontairement ».« Ils auront pour mission de sillonner tout le pays surtout des provinces d'où proviennent beaucoup de réfugiés, ils entretiendront avec des rapatriés pour témoigner de l'accueil qui leur a été réservé depuis qu'ils sont retournés...»

Le deal encours entre les autorités burundaises et tanzaniennes prendra des années pour être décrypté par le Burundais Lambda. Mais les faits et gestes sont pour le moins troublants. D'un côté, selon les médias locaux, la Tanzanie s'apprêterait à fermer tous les camps des réfugiés burundais installés sur son sol.

Dans les prochains jours, la Tanzanie enverra au Burundi des centaines de réfugiés venus pour s'enquérir sur la situation des autres ex-réfugiés qui ont déjà regagné leur pays. Les réfugiés-témoins retourneront ensuite en Tanzanie pour convaincre les autres à rentrer « volontairement ».

« Ils auront pour mission de sillonner tout le pays surtout des provinces d'où proviennent beaucoup de réfugiés, ils entretiendront avec des rapatriés pour témoigner de l'accueil qui leur a été réservé depuis qu'ils sont retournés. Ils rencontreront aussi des administratifs des provinces concernées et des cadres du ministère chargé du rapatriement des réfugiés et échangeront avec ceux qui n'ont pas fui et s'enquérir de la situation sécuritaire en général », a déclaré sous le signe d'anonymat un des délégués déjà identifiés.

Selon des témoignages concordants, les autorités tanzaniennes et burundaises ont identifié des éléments pro-régime ou des Imbonerakure incontestés.

«Ce sont des chefs de zones et villages connus pour leur virulence et travaillant pour le compte du pouvoir burundais, d'autres sont des Imbonerakure avérés ».

Pour rappel, en 2012, la fermeture des camps des réfugiés burundais des années 1972 et 1993 en Tanzanie avait été précédée par de telles missions-témoin

L'accord tacite entre la Tanzanie et le Burundi reste encore énigmatique. Cette semaine, la Tanzanie a déclaré avoir cédé 10 hectares de terres au Burundi pour la construction d'un port sec.

Cette annonce a été faite par le ministre tanzanien des Travaux et des Transports, Leonard Chamuriho.

A en croire le ministre, l'infrastructure sera érigée dans la zone de Kwala, à 2 heures de route du port de Dar es Salaam.

« La construction de ce port sec permettra également de réduire les coûts encourus par les hommes d'affaires burundais dans la conservation de leurs produits en transit », a indiqué Gervais Abayeho, ambassadeur du Burundi en Tanzanie.

Burundi Daily



Le coup de force, dimanche 5 septembre, en Guinée a été mené par le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, à la tête du Groupement des forces spéciales de l'armée guinéenne. Il s'est exprimé à la RTG, pour annoncer l'arrestation d'Alpha Condé, la dissolution des institutions et la suspension de la Constitution. Les ministres sortants et les présidents des institutions ont aussi été convoqués à une réunion ce lundi et chaque refus de s'y présenter sera considéré comme une « rébellion ». Que sait-on de cet homme ?

C'est en 2018 que les Guinéens découvrent Mamady Doumbouya. À l'occasion du défilé militaire pour célébrer l'indépendance, il parade avec sa nouvelle unité des forces spéciales, béret rouge et lunettes de soleil. Ses hommes cagoulés font forte impression.

Le Groupement des forces spéciales (GES) a pour mission officielle de lutter contre le terrorisme. Mais, selon Aliou Barry, spécialiste des questions militaires en Guinée, le chef de l'État veut faire de ces soldats, mieux armés et mieux équipés que les autres, « une unité à sa solde pour réprimer les manifestations » dans le pays.

À l'époque, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, un Malinké originaire de la région de Kankan, fait partie de la Légion étrangère française. Il est rappelé pour commander le GES.

Passé par l'École de guerre à Paris, formé également en Israël, au Sénégal et au Gabon, il a servi notamment en Afghanistan, en Côte d'Ivoire et en République centrafricaine. Le porte-parole du ministère de la Défense le présente alors comme « un colosse au physique impressionnant ».

Homme d'ambition, il suscitait la méfiance des autorités qui commençaient à s'inquiéter de ses velléités de prendre le pouvoir. Depuis plusieurs mois, des rumeurs circulaient sur sa possible arrestation. Selon Aliou Barry, on le soupçonnait d'avoir des contacts avec Assimi Goïta, auteur du coup d'État au Mali l'année dernière.

RFI



La Banque africaine de développement (BAD) promet son expertise et son financement pour que la construction du port de Banana dans le Kongo-Central se réalise le plus tôt.

« Nous avons insisté sur le port de Banana qui, pour nous, doit se réaliser le plus rapidement possible. Nous comptons mobiliser toutes les énergies du Groupe de la Banque, l’expertise du groupe de la Banque et faciliter les discussions aussi bien juridiques que la structuration de ce projet, et son financement, pour qu’il puisse se réaliser le plutôt. Nous avons parlé du grand projet Inga 3 et aussi bien des projets du pont-route-rail Kinshasa-Brazzaville et de grandes connexions du projet routier, connexion des provinces », a indiqué Serge Marie N’guessan, directeur général de cette institution financière, à l’issue de sa rencontre avec le Premier ministre SAma Lukonde.

« Nous avons aussi insisté sur le renforcement des capacités du secteur de l’agriculture, qui doit être pour nous, le secteur de relance de l’économie. Nous avons insisté pour que ce secteur puisse intégrer davantage la jeunesse congolaise. Nous allons mettre les moyens qu’il faut au niveau de la Banque africaine de développement pour accompagner cette vision du Chef de l’Etat de faire de cette agriculture, une agriculture compétitive, une agriculture moderne, une agriculture d’affaires », a ajouté Serge Marie N’guessan.

En fait, le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a reçu en audience vendredi 3 septembre la délégation de la Banque africaine de développement conduite par Serge Marie N’guessan, directeur général de cette institution financière.

Cette délégation est venue non seulement présenter les grandes conclusions de la mission effectuée durant trois jours à Kinshasa, mais également faire part au chef du gouvernement de différents projets que la BAD compte réaliser le plutôt possible en RDC.

 La BAD salue, par ailleurs, la relance du programme entre la RDC et les institutions de Breton woods, plus particulièrement, avec le FMI pour la consolidation de son cadre macroéconomique.

« Nous avons présenté les grandes conclusions de la mission qui ont abordé plusieurs aspects de notre coopération, des appuis aux réformes. Là aussi, nous avons félicité le Gouvernement pour la conclusion du programme avec le Fonds monétaire international. Lequel programme va permettre au pays de consolider ses indicateurs macroéconomiques et surtout faciliter la relance économique», a souligné Serge Marie N’guessan.

Radio Okapi



L’Office rwandais de développement (RDB) et la Société financière internationale (SFI) ont signé, vendredi, un protocole d’accord visant à développer la capacité de fabrication de vaccins au Rwanda.

Dans le cadre de ce partenariat, la SFI aidera le Rwanda à mener des études de diagnostic et de faisabilité pour s’assurer que les cadres techniques et politiques nécessaires à l’établissement d’une chaîne d’approvisionnement pour la fabrication de vaccins dans ce pays sont en place en vue de produire des vaccins destinés à être utilisés au Rwanda et exportés à travers l’Afrique.

« Le Rwanda vise à produire des vaccins de haute qualité pour le marché africain. Une installation de production comme celle envisagée dans cet accord de collaboration fait progresser cet objectif. Nous sommes heureux d’avoir la SFI comme partenaire stratégique », a déclaré Zephanie Niyonkuru, directrice générale adjointe du RDB au terme de la signature du protocole d’accord.

De son côté, le directeur régional par intérim de l’industrie manufacturière, de l’agroalimentaire et des services de la SFI au Moyen-Orient et en Afrique, Samuel Dzotefe, a souligné qu’ « une Afrique résiliente doit développer et maintenir son propre approvisionnement fiable en vaccins et son industrie de la santé ».

« Ce partenariat avec l’Office rwandais de développement est une étape essentielle pour aider l’Afrique à renforcer ses capacités de production de vaccins afin de répondre au Covid-19 et aux futures pandémies », a-t-il ajouté.

Selon les autorités rwandaises, ce partenariat s’attachera à soutenir l’association récemment annoncée par le Rwanda avec BioNTech, le laboratoire américain de biotechnologie, afin d’étudier la possibilité d’établir une capacité de fabrication de bout en bout pour les vaccins à ARNm.

D’autres installations potentielles de production de vaccins et de produits pharmaceutiques, notamment une installation de remplissage et de finition, devraient être implantées avec BioNTech dans la zone économique spéciale de Kigali.

L’Afrique dépend d’autres pays pour 99% de son approvisionnement en vaccins. L’Union Africaine et les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies visent à ce que 60% des vaccins de routine soient produits localement d’ici 2040.

2m.ma



Le Ministre des Affaires étrangères, le Dr Vincent Biruta, a  reçu le nouvel Ambassadeur-désigné de Belgique au Rwanda, M. Bert Versmessen, qui est venu lui présenter la copie de ses lettres de créances.

«Le Ministre Vincent Biruta a reçu M. Bert Versmessen, ambassadeur-désigné de la Belgique au Rwanda, qui a présenté la copie de ses lettres de créance», indique une note de la diplomatie rwandaise.

Cette visite de courtoisie fut l’occasion de discuter des axes prioritaires de la coopération entre le Rwanda et la Belgique. Bert Versmessen succède à Benoît Ryelandt qui est arrivé à la fin de son mandat. C’est son premier poste en tant que chef de mission

Bert Versmessen a dirigé à Bruxelles l’équipe qui assistait la représentation belge auprès de l’ONU à New York durant les deux années de présence belge au Conseil de sécurité, en 2019 et 2020.

RNA

A la Une - الخميس, 02 أيلول/سبتمبر 2021 10:36

Au Rwanda, destitution du ministre de la Justice Johnston Busingye



Le Ministre de la Justice et procureur général depuis 2013, Busingye a été nommé ambassadeur en Grande-Bretagne. Le nom de son successeur n’est pas encore connu. Si le gouvernement n’a pas donné d’explication à cette éviction, celle-ci se produit dans un contexte judiciaire particulier.

Cette mise à l’écart, annoncée mardi par un communiqué du gouvernement, intervient durant le procès de Paul Rusesabagina, un évènement qui a suscité de nombreuses réactions à l’échelle internationale. Et pour cause : l’histoire de cet homme qui a sauvé 1200 personnes lors du génocide des Tustis a été rendu célèbre par le film Hôtel Rwanda. Un homme qui deviendra par la suite un opposant à Paul Kagame.

Le verdict de son procès était attendu le 19 août mais il a finalement été repoussé d’un mois en raison de l’épaisseur du dossier. Paul Rusesabagina encourt la prison à vie. Il est accusé d’être lié à un groupe armé qui a revendiqué des attaques dans le sud du pays en 2018.

À ce report, s’est ajouté un autre évènement : l’un de ses avocats a été expulsé du Rwanda le 21 août dernier. Motif : il aurait selon les autorités rwandaises exercé dans le pays sans autorisation ni permis.

Mais le ministre de la Justice semble surtout avoir été fragilisé par un autre épisode. En février dernier, il déclarait que le gouvernement avait payé pour le vol qui a amené Paul Rusesabagina au Rwanda en août 2020. Or, l’affaire avait défrayé la chronique. L’opposant avait été arrêté dans des circonstances troubles à Dubaï. Une arrestation qualifiée d’enlèvement par sa famille et par plusieurs organisations de défense des droits de l’homme. Le Parlement européen a d’ailleurs appelé en début d’année à l’ouverture d’une enquête indépendante sur les conditions de son arrestation.

Jean-Damascène Bizimana promu

Autre changement : Jean-Damascène Bizimana qui était jusque-là secrétaire exécutif de la CNLG, la Commission nationale de lutte contre le génocide, est nommé ministre de l'Unité nationale et de l’engagement civique.

RFI



« Elle est souvent présentée, relève Le Monde Afrique, comme l’une des dirigeantes de l’"akazu", le premier cercle du pouvoir hutu qui, selon ses accusateurs, a planifié et orchestré le génocide des Tutsis, qui fit plus de 800 000 morts en 1994 » : Agathe Habyarimana reste sous les feux de la justice française. La cour d’appel de Paris a en effet jugé, hier, irrecevable pour des questions de forme sa demande de non-lieu.

« La veuve du président Habyarimana, 78 ans, est visée depuis 2008 par une enquête en France sur son rôle lors du génocide de 1994, lancée à la suite d’une plainte du Collectif des parties civiles pour le Rwanda, rappelle Le Monde Afrique. Dans le cadre de cette procédure, elle a été placée en 2016 sous le statut de témoin assisté, intermédiaire entre témoin et mis en examen, et n’a plus été interrogée depuis sur les faits. Agathe Habyarimana invoquait le "délai déraisonnable" de l’enquête pour demander aux juges de clore leurs investigations. Ceux-ci avaient rejeté sa demande en novembre, faisant notamment valoir que des actes d’enquête étaient "en cours". Elle avait alors interjeté appel. » Sans succès, donc.

Pas de statut légal

« Pour ses avocats, pointe encore Le Monde Afrique, "c’est un dossier dans lequel on n’a aucun élément nouveau depuis cinq ans et pas davantage depuis sa demande de non-lieu l’an dernier. C’est une situation déplorable, poursuivent-ils, car cela bloque toute possibilité de régulariser sa situation administrative". Installée en France depuis 1998, Mme Habyarimana est de fait sans statut légal, précise le journal, puisque la France a refusé en 2011 son extradition vers le Rwanda, sans toutefois lui accorder l’asile en raison des soupçons sur le rôle qu’elle a pu jouer dans l’une des pires tragédies du XXe siècle. »

Entre-deux judiciaire incompréhensible

Pour le quotidien The New Times, à Kigali, cet entre-deux judiciaire est incompréhensible : « cela fait plus de 20 ans que les survivants du génocide et les autorités rwandaises se demandent pourquoi Agathe Habyarimana continue d’échapper à la justice ».

Et le quotidien rwandais de rappeler que « la justice française s’est opposée à 42 reprises à son extradition vers le Rwanda » et de dénoncer le fait qu’elle « coule des jours heureux dans sa villa de Courcouronnes (dans la banlieue parisienne), entourée d’une partie de sa famille, ce qui est loin d’être le cas pour de nombreux rescapés du génocide ».

Jeu politico-diplomatique trouble

Et finalement, estime Le Pays au Burkina Faso, « la justice française donne l’impression de marcher sur des œufs et ne satisfait personne. Ni les avocats d’Agathe Habyarimana ni ceux des parties civiles. Certains n’hésitant pas même à s’interroger sur les raisons politiques de cet arrêt. Ils n’ont peut-être pas tort quand on sait que depuis peu la France fait des pieds et des mains pour se rapprocher du régime de Kigali. (…) En d’autres termes, précise Le Pays, la France qui, on le sait, a déjà clairement refusé d’extrader la veuve de Juvénal Habyarimana, ne veut pas en rajouter à la colère de Kigali en refusant ostensiblement d’ouvrir un procès contre elle sur son sol. On se rappelle encore qu’il y a quelques années, les autorités françaises, pour faire un clin d’œil à Kagame, avaient rejeté la demande d’asile de la dame Habyarimana. En fait, il s’agit là tout simplement d’un jeu politico-diplomatique trouble sur fond de manipulation de la justice dont il est difficile de prévoir l’issue ».

Mali : le rouleau-compresseur de la justice en marche ?

À la Une également, les suites de l’opération main propres au Mali, avec ce commentaire d’Inf@sept : « la première et indispensable étape de la marche vers le Mali nouveau passera incontestablement par la lutte implacable contre la corruption et la délinquance financière, devenues mode de gouvernance. (…) Les élites ont trahi le pays, s’exclame Inf@sept, alors le peuple réclame justice aux traîtres. Désormais, le rouleau-compresseur de la Justice est en marche : deux gros caïds, un ancien Premier ministre et une ancienne ministre des Finances dorment en prison depuis jeudi dernier pour détournements de deniers publics. Ils seront rejoints bientôt par d’autres pour les mêmes motifs, assure Inf@sept. Deux autres anciens Premiers ministres ont été convoqués par la Cour Suprême. Que tous ceux qui ont détourné l’argent du contribuable malien soient jugés et condamnés ».

RFI

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