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(Agence Ecofin) - Le Rwanda a, à l'instar des autres pays, engagé des réformes en vue de relancer son économie fragilisée par la pandémie de covid-19. Il bénéficie du soutien de partenaires internationaux tels que l'Allemagne.

Le gouvernement fédéral d'Allemagne va appuyer le Rwanda à travers deux subventions destinées à renforcer la protection sociale, et à relancer les PME exerçant dans le domaine de l'exportation. La signature d'accord à cet effet, a eu lieu le lundi 29 novembre, a-t-on appris dans une note d'information publiée sur le site Internet du ministère rwandais des Finances et de la Planification économique.

D'un montant global de près de 50 millions de dollars, ce financement sera réparti à hauteur de 40,8 millions de dollars dans le renforcement de la protection sociale. 9,8 millions de dollars seront affectés dans les caisses du Fonds de croissance des exportations.

Les fonds destinés à la protection sociale seront utilisés dans le cadre du programme Vision Umurenge (VUP). Il a été mis en place par le gouvernement rwandais dans le but de réformer le système de protection sociale dans le pays, et vise également à lutter contre la covid-19.

Quant aux 9,8 millions, ils seront mis à la disposition de la Banque rwandaise de développement (BRD) qui a la gestion du Fonds de croissance des exportations. Elle les utilisera ensuite à travers son  programme d'urgence covid-19 pour soutenir les petites et moyennes entreprises du pays.

« Ce soutien viendra compléter les efforts du gouvernement pour s'assurer qu'à mesure que l'économie se redresse, personne ne sera laissé pour compte », a déclaré Uzziel Ndagijimana, ministre des Finances et de la Planification économique.

Hormis ces accords, les deux pays ont pris deux autres engagements concernant les technologies de l'information et de la communication (TIC) à hauteur de 14,2 millions de dollars, et la gestion d'un fonds commun de finances publiques de 4,5 millions de dollars.

Cette subvention de l'Etat allemand est le fruit des négociations entre les deux gouvernements en 2020. Les deux pays entretiennent des relations bilatérales depuis 1962. D'après le ministère allemand des Affaires étrangères, entre cette date et 2020, l'Allemagne a consacré plus de 920 millions de dollars à la coopération au développement.



(Agence Ecofin) - Le 28 septembre dernier, Kenya Airways et South African Airways signèrent un mémorandum de coopération, matérialisant leur volonté de mettre en place une compagnie panafricaine. Cet acte, symbole de l’engagement affiché par les parties, vient d'être renforcé.

Kenya Airways (KQ) et South African Airways (SAA) ont signé ce mercredi 24 novembre un nouveau cadre de partenariat stratégique qui consacre une certaine avancée dans leur projet de création d’une compagnie aérienne panafricaine en 2023.

La signature de cette convention, publiée sur les comptes Twitter des deux transporteurs, s’est faite dans le cadre de la visite d’Etat de 3 jours qu’effectue le président kenyan Uhuru Kenyatta, depuis le lundi, chez son homologue sud-africain. Elle vient sceller la volonté manifestée par les deux parties en septembre dernier à travers la signature d’un premier mémorandum de coopération.

Ce partenariat, dans lequel chaque compagnie conservera sa personnalité morale et pourra poursuivre des coopérations commerciales avec d'autres transporteurs, s’inscrit en droite ligne de la mise en œuvre de l'accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). 

Cette joint-venture a, entre autres, l'avantage d’ouvrir aux deux entreprises de nouvelles opportunités de trafic de passagers comme de fret et constitue un facteur susceptible de stimuler la croissance de plusieurs secteurs économiques des deux pays. 

Selon le président de la SAA, c’est un partenariat qui « permettra d'améliorer la viabilité financière des deux compagnies aériennes en créant la connexion de transport aérien la plus formidable d'Afrique en bénéficiant d'au moins deux hubs attractifs à Johannesburg et Nairobi. Cela enflammera les circuits touristiques du Kenya et de l'Afrique du Sud, qui représentent une part importante du PIB des pays respectifs ».

La SAA, repêchée de la faillite grâce à un plan de sauvetage, et la KQ, qui est également en difficulté financière, voient dans cette joint-venture une opportunité majeure pour mieux se relancer et tenir bon dans le ciel africain où la concurrence s’accentue de plus en plus.

A la Une - الثلاثاء, 30 تشرين2/نوفمبر 2021 13:07

Afrique: le MMFLP préoccupé par la situation humanitaire en Ethiopie



Dans un communiqué de presse sorti ce mardi 30 novembre, le Mouvement Mondial des Femmes et jeunes filles Leaders Panafricaines (MMFLP) exprime son inquiétude face à la  dégradation de la situation humanitaire en Ethiopie et interpelle l’Union africaine et la communauté internationale à intervenir le plus rapidement possible pour permettre une sortie de crise. 

Par ailleurs, "le MMFLP est disposé à apporter son expertise dans la résolution de cette paix tant attendue."

Lire l'intégralité du Communiqué MMFLP ici



Mahama, Kirehe: Le HCR a offert 185 ordinateurs portables et 1680 tablettes à 5 écoles du camp des réfugiés de Mahama, district de Kirehe, selon le Représentant adjoint du HCR Boubacar Bamba.

«Le HCR a bénéficié d’un partenaire nommé ProFuturo de 185 laptops et de 1680 tablettes qu’il offre aux écoles du camp Mahama afin de renforcer leur apprentissage par les ICT. L’éducation est un processus continu chaque jour, et il faut l’améliorer par des efforts soutenus en faveur des enfants. REB a promis d’améliorer nos efforts en complétant ce don par son propre stock dans lequel il puisera pour aider ces enfants. La prochaine fois, le HCR remplacera des équipements défectueux.  Ceux qui ont mobilisé ce don à travers ProFuturo ont promis aussi de continuer à l’augmenter pour soutenir la qualité de l’éducation », a indiqué le Représentant adjoint du HCR, Boubacar Bamba.

Il a ajouté que l’éducation est une priorité pour le Gouvernement, le HCR et les partenaires. Raison pour laquelle tous accordent les soins à ce secteur afin que les enfants apprennent pour être autonomes partout où ils seront au terme de leur formation.

Le projet est mis en œuvre par le HCR et ses partenaires ADRA, World Vision afin d’équiper 15 écoles du pays recevant des réfugiés. Les équipements en ICT octroyés comprennent des laptops, des tablettes, des projecteurs et d’accessoires électroniques. Les écoles qui seront servies sont dans les districts de Gatsibo, Gicumbi, Gisagara, Nyamagabe et Karongi.

L’Invité d’honneur à la cérémonie et en charge du département des ICT au sein de REB, Dr Christine Niyizamwiyitira, a fait remarquer que les enfants vont mieux étudier avec ce don octroyé, et qu’ils jouiront d’une éducation de qualité.

« J’encourage les enseignants à utiliser ces équipements et dispenser un enseignement de qualité utile aux enfants », a-t-elle indiqué.

Le chargé du camp des réfugiés de Mahama, André Vuganeza, s’est réjoui du don qui profitera à 22 mille élèves d’un ensemble d’écoles appelées à être performantes et modèles. Il a rappelé aux parents et élèves de garder avec soin les équipements donnés, sans les exposer à la destruction et au vol. Il a conseillé aux élèves d’être plus disciplinés, plus travailleurs.

« Le HCR construira un autre bâtiment à étages avec des équipements en ICT afin d’offrir un enseignement de qualité et d’éviter la surpopulation des écoles », a-t-il dit.

Tous les autres orateurs qui sont intervenus durant la cérémonie, que ce soit le directeur de ADRA, le représentant des parents ou le représentant des directeurs des 5 écoles de Mahama, ont exprimé leur gratitude au Gouvernement de et au HCR, ainsi qu’aux partenaires, pour le don des équipements en ICT reçu. Ils ont recommandé d’en faire un bon usage et fournir un enseignement de qualité.

Agence Rwandaise d'Information



Tatiana Mukanire Bandalire, coordinatrice nationale du mouvement national des survivantes des violences sexuelles en RD Congo et auteure d'"Au-delà de nos larmes" (éd. Des femmes, Antoinette Fouque) livre sur France 24 son témoignage sur les sévices sexuels qu'elle et de nombreuses femmes et enfants subissent depuis des années.

Le second chapitre du livre de Tatiana Mukanire Bandalire est une lettre adressée à son bourreau, qu'elle a écrite, dit-elle, afin de "sortir sa colère" et de se "libérer de cette douleur", avant de pouvoir aider d'autres personnes. Dans son livre, elle raconte ensuite ce qui lui est arrivé et explique comment elle a soigné ses blessures physiques et mentales dans la clinique du prix Nobel de la paix Denis Mukwege, à Bukavu.

Elle raconte la stigmatisation des femmes, des familles et des enfants issus du viol, tandis que les violeurs ne sont jamais punis. Selon Tatiana Mukanire Bandalire, les viols continuent et que rien n'est fait pour rendre la justice dans son pays.

Réagissant à des propos tenus par le président rwandais, Paul Kagamé, lors d'une interview à France 24 et RFI dans laquelle il avait nié l'implication des troupes rwandaises dans les crimes commis en RD Congo, elle dit espérer qu'un jour, "il comprendra".

France24



Image: Claude Muhayimana au tribunal de Paris le 22 novembre 2021 – Benoit PEYRUCQ

« Un simple chauffeur » sans relief et sans histoires, mais au parcours semé de zones d’ombres et de mensonges. La cour d’assises de Paris s’est penchée mardi sur la personnalité du Franco-rwandais Claude Muhayimana, poursuivi pour complicité dans le génocide des Tutsi du Rwanda en 1994.

Pendant un interrogatoire de plusieurs heures, parfois décousu, le président de la Cour Jean-Marc Lavergne a tenté de cerner qui était cet homme de 60 ans calme, poli, souriant à l’occasion. Et discret, même lorsqu’il fond en larmes à plusieurs reprises, notamment à l’évocation de son père décédé.

Toutefois, au fil de l’interrogatoire, le ton se fait de plus en plus assuré, et la ligne de défense de l’accusé se précise: citoyen ordinaire, mais victime d’un complot orchestré contre lui par les autorités rwandaises post-génocide.

Vêtu d’un sweat-shirt et d’un jean, M. Muhayimana, homme petit et costaud, s’exprime dans un français correct, même si certaines des questions du président lui sont traduites en kinyarwanda.

Poursuivi pour complicité de génocide et de crimes contre l’humanité lors de l’extermination des Tutsi du Rwanda en 1994, il tente de rester collé à l’image de « Monsieur tout le monde », de « citoyen ordinaire qui s’est retrouvé dans le chaos » défendue depuis le début par ses avocats.

« Je n’aime pas les zizanies dans ma vie », résume cet homme, qui comparaît libre. Il est accusé d’avoir transporté les tueurs hutu sur des lieux de massacres de Tutsi à Kibuye (ouest) lors des mois sanglants d’avril à juillet 1994, au cours desquels plus de 800.000 personnes, issues essentiellement de la minorité tutsi, ont été massacrées au Rwanda.

 Zones d’ombre –

Pourtant, le parcours de ce « simple chauffeur » tel qu’il se décrit à plusieurs reprises, comporte de nombreuses zones d’ombre, qu’il n’éclaircit pas vraiment.

Questionné sur les mensonges apparus lors de sa demande d’asile en France, qui fut rejetée, et dans laquelle il affirmait notamment que plusieurs membres de sa famille ont été tués, il répond « ça a été mal interprété », et accuse le traducteur de l’époque d’avoir « inventé » et monté un dossier contre lui. Il charge aussi son ex-épouse, tutsi, dont le témoignage pourrait s’avérer crucial, et qu’il accuse d’être « téléguidée » par le régime rwandais.

Claude Muhayimana est membre du RNC (Rwandan national congress), un parti d’opposition au président rwandais Paul Kagame, qui dirige le pays d’une main de fer depuis la fin du génocide.

« Vous vous considérez comme la victime de manoeuvres politiques de Kigali, c’est pour ça que vous vous retrouvez aujourd’hui devant la cour d’assises ? », demande le président. « C’est ça. C’est ça », répond M. Muhayimana.

Dès l’ouverture de l’audience, le président a tenté de comprendre quelle connaissance Claude Muhayimana avait du génocide et de sa planification.

« Ce que je sais aujourd’hui, c’est qu’il y a eu un génocide mais je ne sais pas s’il a été planifié », a répondu l’accusé.

– « Une vie calme » –

Claude Muhayimana est né en janvier 1961 à Kibuye, d’un couple mixte, une mère tutsi et un père hutu, ce qui fait de lui un Hutu. Elevé dans une famille d’agriculteurs « très croyante », très proche de sa mère, il est le second d’une fratrie de quatre, dont certains vivent toujours au Rwanda.

Il a quitté le foyer à l’adolescence pour aller vivre dans une congrégation religieuse auprès d’une missionnaire belge avant de devenir chauffeur en 1986. Il épouse en 1990 Médiatrice Musengeyezu, une Tutsi, avec qui il aura deux filles. Le couple a divorcé au milieu des années 2000.

Après le génocide, M. Muhayimana, se disant menacé par les nouvelles autorités rwandaises, a fui au Zaïre en 1995, vécu en exil en Kenya, avant d’arriver en France en 2001, dont il obtiendra la nationalité en 2010.

Depuis 2007, il est employé à la mairie de Rouen. Décrit par des témoins comme « droit, sincère, investi et croyant », « c’est un homme sociable, qui mène une vie calme avec peu de loisirs », et un employé « ponctuel et sérieux », relève l’enquêtrice de personnalité.

L’accusé encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

La Libre Afrique



Cette semaine, RFI vous emmène au pied du volcan Nyiragongo, dans l’est de la République démocratique du Congo. Le 22 mai dernier, il est entré en éruption, faisant quelques dizaines de morts et plus de 400 000 déplacés, selon les Nations unies. Mi-octobre, des solutions n’avaient pas encore été trouvées pour tous les sinistrés. Certains élèves n’avaient pas pu reprendre normalement le chemin de l’école. C’est le cas de l’établissement privé Patmos qui malgré tout a rouvert ses portes en octobre.

Ce colosse est situé à une vingtaine de kilomètres de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Aux portes de la ville, les habitants des quartiers engloutis par la lave construisent des murets pour redélimiter leur parcelle. Sur la roche volcanique encore chaude, des enfants s’amusent. Ils étudiaient au complexe scolaire Patmos qui a été détruit par l’éruption du volcan en mai.

À quelques rues, le directeur de cet établissement organise, tant bien que mal, la reprise des cours. Sylvain Mutumba a dû trouver une structure d’accueil puisque ses bâtiments ont été complètement détruits par la coulée de lave : « Quand l’école sera reconstruite, vous allez revenir », leur dit-il.

« Après l’éruption, ils ne sont plus que 125 écoliers »

Faute de classes disponibles, les professeurs de Patmos sont obligés de donner des cours l’après-midi. Des horaires qui ne conviennent pas à une partie des élèves qui ont abandonné leur cursus. Des difficultés que déplore Samy Kasséré. Le directeur de la discipline assure que le complexe scolaire Patmos n’a reçu presque aucune aide. « On nous avait construit des tentes que la sous-division nous avait amenées. On nous a promis d’équiper ces tentes de bancs, dès la rentrée scolaire. Malheureusement et jusqu’à présent, déplore-t-il, les tentes sont vides, il n’ y a rien et nous ne pouvons pas accueillir les enfants. »

À un kilomètre, trois tentes avec le logo Unicef ont été montées au milieu de la cour d’une école. C’est ici que le directeur est censé accueillir les élèves. Pour communiquer avec son équipe, Sylvain Mutumba utilise des talkies-walkies, autrement appelés Motorola. Mais malgré tous ces ajustements, les effectifs ont largement diminué depuis mai dernier, nous confie Sylvain Mutumba : « Et c’est sur tous les plans, enseignants et apprenants. Avant, il y avait 600 écoliers en primaire, mais cette année après l’éruption, ils ne sont plus que 125 écoliers. La plupart n’étudie même plus suite au manque de moyens. Tout cela créée de sérieux problèmes. »

Aujourd’hui, si la plupart sont rentrés chez elles, près de 30 000 personnes ont été des victimes directes de la catastrophe, selon les listes du gouvernement. Leur maison ou leurs parcelles ont été détruites par les tremblements de terre ou la coulée de lave.

RFI

A la Une - الثلاثاء, 23 تشرين2/نوفمبر 2021 21:48

Burundi-UE : Prolongation des sanctions pour 4 personnalités burundaises



Contrairement aux Etats-Unis qui ont levé les sanctions à l’encontre de 11 personnalités burundaises, l’Union européenne (UE) vient de prolonger, jusqu’en octobre 2022, les sanctions, prises en 2015, contre 4 personnalités burundaises. Une décision cohérente selon les défenseurs des droits de l’Homme.  

Le premier est le numéro 3 du régime de Gitega, l’actuel ministre de l’Intérieur, du Développement communal et de la Sécurité publique, Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika. Chef de cabinet à la présidence chargé des questions de la police nationale à l’époque, il est accusé par l’UE d'avoir fait obstacle à la recherche d'une solution politique au Burundi en donnant des instructions ayant entraîné un recours disproportionné à la force, des actes de violence, des actes de répression et des violations du droit international des droits de l'homme à l'encontre des manifestants descendus dans la rue à partir du 26, 27 et 28 avril dans les quartiers de Nyakabiga et Musaga en Mairie de Bujumbura. Et cela à la suite de l'annonce du 3ème mandat de feu président Pierre Nkurunziza à l'élection présidentielle.

Le deuxième est Godefroid Bizimana, directeur général adjoint de la police nationale en 2015. Il est tenu responsable d'avoir porté atteinte à la démocratie en prenant des décisions opérationnelles ayant entraîné un recours disproportionné à la force et des actes de répression violente à l'égard des manifestations pacifiques qui ont commencé le 26 avril 2015 après l'annonce de la candidature du président Nkurunziza à l'élection présidentielle.

Le troisième est Joseph Mathias Niyonzima alias Kazungu, agent du Service national de renseignement (SNR) accusé d'avoir aidé à former les milices paramilitaires Imbonerakure, à coordonner leur action et à les armer, y compris à l'extérieur du Burundi, ces milices étant responsables d'actes de violence, de répression et de graves atteintes aux droits de l'homme au Burundi.

Et enfin, Léonard Ngendakumana. En 2015, il était le chargé des missions à la présidence de la République. Général à l’époque, il a participé à la tentative de coup d'Etat du 13 mai 2015.  L’UE estime qu’il est responsable d'actes de violence et attaques à la grenade commis au Burundi, ainsi que d'incitations à la violence. Le général Léonard Ngendakumana a publiquement déclaré qu'il approuvait la violence en tant que moyen d'atteindre des objectifs politiques.

Une décision à saluer   

« La décision qui vient d'être prise par le Conseil de l'Union européenne est cohérente avec les valeurs que partagent les pays européens.  Elle est à saluer », indique Me Dieudonné Bashirahishize, juriste et défenseur des droits humains. Au regard de la situation actuelle des droits de l'Homme qui ne s'améliore pas, poursuit-il, c'est une décision qui s'imposait d'autant plus que les exécutions extra-judiciaires et les disparitions forcées des opposants continuent et s'accentuent. « Elle se démarque de la récente décision des Etats Unis d'Amérique qui ne saurait avoir une justification objective si on compare la situation actuelle et celle qui avait poussé ce pays à prendre ces mesures. La passation du pouvoir après des élections tronquées ne peut pas être un motif valable d’une levée de sanctions. »

Quant à une éventuelle influence de cette décision sur la situation sociale et politique, Me Dieudonné Bashirahishize trouve hasardeux de prévenir ses effets dans l'avenir

« Elle pourra peut-être pousser le pouvoir à voir la réalité en face et d'arrêter ces crimes, mais rien n'est certain pour ce régime imprévisible qui ne tient pas compte de l'intérêt du pays et de la population.  Le gouvernement de Gitega est engagé dans une fuite en avant et semble déterminer à protéger les responsables des crimes qui n'agissent pas de façon isolée. »  Pour ce juriste, l'impunité des crimes internationaux ne devrait pas être toléré dans le but de faire les yeux doux à un régime totalitaire qui pratique une intolérance assumée.

Steve Baragafise

A la Une - السبت, 13 تشرين2/نوفمبر 2021 12:06

Rwanda: le youtubeur Dieudonné Niyonsega condamné à 7 ans de prison



Au Rwanda, Dieudonné Niyonsega, un youtubeur connu sous le nom d’Hassan Cyuma, a été condamné à sept ans de prison jeudi 11 novembre, puis arrêté à son domicile. Il est le propriétaire de la chaîne YouTube Ishema TV, et il est connu pour sa liberté de ton et ses reportages critiques des autorités.

Dieudonné Niyonsega avait déjà été arrêté au printemps 2020, en pleine crise du coronavirus, accusé d’avoir enfreint les règles du confinement et d’avoir utilisé une fausse carte de presse. Un an plus tard, il est acquitté et libéré. Mais le procureur fait appel et c’est en deuxième instance qu’il vient d’être condamné à sept ans de prison.

Il avait récemment été cité dans communiqué de la commission rwandaise des médias. « Dieudonné Niyonsega n’est pas journaliste comme il le prétend sur sa chaine YouTube », indiquait alors cet organe de régulation de la presse rwandaise, mettant en garde tous ceux qui seraient tentés de se revendiquer de la profession sur les réseaux sociaux sans être accrédités.

Deuxième arrestation de youtubeur

Au Rwanda, un pays qui occupe le 156e rang sur 180 dans le classement mondial de la liberté de la presse de RSF, certains journalistes ou personnalités critiques du gouvernement se tournent vers YouTube. Dieudonné Niyonsega est le second YouTubeur arrêté en un mois après Théoneste Nsengimana, détenu depuis la mi-octobre pour publication de fausses informations.

RFI



En République démocratique du Congo (RDC), quelque 27 millions de personnes sont confrontées à des conditions de crise ou d’insécurité alimentaire aiguë d’urgence et la situation pourrait s’aggraver dans les mois à venir sans une assistance accrue, ont mis en garde l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM).

« Ces chiffres sont un signal d’alarme pour plus d’action et pour faire les choses différemment», a déclaré Peter Musoko, Représentant et Directeur de pays du PAM en RDC.

« Pour l’instant, on a l’impression de renflouer un bateau qui fuit », a-t-il déploré.

Le niveau d’insécurité alimentaire aiguë le plus élevé

Selon la dernière analyse de la Classification intégrée de la sécurité alimentaire (IPC), également publiée mercredi, le nombre de personnes dans le pays qui tombent dans la phase de crise d’insécurité alimentaire aiguë de l’IPC, ou IPC 3, est plus élevé que dans tout autre pays analysé par l’IPC.

Le nouveau rapport montre que même les zones situées dans et autour de la capitale Kinshasa sont gravement touchées. Il prévoit que les chiffres alarmants de la faim resteront probablement inchangés au cours du premier semestre 2022.

Aussi, le tableau nutritionnel pourrait même s’aggraver dans certaines régions et parmi les groupes particulièrement vulnérables, notamment les jeunes enfants et les femmes enceintes ou allaitantes.

Une crise complexe et prolongée

Les deux agences expliquent que la RDC connaît une crise complexe et prolongée depuis plus de deux décennies et que la crise alimentaire de la RDC résulte d’un mélange toxique de facteurs.

La production agricole a dépéri dans un contexte de violence et d’insécurité, qui a coupé des communautés entières de leurs champs

Les infrastructures de transport et de communication s’effondrent.

De multiples groupes armés ont déplacé des millions de personnes, en particulier dans le Nord-Est, où l’insécurité est en hausse dans deux points chauds particuliers, malgré l’état d’urgence imposé en mai.

Même lorsque la nourriture est disponible, les prix élevés et la baisse des revenus font que de nombreuses personnes n’ont pas les moyens de se nourrir correctement.

Covid-19, facteur aggravant

« La situation alimentaire de nombreuses personnes en République démocratique du Congo reste désespérée, tant les obstacles sont nombreux – insécurité, maladies, dévastation et manque d’infrastructures, faible accès aux intrants de qualité et au financement, pour n’en citer que quelques-uns – et s’opposent à leurs chances de pouvoir se nourrir correctement et nourrir leurs familles », a déclaré le Représentant de la FAO en RDC, Aristide Ongone.

Les effets dévastateurs des catastrophes naturelles ont également été exacerbés par l’impact de la Covid-19.

La pandémie et les mesures prises pour contenir sa propagation ont dévasté l’économie, la monnaie locale s’effondrant et des millions de personnes perdant leur emploi, notamment dans le secteur informel.

Les moyens de subsistance agricoles ont été durement touchés en raison d’un ensemble de facteurs, allant des retombées du coronavirus à l’insécurité, qui ont limité l’accès des agriculteurs aux intrants et aux marchés, réduit la production et décimé les cultures et le bétail.

« La seule façon de briser le cycle et d’inverser ces tendances est de les aider à accroître leur résilience et leur productivité », a affirmé M.Ongone.

« Nous devons nous réunir avec le gouvernement, nos partenaires et le secteur privé, pour trouver comment redonner de l’espoir aux habitants de ce pays », a ajouté pour sa part M. Musoko.

L’action de la FAO pour soutenir les plus vulnérables

La FAO a déjà renforcé son soutien aux personnes les plus vulnérables dans le pays afin d’accélérer une réponse efficace à l’ampleur, l’urgence et la complexité de la crise.

L’accent est mis sur l’amélioration de l’accès des ménages aux outils et aux semences ; la fourniture de bétail de qualité, qui joue un rôle clé dans l’amélioration de la nutrition ; le soutien aux processus de transformation et de stockage des aliments ; et l’aide aux petits agriculteurs dans la lutte contre les maladies animales et végétales.

Cette année, la FAO vise à fournir une aide aux moyens de subsistance vitale à 1,1 million de personnes dans les zones touchées par une forte insécurité alimentaire aiguë.

En 2021, la FAO a déjà fourni des semences et des outils à près de 160.000 personnes, leur permettant ainsi de produire plus de 10.000 tonnes de nourriture ; elle a effectué des transferts en espèces à plus de 40.000 personnes pour renforcer leur capacité à produire leur propre nourriture ; et elle a vacciné plus de 25.000 bovins contre la pasteurellose, entre autres activités.

Son action vise à atteindre 1,1 million de personnes et nécessite un total de 65 millions de dollars, mais à ce jour, seuls 4,5 millions de dollars ont été financés.

La réponse du PAM à la crise de la faim

Le PAM prévoit d’atteindre 8,7 millions de personnes en RDC en 2021 avec une aide alimentaire, nutritionnelle et en espèces – près de deux millions de plus que l’année dernière – malgré un environnement opérationnel extrêmement difficile.

L’aide va de la satisfaction des besoins alimentaires et nutritionnels immédiats des plus vulnérables au renforcement de la résilience à plus long terme des enfants et de leurs familles. Le programme d’alimentation scolaire du PAM vise à atteindre 200 000 enfants au cours de l’année scolaire 2021-22 et un demi-million d’ici 2024.

Avec l’UNICEF et la FAO, le PAM a lancé un projet de lutte contre la faim en milieu urbain, dans la banlieue de Kinshasa. L’initiative prévoit des transferts d’argent à quelque 100.000 personnes extrêmement vulnérables dans la commune de N’sele, durement touchée par les retombées économiques de la Covid-19. Au total, le PAM a besoin de 99 millions de dollars jusqu’en avril 2022 pour atteindre les personnes qui ont le plus besoin d’aide. 

Agence Rwnadaise d'Information

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