La déclaration est d’Alain-Tribert Mutabazi, ministre burundais de la Défense Nationale et des Anciens Combattants ce vendredi 28 janvier, à Bujumbura, lors de la présentation des réalisations du 2ème trimestre 2021-2022 de son ministère.
« Ces informations sont très fausses et mal vérifiées parce que ce sont des informations qui circulent sur la plupart sur des réseaux sociaux et qui qui ont également été diffusées sur les ondes des radios internationales », a-t-il expliqué, répondant à la question persistante de la présence ou non des militaires burundais sur le sol congolais pour combattre des groupes armés hostiles à Gitega.
Selon lui, il s’agit d’un ’’chantage de quelques groupes négatifs armés et de quelques politiciens’’. « Je pense que vous vous êtes trompés, il n’y a pas de militaires congolais qui affirment ou infirment qu’il y a la présence des troupes burundaises sur leur sol. Parce qu’il y a entre l’armée burundaise et l’armée congolaise, une bonne coopération dans le domaine de la défense ».
Il a évoqué aussi des réunions qui se tiennent conjointement même à l’échelle nationale. Avant de conclure : « Vous savez que la République du Burundi et la RDC ont de bonnes relations pour dire que les militaires ou nos troupes ne peuvent être présents sur le sol congolais sans qu’il y ait un consentement entre les deux pays », a-t-il souligné pour conclure ce chapitre.
Interrogé sur les inquiétudes soulevées même à l’Assemblée nationale suite au décès d’au moins 10 militaires burundais qui seraient morts d’épuisement en plein exercice commando, le ministre burundais de la Défense a avoué qu’il y a eu 5 morts au Centre Commando de Gitega.
D’après lui, après les enquêtes, la mort de ces militaires serait liée à leur état de santé puisqu’ils ont rendu l’âme après leur évacuation à l’hôpital. Le ministre Alain-Tribert Mutabazi parle d’accident de travail.
Il a profité de la présentation du bilan de son ministère au 2ème trimestre pour adresser un message de condoléances aux familles éprouvées. Il se veut rassurant : « Des mesures ont été prises pour que ce genre d’accident ne se répète pas. » Mais le ministre de la burundais de la Défense a tenu à rappeler qu’au cours de ces formations, de tels incidents ont toujours eu lieu.
Concernant les réalisations, le ministre Alain-Tribert Mutabazi a parlé entre autres de la poursuite de la campagne de reboisement, ’’Ewe Burundi Urambaye », de l’amélioration de la bonne gouvernance au sein de l’armée, du renforcement des capacités dans la lutte contre le terrorisme.
Le ministre de la burundais de la Défense a également parlé de la prise en compte de la dimension genre dans l’armée et de la formation en ce qui est de la prévention contre la Covid-19.
Iwacu
Des parties civiles dans l'enquête sur le rôle de l'armée française lors des massacres de Bisesero fin juin 1994, pendant le génocide au Rwanda, s'impatientent de l'inaction du juge d'instruction, selon un courrier envoyé lundi dont l'AFP a eu connaissance.
Dans cette lettre adressée aux trois magistrats instructeurs du pôle "crimes contre l'humanité" du tribunal judiciaire de Paris, les avocats des associations Survie, FIDH et LDH et de plusieurs parties civiles rappellent que dans cette information judiciaire ouverte en décembre 2005, un réquisitoire définitif de non-lieu avait été rendu le 28 avril 2021.
Les parties civiles ont le 31 mai suivant formulé des observations, comme le permet le code de procédure pénale, pour demander que l'enquête soit relancée afin d'interroger plusieurs personnes, dont des membres de l'entourage de l'ancien président François Mitterrand(à la tête de l'Etat de 1981 à 1995).
"Depuis, aucune ordonnance n'a été rendue, aucun acte d'investigation n'a été réalisé", soulignent les avocats.
"Considérant, dans l'hypothèse où vous décideriez de clôturer cette instruction en dépit de votre devoir d'investigation qui vous a été rappelé, les parties civiles disposent de voies de recours qu'elles ne peuvent actuellement exercer à cause du statu quo de votre procédure après nos observations", poursuivent-elles.
Ce dossier sensible est emblématique de la controverse historique sur les objectifs de la mission militaro-humanitaire française Turquoise, déployée au Rwanda sous mandat de l'ONU pour faire cesser le génocide des Tutsi.
Selon l'ONU, les massacres ont fait plus de 800.000 morts entre avril et juillet 1994, essentiellement au sein de la minorité tutsi.
Dans cette affaire, Survie, Ibuka, FIDH et six rescapés de Bisesero, parties civiles, accusent l'armée et la France de "complicité de génocide" pour avoir, selon eux, sciemment abandonné pendant trois jours les civils tutsi réfugiés dans les collines de Bisesero, dans l'ouest du pays, laissant se perpétrer le massacre de centaines d'entre eux par les génocidaires, du 27 au 30 juin 1994.
Pendant l'instruction, conclue en juillet 2018, cinq hauts gradés français - dont le chef de Turquoise, le général Jean-Claude Lafourcade - ont été entendus par les juges et sont restés placés sous le statut de témoin assisté, moins incriminant que celui de mis en examen (inculpé) qui ouvre, lui, la voie à un éventuel procès.
Fin avril 2021, peu de temps après la publication par la commission présidée par l'historien Vincent Duclert d'un rapport qui avait notamment pointé "l'échec profond" de la France lors des massacres de Bisesero, le parquet de Paris a requis un non-lieu.
Voix de l'Amerique
Au Rwanda, la centrale KivuWatt, située entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo, produit de l'électricité à partir de l’immense quantité de gaz piégée dans les profondeurs du lac Kivu. Mais Kivuwatt suscite des inquiétudes au sein de la population. En mai dernier, le volcan Nyiragongo a craché une énorme coulée de lave et secoué toute la région du lac Kivu. Malgré la menace, les ingénieurs exploitent la centrale pour la production de l’électricité. Plus de détails avec Blanche Sanou.
VOA
Serait-ce le signe d’un réchauffement des relations entre le Rwanda et l’Ouganda ? Le général Muhoozi Kainerugaba, commandant de l’armée de terre ougandaise et fils aîné de Yoweri Museveni était à Kigali où il a été reçu par Paul Kagame. Au menu de la rencontre : la relation compliquée entre les deux pays voisins, qui s’accusent mutuellement de tentative de déstabilisation depuis des années et dont les présidents, autrefois proches alliés, sont brouillés.
a discussion entre Paul Kagame et le général Kainerugaba a été productive et cordiale, selon la présidence rwandaise.
La semaine dernière, le fils de Yoweri Museveni, que certains voient déjà comme prochain président d’Ouganda, avait fait un premier geste en appelant Paul Kagame « mon oncle » sur Twitter.
C’est un moment important, reconnaît une source proche du gouvernement rwandais, qui dit cependant attendre des mesures concrètes de la part de Kampala pour améliorer les relations entre les deux pays.
Le Rwanda a souvent accusé son voisin de détenir illégalement certains de ses ressortissants et de soutenir de groupes rebelles cherchant à la déstabiliser. Il a fermé sa frontière avec l’Ouganda depuis février 2019. Une situation qui pèse lourdement sur les communautés frontalières.
Ces deux dernières années, un processus de médiation régional a échoué à rapprocher les anciens alliés. La venue du général pourrait donc marquer la volonté des deux voisins de régler leurs différents de manière bilatérale, presque « en famille », analyse Onesphore Sematumba de l’International Crisis Group, faisant référence aux relations autrefois très étroites entre les cercles du pouvoir rwandais et ougandais.
RFI
(Agence Ecofin) - Fin 2021, la présidente tanzanienne et son homologue burundais avaient convenu de renforcer leurs échanges commerciaux, grâce à un nouveau chemin de fer. Cette année, les gouvernements des deux pays ont signé un accord pour entamer la mobilisation du financement nécessaire au projet.
Les gouvernements tanzanien et burundais viennent de signer un protocole d’accord pour la construction d’un chemin de fer inter-Etat. L’annonce a été faite par le ministère tanzanien des Finances, dans un communiqué publié sur twitter, le 16 janvier.
L’accord, signé par les ministres des Finances et des Infrastructures des deux pays, vise à encadrer la construction d’une ligne ferroviaire s’étendant sur 282 km entre la ville d’Uvinza en Tanzanie et Gitega, la capitale burundaise. 156 km de l’ouvrage seront réalisés en terre tanzanienne et les 126 km restants en terre burundaise.
D’après le ministre tanzanien des Finances, Mwigulu Nchemba, le coût de l’infrastructure ne devrait pas excéder les 900 millions de dollars. Les deux pays se sont engagés à mobiliser ce financement sans donner plus de détails sur les moyens mis en œuvre.
Il faut souligner que cet accord s’inscrit dans le cadre de la stratégie du gouvernement tanzanien, destinée à construire un réseau de chemin de fer SGR qui va relier le port de Dar es Salam à plusieurs pays voisins n’ayant pas accès à la mer. En octobre dernier, la présidente tanzanienne, Samia Suluhu, avait convenu avec son homologue Evariste Ndayishimiye d’investir dans ce projet ambitieux pour doper les échanges commerciaux entre les deux pays. D’après Mme Suluhu, cette ligne ferroviaire permettra « de transporter des marchandises, notamment des minerais – dont le nickel provenant de la célèbre Musongati au Burundi – vers le port de Dar es Salam, afin qu'elles puissent être expédiées sur le marché international ».
Notons qu’en dehors du Burundi, les projets de densification du réseau ferroviaire tanzanien visent également à améliorer les échanges avec l’Ouganda, la Zambie, la RDC et le Rwanda.
Moutiou Adjibi Nourou
Depuis ce lundi 17 janvier 2022, les négociations entre l'East African Community (EAC) et la République Démocratique du Congo (RDC) sur l'admission de cette dernière à l'EAC ont été officiellement lancées à Nairobi au Kenya. Les négociations portent sur les affaires politiques, juridiques et institutionnelles mais également sur les infrastructures, les secteurs productifs et sociaux ainsi que sur les affaires économiques et commerciales.
D’après le Secrétaire général de l'EAC, Peter Mathuki, l'EAC s'attend à des négociations harmonieuses avec la RDC qui se traduiraient par une augmentation des opportunités de commerce et d'investissement au profit des populations d'Afrique de l'Est. Le Secrétaire général souligne que des progrès substantiels avaient été accomplis depuis la visite de la mission de vérification en RDC au cours des mois de juin et juillet 2020. « Le 18ème Sommet extraordinaire des chefs d'État a reçu et examiné le rapport du Conseil des ministres sur la mission de vérification sur l'admission de la RDC à rejoindre l'EAC et a demandé au Conseil de commencer et de conclure rapidement les négociations avec la RDC et faire un rapport au prochain sommet. »
Selon Peter Mathuki, les négociations constituent une étape importante dans l'admission de la RDC dans l'EAC. « Une fois cette phase conclue avec succès, elle ouvrira la voie à la phase d'adhésion qui conclura le processus d'admission. Après le prononcé du Sommet sur la question, la RDC sera admise en tant que 7ème membre de l'EAC. » Il est prévu que ces négociations seront conclues le 24 janvier 2022.
La RDC est impatiente de rejoindre l’EAC
Christophe Lutundula Apala Pen'Apala, Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la RDC fait savoir que la RDC attend avec impatience une augmentation du commerce et des investissements et un renforcement des relations avec l'EAC. M. Pen'Apala indique que la RDC tient à coopérer avec l'EAC pour une exploitation maximale des ressources naturelles et humaines de la région.
Le ministre congolais souligne que la RDC a une grande population de consommateurs, ce qui constitue un grand marché pour l'EAC. Et d’ajouter que la RDC avait également un besoin urgent d'investisseurs et offre des opportunités aux entrepreneurs qui souhaiteraient investir dans le pays. Toutefois, le ministre Pen'Apala reconnaît que la RDC est confrontée à des problèmes de sécurité dans la partie orientale du pays mais que ces défis pourraient être relever avec l'EAC.
D’après le ministre congolais, la RDC s'est lancée dans un programme national de reconstruction dans divers secteurs, notamment les infrastructures, l'agriculture, l'énergie et la préservation de l'environnement. Et de souligne que la RDC possède le deuxième plus grand écosystème naturel du monde dans la forêt du Congo et tient à le préserver de la destruction gratuite afin d’atténuer les effets du changement climatique.
Pour le président du Conseil des ministres de l'EAC, Adan Mohamed, les négociations entre l'EAC et la RDC pour l'admission de cette dernière dans l'EAC sont une bonne nouvelle pour un continent qui enregistre des performances inférieures à son potentiel par rapport à sa part du commerce mondial.
L'intention de la RDC de rejoindre la communauté n'est pas un fait du hasard. La RDC partage ses frontières avec 5 Etats membres de l'EAC à savoir la Tanzanie, le Burundi, le Rwanda, l'Ouganda et le Soudan du Sud. Signalons que les équipes de négociation sont dirigées par le Dr Alice Yalla pour l'EAC et le professeur Serge Tshibangu Kabeya pour la RDC.
Steve Baragafise|Phare Africa Bujumbura
Au Burundi, le manque d’un assainissement adéquat constitue aujourd’hui une entrave majeure au développement du pays et au bien-être de la population. Cette situation constitue à la fois une catastrophe sanitaire, environnementale et économique mais aussi une bombe à retardement pour les générations futures
La situation est intenable en ce qui est des lieux d’aisance. 81,4% des ménages du Burundi utilisent des latrines traditionnelles, selon les résultats de l’Enquête Intégrée sur les Conditions de Vie des Ménages au Burundi (EICMB) récemment faite par l’Institut des Statistiques et Etudes Economiques du Burundi, Seulement 13,0% utilisent les latrines (WC) modernes. Néanmoins, en milieu urbain, 60,3% utilisent des latrines modernes. Dans la mairie de Bujumbura, cette proportion est de 74,7%.
L’enquête révèle aussi que 7% des latrines sont connectées à un système d’égout, 4,8% sont connectées à une fosse septique, 7,1% sont connectées à un lieu d’aisance, 2% sont connectées à quelque chose d’autre et puis 1% est connectée « à on ne sait pas où ».
Selon la Politique Nationale d’Assainissement et la Stratégie Opérationnelle Horizon 2025, le manque d’assainissement affecte en priorité les populations vulnérables. Ce sont surtout les pauvres qui souffrent de maladies liées au manque d’accès à l’eau potable, à un assainissement adéquat et à un environnement sain. Les diarrhées emportent 22,1% des enfants de moins de 5 ans. En 2007, 365 cas de choléra et 14 cas de tétanos néonataux, étaient déclarés.
La situation ne semble pas s’améliorer alors que parmi les objectifs que s’est fixée la politique de l’assainissement figurent l’éradication de la défécation à l’air libre et la réduction de moitié jusqu’en 2020 de la proportion des ménages qui utilisent des dispositifs d’assainissement inadéquats.
Des impacts économiques énormes
En Afrique, les impacts économiques de l’assainissement inadéquat sont énormes.18 pays africains ont enregistré une perte de 5,5 milliards USD par an suite à un assainissement inadéquat, selon une étude effectuée par la Banque Mondiale en 2012.
Un assainissement médiocre coûte au Nigeria 3 milliards USD par an. Cette somme équivaut à 20 USD par personne et par an, soit 1,3 % du PIB national. La Tanzanie perd chaque année 206 millions USD suite à assainissement médiocre. Cette somme équivaut à 5 dollars par personne et par an, soit 1 % du PIB national. Chaque personne déféquant à l’air libre passe près de 2,5 jours par an à trouver un endroit isolé où déféquer. Ce qui entraîne des pertes économiques importantes de 21 millions de dollars américains.
Promouvoir les latrines écologiques, une urgence
Au Burundi, la promotion des latrines écologiques pourrait être une solution à multiples avantages. Les latrines écologiques aident d’abord à promouvoir l’hygiène et l’assainissement de base. Elles permettent également aux populations bénéficiaires d’avoir du fumier naturel. Les agriculteurs qui, souvent, n’ont pas de moyens financiers pour se procurer des engrais chimiques ou organo-minéraux peuvent utiliser les toilettes écologiques pour augmenter la production et, partant, le revenu familial.
Durant ces dernières années, les organisations non gouvernementales essaient de mettre en œuvre les projets de construction des toilettes écologiques. Entre 2013 et 2014, 40 latrines écologiques ont été construites en province de Kayanza par le Pnud. En décembre 2021, la Brarudi a remis 20 latrines écologiques à 20 ménages de la commune Mishiha dans la province de Cankuzo. Et bien sûr d’autres sont en cours de production.
Les toilettes écologiques ont la particularité de stocker séparément dans différents contenants les urines et les excréments. Ils seront plus tard utilisés comme fumier naturel. « Nous allons pouvoir économiser l’argent que nous dépensions dans l’achat de l’engrais organo-minéral FOMI », se réjouissait Théophile Hatungimana, un des bénéficiaires du don de la Brarudi
A quand la transformation des excréments humains en briquettes ?
L’expérience d’ailleurs montre que certains pays sont en avance dans la transformation des excréments en énergie de cuisson. Au moment où la déforestation reste un phénomène très inquiétant au Burundi, fabriquer des briquettes à partir des excréments humains pourrait être une des solutions pour lutter contre le déboisement. Depuis 2013, Nakuru Water and Sanitation Services Company (Nawassco), une entreprise publique kenyane exécute un projet de transformation des excréments humains en briquettes dont la combustion permet notamment de cuisiner et de chauffer l’intérieur des maisons. Le processus consiste à récupérer les excréments dans les latrines à fosse et les fosses septiques. Elles sont ensuite séchées pendant deux à trois semaines dans une serre où les températures élevées permettent d’enlever jusqu’à 70 % de l’humidité à la matière. Ce qui la rend propre à la carbonisation. Ces briquettes à base d’excréments ont deux fonctions : ce sont de très bonnes sources d’énergie et en plus, les déchets humains utilisés pour les fabriquer permettent d’améliorer la situation sanitaire dans plusieurs villes.
BurundiEco
Le Président Kagame participera au Forum Economique Mondial du 17 au 21 Janvier sur les problèmes mondiaux après deux ans de COVID-19. La conférence se tiendra de manière virtuelle et des Chefs d’État, des entreprises, des organisations internationales et des organisations de la société civile y prendront part.
D’autres conférenciers principaux, dont la Ministre rwandaise de la Technologie et de l’Innovation, Ingabire Paula, prendront aussi la parole.
La conférence sera une plate-forme qui mettra en évidence le lancement d’un certain nombre d’activités, notamment des opportunités économiques pour des solutions environnementales, le renforcement de l’Internet, la construction d’une économie sur des marchés plus faciles grâce à l’investissement, lacune dans la vaccination et l’utilisation des informations disponibles comme solutions aux futures épidémies, et bien d’autres problèmes seront abordés.
Klaus Schwab, Fondateur et PDG du Forum économique mondial (WEF), a déclaré :
« Tout le monde est optimiste que d’ici 2022, l’épidémie de COVID-19, ainsi que les problèmes qu’elle apportera, commenceront enfin à disparaître suite à l’amélioration de la confiance et de meilleures conditions de vie. Afin de résoudre ce problème, les dirigeants devront adopter une nouvelle approche, envisager le long terme, réformer le partenariat et mettre en place un plan ».
Klaus Schwab a dit que le programme Davos 2022 est le début d’un dialogue bien nécessaire sur la coopération mondiale en 2022.
Au premier jour du Sommet, des intervenants comme Narendra Modi, le Premier ministre indien ; Kishida Fumio, Premier Ministre du Japon ; António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies ; Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne ; et Naftali Bennett, Premier Ministre d’Israël, animeront les discussions.
Parmi les autres hauts dirigeants attendus figurent Kristalina Georgieva, Directrice Générale du FMI ; Anthony S. Fauci, directeur du département américain d’épidémiologie ; et le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus qui dirige l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Appelé l’Agenda de Davos 2022, ce Sommet est la première plate-forme à réunir des dirigeants du monde entier en 2022 pour échanger des points de vue sur le partage de la vision de cette année.
Agence Rwandaise d'Information
La photo a surpris plus d’un. Le président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye, a envoyé une délégation à son homologue rwandais, Paul Kagame. Cette dernière était dirigée par Ezéchiel Nibigira, ministre des Affaires de la Communauté Est Africaine, de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, accompagnée de Laurentine Kanyana, chef de cabinet civil adjoint et ancienne ministre de la Justice ainsi que le Général Silas Pacifique Nsaguye, chef du Renseignement militaire à l’Etat-major Général de la Force de Défense Nationale du Burundi. Selon Gitega et Kigali, le but de la visite était de promouvoir les relations bilatérales et renforcer les liens historiques entre les deux pays.
Depuis l’investiture du président du président Ndayishimiye, des gestes de rapprochement entre le Burundi et le Rwanda se sont multipliés. Lorsque le Burundi a célébré le 59ème anniversaire du recouvrement de son l’Indépendance, le 1 juillet 2021, le Premier ministre rwandais, Edouard Ngirente, avait fait le déplacement.
« Je suis venu réitérer l’engagement du Rwanda à travailler avec vous Monsieur le Président de la République pour renforcer notre partenariat stratégique. Je suis convaincu que nous sommes prêts à travailler pour la consolidation et la promotion des relations existantes d’amitié au profit de nos deux peuples », avait déclaré le Premier ministre rwandais.
Le 20 octobre 2020 au poste-frontière de Nemba-Gasenyi, dans la province de Kirundo au nord du Burundi, les deux ministres des Affaires étrangères du Burundi et du Rwanda, Albert Shingiro et Vincent Biruta, se sont rencontrés. Les relations tendues entre les deux pays frères ainsi que leur normalisation étaient à l’ordre du jour. De plus, il y a eu échanges des membres des mouvements rebelles capturés de part et d’autre des deux frontières.
Toutefois, il y a un bémol. Les points de discorde sont loin d’être épuisés. Gitega exige la remise des présumés putschistes et leurs acolytes du putsch manqué du 13 mai 2015 se trouvant sur le sol rwandais.
« Les échanges de malfaiteurs entre le Rwanda et le Burundi se sont toujours faits depuis longtemps même pendant la crise de 2015 et 2016. Certains ont été remis aux autorités burundaises mais pour d’autres, les autorités rwandaises ont refusé de les remettre. Elles ont leurs raisons et leur lecture. Et c’est pourquoi nous insistons toujours pour qu’ils soient livrés. Les autorités rwandaises ne nous ont remis qu’une petite partie », a fait savoir le Premier ministre burundais Alain-Guillaume Bunyoni, le 19 août 2021.
Entretemps, les habitants des deux pays attendent impatiemment la réouverture des frontières fermées depuis le 15 mars 2020.
Steve Baragafise |Phare Africa Bujumbura
Des informations qui circulent dans les médias régionaux et internationaux, notamment RFI et certains médias congolais, font état de présence des militaires burundaises à l’est de la RDC, sur le territoire d’Uvira, depuis le mois de décembre 2021. Cette présence est signalée par la société civile congolaise.
Contacté, le porte-parole de l’armée burundaise, le colonel Floribert Biyereke, dément : « Ce n’est pas vrai. Il n’y a pas de militaires burundais en RDC. L’armée burundaise n’opère pas en RDC. Elle ne couvre que le territoire national. Aucun militaire ne peut oser aller intervenir dans un autre pays sans qu’il y ait une convention entre les deux pays ».
Pour rappel, le chef d’Etat burundais a effectué une visite du 12 au 14 juillet 2021, en RDC. Des accords et des mémorandums d’entente visant la relance et la consolidation de la coopération ont été signés par les deux pays voisins.
Sur le plan sécuritaire, le Burundi et la RDC ont décidé d’activer avec détermination les mécanismes concertés visant à éradiquer les groupes armés opérant sur le territoire congolais et de suivre de très près toutes les questions relatives à la sécurité et au développement durable.
Devant la presse, le président Evariste Ndayishimiye a appelé les Burundais actifs dans les groupes armés opérant à l’est de la RDC à déposer les armes.
En octobre 2020, une délégation de la RDC conduite par la ministre d’Etat aux Affaires étrangères, Mme Tumba Nzeza, a effectué une visite au Burundi dans le cadre de la session de consultation ministérielle bilatérale sur la paix et la sécurité entre les deux pays.
Ces deux délégations ont échangé sur les points ayant trait notamment à la gestion des questions de sécurité à la frontière commune entre le Burundi et la RDC.
« Etablir un mémorandum d’entente sur le renforcement et le maintien de la paix et de la sécurité à la frontière commune », était parmi les recommandations formulées.
Iwacu