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Le Groupe de la Banque mondiale a approuvé un financement de 150 millions de dollars américains pour continuer à appuyer le secteur de la protection sociale du Burundi à travers le nouveau projet « Cash for Jobs » (Cash4jobs). Les objectifs de ce projet sont de renforcer la capacité de gestion des programmes de filets sociaux et de les étendre afin de promouvoir une couverture plus efficace tout en facilitant l’accès à l’emploi pour les populations les plus vulnérables.

Le projet vise à réduire la pauvreté tout en protégeant les populations vulnérables du Burundi par des transferts monétaires et des mesures d’accompagnement visant à améliorer les indicateurs du Capital Humain. Il favorisera également les opportunités économiques grâce à l’accès à des initiatives d’inclusion productive et à des emplois.

“Burundi Cash4Jobsfait partie d’une série de projets soutenant la création d’emplois au Burundi en donnant la priorité à des activités d’autonomisation économique des femmes et des jeunes. Il s’ajoute au projet skills4jobs, approuvé en juin dernier et s’inscrit dans la vision du gouvernement du Burundi de renforcer la résilience des communautés et de favoriser une croissance économique inclusive » a déclaré Jean Christophe Carret, Directeur des Opérations de la Banque mondiale pour le Burundi, la République Démocratique du Congo, l’Angola et São Tomé et Príncipe.

Le projet Cash4Jobs, qui couvrira les 18 provinces du Burundi, étend certaines composantes du projet en cours d’appui au filet de sécurité sociale « Merankabandi », qui a ciblé jusqu’à maintenant 4 provinces avec des résultats satisfaisants. En plus des transferts monétaires et des activités pour améliorer le Capital Humain, le projet introduit des mesures d’accompagnement à la création d’emplois, renforce le développement des systèmes de prestation de la protection sociale et assure l’intégration des réfugiés et des communautés dans les systèmes nationaux de protection sociale.

La subvention pour le projet Burundi Cash4Jobs est accordée par l’Association Internationale de Développement (IDA)* et sera mise en œuvre sur cinq ans.

L’Association Internationale de Développement (IDA) de la Banque mondiale, créée en 1960, aide les pays les plus pauvres de la planète en leur accordant des dons et des prêts à intérêt très faible ou nul destinés à des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 74 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA permettent d’apporter des changements positifs aux 1,3 milliard de personnes résidant dans les pays IDA. Depuis 1960, l’IDA a fourni 458 milliards de dollars à 114 pays. Le volume annuel de ses engagements a atteint environ 29 milliards de dollars en moyenne au cours des trois dernières années, environ 70% étant destinés à l’Afrique.



Le Franco-Rwandais Claude Muhayimana, 60 ans, a été condamné jeudi 16 décembre par la cour d'assises de Paris à 14 ans de réclusion criminelle. Il a été reconnu coupable de complicité de génocide et complicité de crimes contre l'humanité pour son rôle en 1994 lors de l'extermination des Tutsis du Rwanda.

Aux 100 questions qui leur étaient posées, les jurés ont répondu que Claude Muhayimana était complice de génocide pour avoir été le chauffeur des miliciens armés jusqu’aux collines de Bisesero, de Gitwa et de Karongi, où s’étaient réfugiés les tutsis, entre le 7 avril et le mois de juin 1994. Et ils ont estimé qu’il n’avait pas été contraint à le faire.

C’est le premier citoyen ordinaire à être jugé et condamné en France pour avoir été impliqué dans le génocide rwandais. Quinze années de réclusion avaient été requises contre Claude Muhayimana.

Pour Daphrosa Gauthier, du collectif des parties civiles du Rwanda, c’est une satisfaction même si elle est mitigée. « On ne s’est pas trompé, on ne s’est pas trompé de bonhomme : il a été jugé par un jury populaire qui ne connait pas le Rwanda, qui appréhendait le génocide pendant ces quatre semaines qui viennent de passer. Il a eu 14 ans, personne ne peut se réjouir, mais malgré tout, c’est une peine relativement clémente pour un génocide ».

Un appel envisagé

Les jurés n’ont cependant pas jugé Claude Muhayimana coupable de génocide ni à Kizenga ni à l’école de Nyamishaba, ni à partir du mois de juillet. Ces éléments qui encouragent son avocat, Philippe Meilhac, à faire appel : « Il y a encore quelques accusations pour lesquelles il a été innocenté. Alors il reste encore effectivement du chemin, mais le combat sera mené jusqu’au bout, et je suis convaincu qu’en appel, nous parviendrons à le faire innocenter. » La procédure pourrait donc durer encore quelques années.

Claude Muhayimana avait brièvement pris la parole en tout début de matinée avant que les jurés ne se retirent pour délibérer. « Je voudrais que vous essayiez de vous mettre à ma place en 1994, ce que j'ai fait pour sauver des gens », avait dit le Franco-Rwandais. C’est la thèse avancée par la défense pendant le procès : l’ancien chauffeur d’hôtel dans la région de Kibuye, aujourd’hui cantonnier à Rouen dans le nord-ouest de la France, aurait transporté des tueurs sous la « contrainte » pendant le génocide rwandais.

Un « acteur du génocide »

L’accusation au contraire a estimé que Claude Muhayimana fut un « acteur du génocide », un « rouage indispensable dans le dispositif de cette traque des Tutsis ». Cet homme « a contribué au génocide en tant que conducteur et transporteur des tueurs sur une très longue période de trois mois », a de son côté déclaré le ministère public. Ils citent notamment les témoignages de Rwandais entendus par la cour, des rescapés du génocide, mais aussi d’anciens tueurs détenus au Rwanda et interrogés par visioconférence.

Claude Muhayimana est le quatrième Rwandais condamné pour génocide en France. En mai prochain, s’ouvrira le procès de l’ex-préfet Laurent Bucyibaruta.

RFI



Dakar, 10 déc (APS) – L’équipe nationale senior de football du Sénégal sera à Kigali du 30 décembre au 6 janvier pour un stage de préparation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), a annoncé le quotidien sportif sénégalais Record.
 
Dans la capitale rwandaise, les Lions vont jouer contre l’équipe nationale du pays hôte de leur stage, avant de se rendre au Cameroun, le 7 janvier, pour la CAN prévue du 9 janvier au 6 février 2022, précise le journal dans son édition de jeudi, citant la Fédération sénégalaise de football.
 
Les coéquipiers de Sadio Mané joueront leur premier match de la CAN, le 10 janvier, contre les Brave Warriors du Zimbabwe, à Bafoussam, ville située dans la Région de l’Ouest du Cameroun.
 
Avant de se rendre à Kigali, les Lions vont prendre part à la première partie du stage, à Dakar, du 27 au 30 décembre. Ils recevront ensuite le drapeau national des mains du chef de l’Etat.
 
Le Sénégal, vice-champion d’Afrique, partage le groupe B de la CAN avec le Zimbabwe, la Guinée et le Malawi.

SD/SG/ESF



Deux mois après la fin de la Commission d'enquête indépendante et la création d'un poste de rapporteur spécial de l'ONU sur les questions des droits de l'homme au Burundi, le gouvernement vient de fermer définitivement la porte à tout travail de terrain dans le pays, alors même que celui-ci n'a pas encore été nommé. Une décision qui pourrait prolonger les sanctions économiques décidées par l'Union européenne.

La question des droits de l'homme est au cœur du dialogue politique entre le Burundi, qui traverse une grave crise économique, et son principal bailleur de fond, l'Union européenne, qui lui a imposé des sanctions budgétaires depuis la crise de 2015, qui ont été prolongées jusqu'à fin février-début mars de l'année prochaine.

Ce dialogue politique a buté dès le début, notamment sur la question de l'existence même de la Commission d'enquête indépendante de l'ONU chargée d'enquêter sur les violations des droits de l'homme commis au Burundi. une structure totalement soutenue par les européens, mais dont Gitega n'a jamais voulu entendre parler.

Bruxelles avait alors proposé de couper la poire en deux en la remplaçant par un mécanisme allégé, un « rapporteur spécial » pour ce pays, mais rien à faire là aussi.

Des sanctions levées d'ici mars ? 

L'UE était donc passée outre cette opposition et avait fait adopter il y a deux mois à Genève, ce changement du mécanisme d'enquête sur les violations des droits de l'homme au Burundi, en espérant que Gitega allait bientôt revenir à de meilleurs sentiments.

Cet espoir a été douché jeudi, lorsque le chef de la diplomatie burundaise a annoncé au corps diplomatique réuni à Bujumbura que le rapporteur spécial dont la nomination est attendue en mars 2022, ne sera pas le bienvenu dans le pays parce que son adoption s'était faite dit-il, « au forcing ».De quoi donner du grain à moudre aux organisations de protection des droits de l'homme qui plaident pour une nouvelle reconduite des sanctions, qui ont déjà été prolongées à plusieurs reprises, même si l'UE serait sur le point de les lever définitivement en mars de l'année prochaine probablement, selon des sources concordantes.

RFI



Le Président rwandais Paul Kagame a nommé Alfred Gasana au poste de Ministre de la Sécurité Intérieure, selon un communiqué signé par le Premier Ministre  Edouard Ngirente ce vendredi 10 décembre.Alfred Gasana avait été Député au Parlement, avant d’être transféré au Services National des Renseignements en tant que Chef du Renseignement Intérieur, un poste qu’il occupait avant sa nomination comme Ministre de la Sécurité Intérieure.

Le Ministère de la Sécurité Intérieure avait été réintroduit le 4 novembre 2019 et confié au Général Patrick Nyamvumba, ancien Chef d’Etat-major de l’armée rwandaise.

Cependant, le dit Ministère avait été refermé en avril 2020 lorsque le Général Patrick Nyamvumba a été limogé du gouvernement en raison de «questions de responsabilité faisant l’objet d’une enquête», selon la Primature. 

Agence Rwandaise d'Information

A la Une - الخميس, 09 كانون1/ديسمبر 2021 12:25

Burundi : près de 40 prisonniers périssent dans un incendie à Gitega



Selon le bilan officiel, l’incendie de la prison centrale de Gitega, survenu ce mardi 7 décembre 2021 à 4 heures du matin, a fait 38 morts dont 12 par asphyxie et 69 grièvement blessés. Cet incendie a ravagé une grande partie de la prison. En plus des dégâts humains, les lits, les matelas, le stock de nourriture et les effets personnels des prisonniers ont été consumés. Avant cet incendie, l’effectif était de plus de 1500 prisonniers alors que la capacité d’accueil de cet établissement pénitentiaire est de 400 prisonniers.

Selon le Vice-Président de la République, Prosper Bazombanza, la cause de l’incendie est l’installation anarchique des câbles électriques. Il a promis que le gouvernement va prendre en charge l’enterrement des disparus et la facture des soins de santé pour les blessés.

Les hommages fusent de partout. Sur son compte Twitter, le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a exprimé ses sincères condoléances aux familles éprouvées et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés.

Le parti CNL ( Congrès national pour la liberté), indique avoir appris avec consternation l'incendie qui a ravagé la prison centrale de Gitega. Il a adressé ses condoléances les plus émues aux familles des victimes. Toutefois, il demande au gouvernement de doter aux services de gestion des catastrophes des moyens techniques et matériels suffisants pour secourir rapidement les nécessiteux. Mais aussi de prendre toutes les mesures pour désengorger les prisons.

De son côté, le parti MSD (Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie), dans un tweet de ce mardi, a exprimé une pensée émue « pour plusieurs prisonniers de la prison centrale de Gitega, victimes d’un incendie meurtrier ». Il a adressé ses sincères condoléances à leurs familles et proches et a aussi exprimé ses vœux de prompt rétablissement aux blessés. 

Quant à la plateforme l’opposition CFOR-ARUSHA, elle exige une enquête neutre pour déterminer réellement l'origine de l'incendie dont la répétition, au même endroit, après quelque quatre mois seulement, cache mal l'intention criminelle de l'acte et de punir conformément à la loi quiconque se révèlerait coupable. « Nous condamnons fermement le fait que les services du gouvernement soient intervenus avec autant de retard et qu'aucun effort n'ait été manifesté par des services pénitentiaires pour sauver ces vies en danger. »

Steve Baragafise|Phare Africa Bujumbura

 

 



Certains pêcheurs du Lac Kivu dans la Province de l’Ouest du Rwanda affirment que le respect de la réglementation et des mesures prises par le Ministère de la Santé pour empêcher la propagation de la COVID-19 les a protégé depuis l’apparition de cette pandémie dans le pays. Et c’est pour cela aussi qu’ils n’ont pas stoppé leur activité sur le Lac.

Lorsqu’un journaliste de l’AAgence Rwandaise d’Information/Rwanda News Agency (ARI-RNA) a rendu visite à ces pêcheurs et aux autorites de l’Offce Rwandais de l’Agriculrure (RAB, Rwanda Agriculture Board), il a écouté des explications sur certaines des stratégies mises en place pour améliorer la pêche.

Certaines des mesures mises en place incluent le nombre de pêcheurs dans une même équipe de 12 ou 10 pêcheurs qui est passée à 3 individus dans le but de respecter la distanciation et d’éviter les contacts. Partout sur le lieu de travail des pêcheurs, des désinfectants ont été mis en place. Les pêcheurs ne partagent plus ensemble le repas lors de leur travail, même s’ils travaillent dur désormais en équipe, unis et vite. Ils portent toujours des masques. De l’eau a été installée partout pour se laver les mains.

Une autre innovation mise en place est un bateau mobile sonorisé qui circule sur le Lac nuit et jour en diffusant des messages de respect des stratégies de lutte contre la COVID-19.

Dr Gatare Robert, responsable des pêches et des pêcheurs sur le Lac Kivu en Province de l’Ouest, confirme que depuis le début de la pandémie au Rwanda, aucun pêcheur n’a été infecté, et l’on doit cela au respect des mesures de lutte qui ont été instaurées et observées.

«La pêche est quelque chose qui ne s’est pas arrêtée depuis l’arrivée de la COVID-19 au Rwanda. Nous poursuivons  notre métier sans arrêt et sous le contrôle du respect des stratégies en place », a-t-il indiqué.

«L’agriculture et la pêche sont des activites qui ont continué jusqu’ à présent. Elles sont faites conformément aux règles en vigueur et nous enregistrons une production impressionnante en croissance. Avant la COVID-19, il y avait donc beaucoup de pêcheurs, environ douze, dans le même bateau long de dix mètres. Ils travaillaient serrés et ensemble. Maintentant, ils travaillent à trois dans un bateau. Nous avons trois équipes chacune de trois personnes, ce qui fait un total de neuf pêcheurs »,  a-t-il ajouté.

Dr Gatare a informé que la réduction du nombre de personnes restées sur le bateau n’avait pas diminué la productivité. Mais qu’elle conduit à une recherche de solutions, tout en évitant des efforts inutiles.

Ngendahimana Aboubakar, un pêcheur du Lac Kivu, note que ces mesures d’hygiène ont été très utiles et que chacun en a tiré profit.

«Dans le passé, certains pêcheurs entraient dans l’eau sans se laver. Ils estimaient qu’ils se laveraient dans le lac ou que l’eau atteindrait leurs corps», dit-il.

Ce pêcheur remercie le Gouvernement rwandais de ne les avoir pas délaissés pendant la période de COVID-19, de les avoir aidés à survivre, et d’avoir amélioré leurs moyens de subsistance, en fournissant divers emplois à ceux qui sont affamés ou en  chômage.

«Depuis l’apparition de la COVID-19 au Rwanda, nous n’avons eu aucun problème de famine, car la pêche n’a pas stoppé durant un temps long. Le secteur de la pêche sur le Lac Kivu est le seul qui n’a pas été éprouvé par la COVID-19 pour la seule raison que l’activité de la pêche n’a pas stoppé à cause de la COVID-19. Les pêcheurs ont continué à travailler comme d’habitude. Ils ont été rejoints par ceux qui ont perdu leur emploi dans d’autres secteurs, et qui sont venus apporter leur savoir-faire au niveau du poisson pêché. L’on avait l’habitude de mettre au point des «sambusa» avec de la viande hachée». Dans un souci de diversification, on met dans la «sambusa» du petit poisson «isambaza» qui confère un goût délicieux au nouveau produit. C’est aussi une façon qui a généré d’autres nouveaux emplois dans cette chaîne de valeur», informe Aboubakar.

Gakuru Jean-Baptiste, président de l’Association des Coopératives de Pêcheurs du Lac Kivu, a estimé que le secret des pêcheurs pour éviter la contamination est que presque tous les pêcheurs ont été vaccinés, et qu’ils subissent des tests de nombreuses fois pour vérifier que leur santé est en bon état.

« Nous avons tous été vaccinés pour nous assurer que nous sommes correctement protégés », a-t-il dit.

Certains des défis auxquels sont confrontés les pêcheurs incluent la présence de pirates dans le Lac malgré des efforts déployés pour les combattre. Il y a aussi l’utilisation de pièges de pêche illégaux qui tuent de petits poissons «Isambaza»  dans le Lac Kivu.

Selon Gakuru, certains des problèmes auxquels ils sont confrontés sont aussi le changement climatique. Mais ils envisagent depuis longtemps travailler avec Météo Rwanda pour leur bénéficier des informations liées aux variations du temps et du climat.

Il a en outre sollicité au Gouvernement de chasser de la pêche des personnes qui ne sont pas dans les coopératives. Car, ces personnes  recourent à des pièges illégaux et elles travaillent à des heures interdites.

« Actuellement, la pêche dans le lac Kivu est pratiquée par de nombreux pêcheurs, mais qui sont regroupées dans des coopératives.

Une fois l’année, durant trois mois, nous interdisons la pêche dans le Lac pour laisser les poissons grandir en taille et se multiplier. Et quand nous relançons la pêche, la production est multpliée par trois par rapport à la récolte habituelle. La coopérative KOPERWA dans le District de Nyamasheke atteint régulierement cette production d’une tonne à deux tonnes obtenue seulement quand nous rouvrons le Lac pour la pêche », souligne le chargé de la pêche sur le Lac Kivu, Dr Gatare.

Le Gouvernement n’a pas donné des fonds de soutien aux pêcheurs, car leurs activités n’ont pas été éprouvées par la COVID-19 comme ailleurs. Les pêcheurs ont continué à produire et à vendre à la population qui est le plus grand client, alors que les hôtels, eux, avaient pratiquement fermé, faute de clients et d’arrêt du tourisme et d’organisation de conferences et rénions. 

Agence Rwandaise d'Information



Le Rwanda procède à la troisième vaccination pour renforcer l’immunité chez les personnes de plus de 50 ans et les personnes souffrant de maladies non transmissibles comme le cancer, le diabète, et l’hypertension, selon le Ministre de la Santé, Dr Daniel Ngamije.

La troisième dose est administrée dans les hôpitaux et centres de santé aux personnes déjà entièrement vaccinées il y a plus de six mois.

Pour ce qui est du nouveau variant COVID-19 appelé Omicron, le Ministre Ngamijje a informé que ce nouveau virus est trop pathogène, trop contagieux, et qu’il affaiblit les médicaments en cours pour guérir la pandémie, et il attaque aussi les personnes les plus jeunes. Cependant, les études n’ont pas encore été faites pour comprendre l’ampleur de ses ravages.

L’essentiel est de continuer à se protéger, à isoler et soigner les personnes qui seraient affectées. L’observation de nouvelles mesures de prévention doit être respectée pour les personnes venues des pays où le nouveau virus a été identifié : Isolement dans les hôtels pendant sept jours dès l’arrivée à l’aéroport. 



(Agence Ecofin) - Voilà une semaine que l’armée ougandaise se trouve en territoire congolais pour traquer l’ADF, basé dans l’Est. Entrée par la chefferie de Watalinga, elle a effectué des frappes aériennes et d’artillerie, et investi le territoire de Beni dans le Nord-Kivu. Si les opérations sont approuvées par le président Tshisekedi et appuyées par les FARDC (armée congolaise), elles inquiètent quelque peu l’ONU.

Les Nations Unies se préoccupent du déroulé des opérations militaires ougandaises dans l’Est congolais. L’organisation souhaite en être informée dans les détails, afin que ses casques bleus présents sur place puissent s’adapter en fonction. Eviter les tirs amis, assurer la sécurité des civils ainsi que des travailleurs humanitaires, et veiller au respect des droits de l’homme sur le terrain, telle est le mot d’ordre de l’ONU. 

C’est dans cette optique que le commandant de la MONUSCO a rencontré mercredi le gouverneur du Nord-Kivu, le général Constant Ndima, puis, jeudi, le chef de l’UPDF (armée ougandaise), le général Wilson Mbasu Mba. Il a demandé la mise en place d’un protocole pour coordonner l’action des troupes impliquées. Cela permettrait d’éviter, ou de réduire au maximum les victimes collatérales, comme on a pu en observer par le passé.

La difficulté majeure est la capacité des rebelles de l’ADF à se fondre parmi les populations locales, et à mener une guérilla sans autre signe distinctif que leurs armes. « Il y a un risque très élevé de violation des droits de l'homme, qu'elle soit délibérée ou pas. C'est pour cela que nous appelons les Ougandais et les Congolais à tout faire pour éviter tout effet nocif vis-à-vis de la population civile » a déclaré Jean Mobert Nsenga, d’Amnesty International.

L’autre gros problème réside dans la perception de l’armée ougandaise par lesdites populations. Les deux pays partagent en effet un passé récent entaché de guerre et violences militaires, qui avaient atteint leur pic lors de la 2ème guerre du Congo, où l’Ouganda s’était affiché en belligérant, pour des raisons aussi politiques, qu’économiques et géostratégiques.

Quoi qu’il en soit, la MONUSCO peut apporter aux forces conjointes ougandaises et congolaises son expérience en matière de lutte contre les ADF, et aider au processus de pacification de la région voulu par les deux pays.



Cette quatrième vague qui frappe le pays est portée par le nouveau variant Omicron, détecté dans trois quarts des échantillons positifs analysés au mois de novembre. La grande majorité des nouveaux cas sont détectés dans la région de Johannesburg et Pretoria. S'il est encore trop tôt pour savoir quel sera l'impact d'Omicron sur les services de santé sud-africains, la flambée soudaine des cas prend de court l'Afrique du Sud, qui se retrouve «injustement» isolée. 

En 48 heures, deux importants festivals ont été annulés en Afrique du Sud. La multiplication des cas de Covid parmi les organisateurs et les participants a scellé le sort de ces festivités. L'année dernière, l'un de ces festivals s'était transformé en super-propagateur, rappelle notre correspondant à Johannesbourg, Romain Chanson.

Pas question de commettre les mêmes erreurs avec le variant Omicron. Le virus, détecté en Afrique australe fin novembre, se propage plus vite qu'avec le variant Delta et domine les nouvelles contaminations. Omicron a été détecté dans trois quarts des échantillons analysés au mois de novembre. Plus de 11 000 nouveaux cas ont été recensés dans le pays ce jeudi 2 décembre contre 8 000 la veille. 

Un million de vaccinés en une semaine

Dimanche, face à un frémissement de vague épidémique, le président Ramaphosa avait fait le choix de ne pas imposer de nouvelles restrictions. Mais depuis son discours, les nouvelles contaminations sont passées de 2 000 à 11 000. Cyril Ramaphosa pourrait réévaluer la situation d'ici la fin de la semaine. 

En attendant, le gouvernement fait campagne pour la vaccination et lance une semaine spéciale à partir d'aujourd'hui. Bons d'achats et tombola intéresseront les primo-injectés. Objectif : un million de nouveaux vaccinés en une semaine. La course contre le variant Omicron est lancée.

En attendant, depuis l'apparition du nouveau variant Omicron, l'Afrique subit-elle un « apartheid sanitaire » dans la lutte contre la pandémie de Covid-19 ? C'est le terme qu'a employé Cyril Ramaphosa, en visite en Côte d'Ivoire. Il a estimé « regrettables, injustes et contraires à la science » les interdictions de voyager avec les pays d'Afrique australe ou le Nigeria, décidées par d'autres États.

« Ces interdictions causeront des dommages incalculables, a déclaré le président sud-africain. Je profite de cette occasion pour appeler une nouvelle fois les pays qui ont imposé ces restrictions de voyage à reconsidérer de toute urgence leur décision et à lever ces interdictions et permettre aux gens de voyager. Si nous respectons le droit de chaque pays à protéger sa population, la coopération mondiale soutenue dont nous avons besoin pour vaincre la pandémie nécessite que nous soyons guidés par la science et pas par l’émotion, et pas par des considérations politiques. En tant qu'Afrique du Sud, nous nous opposons fermement à toute forme d'apartheid sanitaire dans la lutte contre cette pandémie. »

Une attitude protectionniste déjà condamnée mercredi 1er décembre par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres - qui a parlé d'« apartheid du voyage » - et par le président de la commission de l'Union africaine Moussa Faki Mahamat.

Un virus sans frontière encore malconnu

Virus sans frontière donc, selon ce spécialiste. Entre-temps en effet, Omicron a été détecté aux Pays-Bas sur un échantillon prélevés dès le 19 novembre. On ne sait pas réellement où ce variant est né. Il est désormais présent dans une trentaine de pays sur tous les continents, et jusqu'en Inde, où deux cas ont été signalés, chez des personnes du sud du pays, qui n'avaient pas voyagé. Les fermetures de frontières paraissent illusoires.

Le président sud-africain a également remercié son homologue ivoirien d'avoir fait preuve de « solidarité » en permettant sa visite en Côte d'ivoire, alors que les interdictions de voyager se multiplient de la part du Maroc, du Canada, du Japon, ou que des restrictions sévères sont instaurées comme en France, qui n'accueille plus que les ressortissants européens en provenance d'Afrique australe. 

Cyril Ramaphosa estime que l'Afrique du Sud paie sa transparence et ses compétences sur le nouveau variant. Isoler son pays est, juge-t-il, « une gifle à l'expertise et à l'excellence africaines », puisque ce sont « nos propres scientifiques qui ont les premiers détecté le variant Omicron ».

Ce nouveau variant a fait souffler un vent de panique à travers le monde, mais il est trop tôt pour dire quel impact il aura sur la pandémie, s'accordent à dire les experts. Sur le papier, le nombre inédit de mutations qu'il comporte laisse craindre qu'il soit plus transmissible et plus résistant aux vaccins. Mais cela reste à confirmer et on ne sait pas s'il est en mesure de remplacer le variant Delta.

RFI

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