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Ce nouvel appui de l'Union européenne (UE) au rapatriement des Burundais se fera via deux projets visant exclusivement à répondre aux besoins humanitaires immédiats des rapatriés ainsi qu'à soutenir leur réinsertion socio-économique dans les communautés d'accueil.

« La réponse aux besoins humanitaires immédiats consistera en une contribution au financement des kits de retour et d'abris pour les familles les plus vulnérables, à l'appui à la réintégration, l'autonomisation économique, la nutrition et la protection des rapatriés et des communautés hôtes des provinces de Makamba et Kirundo. »

L'Ambassadeur de l'Union européenne au Burundi, Claude Bochu, l’a déclaré, ce 9 novembre 2021, lors d’une visite en compagnie du représentant du HCR, Abdoul Karim Ghoul, et d’une délégation de la Commission européenne (ECHO - Direction générale de la protection civile et opérations d'aide humanitaire), au centre de transit pour rapatriés burundais à Gitara dans la province de Makamba.

Ces projets débuteront en décembre 2021 pour une durée de 24 mois. Cet appui financé par le Fonds Fiduciaire d'urgence pour l'Afrique (EU Trust Fund) s'inscrit dans le cadre du « Plan conjoint de retour et de réintégration des réfugiés 2021 » élaboré par le HCR et le PNUD en partenariat avec le gouvernement du Burundi ainsi que les acteurs humanitaires.

Léopold Sharangabo, vice-président de la Coalition Burundaise des Défenseurs des droits de l’Homme vivant dans les camps de Réfugiés (CBDH/VICAR), trouve que vouloir appuyer dans le rapatriement des refugiés n’est pas une mauvaise chose en soi. Toutefois, il craint que cela ne renforce le rapatriement forcé surtout pour les refugiés qui se trouvent en Tanzanie.

« Avant de débourser de l’argent, il faut d’abord examiner si les conditions sécuritaires des rapatriés sont garanties. Souvent, certains rapatriés retrouvent le chemin de l’exil parce qu’ils sont maltraités, menacés par les Imbonerakure. Beaucoup ont été enlevés et ils sont portés disparus jusqu’à maintenant. »

 

Selon le HCR, près de 180 mille burundais sont déjà rentrés au pays au 30 septembre 2021.

Gaudence Uwineza |Phare Africa Bujumbura



Le vice-Premier ministre, ministre de l'Intérieur et sécurité, Daniel Aselo, accompagné de députés et de sénateurs a bouclé son séjour à Bukavu dans la province du Sud-Kivu. Il était à la tête d’une délégation pour évaluer la situation sécuritaire, une semaine après la dernière attaque dans cette ville, des casernes militaires et policières par des hommes en armes jusque-là non identifiés.

Durant 72 heures, la délégation a rencontré différentes autorités politico-administratives, judiciaires, quelques leaders de la société civile, et des chefs des territoires de Kalehe, Kabare et Walungu qui entourent Bukavu. Rien n’a filtré de leur entretien, la primeur du rapport étant réservée au président Félix Tshisekedi.

« On ne les a pas vus quitter la ville »

« D’après les informations en notre possession, ceux qui ont attaqué la ville de Bukavu, apparemment on ne les a pas vus quitter la ville. Il n’est pas impossible qu’ils soient encore, si pas tous mais au moins une partie, dans la ville de Bukavu. Et c’est pour ça que les services de sécurité doivent être mis en contribution », explique le député national Mastaki Namegabe Justin, élu de Bukavu, est membre de la délégation.

Rassurer les populations

Au cours d’une parade animée au camp Saio, le ministre de la Défense nationale, Gilbert Kabanda, a appelé les militaires à la discipline et à la vigilance. S’adressant aux populations, il s’est voulu rassurant : « Pour le Sud-Kivu, on n’a pas prévu l’état de siège, mais il y a des ennemis qui veulent en quelque sorte énerver la population et en fait, présenter l’état de siège comme si c’était la pire des situations. C’est de l’intoxication, c’est ce que je peux dire ! »

Depuis l’attaque du 3 novembre, la sécurité a été renforcé dans la ville, surtout pendant la nuit. De nombreux barrages routiers ont notamment été installés.

RFI

A la Une - الإثنين, 08 تشرين2/نوفمبر 2021 12:08

Rwanda: Kigali se propose pour devenir le siège de l’Union africaine



L’état d’urgence décrété sur toute l’étendue du territoire éthiopien, les bruits de bottes, les appels à la mobilisation citoyenne pour défendre la capitale Addis Abeba sont des signaux qui évidemment inquiètent le monde entier mais également la diplomatie africaine, Addis Abeba hébergeant le siège de l’Union africaine.

Vu ce contexte, des diplomates rwandais ont posé ce week-end la candidature de Kigali comme « capitale de repli » de l’instance africaine « par sécurité » et pour « assurer la continuité des activités ».

inévitablement, si la tension perdure en Ethiopie, la question de la situation du siège de l’Union africaine va se poser. La présidence tournante de cette institution est entre les mains du Congolais Félix Tshisekedi jusqu’à la fin de cette année.

La Libre Afrique



(Agence Ecofin) - Le gouvernement fédéral d’Ethiopie mène depuis un an, une guerre sans merci contre les rebelles du TPLF. Un conflit qui pousse la communauté internationale a infligé des sanctions contre le pays. Des sanctions qui pèsent lourds sur les populations.

La décision des Etats-Unis de retirer l’Ethiopie de la liste des pays bénéficiant de l’Africa Growth and Opportunity Act (AGOA) aura des conséquences négatives sur 200 000 familles éthiopiennes à faible revenu. L’annonce a été faite par le gouvernement d’Ethiopie, le mercredi 3 novembre, via un communiqué publié sur twitter.

Le gouvernement éthiopien s’est dit consterné et a dénoncé une décision injustifiée et « mal avisée » qui ne tient pas compte des valeurs prônées par l’Etat américain. En outre, un million de personnes exerçant dans la chaîne d’approvisionnement seront également privées d’emploi. Pour Addis-Abeba, cette manœuvre pourrait envenimer la situation et saper les efforts consentis « pour répondre aux préoccupations relatives à l'aide humanitaire et aux droits de l'homme dans le cadre du conflit ».

Appelant à la conjugaison des efforts des acteurs intervenant dans la guerre qui sévit dans le pays, le pays du Négus a demandé aux Etats-Unis de surseoir à ces sanctions, car cela « ne résoudra en aucun cas le problème ».

« Nous demandons donc instamment au gouvernement des Etats-Unis de revenir sur sa décision qui ne peut que renforcer le groupe terroriste tout en mettant en danger les aspirations des Ethiopiens à sortir de la pauvreté », peut-on lire dans la note d’information.

Le retrait de l’Ethiopie des pays bénéficiaires de l’AGOA intervient après des sanctions ciblées et plusieurs menaces de pénalités de la part des USA. D’autre part, plusieurs organisations humanitaires accusent les parties en conflit d’exactions commises sur des civils, et la situation humanitaire dans le pays est désastreuse, selon l’ONU.

Pour rappel, le gouvernement fédéral d’Ethiopie est entré en conflit avec le gouvernement régional du Tigré depuis le 4 novembre 2020, après que le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) a refusé de se soumettre à certaines réformes engagées dans le pays, et est entré en rébellion ouverte contre le gouvernement d’Abiy Ahmed.

La guerre s’est actuellement étendue aux régions voisines de l’Amhara et d’Afar. On estime qu’elle a déjà fait des milliers de morts, deux millions d’exilés et au moins 400 000 personnes en besoin immédiat d’aide humanitaire.

A la Une - السبت, 06 تشرين2/نوفمبر 2021 12:19

RDC: les contours de ce nouveau groupe qui a attaqué Bukavu



Les activités reprennent progressivement à Bukavu, trois jours après l’incursion d’hommes armés dont l’appartenance à une milice spécifique n’est pas identifiée. Au cours de l’incursion du mercredi 3 novembre, des positions des forces de sécurité et les armureries situées dans les quartiers industriels ont été ciblées. Les opérations des services de sécurités sont toujours en cours. Mais très peu d’informations circulent sur les assaillants.

Les autorités nationales et provinciales ne se montrent pas bavardes au sujet de cette attaque. Théo Kasi, gouverneur du Sud-Kivu, assure que des enquêtes sont en cours, sans en dire plus. Des patrouilles nocturnes s’organisent et des checkpoints ont été multipliés dans la ville. Cependant, beaucoup de zones d’ombre persistent encore sur l’identité de ces assaillants et sur leur organisation.

Selon les autorités, ces hommes armés se sont repliés dans les territoires de Walungu et de Kabare, proches de la ville de Bukavu, où des opérations de sécurisation et de traques se déploient. Plusieurs sources révèlent que certains d’entre eux sont des ex-combattants démobilisés qui attendaient d’être intégrés dans le processus de désarmement encore en chantier. D’autres combattants viendraient également de Kamamba, territoire de Kabare, où plusieurs milices s’attaquent aux positions de l’armée dans la zone du parc national de Kahuzi-Biega.Selon une source militaire, « il y a d’anciennes milices et d’autres qui se créent ». En attendant l’issue des enquêtes et des opérations militaires en cours, les autorités pensent que ces assaillants agissent pour porter atteinte à la sécurité intérieure de l’État en s’attaquant aux institutions provinciales.

RFI



Bushoke, Rulindo: La Journée Mondiale de l’Alimentation 2021 a été célébrée au stade de Gasiza, cellule Gasiza, secteur Bushoke, dans le district de Rulindo, sous le thème de « Nos Actions sont notre Futur : Une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une vie meilleure ».

Le Gouvernement était représenté par le Secrétaire d’Etat au Ministère de l’Agriculture et des Ressources Animales (MINAGRI), Jean-Chrisostome Ngabitsinze. Il y avait aussi la Gouverneure de la Province du Nord, Dancila Nyirarugero, et le Maire a.i de Rulindo, Godefroid Muhangazi. 

Du côté de UN, il y avait le Coordinateur des agences onusiennes, Fodé Ndiaye, le Représentant de la FAO (Agence onusienne pour l’Alimentation et l’Agriculture), Gualbert Gbehounou, la Représentante du Programme Alimentaire Mondiale (PAM), Mme Edith Heines, de nombreux invités, les coopératives agricoles et les fermiers. 

« C’est un grand progrès réalisé depuis 2006. Au cours des cinq à dix prochaines années, des efforts seront faits pour que les 19 % restants de Rwandais accèdent aussi à la sécurité alimentaire. L’on augmentera les terrasses et les fertilisants. Le Gouvernement rwandais consentira des investissements pour arriver au but. Le secteur de l’agriculture est parmi les ministères qui reçoivent le plus de fonds, estimés entre 8% et 9 % du budget national, ainsi que les appuis des partenaires. En principe, l’Union Africaine (UA) recommande que les pays affectent 10 % de leur budget à l’agriculture. Le Rwanda agit pour satisfaire ce vœu pendant que certains pays ne donnent que 4% à 5 % du budget à ce secteur », a indiqué Ngabitsinze.

Il a rappelé que la saison A comme celle-ci est celle où le Rwanda atteint une récolte plus productive grâce à des intrants et de meilleures semences.

«Nous nous félicitons des acquis enregistrés, et c’est une grande satisfaction que les Rwandais ne dorment pas le vendre creux. J’exhorte chaque citoyen à travailler plus, de façon plus professionnelle, pour atteindre une plus grande production, jusqu’à vendre le surplus au marché Le Gouvernement accroîtra des investissements pour soutenir la production et la meilleure récolte », a-t-il promis.

Le Secrétaire d’Etat a relevé qu’il faut travailler et produire plus pour nourrir une population aussi sans cesse croissante. L’on doit garder cela à l’esprit afin d’atteindre nos objectifs.

« Même en période de Covid-19, le Rwandais a été aidé et nourri. C’est un acquis dont il faut se féliciter. Nous remercions les partenaires qui ont apporté leur appui pour que tous les nécessiteux reçoivent l’assistance. Si cette journée est célébrée, cela incite les populations à coordonner leurs activités pour planifier leur futur. Il faut pour cela suffisamment d’informations pour planifier un meilleur futur. Le défi qui persiste est de faire face au changement climatique, tout en cultivant à plusieurs endroits afin de produire plus, tout en sauvegardant l’environnement, de façon durable. Le futur ne signifie pas planifier pour les personnes présentes, mais pour les générations à venir. Pour cela, il faut savoir lutter contre l’érosion de façon prudente »,  a poursuivi le Secrétaire d’Etat.

Pour le Représentant de la FAO, Gualbert Gbehounou, la FAO a débuté une nouvelle approche d’alimentation et d’agriculture durable à  Rulindo.

« Nous sommes heureux que des succès aient été enregistrés par les coopératives dans le marais de Yanze où l’on produit de façon intégrée des légumes, du maïs et du poisson », a-t-il noté.

De son côté, le Coordinateur de agences onusiennes au Rwanda, Fode Ndiaye, a relevé que le Gouvernement rwandais et ses partenaires sont à pied d’œuvre pour éradiquer la faim dans le pays et assurer l’autosuffisance alimentaire. C’est un programme qui implique les jeunes dont il faut construire les capacités en commençant par la nutrition des enfants dès le bas âge, dans tout un processus d’éducation à la préservation de la bonne santé, même de la mère.

« L’on impliquera aussi le Secteur Privé afin de réaliser la transformation économique du pays. Même si la pandémie de Covid-19 est toujours présente, l’essentiel est de continuer à respecter les stratégies de lutte contre ce fléau afin de maintenir une population en bonne santé et mieux nourrie », a-t-il indiqué.

Il a insisté sur la nutrition des enfants à l’école qui doit demeurer une priorité de premier plan dans le pays.

Avant le début des discours officiels, les Invités ont planté des arbres fruitiers, sarclé le champ de maïs où ils ont mis de l’urée. Ensuite, ils ont donné du lait aux enfants de la crèche maternelle. Après, ils ont visité une mini expo où ils ont apprécié les produits de l’agri-élevage mis au point par les fermiers : élevage des poules, production d’œufs, exposition des fruits et légumes variés, produits de l’agri-élevage transformés de l’entreprise Nyirangarama. (A suivre…).

Agence Rwandaise d'information

A la Une - الإثنين, 01 تشرين2/نوفمبر 2021 10:07

Burundi : le premier projet d’énergie solaire de 7,5 MW, mis en service



(Agence Ecofin) - Au Burundi, la capacité installée est inférieure à 100 MW et le taux d’électrification est de 19 %. Le pays compte donc sur de petites centrales d’énergie renouvelable pour améliorer cette situation.

Le tout premier projet d’énergie solaire du Burundi entre en exploitation commerciale. La centrale solaire photovoltaïque de 7,5 MW permettra d’augmenter la capacité de production du pays de plus de 10 %. L’infrastructure, a été installée près du village de Mubuga.

Elle a été construite en six ans par Gigawatt Global, un développeur d’énergie verte et producteur d’électricité indépendant opérant en Afrique. La centrale renforcera l’approvisionnement du réseau électrique et soutient les efforts internationaux visant à accroître le financement des énergies renouvelables, en particulier pour les communautés les plus vulnérables dans le monde.

La construction de la centrale a été financée par un consortium comprenant l’investisseur privé panafricain Inspired Evolution, la Renewable Energy Performance Platform (REPP) et Gigawatt Global. Les prêts à la construction sont refinancés par la Development Finance Corporation (DFC) ex-OPIC des Etats-Unis. Le projet a également été soutenu entre autres par le Partenariat pour l’énergie et l’environnement (EEP), un fonds créé par la Finlande, le Royaume-Uni et l’Autriche.

Le projet a récemment reçu le prix du « Projet de l’année » décerné par EEP. Selon Yosef Abramowitz, PDG de Gigawatt Global, « Les projets d’énergie verte qui servent les communautés les plus vulnérables devraient être privilégiés par la communauté internationale ».



Au Rwanda, le parquet rwandais annonce ce 2O octobre avoir fait appel dans l’affaire Paul Rusesabagina. L’opposant, rendu célèbre par le film hollywoodien « Hotel Rwanda », avait été condamné le 20 septembre à 25 ans de prison pour terrorisme, au terme d’un procès où il comparaissait aux côtés d’une vingtaine de co-accusés.

C’est dans un tweet que le bureau du procureur a annoncé ce mercredi soir avoir fait appel des différents verdicts des juges dans le procès des membres du FLN, un groupe armé accusé de plusieurs attaques dans le sud du Rwanda en 2018 et 2019. En effet, la cour avait prononcé des peines inférieures aux réquisitions du procureur pour la vingtaine d’accusés.

La prison à perpétuité avait été par exemple requise contre Paul Rusesabagina et il avait été finalement condamné à 25 ans de prison, reconnu coupable d’avoir été membre d’une organisation terroriste et d’avoir commis des actes terroristes. À la sortie du verdict, le bureau du procureur avait donc fait part à la presse de sa déception. Il n’y a pas plus de précisions pour l’instant de la part du parquet.

De son côté, Carine Kanimba, la fille adoptive de Paul Rusesabagina a assuré ce soir à RFI que celui-ci n’a pas fait appel de sa condamnation. Il avait boycotté la plupart des audiences, estimant ne pas bénéficier d’un procès équitable. La Belgique et les États-Unis avaient également exprimé des inquiétudes quant l’équité de la procédure.

« Ça montre encore une fois que c'est un procès politique. 25 ans, c'était déjà une peine à vie pour mon père. En faisant appel et en demandant plus, l'accusation ne fait que réveler à quel point ce procès a toujours été politique. (...) Ça montre à quel point Paul Kagame veut envoyer un message au monde entier et aux personnes qui osent le critiquer. »

RFI

A la Une - الأربعاء, 20 تشرين1/أكتوير 2021 10:44

Le Burundi remet onze rebelles du FLN au Rwanda



Le processus de normalisation entre le Burundi et le Rwanda. Kigali avait livré à Gitega le 30 juillet une vingtaine de rebelles burundais de RED-Tabara qui avaient fui sur son territoire. Mardi 20 octobre, le Burundi a transféré au voisin rwandais onze membres de la rébellion rwandaise des FLN.

Il s’agit pour la plupart de combattants de la rébellion rwandaise du FLN capturés par l’armée burundaise lors de violents affrontements dans la forêt de la Kibira, frontalière du Rwanda, au cours des derniers mois, selon des sources militaires. Ils avaient bénéficié d’un soutien de Gitega au plus fort de la crise entre les deux pays. Mais la donne a totalement changé pour cette rébellion depuis l’accession du général Évariste Ndayishimiye à la tête de l’État burundais en juin 2020.

Les visites réciproques de haut niveau, les échange de prisonniers ou encore le discours d’apaisement montrent qu'un processus de normalisation a été lancé. Et il commence à porter des fruits, selon les deux parties.

La dernière pomme de discorde selon Gitega est la question des responsables de la tentative de coup d’État de 2015 contre l’ancien président burundais, aujourd’hui décédé, Pierre Nkurunziza. Le pouvoir burundais exige qu’ils lui soient livrés. Il en a fait une condition sine qua non pour la réouverture de la frontière terrestre commune et la dernière étape pour une normalisation des relations communes.

Pour Kigali, c'est impossible puisque ce serait une violation de leur statut de réfugié politique. Pour le moment, la situation semble donc bloquée malgré les avancées observées. Mais des sources diplomatiques assurent que le HCR travaillerait à une troisième voie, qui passerait par la délocalisation des opposants burundais dans des pays-tiers.

RFI

A la Une - الإثنين, 18 تشرين1/أكتوير 2021 10:12

Journées portes ouvertes au Centre Culturel Francophone du Rwanda



La Belgique porte une ‘responsabilité accablante » dans l’assassinat, voici 60 ans jour pour jour, du héros de l’indépendance burundaise et membre de la famille royale le prince Louis Rwagasore, quelques mois avant l’accession de ce pays d’Afrique centrale à l’indépendance, a affirmé mercredi le sociologue et historien Ludo De Witte. Ludo De Witte, déjà célèbre un livre paru voici une vingtaine d’années et mettant en cause des responsables de l’assassinat, en janvier de la même année 1961, du dirigeant congolais Patrice Emery Lumumba, vient de publier un nouvel ouvrage. Il y affirme notamment que le résident belge – le gouverneur de l’Urundi, à l’époque -, Roberto Regnier, est au cœur du complot qui a conduit à la mort de celui qui était Premier ministre du Burundi, devenu indépendant le 1er juillet 1962.

« Il y a des indications extrêmement claires, fortes, percutantes, de l’implication de la Belgique (qui exerçait la tutelle sur ce territoire au nom de l’Organisation des Nations unies et y assurait l’autorité administrative) dans cet assassinat » de Rwagasore, survenu le 13 octobre 1961 en soirée sur la terrasse de l’hôtel Tanganyika à Bujumbura, a-t-il affirmé lors d’une conférence organisée à Louvain-la-Neuve par l’asbl Centre Placet.

Ludo De Witte, qui a travaillé une dizaine d’années sur cette affaire en fouillant dans des archives belges – parfois étrangement détruites, selon lui – et britanniques, a ajouté que l’enquête menée par la tutelle belge n’a jamais examiné sérieusement la piste d’une responsabilité belge dans la mort du leader nationaliste burundais et héraut de l’indépendance.

La thèse qu’il développe dans ce livre intitulé « Meurtre au Burundi » est que pendant toute cette enquête, le rôle de la Belgique a été escamoté. « J’ai pu étudier le dossier répressif de la tutelle, pour la première fois, et il y a des indications extrêmement concrètes et graves sur le rôle de la Belgique », avait-il déclaré voici quelques jours à Radio France International (RFI).

Royaume multiséculaire de la région des Grands lacs, le Burundi a été une ancienne colonie allemande avant d’être placé sous tutelle belge après la Première Guerre mondiale. Le pays obtient son indépendance sous l’impulsion du prince Louis Rwagasore, fils aîné du roi Mwambutsa V, qui devient Premier ministre fin septembre 1961 avant d’être assassiné par un commerçant grec de Bujumbura, Jean Kageorgis, quelques mois avant l’indépendance, le 1er juillet 1962.  Celui-ci agissait pour le compte du PDC, le parti démocrate-chrétien burundais qui était soutenu par Bruxelles.

Kageorgis avait été condamné à mort par des juges belges et quelques mois plus tard, après l’indépendance, un tribunal burundais avait prononcé cinq condamnations à mort contre des complices.

Selon Ludo De Witte,  le procureur du roi de Bruxelles de l’époque, Raymond Charles, avait en juin 1962 – quelques jours avant l’indépendance du Burundi – admis lui-même une responsabilité concrète de la Belgique dans cet assassinat en concluant qu’il y avait une responsabilité partagée entre les comploteurs et la Belgique.

La Libre Afrique

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