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Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi devrait rencontrer son homologue rwandais, Paul Kagame ce vendredi 25 juin, à Rubavu, au Rwanda.

Selon les sources de la présidence de la RDC, cette rencontre prévoit notamment la signature des plusieurs accords bilatéraux entre les deux chefs d’Etats notamment avec l’intégration de la RDC à la communauté des Etats de l’Afrique de l’Est.

Sur place, les deux personnalités devraient d’abord visiter la zone rwandaise touchée par la lave de la dernière éruption volcanique de Nyiragongo du mois de mai dernier.

Cette rencontre bilatérale, prévoit également la signature de plusieurs accords bilatéraux entre la RDC et le Rwanda. C’est entre autres l’intégration de la RDC dans la communauté des Etats de l’Afrique de l’Est, affirment les sources de la presidence.
D’autres questions bilatérales notamment la sécurité des personnes mais aussi les dégâts causés par le volcan Nyiragongo, figurent dans l’agenda des deux chefs d’Etats.
Le même ballet diplomatique, va se poursuivre samedi du côté de la RDC, précisent les sources de la présidence.

Le président Paul Kagame, sera reçu par son homologue congolais Félix Antoine Tshisekedi à la grande barrière où ensemble, ils vont visiter la zone endommagée par la lave à Kibumba, ce, avant de visiter d’autres sites où les fissures causées par l’éruption du volcan Nyiragongo, restent perceptibles.

La signature d’autres accords bilatéraux entre ces deux chefs d’états, est prévue à l’hôtel Serena à Goma où un point de presse est prévu à la fin de cette visite.

Le Chef de l'Etat Congolais est en séjour à Goma depuis le 13 juin.

Radio Okapi



Le continent a jusqu'ici évité les scénarios catastrophes observés au Brésil et en Inde.Avec près de 5,3 millions de cas et 139.000 décès, l'Afrique reste le continent le moins touché au monde après l'Océanie, selon un décompte AFP.

"La troisième vague s'accélère, se propage plus vite et frappe plus fort", a martelé jeudi la directrice Afrique de l'OMS, Matshidiso Moeti, selon qui "cette vague risque d'être la pire".

La résurgence du virus sur le continent coïncide avec une lassitude des mesures barrières, la propagation de variants plus contagieux et l'hiver en Afrique australe où se concentrent 40% des cas.

En Afrique du Sud, pays officiellement le plus touché du continent avec 35% des infections, les médecins sont confrontés à un afflux sans précédent de malades, présentant des symptômes grippaux ne correspondant pas forcément avec les marqueurs du Covid. 

- Des jeunes dans les hôpitaux -

"Ce que nous voyons actuellement est différent de la première ou de la deuxième vague", décrit la responsable de l'Association sud-africaine des médecins, Angelique Coetzee.La Namibie et la Zambie voisines voient aussi les courbes du Covid prendre des trajectoires exponentielles. Le ministre zambien de la Santé a récemment évoqué des morgues surchargées. 

Son homologue ougandais a signalé à l'AFP de nombreux jeunes dans les hôpitaux, "ce qui est différent de la deuxième vague".Comme l'Afrique du Sud, le pays tente d'augmenter les soins à domicile pour les cas les moins graves, mais les réserves en oxygène manquent. 

La 3e vague touche également des pays relativement épargnés jusqu'ici, comme le Liberia et la Sierra Leone, en Afrique de l'Ouest. "La situation est bien plus alarmante qu'il y a un an", a déclaré le président du Liberia, George Weah, décrivant des hôpitaux remplis de malades en difficulté respiratoire. 

L'Afrique est globalement repartie dans des mesures sanitaires strictes.L'Ouganda est à nouveau confiné, seuls les commerçants du marché de Kampala, qui nourrissent une bonne part du pays, sont autorisés à continuer leur activité.Le Kenya joue la carte du couvre-feu, tandis que la Namibie, le Rwanda ou encore le Zimbabwe ont remis des restrictions en juin.

- Contre la montre -

Cette troisième vague survient à un moment où les livraisons de vaccins sont quasi à l'arrêt sur le continent. Selon l'OMS, moins de 1% de la population est entièrement vaccinée.

La récente promesse des pays occidentaux d'un milliard de doses aux pays les plus pauvres, est largement critiquée pour ne pas encore être devenue réalité. 

Selon l'OMS, l'Afrique a urgemment besoin de millions de vaccins."C'est une course contre la montre, la pandémie est en avance sur nous.En Afrique, nous ne sommes pas en train de remporter la bataille contre le virus", avertit M. Nkengasong.

Une flambée des cas en Inde, principal fournisseur de vaccins d'AstraZeneca, a retardé les livraisons par le biais du dispositif Covax de l'OMS.Mais en plus du manque d'approvisionnement, le continent a accumulé les doutes et les défaillances. 

Des pays dotés de vaccins n'ont pas réussi à les administrer avant leur péremption. Le Malawi a détruit en mai près de 20.000 doses périmées.La République démocratique du Congo et le Sud-Soudan en ont renvoyé plus de deux millions. 

L'Afrique du Sud, qui n'a vacciné que 2,2 millions de personnes sur une population de 59 millions, a dû détruire 2 millions de doses après une erreur lors de la fabrication. 

A ce jour, 18 pays africains ont épuisé la quasi totalité des vaccins envoyés par l'OMS.Le mois dernier, des centaines de citoyens ont manifesté à Harare, après l'épuisement des stocks dans le principal centre de vaccination. 

Face à la pénurie, "nombreux sont ceux qui ont l'impression d'attendre la mort", dénonce Deprose Muchena, de l'ONG Amnesty International, dans un communiqué.

Africa Radio



“Il n’y a plus de conditionnalités”. Cette petite phrase de l’ambassadeur de l’Union européenne au Burundi, Claude Bochu, au sortir de l’audience que lui a accordée lundi le chef de l’État burundais, le général Evariste Ndayishimiye, en a fait tiquer plus d’un. Le diplomate français – de mère belge – annonçait la décision prise, selon lui, par les groupes de travail des 27, d’adopter “une orientation de travailler afin que soit révoquée la mesure qui suspendait l’aide financière aux pouvoirs publics burundais”.

Après la grave crise politique et humanitaire provoquée en 2015 par la volonté du président Pierre Nkurunziza de se présenter à un troisième mandat, interdit par l’Accord de paix d’Arusha, l’UE avait suspendu son aide directe à Gitega en raison des violations massives des droits de l’Homme perpétrées par les autorités réprimant les protestataires et ceux qu’elles leur assimilaient. Cette décision avait été prise pour respecter l’article 96 de l’Accord de Cotonou qui régit les relations entre l’UE et les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique). Bruxelles avait alors fixé les domaines où des progrès concrets étaient nécessaires de la part des autorités burundaises pour que soit levée la suspension de l’aide.

L’arrivée au pouvoir, en juin 2020, après des élections irrégulières, du général Evariste Ndayishimiye, a amené un très léger soulagement du carcan dans lequel sont emprisonnés les Burundais. Ainsi, quatre journalistes condamnés pour avoir voulu faire un reportage sur une attaque armée ont été grâciés à Noël 2020 ; la grâce de 5000 détenus de droit commun a été annoncée (mais n’est effective que pour la moitié d’entre eux) alors que les prisons sont bondées ; une radio privée, Bonesha, a été autorisée à reprendre ses émissions, sous conditions, après la destruction d’une demi-douzaine d’entre elles en 2015 ; le dialogue a repris en février dernier avec l’UE.

L’arbitraire des forces officielles et de la milice

C’est sur cette base extrêmement réduite que l’UE veut s’appuyer pour renouer avec le régime semi-militaire de Gitega, alors, rappellent de nombreuses ONG, que la population demeure soumise à l’arbitraire des forces officielles et de la milice du parti au pouvoir, les Imbonerakure, rendues responsables de meurtres quotidiens. En un an de présidence Ndayishimiye, indique ainsi la Ligue Iteka, “au moins 554 personnes ont été tuées” ; 53 “enlevées et portées disparues”. “Près de la moitié” des morts ont été retrouvés “dans les rivières, lacs, caniveaux et ruisseaux” et les autorités s’empressent de les enterrer sans identification, ce qui entrave les enquêtes.

Douze ONG, qui ont écrit une lettre ouverte à l’Union européenne pour la dissuader de lever la suspension de l’aide directe au Burundi tant que des progrès concrets ne sont pas obtenus, indiquent que les défenseurs des droits de l’Homme sont menacés ; que les journalistes sont contraints à l’autocensure ; qu’il y a de nombreux prisonniers politiques et qu’ils n’ont pas droit à des procès équitables ; que la torture est toujours pratiquée par les forces officielles et les Imbonerakure et que Gitega a fait fermer le bureau du Haut-Commissariat de l’Onu pour les droits de l’Homme. “L’UE ne devrait pas se fier aux promesses de réformes liées aux droits de l’Homme formulées par les autorités burundaises et devraient plutôt insister pour que celles-ci remplissent des critères concrets attestant de leur engagement […] à se lancer dans une voie respectueuse des droits humains”. Et de souligner que les promesses de Gitega présentées à l’UE sur les droits de l’Homme et les réformes à entreprendre sont “vagues et non contraignantes”.

Une déclaration trop lénifiante

Mais il n’y a pas que les ONG que le “il n’y a plus de conditionnalités” de l’ambassadeur Bochu a fait sursauter. Selon les informations recueillies par La Libre Belgique, certains diplomates européens jugent que le représentant de l’UE au Burundi a été trop loin dans sa déclaration. Si les 27 sont d’accord pour que les pourparlers avec le Burundi permettent un assouplissement du régime et une marche vers une normalisation des relations avec Gitega, une partie d’entre eux estiment que ce ne sera possible que si le dialogue permet l’établissement d’engagements concrets du régime burundais, avec un calendrier.

Évidemment, cela suscitera des tensions au sein du régime semi-militaire burundais, où cohabitent partisans de la ligne dure adoptée jusqu’ici et ceux qui plaident pour une amélioration des relations de la communauté internationale avec le Burundi, au bord du gouffre. Six ans de crise ont en effet amené le pays à une catastrophe économique sans précédent. Alors qu’il vit largement d’importations, le Burundi est quasiment privé de devises – introuvables dans les banques commerciales – qui s’obtiennent sur le marché noir 50 % plus cher que le taux officiel.

La Libre Afrique

A la Une - الثلاثاء, 22 حزيران/يونيو 2021 08:59

Rwanda : prison à vie probable pour Paul Rusesabagina



(Agence Ecofin) - Paul Rusesabagina fait face à la justice rwandaise depuis février 2021 pour répondre à 9 chefs d’accusation, dont celui de terrorisme. Selon toute vraisemblance, le héros controversé du génocide de 1994 risque de finir ses jours en prison.

Arrêté le 31 août 2020 au Rwanda dans des circonstances floues, Paul Rusesabagina encourt la prison à vie à l’issue d’un procès où il est accusé entres autres de terrorisme par le Bureau d’investigation du Rwanda (RIB).

L’ancien hôtelier devenu célèbre pour avoir courageusement protégé les civils réfugiés à l'Hôtel des Mille Collines lors du génocide des Tutsis en 1994, a vu cette version de l’histoire remise en question depuis lors.

Le gouvernement rwandais, dont il est devenu un des plus farouches opposants, l’accuse quant à lui d’avoir financé le Front de libération nationale (FLN), groupe armé responsable d’attaques meurtrières en 2018 et 2019 dans le pays. Mais pour les soutiens de Paul Rusesabagina, tout ceci n’est que manœuvre politique pour éliminer un homme dont le président Kagame ne cache pas sa détestation.

A la Une - الثلاثاء, 22 حزيران/يونيو 2021 08:54

Ouganda : les deux femmes à la tête du gouvernement prêtent serment



(Agence Ecofin) - Suite à sa réélection le 16 janvier 2021 pour un sixième mandat, le président ougandais Yoweri Museveni avait nommé Jessica Alupo comme vice-présidente et Robinah Nabbanja au poste de Premier ministre.

Jessica Alupo et Robinah Nabbanja nommées respectivement vice-présidente et Premier ministre de l’Ouganda ont prêté serment ce lundi 21 juin, a-t-on appris de plusieurs sources concordantes.

Au cours de la cérémonie, les deux personnalités qui entrent dans l’histoire du pays comme les premières femmes à occuper ces postes ont juré de servir l’Ouganda aux côtés du président Yoweri Museveni. Jessica Alupo et Robinah Nabbanja se sont ensuite adressées à la presse, donnant une orientation de leur mandat.

Ainsi, le Premier ministre a indiqué qu’elle accomplirait son devoir de manière impartiale et ferme. La vice-présidente a quant à elle annoncé que son mandat irait dans le sens de la réduction de la pauvreté dans le pays.

Notons que ces nominations ont été approuvées par le Parlement, de même que celles entre autres de Janet Museveni, ministre de l’Education, général David Muhoozi, ministre d'Etat aux Affaires intérieures et Ruth Nankabirwa, chargée du portefeuille de l’Energie et du Développement minéral.

La nomination des femmes en tant que vice-présidente et Premier ministre de l’Ouganda a été bien accueillie par les observateurs qui considèrent cette décision comme un pas en avant dans la lutte pour la préservation des droits des femmes.

A la Une - الجمعة, 18 حزيران/يونيو 2021 11:25

Décès de Kenneth Kaunda, premier président de la Zambie



Kenneth Kaunda, premier président de la Zambie et héros de la libération de son pays, est décédé à l'âge de 97 ans dans un hôpital militaire de Lusaka, a-t-on appris auprès de sa famille.

M. Kaunda avait été hospitalisé pour une pneumonie.

Il avait dirigé la Zambie de 1964 en 1991, avant de se reconvertir comme activiste dans la lutte contre le VIH/sida.

"Je suis triste d'informer que nous avons perdu Mzee. Prions pour lui", a déclaré son fils Kambarage sur la page Facebook du défunt président.

L'ancien président ne se sentait pas bien et avait été admis au centre médical Maina Soko à Lusaka en début de semaine.

Dans un communiqué rendu public par le secrétariat général de la présidence zambienne, l'actuel chef de l'État Edgar Lungu a déploré "le décès de notre père fondateur bien aimé, une icône et un homme d'État d'envergure mondiale".

Un deuil de 21 jours a été décrété sur l'ensemble du territoire zambien.

VOA

A la Une - الأربعاء, 16 حزيران/يونيو 2021 11:40

RDC: Vital Kamerhe condamné à 13 ans de prison en appel



Condamné l’an dernier à vingt ans de prison pour détournements d'argent public, Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet du président de la République démocratique du Congo (RDC) s'est vu confirmer sa condamnation. Les lieutenants de l'ancien chef de l'administration Tshisekedi sont remontés et dénoncent un jugement politique.

Le jugement est tombé comme un couperet après 19 heures au palais de justice et c'était la fin du suspense pour les détracteurs de Vital Kamerhe - qui s’attendaient à la reconduction de sa peine de vingt ans de prison - ainsi que pour ses partisans qui exigent depuis un an son acquittement. La cour a tranché : treize ans de prison.

Le jugement a vite été contesté par Jean-Marie Kabengele, l’avocat de vital Kamerhe. « Nous ne sommes pas d’accord avec cette décision, notre client ne mérite aucune peine. Nous allons après concertations avec lui, savoir quelle voie emprunter. »

Les juges sont restés fermes sur les dizaines de millions de dollars de dommages et intérêts aux parties civiles, la restitution de plus de 50 millions de dollars détournés, ainsi que la saisie des biens et fonds logés en banque que ce soit pour Kamerhe, son épouse et ses deux belles-filles.

Un jugement « bidon », peste Billy Kambale, le secrétaire général du parti de Vital Kamerhe, l’UNC. « Ce jugement ne nous est absolument pas opposable. C’est une machination politique qui ne passera jamais. Ceci confirme ce que nous disions dès le départ, c’était un complot politique. Et des individus au lieu de gérer la République passent leur temps à régler des comptes au leader le plus représentatif de la République. La direction politique nationale de mon parti va se réunir et va lever les options parce qu’ils doivent savoir que l’UNC va leur barrer la route. »

Quant à Samih Jammal, l’homme d’affaires libanais, patron des entreprises Samibo Congo et Husmal qui avait obtenu les marchés de gré à gré des maisons préfabriquées, il a vu sa peine sensiblement réduite de vingt ans à six ans de travaux forcés. Jeannot Muhima, le chargé d’import et export à la présidence, voit également sa peine réduite, de trois ans à un an de prison.

La police a dispersé dans la nuit des militants qui étaient rassemblés près du quartier général de l’UNC à Kinshasa pour protester contre ce jugement. L’UNC est restée en coalition avec le président Félix Tshisekedi en dépit de la condamnation de son leader depuis un an. Le parti dispose de cinq membres dans l’actuel gouvernement. 

RFI

A la Une - الأربعاء, 16 حزيران/يونيو 2021 11:30

La lutte contre la faim dans le monde reste encore un long chemin



(Agence Ecofin) - Depuis 2015, l’ONU s’est assigné comme objectif d’éliminer la faim sous toutes ses formes à l’horizon 2030. Si cette ambition reste toujours à l’ordre du jour, le bout du tunnel semble encore loin.  

Alors que le 15 juin marque la Journée mondiale contre la faim, l’objectif d’éradication du phénomène sous toutes ses formes d’ici 2030, fixé par l’ONU reste improbable. Si entre 2005 et 2014, le nombre de personnes touchées par la faim a été en constante baisse passant de 826 millions à 629 millions d’individus, la courbe est repartie progressivement à la hausse ces 5 dernières années.

Ainsi, depuis 2015, le nombre de personnes affectées par la faim a augmenté de 60 millions. En 2019, selon la FAO, 690 millions de personnes ont été touchées par ce fléau, dont près de 381 millions de personnes en Asie et 250 millions d’individus en Afrique.

Pour faire face à cette recrudescence, les différents organismes onusiens comme le Programme alimentaire mondial (PAM) ont renforcé leurs efforts ces deux dernières années, mais les défis sont encore nombreux.    

Les phénomènes climatiques extrêmes, l’aggravation des conflits et les perturbations socio-économiques liées à la pandémie de coronavirus ont contribué à fragiliser l’accès à la nourriture pour des populations les plus défavorisées dans le monde.

Les points chauds en ce qui concerne les préoccupations sur l’insécurité alimentaire se situent dans plusieurs pays comme Madagascar, l’Ethiopie, la Syrie, le Yémen, le Burkina Faso ou encore le Soudan du Sud.   

D’après les prévisions les plus pessimistes, l’année 2021 pourrait être encore difficile sur plan de la sécurité alimentaire mondiale. Concernant la situation en 2020, les observateurs attendent la publication par la FAO, de son rapport annuel sur l’Etat de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans les prochains mois.



Le gouvernement rwandais a approuvé samedi soir la nomination d’Antoine Anfré au poste d’ambassadeur de France au Rwanda, poste inoccupé depuis 2015 en raison des tensions entre les deux pays sur le rôle joué par Paris dans le génocide de 1994. Le président français Emmanuel Macron avait annoncé le 27 mai le retour d’un ambassadeur français au Rwanda, lors d’une visite dans la capitale Kigali marquant une normalisation des relations entre les deux pays. Il avait alors reconnu les « responsabilités » de la France dans le génocide des Tutsi de 1994, qui a fait au moins 800.000 morts.

Le choix d’Antoine Anfré à ce poste a été approuvé samedi soir lors d’une réunion du cabinet gouvernemental rwandais, dirigée par le président Paul Kagame, selon un compte-rendu officiel consulté dimanche par l’AFP.

Ancien ambassadeur au Niger (2014-2015), M. Anfré est cité à plusieurs reprises dans le rapport d’une commission d’historiens français dirigée par Vincent Duclert remis en mars au président Macron et qui a conclu aux « responsabilités lourdes et accablantes » de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda.

Alors « rédacteur Rwanda » à la direction des Affaires africaines et malgaches (DAM) du ministère des Affaires étrangères, il avait mis en garde dès 1991 contre les risques de dérives violentes au Rwanda et pointé « un nécessaire changement » de la politique de la France dans la région, selon le rapport Duclert qui affirme que ses notes lui ont valu d’être mis à l’écart de la DAM.

Diplômé de Sciences-Po et de l’ENA, il a notamment occupé les postes de sous-préfet de Limoux (Aude) entre 2000 et 2003, puis de premier conseiller d’ambassade à Nairobi et Ankara de 2006 à 2009. Il a également été conseiller d’ambassade à Londres de 2011 à 2014.

La Libre Afrique



Le Premier ministre congolais Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge a annoncé le report à une date ultérieure du rapatriement – prévu le 21 juin – des « reliques » de l’éphémère premier Premier ministre et héros national Patrice Emery Lumumba conservées à Bruxelles, rapporte samedi la presse congolaise, citant des sources officielles. Ce report a également été annoncé à Bruxelles par l’entourage du Premier ministre Alexander De Croo. 

Sama Lukonde a informé vendredi le conseil des ministres tenu en visioconférence de la décision, prise par le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, de reporter toutes les manifestations prévues fin juin à l’occasion du 61e anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo (RDC), selon l’agence congolaise de presse (ACP, officielle) reçue à Bruxelles et d’autres médias.

« Cette décision est motivée par la troisième vague de la pandémie à Covid-19 caractérisée par la montée du taux de contamination avec le pic attendu dans la quatorzaine. Cette situation sanitaire impose des mesures restrictives drastiques », a précisé le ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, dans le compte rendu fait à la presse.

A Bruxelles, l’entourage de M. De Croo a confirmé ce report à l’agence Belga.

« Le gouvernement congolais nous a informés hier (vendredi) soir de sa volonté de reporter la restitution en raison des conditions sanitaires. Cette demande du gouvernement congolais a été faite après consultation de la famille (de M. Lumumba). La restitution sera reportée à un moment ultérieur, probablement au début de l’année prochaine. Cela nous permettra également de restituer la dépouille de Patrice Lumumba à la famille de la manière la plus appropriée et la plus digne possible », a-t-on indiqué de même source.

La Belgique, ancienne puissance coloniale, et la RDC avaient convenu de restituer le 21 juin à la famille du héros national de l’indépendance congolaise une « relique » – en fait une unique dent – de M. Lumumba lors d’une cérémonie à Bruxelles, présidée par le Premier ministre. M. Tshisekedi était attendu pour l’occasion en Belgique à la tête d’une délégation congolaise et aurait dû rencontrer le roi Philippe.

Une tournée avec ces reliques était ensuite prévue dans les villes de Lumumba-ville (dans la province de Sankuru, centre de la RDC), Kisangani (nord-est) et Shilatembo (Haut-Katanga, dans le sud-est), où M. Lumumba a été assassiné en janvier 1961, quelques mois après l’indépendance de l’ex-Congo belge, dans des circonstances restées obscures mais en présence d’officiels belges.

L’enterrement était initialement prévu le 30 juin, date-anniversaire de l’indépendance à la place Échangeur à Kinshasa, où se trouve une statue de M. Lumumba, en présence du roi Philippe.

Mais cette visite royale – qui aurait été la première depuis celle du roi Albert et du Premier ministre de l’époque, Yves Leterme, pour le 50e anniversaire de l’indépendance en 2010 – a été reportée cette semaine « de commun accord » et « en raison des circonstances sanitaires tant en RDC qu’en Belgique », selon les deux parties.

La dent de M. Lumumba est conservée par le parquet fédéral, après avoir été saisie en 2016 chez la fille d’un ex-policier belge, Gérard Soete, qui avait contribué à faire disparaître le corps de M. Lumumba, dissous dans de l’acide après son assassinat à Shilatembo.

La justice belge a autorisé en septembre 2020 la restitution de ces restes à la famille.

Lumumba a été l’une des principales figures de l’indépendance du Congo, colonie belge – après avoir été la propriété personnelle du roi Léopold II – entre le 15 novembre 1908 et le 30 juin 1960. Il était alors devenu le premier chef du gouvernement post-indépendance, accordée dans la précipitation lors de la Table ronde de Bruxelles quelques mois auparavant.

Il n’a toutefois exercé cette fonction que deux mois et demi – dans un pays immédiatement plongé dans les troubles et divisé par les rébellions – avant d’être révoqué par le président Joseph Kasa-Vubu.

C’est toutefois le futur maréchal Mobutu Sese Seko qui a scellé son sort et permis son assassinat, en l’envoyant au Katanga. Torturé dès son arrivée à Elisabethville (aujourd’hui Lubumbashi), le chef-lieu de la province séparatiste, il avait été assassiné le 17 janvier 1961 à l’âge de 35 ans.

Une commission parlementaire d’enquête a admis en 2001 une responsabilité « morale » de la Belgique. Le gouvernement Verhofstadt avait alors présenté les excuses de la Belgique au Congo et à sa famille.

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