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A la Une - الإثنين, 11 كانون2/يناير 2021 10:47

Rwanda: l'impact des mesures contre le Covid-19 sur le moral des jeunes



Avec un confinement total d’un mois et demi commencé en mars, les bars et les salles de sports toujours fermés et un couvre-feu toujours en vigueur, le Rwanda est l’un des pays africains qui a adopté les mesures les plus fermes face au coronavirus. À l’African Leadership University, les mesures commencent à peser sur les jeunes.

Solitude, idées noires, angoisses quant à son futur... Le confinement a été une véritable épreuve pour Frank Muhire, tout juste diplômé en commerce international : « J’avais une petite amie, mais nous nous sommes séparés au cours de cette pandémie. Vous savez, ne pas pouvoir se voir en personne, tout le temps parler sur les réseaux. Au bout d’un moment c’est lassant, et puis tu te rends compte que vous n’êtes plus sur la même longueur d’onde »

Pour Valérie Brou, étudiante ivoirienne de 21 ans, le plus dur a été d’être loin de ses proches, et surtout de gérer le manque d’activité : « Arrivé un moment, moi, j’avais l’impression d’avoir une dépression. Parce que je me lève le matin, je suis dans le lit, je vois que les quatre murs de la maison donc c’est vraiment quelque chose qui était difficile à vivre et ça nous a trop stressé et tout ça. »

D’autres ont fait contre mauvaise fortune bon cœur, Bryan Bahizi en a profité pour travailler sur le lancement de son podcast : « Pour les fêtards comme moi, c’est vraiment difficile de rester à la maison. Mais bon quand tu connais les avantages, qui sont que ça freine le coronavirus, et bien ça vaut la peine. Dans le processus d’adaptation, j’ai beaucoup réfléchi et je pense que j’ai mûri. »

Dix mois après le début de la crise, le plus dur est passé, les cours ont repris. Reste que la fermeture des bars et l’interdiction de se rassembler continuent de peser sur le moral des étudiants.

RFI



Le porte-parole du ministère de la Santé, Julien Mahoro Niyingabira, a déclaré que la nouvelle installation ne remplaçait pas les installations de traitement COVID-19 existantes.

«Ce n’est pas un remplacement mais elle s’ajoute plutôt aux installations de traitement Covid-19 existantes. L’hôpital est spécialement conçu pour nous aider à soigner plus de patients par rapport à l’établissement de Kanyinya. Comme annoncé précédemment, nous sommes en cours d’expansion pour augmenter les hôpitaux à travers le pays afin que les patients puissent être traités dans les établissements de santé qui leur sont proches», a-t-il déclaré.

Selon le Centre biomédical du Rwanda, les efforts de mise en place d’autres centres de traitement de soins intensifs contre la COVID-19 dans toutes les provinces sont en cours.

Le centre de traitement COVID-19 de l’hôpital de Nyarugenge a été inauguré hier après que 42 établissements de santé privés aient reçu l’autorisation de tester le coronavirus afin que les personnes testées positives dans tout le pays puissent être soignées avant que la situation ne s’aggrave.

Agence Rwandaise d'Information

A la Une - الأحد, 10 كانون2/يناير 2021 06:28

Covid-19: le Burundi ferme ses frontières terrestres et maritimes



Objectif: éviter la propagation de la nouvelle souche du coronavirus. C’est une annonce faite par le ministre de la Sécurité publique et le comité de riposte. Pour les passagers arrivant par avion, une période de quarantaine est prévue. Toutes ces mesures rentrent en vigueur à partir de ce lundi. La découverte d’une quarantaine de cas positifs semble avoir provoqué cette décision.

Ce qui semble avoir provoqué cette décision, c’est la découverte d’une quarantaine de cas positifs pour les seules journées du 4 et du 5 janvier. Les frontières terrestres et maritimes sont donc fermés à partir de ce lundi aux personnes mais pas aux marchandises, précisent les communiqués du gouvernement.

Pour les passagers qui arrivent à l’aéroport Melchior-Ndadaye, sept jours d’isolement seront obligatoire avec un test à la descente de l’avion et un autre au sixième jour. La police sera chargée de transporter les passagers dans ces hôtels qui seront fermés à tout autre client. Selon des témoins, il était facile jusqu’à présent d’y échapper. Toute violation de ces mesures sera punie conformément à la loi, promettent encore les autorités burundaises.

À partir de lundi également, une campagne de dépistage volontaire et gratuit sera à nouveau lancée à Bujumbura et pour trente jours.

Officiellement, le Burundi a enregistré moins de 900 cas et deux décès. Mais le pays a longtemps peiné à prendre des mesures contre le Covid. L’ancien chef de l’État, Pierre Nkurunziza, avait démenti son existence, avant de succomber lui-même à la maladie. Son successeur, Evariste Ndayishimyie, a pris son contrepied, en assurant que le coronavirus était le plus grand ennemi du Burundi. Mais la société civile restait très critique sur les mesures prises jusqu’à présent.

RFI



L’un des dix experts scientifiques chargés d’assister les députés de la commission spéciale de la Chambre qui se penche sur le passé colonial de la Belgique, l’évêque burundais Jean-Louis Nahimana, est décédé jeudi, a indiqué vendredi le président de la commission, Wouter De Vriendt, confirmant des informations de la presse burundaise. « Mgr Jean-Louis Nahimana (56), expert pour la Commission « Congo – Mémoire Coloniale », est décédé hier », a indiqué M. De Vriendt (Ecolo-Groen).

« Le groupe d’experts et moi-même en tant que président regrettons cette perte. Nos pensées sont avec ses proches », a ajouté le député écologiste.

Mgr Nahimana avait présidé la commission Vérité et Réconciliation (CVR) burundaise, instituée pour établir la vérité sur les massacres interethniques qui ont endeuillé le pays depuis son indépendance, le 1er juillet 1962.

Il est décédé à Bujumbura « à la suite d’une maladie » après avoir été hospitalisé durant quelques jours à l’hôpital de Mukaza, selon un communiqué de l’archidiocèse de Bujumbura, cité par le groupe de presse privé burundais Iwacu.

Le prélat avait présidé la CVR de décembre 2014 à décembre 2018.

La Libre Afrique



Le Dr Dieudonné Sebashongore récemment nommé ambassadeur du Rwanda en Belgique a présenté la copie de ses lettres de créance qui l’autorisent à représenter le Rwanda auprès des institutions de l’Union Européenne (UE). 

Le Dr Dieudonné Sebashongore a remis hier la copie de ses lettres de créance au Chef du Protocole de la Commission Européenne, Mr. Nicolas de La Grandville.

Au cours de l’audience qui a suivi la remise la copie de ses lettres de créance, l’Ambassadeur Dieudonné Sebashongore et Mr. Nicolas de La Grandville ont eu un échange fructueux sur la coopération entre le Rwanda et l’Union européenne.

Le Président Paul Kagame a nommé Dr Dieudonné Sebashongore ambassadeur en Belgique l’année dernière en février en remplacement d’Amandin Rugira qui représente actuellement le Rwanda en Zambie.

Le diplomate rwandais va représenter le Rwanda en Belgique, au Grand-Duc du Luxembourg ainsi qu’auprès des institutions européennes avec résidence à Bruxelles. 

Le Dr Dieudonné Sebashongore est arrivé en Belgique le 16 août 2020. Il est de retour en Belgique, pays qu’il connaît, pays qui l’a vu gravir ses échelons du monde académique, du début de ses études universitaires à l’obtention son doctorat en sciences chimiques. Il avait côtoyé les bancs de l’Université Catholique de Louvain dans les années 80.

Agence Rwandaise d'Information

A la Une - الخميس, 07 كانون2/يناير 2021 10:23

Burundi : le début de l’année particulièrement meurtrier



Toute une famille de la commune Buhiga en province Karusi a été décimée dans la nuit de ce dimanche 3 janvier 2021. Les corps sans vie de Donatien Mpfayokurera, la cinquantaine et policier à la retraite, et son épouse Virginie Kabanyiginya ainsi que leurs 4 enfants ont été retrouvés dans leur maison sur la colline Gisenyi.

Selon les administratifs à la base, les voisins se sont inquiétés car ils ne donnaient aucun signe de vie. Jusqu’à maintenant, l’identité des assassins et leurs mobiles restent un mystère. D’après les informations recueillies à Buhiga, trois personnes ont été interpellées pour question d’enquête.

Ce même dimanche 3 janvier, un groupe d’hommes armés a tendu une embuscade à Muhabo, sur la colline de Nyakimonyi, en commune Mugamba, de la province Bururi. Le bilan est de 3 morts et 3 blessés. Les victimes étaient dans un véhicule de type Toyota Carina.

Selon les habitants de cette localité, les assaillants ont tiré sur ce véhicule avant de le brûler en utilisant de l’essence. Les victimes ont été dépouillées de leurs biens dont l’argent et des téléphones portables. D’après la police, 7 suspects ont été interpelés pour enquête.

Le mercredi 30 décembre 2019, vers 22 heures, des hommes armés ont attaqué une voiture sur la colline Buhoro de la zone Ijenda de la commune de Mugongomanga en province Bujumbura. Une jeune femme, 25 ans, est morte sur le champ. On déplore également 3 blessés. La police parle d’un groupe de 3 malfaiteurs dont 2 déjà appréhendés.

Signalons que le ministre de l’Intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, Gervais Ndirakobuca, vient d’organiser, ce mercredi 6 janvier 2021 en commune Mugamba, une réunion à l’encontre du cabinet du gouverneur, chefs de services déconcentrés, les administrateurs communaux, les commissaires communaux, les présidents des Tribunaux de Résidence, les chefs de zones et tous les élus collinaires.

Steve Baragafise |IPM Bujumbura

A la Une - الأربعاء, 30 كانون1/ديسمبر 2020 19:50

Burundi: Vers la création de « Burundi Airlines »



Le Conseil des Ministres vient d’adopter la proposition de créer une nouvelle société de transport aérien « Burundi Airlines ». Pour y arriver, il faut fusionner deux sociétés Air Burundi et SOBUGEA. Les travailleurs de cette dernière s’inquiètent de cette fusion.

« Dans le cadre de la relance du transport aérien, le gouvernement du Burundi s’est engagé à mobiliser les fonds nécessaires et prendre d’autres mesures d’accompagnement visant le redressement d’Air Burundi », a annoncé Prosper Ntahorwamiye, secrétaire général et porte-parole du gouvernement, après le conseil des ministres du 24 décembre 2020.

Selon lui, Gitega a commandité un audit pour procéder à un diagnostic approfondi d’Air Burundi et étendu à la SOBUGEA (Société burundaise de gestion des entrepôts et d’assistance des avions en escale) en vue de déterminer la valeur actualisée de leurs patrimoines et de proposer la stratégie de redressement de ces deux sociétés.

Le groupement BCAP International-PROSAFE AVIATION CONSULTING LTD a été chargé de cette mission.  « Pour le suivi de la bonne exécution de ce contrat, une Commission technique a été mise en place et, après analyse du rapport de la mission d’audit, elle a soutenu la stratégie proposée de fusionner Air Burundi et SOBUGEA. »

Fusion Air Burundi-SOBUGEA, une bonne stratégie ?

Le 27 mai 2020, le conseil des ministres avait adopté la stratégie de fusion de ces deux entités et un comité ad hoc a été mis en place par la Primature afin de proposer des actions concrètes en rapport avec la mise en œuvre de cette fusion ainsi que la mise en place d’une compagnie nationale. Entre autres innovations, il a été proposé la création d’une nouvelle compagnie dénommée « Burundi Airlines ».

Le rapport dudit comité s’articule sur 5 axes à savoir : le projet de contrat de fusion des sociétés Air Burundi et SOBUGEA, le projet de décret portant autorisation de l’Etat du Burundi à participer au capital social de la société Burundi Airlines, le projet de statuts de la compagnie Burundi Airlines, la structure et l’organigramme de Burundi Airlines et enfin la feuille de route pour la création de la nouvelle société Burundi Airlines.

« Il est proposé que l’actionnariat de cette société soit constitué par l’Etat du Burundi (92%), SOCABU (4%) et SABENA en faillite (4%) », a fait savoir Prosper Ntahorwamiye.  

Pour que cette fusion soit une réussite, le conseil des ministres a proposé des mesures nécessaires et urgentes permettant la bonne gestion du patrimoine de ces deux entités, surtout en cette période transitoire.

« Il a surtout recommandé de procéder au recouvrement, même forcé, chez le personnel d’Air Burundi qui doit de l’argent à cette société et qui ne veut pas rembourser, au besoin en collaboration avec les autres ministères compétents en l’occurrence celui chargé de la sécurité publique et celui chargé de la justice. »

De plus, il faut bien évaluer les apports de l’Etat pour s’assurer qu’ils n’ont pas été sous-estimés. Le Conseil a également recommandé de bien étudier les méthodes et procédures de dissolution de ces deux sociétés et de création de la nouvelle société pour éviter un vide juridique. Il faudra aussi étudier les mécanismes de gestion du passif de la société Air Burundi.

Les employés de la SOBUGEA inquiets

Avec cette fusion qui s’annonce, les travailleurs de la société SOBUGEA craignent des licenciements tous azimuts.

« Nous attendons de lire les statuts de cette nouvelle société.  Nous redoutons des pertes d’emplois », souligne Amissi Hakizimana, représentant du Syndicat des travailleurs de la SOBUGEA.

Le syndicaliste se demande également s’ils vont toujours bénéficier des avantages qu’ils ont maintenant ainsi que leurs salaires actuels. « La commission technique chargée d’étudier les modalités de cette fusion nous a rassuré qu’aucun travailleur ne sera licencié. Nous demandons à l’Etat de ne rien changer à notre situation actuelle ».

M. Hakizimana demande à Etat d’investir largement dans l’achat des équipements modernes afin que les autres compagnies aériennes aient confiance en cette nouvelle société. 

Gaudence Uwineza | IPM Bujumbura



En tant que joueuse de badminton passionnée, l'Ougandaise Catherine Nakalembe voulait étudier les sciences du sport à l'université, mais l'impossibilité d'obtenir les notes requises pour une bourse du gouvernement l'a mise sur une voie qui l'a conduite à la Nasa et lui a valu un prestigieux prix de recherche alimentaire.
Lorsque le Dr Nakalembe a essayé d'expliquer à un agriculteur Karamojong du nord-est de l'Ouganda comment son travail, qui utilise des images prises par des satellites à des centaines de kilomètres au-dessus de la Terre, se rapporte à sa petite parcelle, il a ri.Bien qu'elle utilise les images à haute résolution dans son travail de pionnière pour aider les agriculteurs et les gouvernements à prendre de meilleures décisions, elle doit encore se rendre sur le terrain pour affiner les données.En d'autres termes, depuis l'espace, il est impossible de faire la différence entre de l'herbe, du maïs et du sorgho.
"Par l'intermédiaire d'un traducteur, j'ai dit à l'agriculteur que lorsque je regarde les données, je vois juste du vert".
"J'avais imprimé une photo, que je lui ai montrée. Il a alors pu comprendre que... il faut voir la ferme physiquement pour faire ces distinctions", raconte l'universitaire à la BBC.
C'est une femme qui parle doucement et qui a un tempérament radieux. Il est difficile d'imaginer qu'elle puisse marcher pendant des heures dans la chaleur de la région semi-aride du Karamoja, cherchant à faire ressortir les distinctions granulaires qui ne peuvent être repérées que sur le terrain.
C'est particulièrement important dans les zones agricoles dominées par de petits exploitants qui peuvent planter différentes cultures à différents moments, ce qui entraîne un grand nombre de variables. Cette complexité rend le contrôle presque impossible pour la plupart des autorités.
Dr Nakalembe, professeur associé au département des sciences géographiques de l'université du Maryland aux États-Unis, utilise les données satellites pour étudier l'agriculture et les conditions météorologiques.
Ces informations sont combinées avec les données recueillies sur le terrain concernant les cultures et leur état pour construire un modèle qui aide à faire des prévisions.
C'est ce qui lui a valu le Prix africain de l'alimentation 2020 aux côtés du Dr André Bationo du Burkina Faso pour ses travaux sur les engrais.
La scientifique, qui dirige également la section Afrique du programme alimentaire et agricole de la Nasa, explique : "En haut dans les airs, vous pouvez voir quelle zone est bâtie, déserte, a de la végétation ou de l'eau".
"Nous sommes également capables de dire ce qui est terre cultivée ou forêt. Comme nous disposons des archives sur 30 ans de ce à quoi ressemblent les terres cultivées, nous pouvons dire les zones qui sont saines, celles qui ne le sont pas ou quelle partie est susceptible d'être améliorée".

'Une bouée de sauvetage pour les familles rurales'

À l'aide des informations recueillies sur le terrain par les chercheurs ou envoyées par les agriculteurs eux-mêmes, elle peut ensuite distinguer les différents types de cultures et créer une carte qui montre si les exploitations agricoles sont fertiles par rapport à la même culture ailleurs dans cette région.
Le modèle a été utilisé dans des endroits comme les États-Unis où l'agriculture mécanisée est pratiquée à l'échelle industrielle. Ces informations peuvent aider à prendre des décisions éclairées sur le moment d'irriguer ou la quantité d'engrais à utiliser.
Mais même un agriculteur en Ouganda, ou ailleurs sur le continent, qui n'utilise qu'une houe et travaille pendant de longues heures sur sa petite parcelle trouvera ces informations précieuses.
"La télédétection permet de surveiller de grandes étendues de terre en utilisant des données libres d'accès".
"Vous pouvez donner une prévision ; si vous combinez les estimations par satellite des précipitations et de la température, vous pouvez dire qu'il va pleuvoir dans les 10 prochains jours et que les agriculteurs doivent préparer leurs champs. Ou s'il ne pleut pas, ils n'ont pas à gaspiller leurs semences et peuvent attendre quelques semaines", explique le Dr Nakalembe.
Dans une grande partie du continent, où les exploitations agricoles sont souvent de petites parcelles fragmentées éloignées des sources d'information, ces données peuvent être traduites dans des messages textuels en langue locale, des programmes radio ou transmises par des agents de vulgarisation agricole.
C'est également une information que les gouvernements peuvent utiliser pour planifier les interventions en cas de catastrophe en cas de mauvaises récoltes ou d'inondations soudaines, et pour sauver les communautés de la famine.
Les premières recherches du Dr Nakalembe ont permis à 84 000 personnes au Karamoja d'éviter les pires effets d'un climat très variable et d'un manque de précipitations.
"Elle a travaillé avec nous en 2016, pour développer des outils qui permettent de prédire l'incidence de la sécheresse", explique Stella Sengendo, qui travaille sur les risques de catastrophes au sein du bureau du Premier ministre.
"Nous utilisons ces outils pour estimer le nombre de ménages susceptibles d'être touchés par de graves périodes de sécheresse. Nous avons ensuite développé un programme qui permet de distribuer les fonds aux familles, par le biais du gouvernement local".
"Les résidents locaux effectuent des travaux parallèles et gagnent de l'argent pendant la saison sèche. Ils économisent 30% et utilisent 70% pour la consommation quotidienne", explique Mme Sengendo.
Les 5 500 shillings ougandais (800 FCFA) par jour sont une bouée de sauvetage pour les familles dans une région qui n'a qu'une seule saison de récolte par an. Et environ 60 % de ces travailleurs sont des femmes, qui, comme l'ont montré des études, subissent les pires effets du changement climatique.

Scientifique spécialiste de l'environnement par accident

Elevée à Kampala, la capitale, par une mère restauratrice et un père mécanicien, Dr Nakalembe ne s'est jamais imaginée travailler avec des satellites.
Elle jouait au badminton avec ses sœurs et voulait obtenir un diplôme en sciences du sport, mais n'ayant pas obtenu les notes requises pour obtenir une bourse du gouvernement, elle s'est tournée vers les sciences de l'environnement à l'université de Makerere.
N'ayant jamais quitté Kampala, sauf pour un événement familial occasionnel, elle a demandé à travailler avec l'Uganda Wildlife Authority afin d'obtenir des crédits pour son cours.
"La cartographie m'a séduite. Je suis allée au Mont Elgon, dans l'Est. J'ai encore des photos de mon tout premier travail sur le terrain parce que c'était vraiment passionnant", dit-elle, rayonnante.1px transparent line
La scientifique de la Nasa, qui voyage maintenant à travers l'Afrique pour former les ministères sur la façon de développer des programmes de sécurité alimentaire, a ensuite obtenu une maîtrise en géographie et en ingénierie environnementale à l'université Johns Hopkins.
Elle déclare : "Je me suis toujours dit la même chose : aller acquérir des connaissances pour venir les appliquer chez moi".
"Le programme de doctorat de l'université du Maryland m'a permis de me lancer dans la télédétection, mais surtout de venir travailler en Ouganda et sur tout le continent".
Cette chercheuse pionnière encadre également de jeunes femmes noires pour les encourager à se lancer dans les sciences de l'environnement.
"Dans la diaspora, je vais aux réunions et je suis la seule à être comme moi. On se sent seule lorsqu'il s'agit d'un nouveau pays ou d'un nouvel endroit".
"En Afrique de l'Est, je rencontre beaucoup de gens avec lesquels nous pouvons partager nos expériences et nos luttes. J'aimerais voir plus de femmes noires dans ce groupe", explique le Dr Nakalembe, d'un air déterminé.
La nouvelle qu'elle avait remporté le Prix africain de l'alimentation 2020 en septembre dernier lui est parvenue via un coup de fil. Elle ne savait pas qu'elle avait été nominée, et se demandait pourquoi ses collègues insistaient pour qu'elle garde son téléphone à portée de main.
Lorsque l'appel lui est finalement parvenu, on lui a demandé de garder la ligne pour l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, qui a à peine terminé les félicitations avant que la ligne ne soit coupée.
"C'était comme aller à l'hôpital pour un mal de tête et puis se faire dire que vous allez avoir un bébé".
"Quand j'ai appelé ma famille, ma soeur a cru que je me faisais arnaquer. Ma mère m'a dit la même chose que ce qu'elle dit toujours quand je réussis quelque chose : "Webale kusoma" ("merci d'avoir étudié dur" en Luganda)", dit-elle.
L'euphorie de la victoire n'est manifestement pas encore retombée, à en juger par le grand sourire avec lequel elle parle du prix.
"Imaginez, j'ai maintenant une page Wikipédia. Quand je me présente, je dois me rappeler de dire : "Je suis aussi le lauréat du Prix africain de l'alimentation 2020". Et j'ai mon trophée géant qui pèse environ 5 kg. Donc, je sais que je ne rêve pas", dit-elle en riant.
BBC Afrique
A la Une - الأربعاء, 30 كانون1/ديسمبر 2020 19:44

Burundi: libération de quatre journalistes emprisonnés depuis un an



Quatre journalistes burundais emprisonnés depuis plus d’un an et condamnés pour des infractions liées à la sécurité de l’Etat ont été libérés après avoir bénéficié d’une grâce présidentielle, selon le décret consulté par l’AFP jeudi.

Ces quatre journalistes du groupe de presse privé burundais Iwacu – Agnès Ndirubusa, Christine Kamikazi, Egide Harerimana et Térence Mpozenzi – avaient été arrêtés avec leur chauffeur le 22 octobre 2019, dans la province de Bubanza. Ils y enquêtaient sur de présumés affrontements entre les forces de sécurité et un groupe armé venu de République démocratique du Congo (RDC). Remis en liberté, leur chauffeur Adolphe Masabarakiza a finalement été relaxé, mais les quatre journalistes ont été condamnés en janvier à deux ans et demi d’emprisonnement pour des infractions liées à la sûreté de l’Etat, une peine confirmée en appel en juin. « Aux termes du présent décret, bénéficient de la remise totale des peines privatives de liberté, les prisonniers Kamikazi Christine, Ndirubusa Agnès, Harerimana Egide et Mpozenzi Térence », indique le décret signé le 23 décembre par le président Evariste Ndayishimye. Le général Évariste Ndayishimiye a été élu le 20 mai à la tête de l’Etat, suscitant un léger et bref espoir d’ouverture au Burundi.

Il a succédé à Pierre Nkurunziza – décédé le 9 juin -, dont la volonté acharnée de se faire élire en 2015 pour un troisième mandat controversé a plongé son pays dans une grave crise marquée par des exécutions sommaires, disparitions, détentions arbitraires, tortures et violences sexuelles visant les voix dissidentes. Iwacu est l’un des derniers médias indépendants au Burundi, qu’ont fui la plupart des défenseurs des droits humains et journalistes indépendants depuis 2015. Fondateur et patron de Iwacu, Antoine Kaburahe a fait part à l’AFP de son « grand soulagement ». « Les quatre collègues, je le répète, n’étaient coupables de rien, ils faisaient leur métier. Je suis heureux, ils vont retrouver leur famille à la veille de Noël », a-t-il expliqué. Il a remercié ceux qui ont participé au « grand élan de soutien au Burundi et dans le monde » ajoutant: « Puisse cette libération ouvrir une nouvelle page pour les médias burundais ». L’ambassadeur de l’Union européenne au Burundi, Claude Bochu a lui aussi fait part de son « soulagement » et salué un « excellent présage pour la nouvelle année ! ». Les relations du Burundi se réchauffent avec l’UE qui a pris des sanctions contre le pays depuis 2015. Le 22 octobre, 65 organisations internationales africaines et burundaises de défense des droits humains avaient dénoncé un emprisonnement sur des « accusations sans fondement ». Le Burundi occupe la 159e place sur 180 du classement de la liberté de la presse établi par RSF, alors qu’il était considéré avant cette crise comme un des rares Etats de la région des Grands lacs à être doté d’une presse libre et indépendante. 

La Libre Afrique



Le principal opposant malien, Soumaïla Cissé, qui avait été retenu en otage pendant six mois par des djihadistes, est décédé ce vendredi du coronavirus en France à l’âge de 71 ans, a-t-on appris auprès de sa famille et de son parti.

« Soumaïla Cissé, leader de l’opposition malienne, est décédé ce jour en France où il avait été transféré pour des soins du Covid-19 », a annoncé un membre de sa famille. « Je confirme la terrible nouvelle. Il est mort. Son épouse qui est en France me l’a confirmé », a déclaré un responsable de son parti, l’Union pour la République et la démocratie (URD).

Ex-otage

Figure de l’opposition malienne, Soumaïla Cissé avait été enlevé le 25 mars alors qu’il faisait campagne pour les élections législatives dans la région de Tombouctou (Nord-Ouest). Il avait été libéré en octobre, soit après six mois de captivité aux mains de djihadistes. Il avait retrouvé la liberté en même temps que la Française Sophie Pétroni et deux Italiens, en échange de 200 détenus relâchés à la demande des groupes djihadistes. « Je n’ai subi aucune violence, ni physique, ni verbale », avait-il déclaré après sa libération.

Ex-chef de l’opposition parlementaire, Soumaïla Cissé a été deuxième à trois reprises de l’élection présidentielle. Aux scrutins présidentiels de 2013 et 2018, il s’était incliné face à Ibrahim Boubacar Keïta, renversé le 18 août par des colonels. Ingénieur-informaticien de formation, Soumaïla Cissé a étudié au Sénégal et en France où il a travaillé dans de grands groupes tels qu’IBM, Péchiney ou Thomson, avant de rentrer au Mali.

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