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Ce mardi 30 mars, les forces armées de RDC (FARDC) ont annoncé qu’elles vont étendre la coopération militaire avec les armées des pays de la sous-région. Les réunions bilatérales entre les responsables sécuritaires de la RDC et ceux du Rwanda se sont multipliées depuis que Félix Tshisekedi est au pouvoir. Le but affiché est d’en finir avec les groupes armés qui sévissent de part et d’autre des frontières. Les modalités de la coopération n’ont pas été révélées et cela suscite des interrogations tant de la société civile que des élus.

Les FARDC expliquent cette décision par la volonté des chefs d’État de la région de lutter efficacement contre l’insécurité, obstacle à l’intégration économique des pays de la zone. Selon l’armée congolaise des contacts ont été établis. Ils devraient aboutir à l’élaboration des stratégies.

Plan conjoint

Pour l’heure, seul le Rwanda et la RDC sont très avancés sur la question. Mi-mars, le chef d’état-major général des forces armées rwandaises a été reçu à Kinshasa. Un plan conjoint a été élaboré. Aucune information n’a cependant filtré sur ce plan.  

Du côté des élus et de la société civile, on redoute que ces manœuvres aboutissent à des opérations militaires conjointes dans l’Est du pays déjà meurtri. En décembre 2020, le groupe d’experts des Nations unies sur la RDC avait d’ailleurs rapporté que des opérations militaires avaient été menées par l’armée rwandaise dans le Nord-Kivu entre la fin de 2019 et le début d’octobre 2020. Ce qu’a toujours nié Kigali.

Question sans réponse

Le député Juvenal Munubo avait même adressé en janvier une question orale sur l’éventualité de la présence des militaires rwandais sur le sol congolais au ministre de la Défense, mais la question est restée sans réponse à l’Assemblée nationale. Du côté de la Monusco, on est conscient de la dimension sous-régionale du problème. Mais on insiste sur le fait que les contacts entre états-majors des pays de la région sont de nature bilatérale et la Monusco n'est pas impliquée.

RFI



Human Rights Watch a publié un nouveau rapport dans lequel il pointe qu'au moins 8 blogueurs qui diffusent leur production essentiellement par la plateforme Youtube ont été menacés, arrêtés ou même poursuivis depuis un an. Un poète est également porté disparu depuis février dernier après s'être montré critique.

L'ONG américaine Human Rights Watch est inquiète des dérives contre les blogueurs. Elles montrent qu'une nouvelle étape a été franchie dans la restriction de l'espace politique. Pour Lewis Mudge, directeur de l'organisation pour l'Afrique centrale, ce sont de nouvelles atteintes à la liberté d'expression au Rwanda.

« Maintenant, ce sont les blogueurs, ce sont les gens sur le site Youtube, qui osent parler de sujets sensibles au Rwanda, souligne-t-il. Par exemple, les détentions arbitraires, les tortures subies en détention… Et comme on a vu dans le procès de Cyuma [Hassan Dieudonne, NDLR], les gens qui ont osé publier sur comment le Covid-19 a affecté les plus vulnérables à Kigali. »

« Pour nous, Human Rights Watch, poursuit Lewis Mudge, les choses inquiétantes, c’est de voir la réaction totalement disproportionnée et menaçante de la part des autorités, pour des reportages et des discussions qui ne sont même pas politiques. Par exemple, une peine de 8 ans contre Cyuma, alors qu’il cherchait simplement à faire des reportages sur la situation des plus vulnérables. Même s’il n’était pas condamné, cela envoie un message très clair à tous ceux qui souhaitent faire par pareil. Même de parler de la population qui a faim à cause des mesures du Covid-19, cela peut entraîner des poursuites. »

Pour l'ONG, le Rwanda doit amorcer des réformes avant le sommet du Commonwealth qui devrait avoir lieu en juin prochain à Kigali, au regard des principes affirmés par cette organisation.

RFI



Au Rwanda, les observateurs proches du gouvernement de Paul Kagame salue une avancée avec les conclusions du rapport Duclert sur le génocide des Tutsis au Rwanda. Mais ils soulignent que ce n'est pas forcément suffisant.

Jean-Paul Kimonyo est chercheur et ancien conseiller du président Paul Kagame. Il estime que le rapport Duclert clarifie des dynamiques entre les décideurs français de l’époque et ce qui se passait au Rwanda. Il souligne toutefois un décalage entre le corps du rapport et sa conclusion, qui écarte l’idée de complicité de génocide :

« La teneur du rapport infirme la conclusion selon laquelle la France n’a pas été complice de génocide au Rwanda du fait notamment de la définition très étroite que le rapport adopte par rapport à la question de la complicité. On peut être complice de génocide sans nécessairement partager l’intention génocidaire. »

« En s’excusant, la France s’inscrirait dans ce processus de pardon »

De son côté, John Ruku-Rwabyoma député du parti au pouvoir, le FPR, salue une véritable avancée, mais pointe des lacunes dans le processus.

« Il y a certains individus qui devraient répondre de leurs actes. Et puis, il faudrait explorer la possibilité de compensations. Mais finalement, ce qui irait le plus loin, c’est que le gouvernement Français s’excuse. L’Unité et la réconciliation a fait des miracles au Rwanda. En s’excusant, la France s’inscrirait dans ce processus de pardon qui fait partie de notre ADN », précise le député.

Le président Paul Kagame ne s'est jusqu'ici pas exprimé sur le sujet. Vendredi, le ministère des Affaires étrangères avait salué un pas important vers une compréhension commune du rôle de la France dans le génocide des Tutsis. Il avait également annoncé la publication prochaine d’un autre rapport, commissionné par le gouvernement rwandais, sur le sujet.

RFI

A la Une - الجمعة, 26 آذار/مارس 2021 11:47

Les médias burundais en exil au Rwanda réduits au silence



Les médias burundais en exil au Rwanda réduits au silence depuis deux jours sur décision des autorités rwandaises. Certains journalistes en exil dans ce pays se disent sacrifiés à l'autel du réalisme politique, depuis que les deux pays voisins se sont engagés sur la voie de la normalisation de leurs relations, c'était il y a un peu plus de six mois.

La RPA Radio publique africaine, Télé Renaissance et la radio Inzamba, accusées par Gitega de « déstabilisation » du Burundi, diffusaient leurs émissions à partir de Kigali au Rwanda où ils ont trouvé refuge au plus fort de la crise burundaise après leur destruction par le pouvoir de Gitega, depuis bientôt six ans.

Les responsables des médias burundais en exil au Rwanda se savaient en sursis. Déjà en octobre 2020, juste après le début du lancement du processus de normalisation entre Gitega et Kigali. Les autorités rwandaises leur avaient donné un mois pour plier bagage, mais ils avaient continué à émettre sans aucun problème.

Tout s'est accéléré il y a deux jours, lorsqu'ils ont été enjoints de fermer tout de suite. C'est le choc pour les journalistes des trois médias qui étaient en train de préparer les journaux du soir et qui sont obligés de tout arrêter sur-le-champ, un choc également pour leurs nombreux auditeurs burundais.

Un geste politique de la part du Rwanda

Pourquoi ce coup d'accélérateur ? Dès le départ, Kigali a demandé notamment l'arrêt des attaques de rebelles rwandais à partir du Burundi, alors que Gitega exigeait l'extradition de dizaine d'exilés burundais qu'il qualifie de putschistes de 2015 et que les radios émettant depuis le Rwanda soient réduites au silence.

Après plusieurs rencontres des responsables des renseignements militaires des deux pays, le Burundi a engagé des actions militaires concrètes contre les rebelles rwandais, dont certains auraient été livrés au Rwanda, selon des sources concordantes. Kigali se devait donc de faire un geste à son tour, d'où la fermeture des trois radios, selon nos sources.

Jeudi, le responsable de la communication présidentielle burundaise s'est félicité d'« un pas important » du Rwanda dans la bonne direction.

RFI



Depuis ce mardi 22 Mars 2021, le Président de la République du Burundi est en visite officielle en Egypte, un des pays du Maghreb qui entretient de bonnes relations avec le pouvoir en place. Comme l’atteste un communiqué de la Présidence : « Cette visite est la manifestation de la volonté des deux chefs d’Etat d’affermir davantage les excellentes relations d’amitié et de coopération qui lient les peuples et les Etats d’Egypte et du Burundi. »

La coopération entre le Burundi et l’Egypte s’est matérialisée depuis le 22 mars 1986 à travers un Accord Général de coopération économique et technique signé par les gouvernements de l’époque. Cet accord fait généralement appel à divers domaines de coopération tels que l’agriculture, l’éducation, le commerce, la santé, la communication, le sport et la sécurité. Depuis la crise de 2015, l’Egypte n’a cessé de soutenir le régime à travers des visites de hauts dignitaires de ce pays. On citera la visite très symbolique d’une délégation de la Chambre basse du parlement égyptien conduite par Ali Abdel Aal en mars 2019. A cette occasion, le Président du Senat d’alors Révérien Ndikuriyo avait remercié la délégation présente pour son soutien aux différents projets de développement en l’occurrence celui de la gestion intégrée des ressources en eau. En 2019, l’Egypte a appuyé deux grands projets au Burundi, celui de la rénovation de l’hôpital de Gitega et la construction d’une deuxième ligne de transmission de 110Kw de Bubanza vers Bujumbura.

Une visite qui se fait dans un contexte diplomatique particulier

C’est le méga barrage hydroélectrique de la Renaissance Ethiopienne sur le Nil Bleu que construit l’Ethiopie à Guba, au Nord-Ouest qui est la source des tensions entre trois pays (Egypte, Ethiopie et Soudan). D’une hauteur de 145 mètres et d’une capacité de 74 milliards de mètres cubes d’eau, ce grand barrage sera le plus important barrage hydroélectrique d’Afrique. L’Ethiopie estime que ce projet est légitime et important pour son développement économique, ce que réfute l’Egypte. Les deux pays, en aval du Nil, sont continuellement en désaccord. L’Egypte et le Soudan craignent que ce projet mette leurs ressources hydriques en déséquilibre en plus du droit historique sur le fleuve.

« Ce conflit dure depuis longtemps. Il est parsemé de tensions virtuelles, d’une guerre de mots, d’une succession de coups de poker et de furieux brassages. Entre l’Ethiopie et l’Egypte, il suffirait d’une bêtise, d’une exagération de trop, pour que se déchaîne un conflit autour du contrôle des eaux du Nil », affirme un observateur.

Et, autant de fois que le Burundi a reçu une délégation égyptienne, celle-ci n’a jamais manqué de solliciter le soutien du Gouvernement du Burundi sur ce conflit. Pour aider à sortir de l’impasse, le Soudan a sollicité la médiation des Nations Unies, de l’Union Européenne, de l’Union Africaine et des Etats Unis.  Pour cette raison, l’Egypte a besoin à ses côtés d’un allié de fait comme le Burundi, où le fleuve Nil prend la source. L’Egypte a plus de 100 millions d’habitants et dépend à 97 % du Nil pour son approvisionnement hydrique.

En effet, depuis le mois de Janvier 2021, l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan ont repris leurs négociations. Le Caire et Khartoum souhaitent un accord contraignant, notamment sur la gestion du barrage et le remplissage du réservoir. Ces négociations qui se sont déroulées en visioconférences étaient menées en présence des observateurs de l’Union Africaine et d’autres observateurs internationaux.

« Ces discussions devraient ouvrir la voie à des négociations tripartites. Un document de travail a été diffusé au sein des trois pays aux fins des négociations malgré qu’il ait été rejeté par l’Egypte. L’Ethiopie fustige l’attitude de l’Egypte qui veut faire du GERD une diversion face aux problèmes internes puisqu’il est conscient que ce barrage ne lui fera pas toutefois tort » selon France Culture. Les trois parties veulent alors négocier un accord avec des garanties sur la durée de remplissage, sur la quantité d’eau que l’Ethiopie libèrera une fois que le barrage sera en pleine activité, et sur la gestion des différends à l’avenir.

Pire, les choses n’ont pas avancé. « Nous ne pouvons pas continuer dans ces négociations infructueuses », avait affirmé Yassir Abbas, le Ministre soudanais de l’irrigation. Au contraire, l’Ethiopie fonce toujours sur le projet en annonçant au remplissage du réservoir, qu’un accord ait été conclu ou non. Ces derniers jours, les relations entre Khartoum et Addis Abeba se sont détériorées, en raison des tensions dans la région frontalière d’Al Fashaqa où les agriculteurs Ethiopiens cultivent des terres fertiles revendiquées par le soudan. En attendant l’aboutissement des négociations, le barrage construit a plus de 70% sur fonds propres est déjà en phase de remplissage. Il y a des fortes probabilités que le barrage fonctionne sans que ces accords soient conclus.

Dans ce contexte, à quoi rime la visite du Président burundais en Egypte dans un contexte comme celui-ci ? La réponse nous a été donnée par un analyste contacté par la rédaction « C’est une visite sans enjeux économiques majeurs. Elle est faite dans une dynamique des relations d’influence entre les deux pays où l’Egypte fait aboutir et dominer son intelligence économique sur le Burundi par l’exploitation des relations hydrauliques basées sur le Nil. »

Lors de sa visite au Burundi en avril 2018, le ministre égyptien des affaires étrangères Sameh Shoukry a exprimé au cours de sa réunion avec le président du parlement de l’époque Pascal Nyabenda l’intérêt que porte son pays au renforcement des relations avec les pays du bassin du Nil en général et le Burundi en particulier. Le Président du parlement burundais avait affirmé de son côté que le Burundi est prêt à soutenir l’Egypte pour assurer sa sécurité de l’eau. Cela avait été bien illustré par Yassoumin Farouk dans son article « l’Egypte est-elle encore une puissance régionale » qu’il a publiée dans le journal Cairn.info en 2010 :

« L’Egypte essaie de séduire les pays nilotiques à travers le développement accélérée des relations économiques et bilatérales. En réalité, l’adoption du pacte du Nil a conduit le régime égyptien à repenser la matrice de ses relations avec les Etats riverains du Nil. Le classement du dossier nilotique comme une question de sécurité nationale d’Etat a toujours été une constante de la politique égyptienne. Mais le régime Moubarak a négligé l’importance des relations diplomatiques, économiques, culturelles profondes dans la création d’une communauté d’intérêts avec autres pays riverains. C’est ainsi que la capacité de l’Egypte, dorénavant perçue comme étant plutôt arabe qu’africaine a progressivement reculé. La consolidation des relations avec les pays du bassin du Nil ne pouvait que servir la puissance et les intérêts régionaux d’Egypte. Toutefois, là aussi la diplomatie égyptienne s’est prouvée plutôt réactive que proactive. »

Visiblement, le Président Abdel Fatah Al Sissi veut bien renforcer encore les relations avec les pays nilotiques d’où la visite du Président nouvellement élu du Burundi en Egypte. Pour le moment, le gouvernement du Burundi compte, au-delà des discussions qui seront faites entre les deux Chefs d’Etats, inviter les investisseurs Egyptiens à tirer profit des opportunités et du bon climat des affaires qu’offre le pays selon le communiqué de la présidence. Cette visite est précédée par une visite de haut niveau du président de l’Ethiopie Sahel Work Zewde effectuée en février 2021 pour le renforcement de la coopération et des liens bilatéraux entre les deux pays.

A en croire aux différents observateurs de la politique burundaise, la question du Barrage de la Renaissance était aussi l’un des principaux motifs de la visite du président éthiopien au Burundi. On ne saura pas les conclusions tirées sur ce point qui était au centre des échanges.

 Steve Baragafise| pam Bujumbura

 

A la Une - الخميس, 25 آذار/مارس 2021 10:36

Rwanda: un témoin ambigu au procès de Paul Rusesabagina



Nouvelle audience mercredi 24 mars dans le procès de l’opposant rwandais Paul Rusesabagina, et nouvelle polémique. Le témoin présenté par l’accusation, Michelle Martin, une citoyenne américaine, a déclaré devant la cour qu’elle avait été employée par le gouvernement rwandais en 2012 pour du soutien académique. Les proches de l’opposant l’accusent d’être un agent du gouvernement rwandais et dénoncent une parodie de justice.

Michelle Martin a débuté son témoignage en se présentant comme une ancienne volontaire au sein de la fondation Hôtel Rwanda de Paul Rusesabagina. Devant les juges, elle a assuré avoir eu accès à des e-mails et des conversations qui prouvent que l’opposant évoluait au sein d’un réseau négationniste du génocide des Tutsi, et qu’il soutenait des rebelles dans le but de déstabiliser le gouvernement rwandais.

Mais à la fin de son audition, elle a révélé avoir été embauchée en 2012 par Kigali pour du soutien académique. Un peu plus tôt, la fille de Paul Rusesabagina avait publié sur Twitter un document attestant que le témoin s’était enregistré comme représentante d’un gouvernement étranger auprès des autorités américaines en 2013.

Ce document public, disponible sur le site du département de la justice américaine, comprend un contrat stipulant effectivement que Michelle Martin serait payée 5 000 dollars par mois pendant un an entre 2012 et 2013 par le gouvernement rwandais pour des services de consultance et de recherches au sujet de la diaspora rwandaise.

« C’est un agent payé par Kigali. Dès le départ, elle n’était pas indépendante » dénonce Carine Kanimba, la fille de Paul Rusesabagina.

Paul Rusesabagina, lui, n'était pas présent lors de cette audience. Lors de sa dernière comparution, il avait annoncé qu'il ne se présenterait plus devant les juges, estimant que son « droit à un procès équitable n'était pas respecté ». Mercredi 24 mars, la cour a décidé que le procès continuerait sans lui, mais qu'il était libre de revenir à tout moment. 

RFI



Le continent a été "attristé par la mort d'un révolutionnaire", a déclaré le président de la République démocratique du Congo (RDC), Felix Tshisekedi.

M. Magufuli est décédé la semaine dernière à la suite de complications cardiaques, à l'âge de 61 ans.

Son successeur, la présidente Samia Suluhu Hassan, s'est souvenue de lui comme d'un champion des pauvres et d'un homme religieux. "Il n'était pas seulement notre leader mais aussi un tuteur et un parent pour beaucoup... et un homme honnête", a déclaré la présidente. Surnommé le "bulldozer", M. Magufuli était populaire auprès de nombreux Tanzaniens qui approuvaient son style de gouvernance sans arrière-pensée. Ses détracteurs l'ont toutefois accusé d'être un autocrate et de réprimer la dissidence.

Il a également minimisé les effets du coronavirus et mis fin à la publication du nombre de cas et de décès dans le pays. Les opposants affirment que M. Magufuli est mort du Covid-19, mais cela n'a pas été confirmé.

Les dirigeants tanzaniens qui ont assisté aux funérailles et la majorité des milliers de personnes présentes au stade de Dodoma n'ont pas porté de masque facial ni observé la distanciation sociale - des mesures sanitaires dont le défunt président se moquait souvent. En revanche, les dirigeants en visite et d'autres délégations ont porté des masques.

Durant le week-end, des dizaines de milliers de personnes ont inondé les routes de Dar es Salaam, la plus grande ville du pays, pour lui rendre hommage. Dimanche, une bousculade a eu lieu dans le stade où le cercueil de M. Magufuli était exposé. Le nombre de victimes n'est pas encore connu. L'ex défunt président sera enterré vendredi dans sa ville natale de Chato, dans le nord-ouest de la Tanzanie.

Qu'ont dit les dirigeants africains ?

Le président du Mozambique, Filipe Nyusi, a déclaré que l'ancien président tanzanien "restera dans le cœur" de beaucoup.

Dans son oraison funèbre, le président du Malawi, Lazarus Chakwera, a qualifié M. Magufuli de "meilleur fils de l'Afrique" dont la "vie de service" restera dans les mémoires.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa l'a décrit comme un "véritable panafricaniste" qui n'avait pas honte d'être africain.

M. Ramaphosa a rappelé que l'ancien président était un "guerrier" contre la corruption et qu'il travaillait pour son peuple.

Il a également déclaré que le président tanzanien était un champion de la culture et des traditions africaines, notamment pour l'utilisation du swahili et la lingua franca de l'Afrique de l'Est, sur tout le continent.

"Le swahili a été introduit dans les écoles sud-africaines en hommage au défunt président John Magufuli qui a insisté sur son utilisation", a déclaré M. Ramaphosa.

Le président du Botswana, Mokgweetsi Masese, a déclaré que M. Magufuli était un "grand professeur", comme le président fondateur de la Tanzanie, Julius Nyerere.

"Même au Botswana, il attendait de nous que nous parlions le swahili... Nous aussi avons introduit le swahili dans nos programmes scolaires."

Dans son discours d'hommage, le président kényan, Uhuru Kenyatta s'est également adressé au successeur de M. Magufuli, en disant : "A toi ma sœur et maintenant mon homologue, la route t'a été montrée par notre frère le président Magufuli.

"La République démocratique du Congo et l'Union africaine sont ensemble attristées par le décès du révolutionnaire Dr John Magufuli. Nous prions pour les Tanzaniens. La RD Congo est avec vous dans cette période difficile", a déclaré le président Tshisekedi, qui est le président en exercice de l'Union africaine".

BBC Afrique



La Famille Présidentielle  s’était  jointe aux chrétiens de cette paroisse , dans la prière dominicale. Il les a invité à se faire dépister régulièrement du COVID-19, au moins une fois par semaine car, a t-il dit, les centres de dépistage volontaire ont été installés partout dans le pays, et le test est offert gratuitement.

Le Chef de l’Etat a en outre demandé à la population burundaise de suivre scrupuleusement les mesures barrières prises pour se prévenir de cette pandémie.

Son Excellence Evariste Ndayishime a substantiellement appuyé cette paroisse en chantier d’extension de l’église avec des tôles qu’elle  a besoin pour couvrir cette église et 200 sacs de ciment.

La Présidence



Le Rwanda à travers le Premier Ministre Edouard Ngirente était représenté ce lundi 22 mars à Dodoma en Tanzanie aux funérailles officielles de l’ancien Président tanzanien John Pombe Magufuli, décédé le 17 mars dernier des suites de problèmes cardiaques.

«Aujourd’hui, le Premier Ministre Edouard Ngirente a assisté, au nom du Président Kagame, aux funérailles d’État du défunt Président de la République-Unie de Tanzanie, S.E. Dr John Pombe Joseph Magufuli au Stade Jamuhuri à Dodoma, Tanzanie », affirme la Primature sur le réseau social tweeter.

La série des hommages officiels débutée le samedi 20 mars à Dar es Salam va se poursuivre dans plusieurs villes du pays, selon la volonté du gouvernement tanzanien. Ce lundi 22 mars, c’est le tour de la ville de Dodoma, devenue sous le mandat du Président Magufuli capitale politique et administrative de la Tanzanie, de rendre les derniers hommages au Président de la République décédé en plein exercice de ses fonctions à l’âge de 61 ans.

Au cours de la grande cérémonie publique ce lundi 22 mars 2021 au Stade National de Dodoma, le Premier Ministre rwandais Edouard Ngirente s’est incliné devant la dépouille mortelle du Président John Magufuli aux côtés des autres Chefs d’Etat et de Gouvernement africains, de la Présidente de la République tanzanienne Samia Suluhu Hassan, et du Président en exercice de l’Union Africaine Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

«Au nom du Président Paul Kagame, et au nom du peuple et de la République du Rwanda, je tiens à présenter nos plus sincères condoléances au peuple et au Gouvernement de la République-Unie de Tanzanie pour la perte du Chef patriotique, Son Excellence le Dr John Pombe Magufuli », a déclaré Edouard Ngirente. 

Le Premier Ministre Edouard Ngirente a poursuivi en disant que le Gouvernement rwandais  a eu le privilège de travailler en étroite collaboration avec le dirigeant décédé non seulement en tant que champion de l’intégration de la Communauté de l’Afrique de l’Est, mais aussi en tant que contributeur au renforcement des relations bilatérales entre le Rwanda et la Tanzanie.

«Son héritage restera toujours dans les mémoires», a dit en substance le Premier Ministre rwandais Edouard Ngirente dans son oraison funèbre. Lors de son élection pour le premier mandat en 2015, Magufuli a effectué son premier voyage à l’étranger au Rwanda quelques jours après avoir prêté serment.

Après Dodoma, la dépouille mortelle du Président John Pombe Joseph Magufuli sera aussi exposée à Zanzibar, Mwanza et Chato la province natale du défunt président où il sera inhumé dans l’intimité familiale à la fin de la semaine.

Après l’annonce du décès de  John Magufuli, le Président rwandais Paul Kagame a dit qu’il était attristé par la perte d’un « frère et ami » qui venait de passer plus de cinq années à la tête de cet Etat voisin du Rwanda.

«Je suis attristé par la perte de mon frère et ami, le Président Magufuli. Sa contribution à son pays et à notre région ne sera pas oubliée. Mes plus sincères condoléances à sa famille et au peuple tanzanien. Le peuple rwandais est aux côtés de la Tanzanie pendant cette période difficile », a écrit le Président Kagame sur son compte twitter.

Par solidarité avec le peuple tanzanien, un deuil national a été décrété au Rwanda depuis jeudi 18 mars jusqu’à l’inhumation du défunt chef de l’Etat. Les drapeaux du Rwanda et de la Communauté d’Afrique de l’Est sont mis en berne sur tout le territoire rwandais, y compris sur tous les édifices des missions diplomatiques rwandaises à l’étranger.

Né le 29 octobre 1959, John Pombe Magufuli est le cinquième président de la Tanzanie depuis son accession à l’indépendance en 1961. Élu à la présidence de la république pour la première fois en octobre 2015 avec 58% des voix, il sera réélu avec plus de 84% des voix, lors d’un scrutin contesté en octobre 2020. Il est décédé à l’âge de 61 ans alors qu’il venait de commencer, il y a quelques mois, son second mandat.

Le Rwanda et la Tanzanie sont deux pays voisins et membres de la Communauté d’Afrique de l’Est qui comprend également le Kenya, l’Ouganda, le Soudan du Sud et le Burundi.

Agence Rwandaise d'Information

A la Une - الإثنين, 22 آذار/مارس 2021 11:16

Afrique: les 10 pays les plus libres et démocratiques



Deux classements de référence signalent le recul de la démocratie partout dans le monde en 2020. En Afrique, les 10 pays les plus démocratiques ne comprennent plus le Bénin, mais intègrent le Malawi.

« Une lutte sans leaders pour la démocratie », tel est le titre peu complaisant du dernier rapport annuel de Freedom House. Ce think tank américain et indépendant mesure l’évolution des libertés publiques et de la démocratie dans le monde. Son classement, publié le 11 mars, s’inquiète d’un déclin général en 2020 sur fond de Covid-19.

L’Afrique n’échappe pas à la tendance globale, avec très peu de champions en progrès, selon les paramètres de Freedom House. Le Cap-Vert fait exception, avec un score de 92 sur 100, meilleur que celui de la France (90). L’archipel lusophone est suivi par deux autres États insulaires : Maurice affiche le même résultat que la Grèce (87) et São Tomé-et-Principe (84) devance d’un point les États-Unis.

Viennent ensuite le Ghana (82), ex æquo avec la Pologne et l’Afrique du Sud (79), trois points de plus qu’Israël. La Namibie et les Seychelles (77) font mieux que le Brésil (74), tandis que le Botswana (72), le Sénégal et la Tunisie (71) figurent un cran au-dessus de la Hongrie (69) et de l’Inde (67).   

Mali, Bénin et Sénégal en net recul

Le Mali voit sa note dégringoler de 11 points, passant de 44 sur 100 en 2019 à 33 en 2020, année d’un nouveau coup d’État à Bamako. Le Bénin accuse quant à lui aussi le plus net recul, de 14 points, avec un score tombé de 79 à 65 entre 2019 et 2020, ce qui lui vaut de disparaître des dix premières démocraties en Afrique et de perdre le label de « pays libre ».

De son côté, le Sénégal, autre « vitrine » de la démocratie en Afrique, dévisse de sept points entre 2017 et 2020 et ne fait plus partie des pays « libres », au nombre de 9 seulement en Afrique. Le Sénégal retombe comme l’Inde en 2020 dans le lot des nations « partiellement libres », aux côtés du Malawi (66), Madagascar (60) et du Burkina Faso (54), ou encore des nombreux États qui n’ont pas la moyenne démocratique chez Freedom House, comme le Kenya (48), le Nigeria (45) et la Côte d’Ivoire (44).

Enfin, parmi les pays dits « non libres », se démarquent certaines des nations les plus peuplées d’Afrique : Éthiopie (22), République démocratique du Congo (20) et Égypte (18). D’autres pays stratégiques, qui jouent des rôles clés dans leurs sous-régions, comme le Rwanda (21), le Tchad (17) ou le Cameroun (16), se distinguent, eux aussi, par leurs penchants autoritaires. Au plus bas, l’Érythrée et le Soudan du Sud (2) se retrouvent entre la Corée du Nord (3) et la Syrie (1).

Le Malawi entre dans la danse

Un autre classement de référence, le Democracy Index du bureau d’études londonien The Economist Intelligence Unit (EIU), estime lui aussi que la « démocratie a connu une très mauvaise année » en 2020, avec un « recul sans précédent dû à la pandémie ». Il révèle à peu près le même palmarès africain, mais dans un autre ordre, en raison de modes de calcul différents et d’une liste plus courte de pays analysés (167, contre 210 pour Freedom House).

Maurice occupe le 20e rang mondial, entre le Costa Rica et le Japon, et reste le seul pays d’Afrique qualifié de « démocratie complète » par l’EIU, au même titre que la Norvège ou la Finlande. Arrivent ensuite, dans la section des « démocraties défectueuses », le Cap-Vert (32ᵉ) et le Botswana (33ᵉ), tous deux classés entre la République tchèque et Chypre. L’Afrique du Sud (45ᵉ) et la Tunisie (54ᵉ) sont suivies respectivement par la Colombie et les Philippines. Viennent ensuite la Namibie (58ᵉ), le Ghana (59ᵉ) et le Lesotho (64ᵉ), tandis que le Malawi (82ᵉ) et Madagascar (85ᵉ) se hissent dans le Top 10, mais font partie des « régimes hybrides ».

Il faut noter que le Malawi a gagné cinq places en 2020 en raison de la décision de sa Cour constitutionnelle d’annuler en 2019 les résultats d’une élection présidentielle contestée, de nouveau organisée en juin 2020 dans des conditions plus transparentes. Le Malawi et Madagascar font partie des cinq rares pays d’Afrique à avoir progressé en 2020 selon l’EIU. Ni le Sénégal (86ᵉ) ni le Bénin (102ᵉ) ne figurent plus dans le Top 10 africain du Democracy Index, malgré leur longue réputation d’ouverture, de liberté d’expression, de respect du nombre de mandats présidentiels et d’alternances démocratiques.

Déclin du Mali et du Togo

Le Mali accuse le plus fort déclin mondial en 2020. Il perd 11 places et tombe au 111ᵉ rang, juste après le Nigeria et la Côte d’Ivoire. Avec l’Algérie et le Burkina Faso, le Mali passe par ailleurs de la catégorie des « régimes hybrides » à celle des « régimes autoritaires », tombant aussi dans la liste des pays « non libres » de Freedom House. Explication de l’EIU : « Le Mali n’a pas le plein contrôle de son territoire et l’insécurité rampante a provoqué un coup d’État en août 2020, par des officiers lésés par le manque de progrès contre les insurgés jihadistes. Une junte a mis en place un gouvernement de transition, annulant les résultats des législatives du mois de mars, largement libres et transparentes. »

L’autre grande chute africaine constatée en 2020 est celle du Togo, qui perd 15 places pour se classer 141ᵉ, entre Cuba et le Cameroun, « en raison d’une élection profondément entachée d’irrégularités et de la répression de l’opposition qui a suivi ».

Les restrictions dues au Covid-19 contribuent aux mauvais résultats de l’Afrique. L’EIU épingle ainsi le Nigeria, « où plus de citoyens sont morts des tirs de la police que du coronavirus lors des premières semaines du confinement ». Des émeutes se sont produites en Angola et en Ouganda, deux pays où la participation politique n’est pas élevée, à cause des restrictions sanitaires. La dernière élection présidentielle en Ouganda, avec des contraintes sanitaires « appliquées de manière disproportionnée à l’opposition », montre selon l’EIU comment les « autocrates prennent l’excuse de nouvelles menaces telles que le coronavirus pour réprimer l’opposition et s’accrocher au pouvoir en temps de crise ». 

RFI

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