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Destitution de tous les comptables communaux du pays, remplacement de tous les percepteurs d’impôts et taxes, lancement de la campagne de collecte des taxes et impôts appelée « mois témoin », le ministère de l'Intérieur de la Sécurité Publique et du Développement Communautaire, Gervais Ndirakobuca, n’y va pas par quatre chemins. Des mesures suffisantes pour lutter contre la corruption ? PARCEM salue ces mesures mais trouve qu’il reste beaucoup à faire.

« Depuis un certain temps le ministère de l'Intérieur de la Sécurité Publique et du Développement Communautaire a montré de l'énergie et de la volonté pour réussir là où les autres ont échoué ou n'ont pas tenté de faire bouger les lignes », indique Faustin Ndikumana, directeur national de l’Association Parole et action pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités (PARCEM).   

L’organisation se dit surprise et déçue de constater qu’une grande manne des finances publiques s'évaporait dans les poches de nos compatriotes dont les esprits se sont égarés. « Les chiffres parlent, le manque à gagner est sidérant et donne du tournis. » Pour rappel, sur base de résultats de la campagne de collecte des taxes et impôts appelée « mois témoin », il s’est avéré que plus d’1,8 milliards de BIF sont détournés chaque mois d’où la destitution de tous les comptables communaux du pays. « Alors que des milliards des francs burundais étaient détournés, plusieurs communes affichent une faiblesse institutionnelle notoire dans leur fonctionnement. Certaines ne pouvaient même pas payer les salaires de leurs agents à temps ou accusaient des arrières de paiement énormes. »

Quid des causes et des pistes de solutions ?

PARCEM trouve que la corruption dans toutes ses formes a pignon sur rue et gangrène le fonctionnement des rouages de l'Etat de façon ahurissante. « Des réseaux de corrupteurs et de corrompus se sont déjà constitués et se considèrent comme indéboulonnables dans le pillage sans vergogne des caisses de l'Etat. » D’après cette organisation, beaucoup de Burundais ont déjà érigé, en mode de travail, des pratiques illicites sous forme de vampirisme. Le travail honnête n'est plus à l'honneur.

Selon PARCEM, la cause d'une telle situation est le laisser-aller et l’impunité. Et d’ajouter que la mentalité et la pratique qui veut que l'obtention d'un poste public soit une récompense au militarisme et devient un boulevard pour tout faire dans l'impunité. « PARCEM juge qu'un gouvernement responsable, doit prendre des mesures fortes, courageuses et audacieuses. »

Que faire alors ? « Comme les administrateurs sont les premiers gestionnaires des affaires de la commune, ils ne peuvent pas être étrangers à ce circuit d'où ceux qui ont été reconduits doivent démissionner ou subir le même sort », propose Faustin Ndikumana. Il trouve qu’il faut professionnaliser d'avantage le système de collecte des taxes au niveau du recrutement, de la formation ainsi que les moyens logistiques pour que le niveau atteint à travers la campagne « mois témoin » ne recule pas.

Faustin Ndikumana trouve qu’il faut concevoir une stratégie globale de lutte contre la corruption au niveau macro politique qui intègre tous les ministères, hauts cadres de l'Etat, société civile et secteur privé pour créer une sorte de synergie nationale anti – corruption. Il faut également sensibiliser la population et les administratifs pour changer de mentalité vis-à-vis du respect de la chose publique.

Une autre stratégie est la mise à contribution des services techniques gouvernementales comme inspection générale de l'Etat, les inspections des finances communales, la Cour des comptes en leur dotant des moyens humains et matériels suffisants ainsi qu'un soutien politique nécessaire car des fois elles émettent des rapports pertinents mais dont la gestion politique laisse à désirer.

De plus, il faut prendre des stratégies conséquentes en amont pour une transparence dans la gestion des fonds collectés surtout au niveau de la gestion des marchés publics et enrichissement illicite des gestionnaires des deniers publics.

Faustin Ndikumana recommande que la loi soit observée dans le processus de licenciement ou de limogeage de ces agents concernés. « Toutefois, il faut éviter que les partis politiques d'origine des cadres affectés dans les fonctions soient leurs boucliers protecteurs à travers le contrat ‘’Je te finance et tu me protèges’’ d'où il faut séparer les affaires du parti politique au pouvoir de celles de l'administration », conclut-il.

Gaudence Uwineza |pam Bujumbura

 



(Agence Ecofin) - Au Rwanda, le secteur avicole est en plein développement. L’augmentation de la consommation par habitant offre ainsi de nombreuses opportunités de croissance pour les entreprises actives sur ce segment.

La société britannique d’investissement AgDevCo active dans le secteur agroalimentaire en Afrique subsaharienne a annoncé aujourd’hui un investissement sous forme mezzanine d’un montant de 3 millions $ dans l’entreprise avicole rwandaise Uzima Chicken.

Cette enveloppe qui est composée d’un prêt et d’un apport en capital servira essentiellement à financer l’expansion de la compagnie. Elle ambitionne notamment d’augmenter à terme sa capacité de production à près de 10 millions d’oiseaux par an afin de desservir les autres pays de la région des Grands Lacs.

L’entreprise compte également accroître ses efforts pour renforcer sa présence sur l’ensemble des maillons de la chaîne avicole. Dans le cadre de cette stratégie, Uzima Chicken investit actuellement dans une unité d’écloserie moderne dans le district de Bugesera.  

« AgDevCo nous a soutenus avant l’éclosion de notre premier poussin au Rwanda. 4 ans plus tard, nous sommes heureux de renforcer à nouveau notre relation avec AgDevCo. », indique David Ellis, cofondateur de Uzima Chicken. 

L’entreprise s’est lancée sur le marché rwandais en 2017 et opère également en Ouganda. Elle bénéficie d’une assistance technique de AgDevCo dans la formation d’un réseau de vétérinaires et fournit actuellement des poulets de la race Sasso.

A la Une - الثلاثاء, 13 نيسان/أبريل 2021 10:42

RDC: la liste complète du nouveau gouvernement congolais



Voici la liste complète du nouveau gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) nommé lundi par une ordonnance signée par le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et lue à la télévision d’État (RTNC) par le porte-parole du président, Henri Kasongo Mwema Yamba-Yamba. Il compte 56 membres dont quatorze femmes.

* Premier ministre: Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge

* Vice-Premiers ministres et ministres de:

– Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières: Daniel Aselo Okito Wankoy

– Affaires étrangères: Christophe Lutundula Apala

– Fonction publique, Modernisation de l’administration et Innovation du service public: Jean-Pierre Lihau Ebua

– Environnement et Développement durable: Mme Ève Bazaiba Masudi, issue du Mouvement de Libération du Congo (MLC)

* Ministres d’Etat:

– Justice et gardes des sceaux: Mme Rose Mutombo Kiese

– Infrastructures et Travaux publics: Alexis Gizaro Muvuni

– Portefeuille: Mme Adèle Kahinda Mayina

– Plan: Christian Mwando Nsimba

– Budget: Aimé Boji Sangara

– Urbanisme et Habitat: Pius Muabilu Mbayu Mukala

– Développement rural: François Rubota Masumbuko

– Entreprenariat, Petites et moyennes entreprises: Eustache Muhanzi Mubembe

– Aménagement du territoire: Guy Loando Mboyo

* Ministres:

– Défense nationale et Anciens combattants: Gilbert Kabanda Rukemba

– Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST): Tony Mwaba Kazadi

– Santé publique, Hygiène et prévention: Jean-Jacques Bungani Mbandai

– Finances: Nicolas Kazadi Kadima

– Transports et Voies de communication et de désenclavement: Chérubin Okende Senga

– Agriculture: Désiré Nzinga Bilihanze

– Pêche et Elevage: Adrien Bokele Djema

– Économie nationale: Jean-Marie Kalumba Yuma

– Industrie: Julien Paluku Kahongya (maintenu)

– Intégration régionale: Didier Mazenga Mukanzu

– Enseignement supérieur et universitaire: Muhindo Nzangi

– Recherche scientifique et Innovation technologique: José Mpanda Kabangu

– Hydrocarbures: Didier Budimbu Ntubuanga

– Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies de l’Information et de la Communication (PT-Ntic): Augustin Kibassa Maliba Lubalala (maintenu)

– Numérique: Désir-Casimir Kolongele Eberande

– Emploi, travail et prévoyance sociale: Mme Ndusi Ntembe

– Affaires foncières: Aimé Sakombi Molendo

– Ressources hydrauliques et Électricité: Olivier Mwenze Mukaleng

– Droits humains: Albert Fabrice Puela

– Genre et Famille: Mme Gisèle Ndaya Luseba

– Commerce extérieur: Jean Lucien Bussa Tongba (maintenu)

– Mines: Antoinette N’Samba Kalambayi

– Communication et Médias (et porte-parole du gouvernement): Patrick Muyaya Katembwe

– Affaires sociales, Actions humanitaires et Solidarité nationale: Modeste Mutinga Mutushayi

– Formation professionnelle et Métiers: Mme Antoinette Kipulu Kabenga

– Jeunesse, initiation à la nouvelle citoyenneté et Cohésion nationale: Yves Bunkulu Zola

– Sport et Loisirs: Serge Tshembo Nkonde

– Tourisme: Modero Nsimba Matondo

– Culture, arts et patrimoine: Mme Catherine Katumbu Furaha

– Relation avec le Parlement: Mme Anne-Marie Karume Bakaneme

– ministre près le Président de la République: Mme Nana Manuanina Kihimba

– ministre déléguée près le ministre des Affaires sociales, Actions humanitaires, et Solidarité nationale chargé des personnes vivant avec handicap et autres personnes vulnérables: Mme Irène Esambo Diata

* Vice-ministres:

– Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières: Jean-Claude Molipe Mandongo

– Affaires étrangères: Samy Adubango Ahoto

– Justice: Amato Bahibazire Mirindi

– Plan: Crispin Mbadu Panzu

– Budget: Mme Elysée Bokumuamua Maposo

– Défense nationale: Séraphine Tulugu Kutuna

– Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST): Mme Aminata Namasiya Bazego

– Santé publique et Prévention: Mme Véronique Kilumba Nkulu

– Finances: Mme Nsele Onyege

– Transport et Voies de communication: Marc Ekila Likombio

– Mines: Godard Motemona Gibolum

La Libre Afrique

A la Une - الأحد, 11 نيسان/أبريل 2021 12:02

Le bureau de l’ONU au Burundi fermera finalement le 31 mai



Le bureau de l’envoyé spécial de l’Onu au Burundi, que ce pays voulait supprimer au 31 décembre 2020, fermera finalement le 31 mai, a annoncé dans une lettre récente au Conseil de sécurité le secrétaire général de l’Organisation. Sujet éminemment politique, la présence de l’Onu au Burundi a suscité pendant des années des tensions entre l’Organisation et les autorités burundaises, qui contestaient le fait que leur pays soit sous observation du Conseil de sécurité.

En novembre, le gouvernement burundais avait signifié à l’Onu que son bureau dans le pays serait « fermé et liquidé au 31 décembre 2020 », rappelle le chef de l’Organisation, Antonio Guterres, dans sa lettre publiée jeudi.

« Il a ensuite accepté d’accorder le temps nécessaire pour que le processus se déroule conformément aux meilleures pratiques et dans le plein respect des règles et règlements de l’Organisation », ajoute-t-il.

Après des concertations en janvier et février, « le secrétariat (des Nations unies) et le gouvernement burundais sont convenus que le bureau de l’envoyé spécial fermerait le 31 mai 2021 et que sa liquidation serait achevée le 30 juin 2021 », indique Antonio Guterres.

En 2020, le chef de l’Onu avait réclamé le maintien de ce bureau au Burundi pour un an supplémentaire. Dans une déclaration adoptée à l’unanimité, le Conseil de sécurité avait appelé en fin d’année dernière le Burundi « à coopérer » avec l’Onu en faveur de la réconciliation nationale et d’un Etat de droit.

« Il y a un travail important à faire pour faire progresser la réconciliation nationale, la promotion de l’Etat de droit et d’un système judiciaire indépendant et efficace », avait notamment souligné le Conseil dans sa déclaration.

Il avait aussi jugé nécessaire de faire ce travail pour « la préservation de l’espace démocratique et le respect des libertés fondamentales, telles que la liberté d’expression, y compris pour les membres de la presse et les acteurs de la société civile, consolidation de la paix, cohésion sociale et développement », en s’inquiétant de la poursuite de violations des droits humains.

Après la fermeture du bureau de l’Onu, le Burundi devrait continuer à être suivi par les Nations unies via leur envoyé spécial pour la région des Grands Lacs, le Chinois Huang Xia.

En 2015, le Burundi avait été plongé dans une crise politique meurtrière marquée par des violations massives des droits humains, déclenchée par la volonté du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat controversé. Le général Évariste Ndayishimiye a été élu le 20 mai 2020 à la tête du pays, succédant à Pierre Nkurunziza, décédé le 9 juin.

AFP



L'historien français Vincent Duclert a remis au Président rwandais Paul Kagame le rapport préparé par «la Commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda et au génocide des Tutsi (1990-1994)».  

«Le Président Kagame a reçu l’historien français Vincent Duclert, qui a présenté le rapport intitulé « La France, le Rwanda et le génocide contre les Tutsi ». Le rapport a été commandé par le Président Emmanuel Macron il y a deux ans et a été réalisé par une équipe de 13 chercheurs et historiens », indique un tweet de la présidence rwandaise.

Vincent Duclert a rencontré le Chef de l’Etat rwandais hier en pleine commémoration du génocide. L’occasion pour l’universitaire français de communiquer officiellement au Président Kagame le rapport réalisé par la commission qu’il a présidée depuis avril 2019.

Dans son discours du 7 Avril, premier jour de cent jours des commémorations du génocide qui ont lieu chaque année, le Chef de l’Etat rwandais  a salué un “changement” qui “montre un désir même chez les dirigeants en France d’avancer avec une bonne compréhension de ce qu’il s’est passé.”

“L’important est de continuer à travailler ensemble à documenter la vérité. C’est la vérité”, a-t-il poursuivi. “Le Rwanda aura aussi son mot à dire dans un avenir proche, peut-être lors de la troisième semaine de ce mois”, a-t-il indiqué, en référence à un rapport sur le sujet mené par une commission rwandaise, commandé en 2017. “Les conclusions (de ce rapport) vont dans la même direction”

Ce volumineux rapport a été remis le 26 Mars dernier au Président français Emmanuel Macron qui a salué «le remarquable travail scientifique» accompli par la Commission coordonnée par le Professeur Vincent Duclert à sa demande. Selon le rapport, les autorités françaises de l’époque portent “des responsabilités lourdes et accablantes” dans la dérive ayant abouti au Génocide des Tutsi en 1994. Les responsabilités sont avant tout “politiques”, avec un “aveuglement” face au “régime raciste, corrompu et violent” du Président hutu Juvénal Habyarimana et ce malgré des “alertes”. 

Les responsabilités sont également “intellectuelles”, avec selon le texte une “obstination” à défendre une lecture ethnique du conflit rwandais dans les années précédant le génocide.  Est pointée l’incapacité des décideurs à penser le génocide et à le distinguer des massacres de masse, notamment. L’action de la France au Rwanda à cette époque est ainsi présentée comme une “faillite”. Selon le rapport, “rien ne vient démontrer” toutefois qu’elle s’est rendue “complice”

Après avoir reçu le rapport, le Chef de l’Etat français a «encouragé la poursuite du travail de connaissance et de mémoire sur le génocide des Tutsi ». Dans la foulée,  la France a annoncé l’ouverture d’importantes archives sur le rôle de la France au Rwanda, dont celles de l’ancien président socialiste François Mitterrand et celles de son Premier ministre de l’époque Edouard Balladur (droite), pour faire avancer la “vérité historique” sur le génocide de 1994. Cette ouverture était attendue depuis des années et marque un pas supplémentaire dans la politique mémorielle du président Emmanuel Macron.

La France où ont trouvé refuge nombre de génocidaires présumés s’engage aussi à les traduire en justice. La France «poursuivra ses efforts en matière de lutte contre l’impunité des personnes responsables de crimes de génocide », indique un communiqué la présidence française. Si un certain nombre de génocidaires ont été condamnés au Rwanda, par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), et à l’étranger, beaucoup continuent d’échapper à la justice. Le Rwanda a ainsi adressé au moins 48 demandes d’extradition à la France, premier pays européen avant la Belgique (40 demandes).

Le Président français a également souligné que ce rapport sera partagé avec les autorités rwandaises, à travers sa publicité, et à l’ensemble du peuple rwandais dont la France salue la dignité et la capacité de réconciliation.

 «Nous espérons que ce rapport pourra mener à d’autres développements dans notre relation avec le Rwanda» et que, «cette fois, la démarche de rapprochement pourra être engagée de manière irréversible», a réagi la présidence française.

Dans ce cadre, le retour d’un Ambassadeur de France à Kigali «dans les prochains mois » serait « un pas supplémentaire» vers une normalisation, a-t-elle précisé. Même si la France a rouvert une Ambassade à Kigali, le poste d’Ambassadeur est vacant depuis 2015.

Emmanuel Macron s’exprimera «le moment venu» sur les enseignements qu’il tire du rapport, a indiqué la présidence. Emmanuel Macron a prévu d’effectuer une visite officielle à Kigali entre avril et mai, pendant la période hautement symbolique de la commémoration du génocide des Tutsi au Rwanda.

La commission d’historiens dirigée par Vincent Duclert a été mise en place en 2019 par Emmanuel Macron pour faire la lumière sur le rôle de Paris, en lui offrant l’accès à l’ensemble des archives françaises, dont certaines n’avaient pas été ouvertes à la consultation. La commission Duclert a conclu à « un ensemble de responsabilités, lourdes et accablantes », au sein de l’Etat français. Mais ce rapport écarte l’idée d’une complicité de génocide.

Depuis son arrivée au pouvoir en Mai 2017, le président français a entamé un rapprochement diplomatique avec son homologue rwandais Paul Kagame. Un dégel amorcé après plusieurs années de tensions à cause d’un litige sur le génocide. Le Rwanda accuse la France d’avoir soutenu activement le régime génocidaire avant, pendant et après le génocide des Tutsi du Rwanda en 1994 qui fut le plus rapide et le plus atroce de l’histoire.

Agence Rwandaise d'Information

A la Une - السبت, 10 نيسان/أبريل 2021 16:43

Burundi : Justice pour Ernest Manirumva !



Dans une lettre ouverte au président de la République, Evariste Ndayishimiye, plus de 15 organisations de la société civile, burundaises et internationales, sollicitent son intervention dans le dossier de l’assassinat d’Ernest Manirumva, ancien vice-président de l’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques (Olucome). Ce dernier a été assassiné le 9 avril 2009 à son domicile sis à Mutanga Sud en Mairie de Bujumbura.    

« Quelques mois avant son assassinat, Ernest Manirumva avait, à plusieurs reprises, été menacé de mort par téléphone ou au moyen de tracts déposés à son bureau. Des menaces avaient également été exercées à l’encontre de membres et employés de l’Olucome, afin que ceux-ci abandonnent certains dossiers, dont ceux concernant le détournement de fonds publics et l’affaire de l’avion présidentiel Falcon 50 », indiquent ces organisations.

Elles citent le rapport de l’Observatoire pour la Protection des Défenseurs des Droits de l’Homme (partenariat OMCT-FIDH) qui cite le rapport final du groupe d’experts des Nations unies sur la République Démocratique du Congo : « Il est établi que durant les mois précédant son assassinat, Ernest Manirumva enquêtait sur un trafic d’armes qui aurait révélé des malversations et des détournements par des hauts gradés au sein de la police nationale. Ses recherches l’ont en effet conduit à constater que de nombreuses armes, commandées et payées par le ministère de la Sécurité publique, ne parvenaient jamais dans les stocks de l’armée et de la police. Selon les informations recueillies par le vice-président de l’OLUCOME, ces armes étaient acheminées à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) où elles étaient remises aux Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), groupe armé pro-hutu en conflit contre les forces armées rwandaises et congolaises. »

D’après ces organisations, cette affirmation est soutenue par le constat qu’un dossier de classement vide, maculé de sang, a été trouvé sur le lit d’Ernest Manirumva, ainsi que des traces d'effraction dans un bureau où il travaillait comme consultant au ministère de l'Agriculture. « Ces constats, ajoutés au fait que rien d’autre n’ait été volé, laissent penser que les meurtriers étaient à la recherche de documents sensibles appartenant au défunt. »

Des hauts gradés de la police soupçonnés

Après l’assassinat de Manirumva, la police a ouvert une enquête et trois commissions d’enquête constituées de Burundais ont été mises sur pied. Le rapport de la 3ème commission d’enquête a recommandé au procureur général : d’auditionner Gabriel Nduwayo alias Sésé qui, au moment des faits, était agent de la Société de gestion des stations de lavage de café - Sogestal Kirundo-Muyinga; d’auditionner et confronter David Nikiza et Albert Bisaganya (commissaire et commissaire adjoint chargés de la police de sécurité intérieure au moment de la commission du crime) et Godefroid Barampanze, (commissaire municipal de la police en Mairie de Bujumbura au moment des faits).

Selon la commission, cela « pourrait permettre de déterminer la responsabilité de chacun au regard de leurs déclarations contradictoires. »

La 3ème commission avait recommandé également l’obtention de certains relevés téléphoniques du commissaire de police David Nikiza et du Général Adolphe Nshimirimana.  

A l’époque, le président de la République de l’époque, feu Pierre Nkurunziza, avait déclaré qu’en cas de besoin, la justice burundaise ferait appel à l’appui des partenaires étrangers afin de mener des investigations professionnelles et de retrouver les criminels. C’est dans ce cadre que des experts du Federal Bureau of Investigation (FBI) ont enquêté sur cet assassinat. « Au cours des enquêtes qu’ils ont menées, les experts du FBI ont procédé à des prélèvements ADN sur l’arme du crime et dans le minibus blanc de marque Hiace dans lequel la dépouille d’Ernest Manirumva avait été déplacée la nuit du crime. Ces prélèvements ne correspondent à aucune des personnes qui avaient été arrêtées par la police. »

Lesdits experts avaient alors recommandé aux autorités burundaises d’interroger et de prélever des échantillons ADN sur plusieurs hauts gradés de la police : Général Adolphe Nshimirimana, Général Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika, Colonel David Nikiza, Major Désiré Uwamahoro, Capitaine Pacifique Ndikuriyo, Commissaire municipal adjoint Nininahazwe, Adjudant Major Nkundimana, Officier de police Jean-Marie Niyonzima, Officier de police Nzisabira ( agent de transmission du commissaire David Nikiza et tous les membres de l’unité de police dirigée par Gervais Ndirakobuca.

« Aucune des recommandations n’a été suivie, qu’elles aient été émises par la 3ème commission d’enquête ou par le FBI. Cela n’a pas empêché la tenue d’un simulacre de procès, dénoncé par les avocats de la partie civile et une des parties condamnées. »

Et la justice se bouche les oreilles

En 2013, d’après ces organisations, un pourvoi en cassation avait été introduit à la Cour suprême par l’Olucome contre l’arrêt 402 rendu par la cour d’appel de Bujumbura le 22 mai 2012. Depuis cette date, l’affaire a été fixée à deux reprises en audience publique par la chambre de cassation de la Cour Suprême, et l’ensemble des audiences ont été remises à des dates ultérieures. La dernière audience, fixée au 4 septembre 2014, a été remise sine die jusqu’à ce jour.

L'Olucome a déjà adressé quatre correspondances au président de la Cour Suprême pour rappeler le dossier sans obtenir de réponse. En janvier 2020, cette organisation a encore une fois sollicité la fixation de cette affaire devant la Cour de cassation mais en vain.

« L’incapacité de l’appareil judiciaire à enquêter objectivement aux fins de poursuivre les auteurs du crime a abouti à une parodie judiciaire, traduite par la désignation d’un coupable en la personne de M. Hilaire Ndayizamba. Ce dernier croupit en prison depuis le début de l’enquête mais ne sert probablement que de bouc émissaire pour un crime commandité et exécuté par d’autres personnes. Le refus émis par certaines autorités de poursuivre le traitement médical du détenu risque par ailleurs d’aggraver sa santé déjà fragile et précarisée par les conditions de détention actuelles. »

Sur ce, le président Evariste Ndayishimiye est exhorté à soutenir une enquête indépendante qui va aboutir à un procès équitable contre toute personne soupçonnée de responsabilité pénale dans l’assassinat de feu Ernest Manirumva, y compris ceux qui auraient ordonné, sollicité ou encouragé la commission de ce crime. Ces organisations lui demandent également de mettre fin à l’impunité des crimes commis au Burundi par la promotion de l’indépendance de la justice et la revue du cadre légal pour accorder à la justice les compétences de juger tous les présumés coupables. De plus, elles exhortent le président à mettre en place, en concertation avec la société civile et les autres parties prenantes, un mécanisme national de protection des défenseurs des droits humains pour garantir leur sécurité et les encourager à appuyer les institutions de l’Etat dans la promotion de l’état de droit.

Steve Baragafise |pam Bujumbura 

A la Une - الخميس, 08 نيسان/أبريل 2021 10:59

RDC : 1 Congolais sur 3 en insécurité alimentaire !



Vingt-sept millions de personnes sont en « insécurité alimentaire aiguë », selon l’ONU
Vingt-sept millions de personnes, soit un tiers de la population de la République démocratique du Congo, souffrent d’insécurité alimentaire aiguë, ont alerté mardi l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM). « Le nombre de personnes touchées par une insécurité alimentaire aiguë en RDC est estimé à 27,3 millions, soit une sur trois, dont près de sept millions aux prises avec des niveaux d’urgence de faim aiguë« , selon un communiqué conjoint des deux agences de l’ONU.
Ces chiffres font de la RDC, pourtant pourvue d’immenses ressources naturelles, le pays qui compte « le plus grand nombre de personnes ayant un besoin urgent d’assistance en matière de sécurité alimentaire au monde », notent le PAM et la FAO.
« Nous ne pouvons pas laisser les enfants se coucher le ventre vide et les familles sauter des repas pendant une journée entière« , a déclaré Peter Musoko, représentant du PAM en RDC.
« Le conflit reste une cause clé de la faim« , soulignent les deux agences: les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Tanganyika, dans l’Est, ainsi que la région du Kasaï (centre), théâtre d’un récent conflit, font partie des plus durement touchées.
Le marasme de l’économie de la RDC et l’impact du Covid-19 aggravent encore la situation, selon la FAO et le PAM.
« Les déplacés, les réfugiés, les rapatriés, les familles d’accueil et les personnes touchées par les catastrophes naturelles (inondations, glissements de terrain, incendies) ainsi que les ménages dirigés par des femmes« , sont les plus touchées, selon le communiqué.
Les populations pauvres des zones urbaines et périurbaines et celles qui vivent dans des zones enclavées sont également concernées par cette situation de famine.
La FAO et le PAM ont appelé à une intervention urgente pour intensifier le soutien aux Congolais dans les zones de crise.
Le PAM a indiqué avoir besoin de 662 millions de dollars en 2021 pour éviter que des millions de personnes parmi les plus vulnérables ne s’enfoncent encore dans l’insécurité alimentaire.
La Libre Afrique
A la Une - الخميس, 08 نيسان/أبريل 2021 10:54

La France ouvre ses archives sur le génocide des Tutsis au Rwanda



Le Rwanda marquait ce mercredi le 27e anniversaire du début du génocide des Tutsis le 7 avril 1994. Ce jeudi, la France ouvre ses archives. Les documents sont mis à disposition du public à partir de ce jeudi 8 avril par les Archives nationales. Ils permettent de mieux comprendre la position des autorités françaises de l'époque, qui étaient jusqu'à il y a quelques jours un sujet explosif entre Paris et Kigali.

Plus de 8 000 pièces sont désormais accessibles à tous. Les archivistes parleront plutôt de 2m20 de rayonnage, situés sur le site de Pierrefitte, au nord de Paris.

Les archives liées au président Mitterrand et à son Premier ministre Edouard Balladur, entre 1990 et 1994 étaient déjà sur place, mais classifiées. Les autres proviennent d'autres services d'archives ; des ministères des Affaires étrangères ou de la Défense, par exemple.

Ces derniers documents ont tous servi de source à la rédaction du rapport Duclert, qui a été rendu fin mars au président Macron et qui souligne les responsabilités « lourdes et accablantes » de la France.

L'historienne Chantal Morelle a participé à ces travaux. « La plupart de ces archives étaient classifiées, c’est-à-dire qu’elles n’étaient pas accessibles au public. Il y avait des télégrammes, des notes des cabinets, des fiches de la DGSE, des instructions de l’armée… C’est extrêmement divers et c’est quelque chose de très précieux et dont nous ne voudrions pas avoir l’exclusivité pendant encore 30-40-50 ans. »

N'importe qui peut les consulter, mais il faut se rendre sur place... à Pierrefite. Ces documents ne seront pas mis en ligne. Ils contiennent de nombreuses identités. Le règlement européen de protection des données, le RGPD, empêche leur publication sur la Toile.

RFI



Mutsindashyaka Théoneste  a présenté une copie de ses lettres de créance l’accréditant en tant qu’Ambassadeur du Rwanda au Congo-Brazzaville.

Le diplomate rwandais a remis la copie de ses lettres de créance au Ministre congolais des Affaires étrangères Jean Claude Gakosso au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée dans le strict respect des  directives de lutte contre la COVID-19.

L’Ambassadeur Mutsindashyaka Théoneste  s’est entretenu avec le ministre Jean-Claude Gakosso sur les relations cordiales et la coopération existantes entre les deux pays dans différents domaines.

Mutsindashyaka a été Maire de la ville de Kigali, Gouverneur de la Province orientale et Secrétaire d’État au Ministère de l’Éducation (MINEDUC). Depuis 2013, il était secrétaire exécutif du Centre régional sur les armes légères dans la région des Grands Lacs, la Corne de l’Afrique et les États frontaliers (RECSA).  Il a été nommé Ambassadeur au Congo Brazzaville lors du Conseil des Ministres qui s’est tenu le 14 août 2020 en remplacement de l’Ambassadeur Habyalimana Jean Baptiste.

Le Rwanda et le Congo Brazzaville entretiennent des relations bilatérales de longue date. Le Rwanda a ouvert une ambassade dans le pays en août 2016. En 2011, le Rwanda et le Congo Brazzaville ont signé un accord de coopération dans les domaines du transport aérien, du commerce, du tourisme, de la gestion des réfugiés, de l’énergie, de l’hôtellerie, de la protection de l’environnement, de la pêche et des télécommunications, entre autres.

Depuis 2018, le Congo Brazzaville a facilité l’obtention d’un visa pour les Rwandais pour se rendre dans le pays. Les déplacements vers le pays sont également facilités par les vols de RwandAir, la compagnie aérienne nationale rwandaise.



La biologiste belge Anne Laudisoit a mené plusieurs expéditions entre 2015 et 2017 à la recherche de chimpanzés orientaux en Ituri, une province de l’est de la République démocratique du Congo. Les membres de l’expédition y ont observé une population jusqu’alors inconnue de cette sous-espèce, mais elle est menacée, car son habitat est défriché pour l’agriculture. L’expédition coordonnée par Mme Laudisoit a mis en place des pièges photographiques et filmé 42 chimpanzés différents, âgés de plus de cinq ans. Les chercheurs estiment que le nombre réel est d’environ 80 chimpanzés. L’équipe belgo-congolaise a également parcouru plusieurs transects, des routes le long desquelles les scientifiques ont pu faire des observations et compter les occurrences. Sur ces transects, ils ont découvert 283 nids de chimpanzés.

Quelque 70km² de forêt de montagne, divisée en 20 fragments, recouvrent l’est du Congo. Dans trois de ces fragments, qui représentent au total 18km², l’expédition a découvert des chimpanzés orientaux. Grâce au matériel photographique, à l’identification individuelle des animaux et aux observations des villageois, les scientifiques ont constaté que les animaux se déplaçaient entre les différents fragments.

Leur habitat se réduit cependant à mesure que les forêts sont abattues pour cultiver, entre autres, du manioc, des haricots et des cacahuètes. L’équipe a donc recommandé aux autorités de reconnaître la région comme une nouvelle zone de protection des chimpanzés et d’élaborer un plan de protection en consultation avec les communautés locales.

La Libre Afrique

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